Genre de poissons
Parmi les genres de poissons existés (carpes, tilapias, fibata, trondro gasy,…), notre choix s’oriente vers le tilapia oréochromis niloticus qui est le meilleur poisson de base pour la pisciculture en Afrique. Ses principales qualités sont leur faculté d’adaptation exceptionnelle (qui les rendent peu vulnérables aux variations de certains facteurs de l’environnement), sa rusticité, sa rapidité de croissance (ils peuvent atteindre les 500 g au bout de 6 mois, et même 5 mois), sa reproduction précoce, son régime alimentaire relativement plastique, ses variants couleurs et son succès auprès des consommateurs (comme la richesse de sa valeur nutritionnelle par rapport aux autres espèces,…). A Madagascar, les essais effectués sur les tilapia ont confirmé cette possibilité d’élevage de ce genre de poisson qui présente une croissance assez rapide. Le poids moyen maximal s’observe chez Oréochromis niloticus (93g) et le plus faible, chez C auratus (37 g). Leur taille à l’empoissonnement équivaut généralement à des alevins de 5-10 cm. La densité d’empoissonnement est de 4 à 20alevins de 5 cm par m². Il se reproduit spontanément et à un jeune âge, en captivité et sans recours à une quelconque intervention extérieure. En élevage, son régime alimentaire est très plastique : étangs fertilisés (avec engrais organique ou minéraux), sous produits agricoles bruts ou composés, aliment en vrac ou granulé. Ceux naturel phytoplanctonophage le place en début de chaîne alimentaire. Sa production offre donc l’intérêt d’un bon rendement énergétique Les connaissances sur son élevage sont désormais bien développées. Il ne présente pas de fortes contraintes techniques, comparativement à d’autres espèces aquacoles. Ce sont des espèces adaptées à des systèmes d’élevage variés. Ils ont une grande résistance au manque d’oxygène, aux agents chimiques, aux manipulations fréquentes et aux maladies. En outre, il domine le marché de la capitale par son appréciation. Il est beaucoup plus demandé que la carpe. Il est l’exemple même d’une production artisanale et vivrière, destiné à fournir une alimentation protéique, à prix modéré aux populations rurales. Toutefois, son principal défaut est la grande efficacité de la reproduction, sa prolificité due à une maturité précoce (il se reproduit à partir d’un poids de 30g à 50g) et à une fréquence élevée des pontes (6 semaines-2 mois) conduisant au surpeuplement et donc à une faible croissance individuelle (nanisme) par manque de nourriture et d’oxygène. Les étangs sont alors peuplés de poissons de petites tailles, peu utilisables pour la commercialisation. Des problèmes majeurs demeurent notamment au niveau du contrôle du sexe. Et face à ce problème, nous allons élever des individus de même sexe. Plus précisément, nous nous intéressons spécialement aux mâles dont la vitesse de croissance se révèle supérieure à celle des femelles.
Stratégie Marketing
Le marketing est un ensemble de technique et d’outils de détermination de la demande des besoins et des motivations du marché ainsi que des meilleurs canaux de distribution pour vendre des biens et des services. Le marketing mix intègre l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose pour influencer le marché cible. Ces variables sont les produits, les prix, la distribution, et la communication.
Politique de produit Le produit est un bien ou un service destiné au marché et capable de satisfaire plus ou moins complètement un besoin. Notre Entreprise se consacrera à la production de poissons marchands à savoir le tilapia nilotica. Suite à l’étude de marché, notre produit est caractérisé par son genre, son espèce, sa taille (taille marchande : à partir de 252 g), sa qualité, son goût.
Politique de prix Le prix est une valeur d’échange du produit. Il guide les consommateurs à choisir les produits. Suite à l’analyse de la demande, de l’offre, et de la concurrence, notre prix sera fixé selon leur taille : pour le tilapia de 252 g, il est de 14 000F /kg; pour le tilapia de 288 g, il est de 15 000F/kg, pour le tilapia de 324 g, il est de 16 000F/kg.
Politique de distribution La distribution désigne l’ensemble des moyens et des opérations permettant de mettre les biens et les services produits à la disposition de consommateurs. La vente directe a été choisie comme moyen de commercialisation, afin de protéger nos produits et notre image de marque, de mieux connaître les attentes des consommateurs et les évolutions du marché.
Politique de communication Pour faire connaître l’existence de notre station piscicole et de ses produits, les caractéristiques particulières de nos produits, pour construire une image et pour convaincre les acheteurs, il est nécessaire de définir divers politiques de communication.
