Actuellement à Madagascar, le taux de natalité de la population demeure élevé et ne cesse de s’accroître d’année en année malgré les efforts déployés par le gouvernement en vue de le maîtriser. Or nous savons tous que le degré de pollution et de dégradation de l’environnement par différentes activités de l’homme comme l’industrialisation, la satisfaction des besoins personnels entrainant le rejet de biens inutiles appelés déchets, évolue parallèlement à la progression en nombre de la population, progression qui engendre en même temps la pauvreté de par un revenu par habitant très faible d’autant plus que le taux de création d’emplois ne suit pas celui de l’évolution de la population active.
Une des plus importantes préoccupations du Gouvernement est la protection de l’environnement maintes fois soutenue par le slogan « Vision Madagascar Naturellement». Conscient du rôle vital que joue l’environnement surtout naturel sur l’équilibre de l’écosystème et sur toute forme de vie sur terre principalement celle de l’Homme, le Président de la République intensifie toute intervention s’y intéressant avec des partenaires nationaux et étrangers et invite tout un chacun à prendre sa responsabilité sur le sujet.
PRESENTATION DU PROJET
Etude du contexte
Nul n’ignore les effets néfastes des déchets dans la nature que ce soit l’insalubrité de l’environnement provoquant sa constante dégradation ou l’origine de différentes maladies pour les êtres vivants sans parler des pollutions visuelles affectant psychologiquement l’homme lorsque ceux-ci s’entassent. Il en est par exemple du réchauffement planétaire de par l’altération par les gaz à effet de serre de la couche d’ozone, des menaces de disparition de certains espèces animaux et végétaux considérés comme endémiques principalement par les eaux usées des activités de l’homme comme l’industrie. Or la préservation de la diversité biologique dans son ensemble écosystème, espèces, variétés, gènes est une préoccupation mondiale à laquelle Madagascar adhère. On sait que Madagascar est classé parmi les pays où la richesse et les taux d’endémicité en biodiversité floristique et faunistique sont les plus élevés : 85 % de la flore, 39 % des oiseaux, 91% des reptiles, 99% des amphibiens et 100% des lémuriens. Actuellement le Gouvernement œuvre de concert avec toutes les collectivités décentralisées, les centres de réflexion, les acteurs de la vie économique du pays pour une éducation environnementale et une communication en vue de la sensibilisation du public et l’adoption d’un reflexe environnemental efficace. Une des mesures prises afin d’éliminer ces effets néfastes des déchets consiste en leur traitement selon qu’ils soient biodégradables ou non comme le compostage, la fabrication du biogaz, le recyclage, l’élimination des déchets dangereux, l’adoption d’une norme de respect environnemental pour les industries comme la purification des eaux usées. Mais il est important de souligner que le traitement des déchets organiques en particulier ne contribue pas uniquement à leur élimination donc à l’assainissement de la nature mais aussi à leur mise en valeur car ils sont transformés en engrais ou en biogaz donc à la création d’une valeur pour l’économie malgache. En conséquence ces produits peuvent intéresser d’autres secteurs économiques dont l’agriculture, l’industrie, ce qui élargit notre champ de réflexion sur le sujet.
En effet, Madagascar est un pays à vocation agricole et ceci se reflète à travers les différentes statistiques agricoles et humaines : 82 % de la population active se trouve dans le secteur agricole et la population rurale est évaluée à 13. 950. 000 habitants soit près de 75 % de la population malgache. La performance de ce secteur est mesurée essentiellement par celle du riz avec 45 % des calories consommées et qui, malgré une nette croissance de la production, est toujours confrontée à une faiblesse du rendement par hectare avoisinant les 2 tonnes par hectare . Plusieurs facteurs sont à l’origine du problème notamment la faiblesse d’utilisation de matériels agricoles performants, des semences améliorées et surtout d’engrais.
Contraintes liées à l’utilisation d’engrais
Trois grandes contraintes limitent les paysans dans leur utilisation d’engrais organiques et chimiques à savoir : des contraintes liées à l’Offre et la Demande, les contraintes biophysiques et les contraintes liées aux connaissances. Les contraintes liées à l’offre et à la demande d’engrais concernent principalement le marché de l’engrais où nous essayerons d’analyser séparément celles liées à l’offre et à la demande.
Contraintes liées à l’offre
Plusieurs facteurs ont limité la distribution de l’engrais entre autres des facteurs politiques, la faiblesse du volume de l’importation et la faiblesse du réseau de revendeurs.
Facteurs politiques
En 1982, le gouvernement malgache a procédé à l’ajustement structurel aboutissant à une dévaluation du taux de change. Cette situation a affecté l’expansion du marché de l’engrais compte tenu d’une importance de l’importation de cet intrant à cause d’une hausse de son prix donc d’une baisse de rapport (valeur / coût) pour les agriculteurs .
En 1985, la libéralisation du commerce de l’engrais c’est-à-dire l’abandon des subventions sur son prix a de plus contribué à cette hausse. Toutefois, dans le souci de maintenir un prix raisonnable auprès des utilisateurs, les engrais acquis sur don ont été vendus jusqu’à 20% moins chers que les engrais du marché. Ces dons ont réussi à réguler les cours du marché mais ont freiné les initiatives aux importations d’où une diminution du volume d’engrais distribué.
Faiblesse du volume de l’importation
A défaut d’une surface financière assez suffisante et pourtant face à une demande à accroître, les importations de chaque société locale dépassent rarement les 5000 tonnes ce qui ne permet pas d’avoir un prix favorable ni en FOB ni en taux de fret, rendant difficilement possible la réalisation d’une économie d’échelle tant à l’importation qu’à la distribution.
Faiblesse du réseau de revendeurs
Sur les hautes terres, la demande potentielle ne peut pas être satisfaite dans plusieurs endroits faute de revendeurs pour qui les coûts d’acquisition et d’approche ne permettent pas de réaliser une marge bénéficiaire valable. L’utilisation d’intrants agricoles est limitée par la faiblesse du réseau de distribution de ces produits par le faible niveau de trésorerie des distributeurs et des revendeurs limités dans leurs stocks, par l’insuffisance des crédits octroyés par les institutions financières et qui sont proposés à des taux d’intérêt élevés et enfin , par leur formation technique concernant l’action et l’intérêt des produits ainsi que par leur faible niveau de compétence en gestion.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE – IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 – Présentation du projet
Section 1 – Etude du contexte
Section 2 – Justification du choix du site
Section 3 – Caractéristiques du projet
Chapitre 2 – Etude de marché et aspect marketing
Section 1 – Etude de marché
Section 2 – Stratégies et politiques marketing
DEUXIEME PARTIE – CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 – Technique de réalisation du projet
Section 1 – Installations et matériels
Section 2 – Processus de fabrication du compost
Chapitre 2 – Prévision de production
Section 1 – Différentes ressources de l’entreprise
Section 2 – Prévision de production en volume
Chapitre 3 – Etude organisationnelle
Section 1 – Organigramme de l’entreprise
Section 2 – Organisation du travail
Section 3 – Chronogramme des activités
TROISIEME PARTIE – ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
Chapitre 1 – Investissement et financement du projet
Section 1 – Nature et évaluation des investissements
Section 2 – Financement du projet
Chapitre 2 – Comptes de gestion et états financiers
Section 1 – Comptes de gestion
Section 2 – Etats financiers
Chapitre 3 – Evaluation du projet
Section 1 – Evaluation financière
Section 2 – Evaluation socio-économique
Section 3 – Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE