La soie fut découverte en Chine il y a plus de 4700 ans par une princesse nommé Xi Ling Shi. Pendant trente siècles, les Chinois protégèrent farouchement leur secret et le monopole lucratif de la production soyeuse. La frénésie pour cette inestimable fut si foudroyante qu’elle fait, aujourd’hui encore, l’objet d’importants échanges commerciaux. Dominé traditionnellement par quelques pays, le négoce de la soie soutient certaines économies, tandis que la rivalité des autres fibres, textiles a transformé ce marché en un terrain hautement compétitif. Madagascar est l’un des rares pays africains à avoir une longue tradition séricicole. Avant d’affronter la sévérité du marché international, la soie malgache doit néanmoins réussir certaines restructurations et fortifier sa compétence distinctive. A présent, les efforts engrangés dans le but de redynamiser la filière semblent porter leurs fruits ; on assiste à un intéressement progressif des nationaux vers ce métier et un engouement grandissant des consommateurs vers ce matériau.
Ce climat revivifiant favorise l’éclosion de TISSEO. Le projet a mûri sur les Hautes Terres de l’Imerina dans la région de Manjakandriana au moment où un pays, trop longtemps détourné de son identité culturelle, renoue avec son passé. Au-delà d’une idée, TISSEO est en passe de devenir une matérialité avec l’amorce de sa première phase. Profitant d’un souffle de renouveau sur la filière séricicole, TISSEO a d’ores et déjà saisi les associations villageoises avec lesquelles il tissera le fil de son développement. Stratégiquement, la collaboration paysanne permettra au projet de pénétrer le marché de la soie malgache et de s’y positionner. Financièrement, cette première étape lui permettra d’accumuler une capacité d’autofinancement suffisante pour intégrer le processus de production.
IDENTIFICATION DU PROJET
PRESENTATION DU PROJET
Identité de la société
Capital social : MGF 75.000.000
Répartition du capital : 50% détenues par M RAZAFINDRAKOTO A Fidinirina
50% détenues par M RAZAFINDRAKOTO Tojonirina
Forme : Société à Responsabilité Limitée
Siège social : 13, Rue Lieutenant Randriamaromanana
Tsiazotafo – Antananarivo 101
Objet social : Négoce et production de produits en soie et dérivés
Dénomination : TISSEO .
Renseignements sur les promoteurs
Potentialité probante et volonté conjointe sont les catalyseurs d’un concept : TISSEO. Le projet découvre une entreprise familiale qui combine l’expérience interdisciplinaire de deux frères. D’une côté, M RAZAFINDRAKOTO A. Fidinirina, sortant de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA – Université d’Ambohitsaina), est le promoteur technique du programme. De l’autre, M RAZAFINDRAKOTO Tojonirina, sortant de l’Institut Supérieur des Sciences Comptables et de l’Administration d’Entreprises (INSCAE – 67 Ha), représente l’initiateur stratégique de TISSEO. Mettant à contribution aptitudes académiques et professionnelles, les fondateurs veillent étroitement à la réalisation et à la conduite du projet. Ainsi, TISSEO n’est pas un simple placement financier mais surtout un investissement personnel.
Caractéristiques du projet
La mission du projet consiste à commercialiser et à promouvoir la soie issue du Bombyx Mori de Madagascar : le landikely. Quelles sont alors les politiques dont se targuera TISSEO pour accomplir cette mission ? Quels sont les objectifs que se sont fixés les promoteurs du projet ? Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour atteindre ces objectifs ?
Les politiques
Les actions à entreprendre devront graviter autour de quatre grandes politiques :
Le respect des traditions et des valeurs familiales
Les produits de la société devront être fabriqués à la mode ancienne étant donné que Madagascar dispose d’un savoir-faire séculaire sur la soie. Transmis de génération en génération, la technique de production est devenue une tradition et une conception originale.
A cette notion de tradition vient s’ajouter celle de la valeur familiale, inhérente à la culture malgache. Cette politique devra se refléter dans la gestion du projet.
Le sens du nationalisme
L’activité devra toujours essayer d’exploiter les opportunités et les ressources locales agissant dans le développement et la dynamique de l’économie malgache. Les matières premières de base, les matériels doivent provenir du marché local. Le projet devra mettre à contribution la main d’œuvre locale et apporter son tribut dans le programme national de lutte contre la pauvreté.
Le respect de l’habitat naturel
Le respect et la protection de l’environnement écologique est également une politique qui trouve son application au sein du projet.
La compétitivité
L’entreprise doit faire en sorte de rester compétitive aussi bien face à ses concurrents qu’auprès de ses fournisseur et de ses clients.
Les objectifs
Les promoteurs du projet se sont fixé comme objectifs de disposer, dans un délai de 5 ans, d’une activité indépendante, pérenne, rentable. En outre, le programme devra procurer un revenu mensuel par tête supérieur à cinq millions de MGF.
Les stratégies
Dans un premier temps, le projet se fournira auprès des groupements paysans sériciculteurs organisés en filoière et ayant obtenu des subventions auprès d’organismes financés sur fonds IDA (PSDR, etc.).