• Bouche à oreille,
• La publicité (à la presse écrite Midi Madagascar, à la TVM, )
• la participation sponsoring des activités économiques, socioculturelles, ou les grandes fêtes dans la commune, ainsi que la participation aux différentes manifestations organisées comme les différents salons agronomiques ou les foires nationaux.
En somme, face à un marché loin d’être saturé, et avec un politique de communication assez fiable, nous pouvons nous positionner sans grande difficulté sur ce marché de poissons d’eau douce du genre tilapia. Et déjà nous pouvons faire une évaluation sur les investissements nécessaires et les processus de décisions sur la possibilité de réalisation de ce projet.
Type de vallées utilisables
C’est du relief du terrain ou bien sa topographie que dépendent principalement les possibilités de construction des étangs, leurs types, leurs surfaces, leurs formes, leurs profondeurs, et leur nombre. Lorsqu’on veut construire des étangs dans une vallée, il y a lieu de considérer deux données topographiques essentielles :
-le profil en travers de la vallée
-le profil en long de la vallée ou du cours d’eau
Ils sont caractérisées par des pentes en travers et des pentes en long exprimées en pourcentage : (H/L) × 100 (H est la différence de niveau prise verticalement et L la distance horizontale entre les deux points où sont prises les différences de niveau). Le profil en travers est le profil ou la section topographique de la vallée, prise perpendiculairement au lit de la vallée. Les vallées bien alimentées en eau ne sont pas toutes favorables à la pisciculture. Il faut examiner le profil en travers des vallées pour sélectionner les plus favorables. Les vallées les plus favorables sont celles qui ont leur profil en travers en V doublement tronqué : les deux versants sont alors utilisables. Avec un canal d’alimentation en eau sur chaque côté, il est possible de construire deux séries d’étangs vidange ables dans le lit du cours d’eau. Dans une vallée sélectionnée pour la pisciculture, il faut choisir des sites où le profil en travers est en pente douce (pente entre 2 et 8%), pour y construire des bassins. Et le volume de la terre à déplacer ne doit pas être grand. Le profil en long d’une vallée est le profil pris en parallèle au lit de la vallée. Tandis que celle du cours d’eau détermine la longueur du canal d’alimentation à creuser pour alimenter les étangs en eau. En pisciculture, on associe ces deux profils. Plus la pente en long du cours d’eau est faible, plus le canal sera long pour des étangs d’une profondeur donnée. Elle doit être examinée lors d’une prospection : si le cours d’eau perd 3 m de hauteur dès les premiers 100 mètres, il sera possible d’installer, 50 m après le barrage, des étangs vidange ables, d’une profondeur sous eau de 1.5 m. Le canal d’alimentation doit suivre une courbe de niveau à partir du barrage. Et on peut considérer sa pente nulle. Si le cours d’eau perd seulement 50 cm tous les 100 m (pente en long du cours d’eau= 0.5%), les premiers étangs vidange ables d’une profondeur sous eau de 1.5 m, ne pourront être construits que 300 m, après le barrage : le canal d’alimentation sera alors beaucoup plus long.
Alimentation naturelle plus fertilisation
Elle permet au poisson de trouver de quoi se nourrir en plus grande quantité. La fertilisation consiste à fournir des aliments aux organismes vivants de l’étang, qui vont servir d’aliment aux poissons élevés. On apporte directement des matières organiques et des engrais minéraux dans l’étang. L’utilisation de fumure organique et minérale a pour but de favoriser la fertilisation de l’eau dans l’étang. Beaucoup de déchets animaux et végétaux peuvent être décomposés et minéralisés dans une compostière : ils fournissent à moindre frais des matières minérales nécessaires au développement des organismes vivants dans l’étang. Pour fertiliser l’eau des étangs à peu frais, le pisciculteur aménage un enclos de 2.5m de rayon dans un des coins de l’étang où la hauteur d’eau dépasse 50 cm. Il remplit cet enclos, avant la mise sous eau, avec des couches de paille ou des de résidus végétaux alternés de fumier ou de déchets animaux : c’est une compostière. La paille mélangée au fumier se décompose en quelques jours dans l’eau et fertilise l’étang. Puis, il faut bien tasser le contenu de la compostière et la remplir jusqu’au niveau de la surface de l’eau. On peut ajouter 4 à 5 seaux de matière fertilisante par semaine dans chaque compostière. Il est nécessaire de remuer le contenu de la compostière pour en assurer l’aération et permettre aux éléments dissous de fertiliser l’étang. Il faut contrôler souvent l’état de fertilisation de l’eau dans l’étang. On distingue la dose de fond et la dose d’entretien pour l’utilisation de la fumure organique ou minérale. La dose de fond est appliquée en début d’élevage et a pour fonction de développer rapidement beaucoup de nourriture naturelle. En revanche, la dose d’entretien a pour fonction de maintenir la fertilisation engendrée par la dose de fond. La préparation préalable des engrais, autant organique que minéraux, améliore fortement l’action des épandages. Ceci permet d’entamer efficacement le processus de décomposition, minéralisation de la matière organique et d’éviter une trop grande consommation d’oxygène.
