Projet de création d’une unité d’exploitation de langoustes

Plus de deux tiers de la population malgache sont des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et vivent en milieu rural. Le développement du secteur primaire demeure la clé de la réussite pour faire sortir Madagascar de la pauvreté et du sous développement. Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté en milieu rural, le Gouvernement malgache, avec l’appui de la Banque Mondiale, a mis en place le Projet de Soutien au Développement Rural (P.S.D.R) suivi par le Madagascar Action Plan (M.A.P) actuellement.

Doté de ressources sous exploitées ou illicitement exploitées sur la zone côtière de 5 000 km et de 177 000 km² de continental et de 1 140 000 km² de zone économique exclusive, le pays n’arriverait pas à une rationalisation de cette exploitation sans une considération du secteur primaire comme priorité des priorités. Il apparaît évident que l’exploitation des ressources halieutiques peut constituer une importante source de revenu, et de ce fait, avoir un impact sur l’économie nationale et sur le renforcement de l’ouverture de Madagascar en vue de l’amélioration de l’équilibre de la balance des paiements.

APERÇU GENERAL DU PROJET

Historique du projet 

Historique du secteur langoustier

Madagascar possède approximativement 5.000 km de côte avec 177.000 km² de plateau continental et une zone économique exclusive de 1.140.000 km². La pêche constitue une importante source de revenu pour certaines communes des régions littorales. En effet, cette activité est l’un des moteurs de l’économie nationale. La pêche fournit environ 62.000 emplois directs et 218.000 emplois indirects dans le pays . Avec des recettes d’environ 160 millions de dollars par an, les produits de la pêche constituent une source importante de devises pour le pays.

Les produits de la mer présentent environ 11% du total des recettes d’exportation. La dépendance à l’égard de ce secteur varie selon les régions. La région d’Atsimo Antsinana, de Farafangana jusqu’à Befotaka, est l’une des régions côtières riche en ressources halieutiques notamment la langouste. L’abondance des fonds rocheux marins où elle vit et l’existence des algues où elle se cache et dont elle se nourrit génère une meilleure condition de survie sur cet axe.

La première observation sur la pêche aux langoustes dans cette région remonte au temps de la colonie, vers 1929 et est l’œuvre de pionniers comme GRANDIDIER,POISSON, GRUVEL. Par suite les océanographes de l’ORSTOM ont continué le travail : CROSNIER, CHARBONNIER, POSTEL, PICHON. Dès 1946, l’extension limitée des fonds de pêche était signalée ainsi que le problème des appâts en cas d’intensification de l’effort de pêche. La première exploitation commerciale de ce produit noble a été effectuée vers 1948 par Giudicelli. A cette date, les captures traditionnelles avoisinaient les 20 tonnes et étaient essentiellement destinées au marché intérieur.

Mais la production commerciale a débuté en 1955 et les textes coloniaux, copiés sur ceux d’Afrique et de France existaient déjà en 1958. Toutefois, la réglementation de l’exploitation relative aux engins de pêche est sortie en 1921. La production a suivi une phase de progression de 1966 à 1976. Avec la création de la société d’Etat LANSU en 1976 qui monopolise la filière, la production a connu un bond en avant, puis a régressé à la suite de problème de gestion.

En 1986, la libéralisation de l’économie verra l’entrée de nombreux opérateurs et la phase de la pêcherie a commencé en 1988. . L’administration des pêches modifie dans le sens d’une facilitation les procédures d’obtention des autorisations d’exploitation. Ces mesures, avec l’augmentation du prix à l’exportation de la langouste, vont favoriser l’installation un peu partout dans les zones côtières de nouveaux exploitants.

Au cours de ces deux dernières décennies, toujours sur la zone sud-est de Madagascar, les débarquements ont fluctué entre 75 et 135 tonnes de production par an. La production ne cesse de s’accroître durant ces quatre dernières années. Cependant, les produits offerts ne couvrent pas la demande. Par exemple, en 2006 Madagascar n’a pu offrir que 550 tonnes de langoustes alors que la demande était de 784,886 tonnes.

Utilité du produit 

A part la chaîne alimentaire qui existe sur les milieux naturels selon la loi de la nature, l’homme est l’un des prédateurs de ce produit. La langouste est considérée comme la reine des mers. En effet, c’est l’un des produits marins le plus coûteux voire même produit de luxe. La langouste est un produit fin et subtil, une multitude d’apprêts culinaires la met en valeur.

Ce crustacé est très délicieux, et prend une place importante dans les menus de gala, de fêtes. Il est préparé avec sa carapace, directement à la chaleur ou dans un court-bouillon. Il est préférable de la cuire juste avant de la consommer, la chaire ayant tendance à s’affadir s’il est préparé trop à l’avance. La langouste grillée, la langouste à l’armoricaine, le cari de langouste, la demi langouste thermidor… sont les recettes plus appréciées par les Européens et les Asiatiques.