L’optique du projet est de :
• garantir les débouchés des produits de ces associations, condition sine qua non de l’accord de financement passé avec le bailleur ;
• entretenir des rapports étroits avec ces groupes en terme d’encadrement ou de conseils afin d’assurer :
o la pérénnité de l’exploitation,
o la fidélité des groupements par rapport au partenariat,
o le maintien d’une production suffisante et de qualité,
o la stabilité des prix.
A moyen terme, le programme intègrera en amont la production de soie et complètera la fabrication paysanne par une production propre. En aval, TISSEO va successivement profiter des opportunités du marché local, en s’appuyant sur une stratégie de pénétration de marché, et, à terme exploiter les potentialités des marchés à l’exportation. A cet effet, il va mise sur la qualité hautement artisanale de ses articles.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 – IDENTIFICATION DU PROJET
I. PRESENTATION DU PROJET
1. Identité de la société
2. Renseignements sur les promoteurs
3. Caractéristiques du projet
3.1. Les politiques
3.2. Les objectifs
3.3. Les stratégies
II. ETUDE DE MARCHE
1. Description du marché
1.1. Le contexte économique et social
1.1.1. Sur le plan économique : un redressement rapide et durable
1.1.2. Sur le plan social : un déséquilibre collectif
1.2. L’industrie textile
1.2.1. Sur le plan international : une bouffée d’oxygène
1.2.2. Sur le plan national : une prépondérance incontournable
1.3. La branche séricicole
1.3.1. Sur le plan international : une conviction recouvrée
1.3.2. Sur le plan national : une mobilisation tranquille
2. Analyse de l’offre
2.1. La concurrence internationale
2.1.1. La production : une expertise solide
2.1.2. Les cours : une matière à haute valeur économique
2.1.3. La distribution : un circuit long
2.2.4. La promotion : une atomisation des initiatives
2.2. La concurrence locale
2.2.1. La production : un éventail d’articles artisanaux
2.2.2. Les cours : une spéculation immodérée
2.2.3. La distribution : une vente exclusivement locale
2.2.4. La promotion : un remède au mutisme
3. Analyse de la demande
3.1. Le marché international
3.1.1. Le marché asiatique : la tradition et l’accessibilité financière
3.1.2. Le marché européen : le luxe, le prestige et la naturalité
3.1.3. Le marché américain : la praticité et le confort
3.1.4. Le marché africain et océanien : la potentialité et l’orientation future
3.2. Le marché national
3.2.1. Le marché des professionnels : la normalisation
3.2.2. Le marché des consommateurs : la réalisation sociale
III. PLANIFICATION DU PROJET
1. Récapitulation des opportunités et des menaces
2. Elaboration de la planification stratégique
2.1. Stratégie de spécialisation : la pénétration du marché local
2.2. Stratégie d’intégration verticale : la maîtrise des coûts
2.3. Stratégie d’expansion géographique : l’exportation
3. Formulation des politiques marketing
3.1. Les produits
3.2. Le prix
3.3. La distribution
3.4. La promotion
2ème PARTIE : CONDUITE DU PROJET
I. CADRAGE TECHNIQUE DE LA PRODUCTION
1. Technique de production envisagée
1.1. La culture de mûriers
1.2. L’élevage de ver à soie
1.3. La filature et le tissage
1.3.1. La filature
1.3.2. Le tissage
2. Identification des matériels
II. VOLUME DE PRODUCTION ET CHIFFRE D’AFFAIRES
1. Capacité de production envisagée
2. Evolution du chiffre d’affaires
2.1. Le volume de ventes
2.2. La politique de prix
III. ETUDE ORGANISATIONNELLE
1. Les démarches commerciales et administratives
2. La distribution de l’espace
1.2. Les matières utilisées
2. Les démarches approvisionnement et production
2.1. Le niveau de développement de la zone
2.1.1. Une polyculture vivrière généralisée
2.1.2. Un besoin apparent de technicité
2.1.3. Un niveau de vie préoccupant
3. Les motivations et les mesures spécifiques d’accompagnement
3.1. Au niveau de la planification
3.2. Au niveau de l’organisation
3.3. Au niveau de la gestion
3.4. Au niveau du contrôle
4. Les moyens humains
4.1. Organigramme envisagé
4.2. Fonctions et évolution des effectifs
5. Chronogramme
3ème PARTIE – ETUDE FINANCIERE
I. CADRAGE DU PLAN D’INVESTISSEMENT
1. Coûts des investissements
2. Tableau d’amortissement
3. Plan de financement
II. LES ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS
1. Les comptes de résultats prévisionnels
2. Le plan de trésorerie
3. Le Tableau des Grandeurs Caractéristiques de Gestion
4. Le bilan prévisionnel
III. EVALUATION DU PROJET
1. Evaluation financière
1.1. Test de sensibilité
Scénario 1 : Diminution des ventes de l’ordre de 10%
Scénario 2 : Augmentation des achats de l’ordre de 10%
Scénario 3 : Diminution des ventes de 10% et augmentation des achats de 10%
1.2. Test de rentabilité
1.2.1. Valeur Actuelle Nette (V.A.N.)
1.2.2. Indice de profitabilité
1.2.3. Délai de Récupération des Capitaux Investis
1.2.4. Taux de Rentabilité Interne (T.R.I.)
2. Evaluation économique
3. Evaluation sociale
CONCLUSION
SOMMAIRE DES ANNEXES