Projet de creation d’une unite de recyclage d’huiles usagees destinees a l’exportation

Généralement, les lubrifiants sont nécessaires au bon fonctionnement des systèmes mécaniques ou hydrauliques. Sur le plan financier, le poste entretien et lubrification reste minime par rapport aux autres affectations budgétaires. Toutefois, l’impact de la mauvaise utilisation de ces huiles peut affecter le mécanisme ou le système mécanique et ainsi freiner le développement d’une exploitation donnée à cause des pannes. Par la suite, la mauvaise gestion de ces huiles, en termes de déversement, peut aussi modifier l’environnement.

La consommation d’huiles lubrifiantes à Madagascar est de l’ordre de 50.000 litres par jour en 2008 (Source : Tandema7 – 2008). Après utilisation, ces huiles usagées seront remplacées par de nouvelles après un délai plus ou moins court selon l’intensité du travail fourni par le mécanisme ou système. Une question se pose alors : « Où vont ces huiles usagées ? » .

Généralités sur le projet

Le projet de recyclage d’huile usée permettra à Madagascar de ne pas être en retard concernant l’avancé technologique tout en préservant l’environnement. Si on parle de recyclage d’huile usée, seule l’île Maurice est le seul qui possède une unité de recyclage dans l’océan Indien à part notre pays qui est encours de démarrage. Le contexte actuel de la mondialisation et de globalisation fait que la consommation d’énergie fossile augmente afin de satisfaire la productivité et atteindre un seuil de rendement acceptable dans le monde. Madagascar n’est pas une exception. Le pays importe encore et utilise toujours de l’énergie fossile. Les efforts pour la production d’énergie renouvelable sont très louables, ainsi les carburant seront mélangés avec du biocarburant. Les efforts en termes de récupération et de retraitement des lubrifiants et autres déchets d’huiles doivent être initiés et augmentés. Aussi, le projet de recyclage d’huile de vidange a-t-il été initié afin de combler ce vide.

Contexte du projet

Le présent projet a pour but de créer une usine de traitement d’huile usagée pour produire de l’huile de base qui sera exporté dans sa totalité pour la fabrication d’huile moteur. En effet, l’huile usagée collectée suivra un processus qui éliminera toutes les souillures et impuretés contenus dans l’huile durant son utilisation afin d’obtenir de l’huile de base qui est un produit semi-fini pour la fabrication d’huile moteur neuve. Etant donné que notre projet s’intitule « Projet de recyclage d’huile usée », il s’arrête sur le stade « d’huile de base » mais concernant la production «d’huile moteur », c’est un autre processus à l’étranger qui permet de l’avoir. C’est ainsi que l’on exporte l’huile de base ainsi obtenue mais la production d’huile moteur restera encore un projet à long terme pour la firme.

Les huiles usagées

Le terme huiles usagées consiste à spécifier les huiles minérales lubrifiantes utilisées dans les moteurs, systèmes hydrauliques et autres mécanismes à friction. Ces huiles proviennent donc du raffinage du pétrole fossile. Les huiles végétales (de tournesol, de colza, d’arachide, de palme, …) ne sont pas concernées par le projet. Utilisées en abondance dans les moteurs des voitures, des navires, des trains ou des groupes électrogènes, les huiles minérales lubrifiantes doivent être remplacées après un délai bien déterminé car les impuretés rejoignent ces huiles qui deviennent plus visqueuses qu’avant. Le processus de recyclage consiste donc à utiliser une haute technologie avec un procédé chimique pour rendre l’huile à son état initial : huile de base. Plusieurs secteurs d’activités (centre de production) sont susceptibles de produire de l’huile usagée. Nous citons par exemple :
– les garages, concessionnaires, stations services ;
– les transporteurs (routiers, fluviaux, aériens, ferroviaires) ;
– les usines, ateliers, industries ;
– les industries minières et les constructeurs du bâtiment qui utilisent des engins (élévateurs, trucks, …) .

Une exception qui vérifie la règle : lubrifiant à usage perdu. Ce sont des lubrifiants très légers qui s’usent durant l’utilisation du matériel (huile de chaîne de tronçonneuse, huiles de moteurs à deux temps. Ces huiles sont entièrement consommées pendant l’utilisation. Pour le cas des lubrifiants d’automobiles, l’huile usagée est générée lors de l’opération d’entretien périodique ou de vidange : du moteur, de la boîte de vitesse ou de la boîte de transfert. Elles peuvent aussi être disponibles en fin de cycle de vie des équipements avant destruction.