Matériels pour mesurer les dimensions d’un poisson
L’ichtyo mètre est un appareil qui sert à mesurer les poissons, de manière uniforme et pratique, lors des vidanges. Il se compose d’un assemblage de trois plaques, muni à la base d’une graduation, et d’une réglette, sous forme d’équerre. La mesure de la longueur du poisson se fait en posant celui ci dans la boîte et en pointant l’extrémité du corps sur la base graduée. Quant à celles de la largeur et de la hauteur, elles se font à l’aide de la réglette en équerre.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
2 1 Type d’élevage adopté
2 2 Contexte spécifique de la zone d’implantation
2 3 Importance et justification du projet
2 4 Identification de l’entreprise
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE VISE
Section 1 : Description du marché visé
1 1 Définition
1 2 Marché cible
Section 2 : Analyse de l’offre
2 1 Eleveurs du village
2 2 Poissonneries de la ville
Section 3 : Analyse de la demande
3 1 Ménages
3 2 Restaurateurs
Section 4 : Etude de la concurrence
4 1 Identification des concurrents
4 2 Part de marché visé par le projet
Section 5 : Stratégie marketing
5 1 Politique de produit
5 2 Politique de prix
5 3 Politique de distribution
5 4 Politique de communication
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Outils d’évaluation
1 1 VAN
1 2 TRI
1 3 DRCI
1 4 IP
Section 2: Critères d’évaluation du projet
2 1 Pertinence
2 2 Efficacité
2 3 Efficience
2 4 Durée de vie du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Identification des matériels
1 1 Préparation des locaux
1 2 Matériels de production
1 3 Matériel d’installation d’eau et d’électricité
1 4 Matériel et mobilier de bureau
1 5 Matériels agricoles
1 6 Matériels de nettoyage
1 7 Matériel de transport
1 8 Matériels informatiques
Section 2 : Technique de production envisagée
2 1 Etang d’élevage
2 2 Gestion d’eau
2 3 Alimentation et santé des poissons
Section 3 : Conduite d’élevage
3 1 Transfert des alevins
3 2 Période de croissance
3 3 Période de finition
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Production envisagée
1 1 Cycle de production
1 2 Calendrier de mise en charge
1 3 Calendrier de récolte et de production de la première année
Section 2 : Evolution du chiffre d’affaires
2 1 Description de la production
2 2 Prévision annuelle
Section 3 : Différents facteurs de production
3 1 Moyens matériels
3 2 Moyens humains
3 3 Moyens financiers
3 4 Moyens temporels
3 5 Moyens informationnels
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagée
1 1 Organisation de la fonction technique
1 2 Organisation de la fonction administrative
1 3 Organigramme de la ferme
Section 2 : Organisation du travail
2 1 Grandes étapes d’un cycle de production
2 2 Travail journalier
Section 3 : Gestion des ressources humaines
3 1 Politique de recrutement
3 2 Politique de rémunération
3 3 Politique de motivation
3 4 : Politique de développement des ressources humaines
Section 4 : Chronogramme de réalisation
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE I : COUT DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION
Section 1 : Coût des investissements
1 1 Immobilisations
1 2 Fonds de roulement initial
1 3 Imprévus
Section 2 : Tableau des amortissements
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Section 5 : Comptes de gestion
5 1 Charges d’exploitation
5 2 Produits d’exploitation
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Tableau de grandeurs caractéristiques de gestion
Section 4 : Bilan prévisionnel
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
1 1 Valorisation des produits halieutiques et agricoles
1 2 Augmentation du PIB
1 3 Apport en valeur ajoutée
1 4 Impôts sur les bénéfices des sociétés
1 5 Revenus
1 6 Satisfaction des besoins
1 7 Formation professionnelle
Section 2 : Evaluation financière
2 1 Evaluation sur les outils d’évaluation
2 2 Evaluation sur les critères d’évaluation
Section 3 : Evaluation sociale
3 1 Création d’emploi
3 2 Amélioration de la nutrition
3 3 Amélioration du niveau de vie des employés
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES
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