Actuellement, le secteur de l’Energie a évolué depuis ces dernières années au niveau international dans un contexte qui intègre de nouveaux enjeux économiques, environnementaux et sociaux notamment la hausse des Produits Pétroliers et le souci de la préservation de l’environnement : la pollution, le changement climatique, la réduction de l’émission de carbone, la gestion durable des ressources naturelles. Les pays développés ont pris, ainsi des mesures pour sécuriser leur source d’approvisionnement et ont multiplié les investissements dans la prospection de nouveau gisement de gaz, de pétrole et de charbon.
Ainsi, le changement climatique dû à la dégradation imminente de l’environnement présente d’une part une menace, et la fluctuation du prix du pétrole d’autre part, mobilise la communauté internationale. Le Protocole de Kyoto qui est adopté en 1997 dont Madagascar fait partie des pays signataires en 2003. Ces investissements se traduisent à travers des projets de réduction des gaz à effet de serre (GES) qui s’éparpille sur toute la planète quel que soit leur endroit d’émission. Madagascar a déjà manifesté aussi sa volonté de contribuer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique en adhérant à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) en 1998. Et le 29 Novembre au 11 Décembre 2015, l’ONU organise la COP 21 (« Conférence of the parties » en Anglais) à Paris afin de réunir 147 chefs d’Etat et de gouvernement dans la 21è Conférence des Parties, y compris Madagascar, d’aboutir à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et que les participants doivent en effet décider des mesures à mettre en place pour limiter cet réchauffement climatique en dessous de deux degrés.
Le besoin en énergie (pétrole, charbon et bois de chauffage) qui est en majeure partie source de toute menace. Cette consommation d’Energie a connu depuis ces décennies une augmentation significative notamment au niveau des pays émergents afin de soutenir leur croissance. Ceci a eu pour effet une augmentation du prix de l’énergie, notamment pour les produits pétroliers dont le prix fluctue autours de $100 (Dollar) le baril. Alors que les besoins en énergie connaissent une hausse, et les ressources disponibles vont dans le sens d’une diminution car la majorité d’entre elles ne sont pas renouvelables.
PRESENTATION DU PROJET
Aperçu général du projet et étude du contexte
Etude du contexte
La dépendance à utilisation du charbon et de bois, comme source d’énergie traditionnelle à Madagascar a de l’impact néfaste sur l’environnement. Cette très grande dépendance a de nombreux effets négatifs tant sur l’environnement local (déforestation de la surface boisée, diminution de la fertilité des sols, etc.) que global (changement climatique). En effet, les ressources forestières deviennent insuffisantes par rapport à l’accroissement des besoins de base en énergie dû à l’augmentation démographique, que ce soit urbain ou rural. Alors qu’elles sont épuisables.
Des impacts négatifs se posent sur les conditions de vie et aux risques pour la santé associés aux fumées générées par la combustion de la biomasse. Nous estimons que cette consommation n’est pas prête de disparaître qu’après de fructueux résultats provenant d’une consommation des autres sources d’énergie.
Pour toutes ces raisons, le développement de solutions permettant de diversifier l’offre énergétique adaptée au contexte local et à la portée des populations est urgent.
Idée du projet
La situation nous amène à la recherche des possibilités d’exploitation de nouvelles sources énergétique moins coûteuses et disponibles localement, afin de satisfaire le besoin journalier des ménages.
Après la recherche documentaire, web graphique ; nous avons découvert que ; à part l’énergie solaire, éolienne,…, on peut obtenir de l’énergie renouvelable comme le biogaz à partir de la digestion anaérobique des divers déchets. Des déchets qui ne sont pas difficiles à trouver surtout dans la ville d’Antananarivo. Selon les chiffres avancés par le Samva et la CUA, des milliers de tonnes d’ordures par jour sont ramassées dans la capitale. Côté économique et environnemental, ce chiffre énorme représente un gros potentiel en biogaz. Au titre de la Bioénergie, le biogaz à Madagascar se trouve encore au stade de démarrage, voire même filière non exploitée, alors que la technologie et les techniciens existent bel et bien. De plus, la valorisation faible de la matière organique, l’assainissement inexistant provoque de nombreux problèmes de santé publique, la pollution de l’air : l’environnement.
Après avoir effectué des études sur ce domaine, et avec l’aide de quelques connaissances, plus exactement un technicien, un biochimiste, et une commerciale, nous avons décidé de créer cette unité.
En un mot, l’idée du projet est venue d’après la recherche de solution énergétique, face à la détection des besoins en énergie sur le marché : l’offre est restreinte, et la demande des consommateurs est toujours en constante progression.
Historique du biogaz
Cette rubrique expose le contexte et l’historique du biogaz, du point de vue international et national. Elle nous permet de savoir, comment a-t-on découvert le biogaz? Comment a été t-il introduit à Madagascar ? Et quelle est sa situation actuelle ?