Les lubrifiants « industriels » sont utilisés dans cinq applications principales : circuit hydraulique, turbine, isolation, trempe des métaux, fluides caloporteurs. Ils sont utilisés dans des secteurs d’activités très divers : l’industrie, l’agriculture, les transports, le BTP (bâtiment et travaux publics) ainsi que par les services techniques des collectivités.

On distingue deux catégories principales d’huiles usagées :
●Les huiles noires : elles comprennent les huiles moteurs usagées et certaines huiles industrielles utilisées par exemple pour la trempe des métaux ou comme fluides caloporteurs. Ces huiles sont fortement dégradées et contaminées ;
●Les huiles claires proviennent de l’utilisation des catégories de lubrifiants cités ci-avant. Elles sont réputées peu chargées en impuretés et en éléments polluants et donc faciles à valoriser.

Cette classification a été faite sur la base du traitement à réaliser lors du recyclage de ces huiles. Elles ne doivent pas être confondues avec les huiles solubles usagées et autres fluides aqueux d’usinage, les huiles de friture d’origine végétale, les mélanges eaux/hydrocarbures pour lesquels les circuits de collecte et d’élimination sont complètement différents.

Les huiles usagées moteurs analysées à la sortie des carters contiennent un certain nombre de polluants issus de la dégradation des constituants d’origine des lubrifiants mais aussi au contact des huiles avec le carburant et les gaz d’échappement :
●des suies, des résines,
●des métaux lourds,
●des acides organiques provenant de l’oxydation partielle de l’huile,
●du chlore provenant de certains additifs de lubrification,
●des composés aromatiques parmi lesquels des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP),
●des phénols, des phtalates.

Les huiles industrielles noires usagées sont elles aussi très dégradées et leur contamination se rapproche de celle des huiles moteurs. Les huiles de trempe par exemple se chargent pendant leur utilisation de goudrons et de résines suite à l’oxydation importante du lubrifiant. Enfin, les huiles industrielles claires usagées sont peu contaminées. En effet, l’eau et les particules sont en général les responsables de l’usure du lubrifiant.

Les méfaits des huiles usagées

Les « huiles usagées » sont des déchets dangereux. Les huiles contiennent des teneurs élevées en métaux et notamment en plomb. Cette particularité rend leur destruction par incinération quasi complète puisque les éléments polluants (soufre, chlore, métaux lourds) sont piégés dans le produit final. Par ailleurs, bien que son pouvoir calorifique puisse être estimé à environ 90 % du fuel lourd et fasse donc de l’huile un combustible intéressant, l’impact lié à sa combustion dans de mauvaises conditions peut être important. En effet, la teneur en composés aromatiques peut entraîner, pour des températures de combustion trop faibles, la formation d’hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP) dont le pouvoir cancérigène a été démontré. En effet, les huiles usagées contiennent des éléments dangereux et extrêmement toxiques à savoir : le plomb, le cadmium, le manganèse, le nickel, le chrome, le chlore, des aldéhydes et cétones, du monoxyde de carbone, du sulfure d’hydrogène, du dioxyde d’azote et des solvants halogénés .

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 : Généralités sur le projet
1. Contexte du projet
2. Justification du projet
3. Analyse du déversement des huiles usagée
4. Caractéristiques du projet
Chapitre 2 : Etude de marché
1. Description du marché
2. Etude de marché
3. Politiques et stratégies marketing
Chapitre 3 : Création de la société
1. Les textes réglementaires régissant le recyclage d’huiles
2. La réalisation des différentes études demandées
3. La constitution et construction
Conclusion de la première partie
2ème PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 : Technique de production
1. Identification des produits
2. Techniques de production
3. Moyens de production
Chapitre 2 : Capacité envisagée
1. Evolution de la production
2. CA envisagée
Chapitre 3 : Etude organisationnelle
1. Les différents postes à créer
2. Organigramme
3. Gestion des ressources humaines
Conclusion de la deuxième partie
3ème PARTIE : ETUDES FINANCIERES
Chapitre 1 : Les investissements
1. Nature es coûts des investissements
2. Amortissement des investissements
3. Le fond de roulement initial
4. Plan de financement et remboursement
Chapitre 2 : Analyse de rentabilité
1. Compte de gestion
2. Etude de faisabilité
Chapitre 3 : Evaluation du projet
1. Evaluation financière
2. Evaluation économique et sociale
3. Evaluation environnementale
4. Cadre logique du projet
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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