Caractéristiques du projet envisagé 

Description du lieu d’implantation 

Choix de lieu d’implantation

En tant que région côtière, la zone Sud de Vangaindrano est l’une des côtes riches en ressources halieutiques plus principalement le langouste. Cependant, l’inexistence d’infrastructure d’exploitation de langouste nous incite à mettre en place ce projet dans cette région, vu les diverses richesses qui sont mal exploitées. Cette stratégie de délocalisation permet de résoudre de nombreux problèmes présents comme l’abondance du taux de mortalité du produit pendant le transport des produits pêchés jusqu’à la firme de production.

Cette situation entraîne un grand déficit au niveau de l’entreprise exploitante. Ainsi, l’optimisation des différents coûts génère une meilleure gestion des ressources face à la stratégie adoptée. De même, L’implantation de ce projet dans cette zone offre une grande opportunité de revenu pour les Antesaka sur le plan social et économique.

Généralités sur la situation géographique 

La région d’Atsimo Atsinanana se situe dans la partie Sud Est de Madagascar à 860 km de la capitale par la voie de RN 12. Elle est composée de 5 districts : Farafangana, Vangaindrano, Vondrozo, Midongy Atsimo, et Befotaka. La région s’étend entre : les longitudes 46° Ouest et 48° Est , les latitudes 20°20 Nord et 24°25 Sud. Elle est limitée : au Nord par le district de Farafangana, à l’Ouest par les districts d’Ambalavao et d’Ivohibe, à l’Est par l’Océan Indien et au Sud par le district de Befotaka. Elle a une superficie de 18 863 km² avec un nombre de population de 621 330 c’est à dire 32.9 habitants par km².

Cet endroit est caractérisé par l’existence de socle précambrien avec un système de graphite qui entraîne les formations de gneiss, de migmatites, de micaschistes, et de leptinites. Les districts de Vangaindrano et Farafangana sont encore caractérisés par des roches volcaniques (formation de basalte) et des roches sédimentaires (alluvions, sables).

Le district de la région Atsimo Atsinanana a un climat chaud et humide parfois accompagné d’une forte pluie, et se caractérise par une saison pas bien marquée. La saison de pluie s’étend sur presque toute l’année mais les mois de janvier, février et mars sont les périodes ayant les plus fortes précipitations, avec un nombre de jours de pluie par mois variant de 15 à 27.

Cette zone d’interlocution est soumise en permanence à l’influence de l’anticyclone soufflant du Sud-Ouest de l’Océan Indien. Il entraîne sur Madagascar des masses d’air généralement humides et tièdes, animées d’un mouvement d’alizés Est-Ouest qui est très fort vers le mois de novembre où la vitesse moyenne du vent peut atteindre 60 km /h. Le vent est plus faible entre le mois de mai et le mois de juillet. Les variations du vent sont accentuées à midi et le soir tandis que le matin il est plus stable et plus faible. Ces masses d’air, en subissant l’ascendance orographique due à la falaise orientale, atteignent l’état de saturation. La température moyenne varie selon l’altitude et la proximité de la zone par rapport à la mer. Les températures maximales varient entre 30° C et 25° C, janvier étant le mois le plus chaud .

En parlant des cyclones, les risques diminuent de sud au sud. Le district de Vangaindrano est rarement touchée de plein fouet, mais subissent de fortes pluies accompagnant les queues de cyclone passant plus au Nord. Les fortes pluies se précipitant sur la falaise occasionnent alors la montée et le débordement des eaux des fleuves du Sud-Est. La région est couverte par des sols ferralitiques et des sols hydromorphes. Sur les hauts reliefs de la falaise, dominent des sols ferralitiques rajeunis, mais très fragiles. Ils sont riches en humus dans certains endroits, donc favorables à une mise en valeur ponctuelle. Les sols des hautes et moyennes collines sont ferralitiques, et caractérisés par des minéraux érodés et dégrades. Les sols d’apports alluviaux et colluviaux de basses collines et de niveaux d’aplanissement présentent une texture très riche. La végétation est caractérisée par la forêt dense humide sempervirente qui varie suivant l’altitude. Cette végétation est remplacée par des formations secondaires savoka après les actions de l’homme telles que la culture sur brûlis.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APERÇU GENERAL DU PROJET
Chapitre 1 : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet envisagé
Chapitre 2 : ETUDE DE MARCHE DES PRODUITS
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre et de la demande
Section 3 : Analyse concurrentielle
Section 4 : Politique et stratégie envisagée
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 : LA TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Identification des outils de production
Section 2 : Techniques de production envisagées
Chapitre 2 : CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Les facteurs de production
Section 2 : Description de la production et le planning de la production
Section 3 : Aspect qualitatif et quantitatif
Chapitre 3 : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation administrative
Section 2 : Description des fonctions et organisation des tâches
Section 3 : Calendrier de réalisation
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
Chapitre 1 : COÛT DES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Coûts et nature des investissements
Section 2 : Plan de financement
Chapitre 2 : ETUDE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
Section 1 : Les comptes de gestion
Section 2 : Les états financiers prévisionnels
Chapitre 3 : Evaluation du projet
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
Section 4 : Cadre logique
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
ANNEXES

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