Au niveau international
Historiquement, la présence naturelle de biogaz à partir des marécages était déjà connue par les Romains. Ils ont décrit l’existence de mystérieuses flammes dansantes « ignis fatuus » ce qui signifie « feux follets » , ces flammes éphémères sont le résultat de la combinaison des gaz inflammables issus de la décomposition de matières organiques, des auteurs suggèrent que cela a donné naissance au mythe des dragons (Gunnerson et Stuckey 1986). En 1630, Van Helmont, un Belge, a découvert que l’émanation de la matière en décomposition est différente de l’air, c’est un autre gaz. Il l’a appelé « Spiritis sylvestre » . Ce Spiritis sylvestre a ensuite été étudié par Shirley en 1667, mais c’est Volta, le père de la pile électrique qui a introduit le biogaz en milieu scientifique. En 1776, il à découvert que le gaz issu des marais était combustible. Il a conclu aussi que la quantité de gaz libéré est fonction de la quantité de végétation en décomposition et qu’en le mélangeant avec une certaine proportion d’air, il devient explosif (Gunnerson et Stuckey 1986). Après Volta, Dalton a décrit le méthane comme partie semblable au gaz étudié par Volta.
Un élève de Pasteur, Beschamp, a découvert que la production de biogaz était liée à l’activité microbienne ; en 1886, il a découvert les méthanogènes (Gunnerson et Stuckey 1986). Dans le même siècle, les premiers digesteurs sont dits pour être construits. Le premier digesteur a probablement été construit dans une colonie de lépreux en Inde en 1859, mais ce n’est qu’en 1895, pour la première fois en Angleterre, que du méthane (à partir de biogaz) est reconnu comme ayant une valeur pratique et commerciale (Harris 2008). En 1890, l’éclairage public de l’Angleterre fut alimenté par le gaz issu d’une station d’épuration.
Les premières études consacrées à la digestion anaérobique (D.A) a commencé dans la fin des années 1920, quand Buswell a étudié l’influence de l’azote sur la D.A, sa stœchiométrie (proportion des éléments dans une formule chimique) et la production de Biogaz. Peu de temps après, c’est Barker qui étudie la D.A biochimiquement et qu’il isole les premières bactéries méthanogènes pour la première fois, le bakeri Methanosarcina (Marchaim 1992). Ses études ont contribué de manière significative au développement et à la compréhension de la D.A et une grande partie de son travail est toujours d’actualité, même dans le contexte actuel (Gunnerson et Stuckey 1986).
A la fin du XIXe siècle, des fermenteurs rudimentaires apparurent dans les zones côtières de la Chine du Sud. En 1920 Luo Guorui inventa et construisit une citerne à biogaz d’une contenance de 8 m³.
Au milieu de la seconde guerre mondiale, les travaux de DUCHELIER et ISMAN rendaient une application plus pratique, rationnelle et industrialisable de la filière biogaz. Les chocs pétroliers de la décennie 1970 ont entraîné de nombreuses recherches sur la production de biogaz et sa valorisation. De nombreuses installations ont été construites sur effluents industriels et sur effluents agricoles.
Au niveau national
L’expérience en biogaz à Madagascar a commencé vers 1949, mais la première unité pionnière, celle de Mahajanga fut constituée en 1921. Ensuite, une petite installation rustique réalisée par le Dr vétérinaire METZBERG, chef de la circonscription vétérinaire d’Antsirabe, fonctionnait avec du gaz du fumier issu de deux générateurs de service. Suite aux travaux menés par les équipes de la cellule biogaz au CNRIT, depuis 1988, des installations de production de biogaz sont opérationnelles dans plusieurs régions dont Behenjy, Ambohidratrimo, Bevalala, Antsirabe, Toamasina, Tsiroanomandidy, etc.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I- PRESENTATION DU PROJET
Section 1- Aperçu général du projet et étude du contexte
Section 2- Caractéristiques du projet
Section 3- Présentation du promoteur, les associés et les partenaires
CHAPITRE II- ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
Section 1- Analyse de la demande et de l’offre
Section 2- Analyse de la concurrence
Section 3- Analyse de l’environnement du projet
Section 4- Stratégies et politiques marketing envisagées
PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE DU PROJET
CHAPITRE I- ETUDE TECHNIQUE DU PROJET
Section 1- Monographie locale du lieu d’implantation
Section 2- Système de production (ou d’exploitation)
CHAPITRE II- PLANING DE PRODUCTION ET PREVISION DE VENTE
Section 1- Capacité de production envisagée
Section 2- Prévision des ventes pendant les cinq années d’exploitation
CHAPITRE III- ETUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET
Section 1- Organisation structurelle
Section 2- Gestion des Ressources Humaines (GRH)
Section 3- Chronogramme de réalisation
PARTIE III : ETUDES FINANCIERES ET EVALUATIONS DU PROJET
CHAPITRE I- ETUDES FINANCIERES
Section 1- Investissement et financement du projet
Section 2- Amortissements et fonds de roulement
CHAPITRE II- COMPTES DE GESTION ET ETATS FINANCIERS
Section 1- Compte de gestion
Section 2- Etats financiers prévisionnels
CHAPITRE III- EVALUATION DU PROJET
Section 1- Evaluation financière
Section 2- Evaluation socio-économique et environnementale
Section 3 : Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES