Projet de creation d’une unite de production d’huiles essentielles de gingembre

Actuellement, le développement du secteur industriel, partie intégrante de la politique générale de l’Etat intègre la vision « Madagascar naturellement » basée sur le renforcement du monde rural et le prolongement de la chaîne de valeur. Les missions suivantes sont assignées au Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur Privé dans une optique de croissance économique à base élargie, l’augmentation de l’investissement privé et l’accroissement du volume d’exportation industrielle.

Selon Edouard Balladur, « la richesse d’une nation, c’est au cœur de l’entreprise qu’il faut la chercher.». Les études de la banque mondiale sur la reprise de la croissance du secteur privé en Afrique montrent qu’il existe un vaste potentiel inexploité dans le secteur privé africain, y compris Madagascar. Aussi, est-il indispensable d’opter pour l’étude d’un projet permettant au pays, potentiellement riche, de pouvoir optimiser l’exploitation de ses ressources par l’intermédiaire de ses opérateurs économiques ?

Présentation du projet 

Historique du projet

Comme tout produit d’exportation, l’huile essentielle a son origine et son impact aux tant sur le plan national qu’international. Madagascar s’intéresse dans la filière huiles essentielles depuis pas mal de temps avec la coopération des organismes nationaux et internationaux.

Historique des huiles essentielles

Depuis plusieurs décennies, Madagascar approvisionne en huiles essentielles les industries occidentales des parfums et des arômes alimentaires. Si dans les années 1970-1980, ce secteur industriel a plus ou moins dépéri en raison des facteurs nationaux (politiques, techniques, économiques…) et internationaux (chute des cours mondiaux, baisse des demandes…), il conserve toujours des potentialités. Et la politique de libéralisation économique adoptée par Madagascar depuis 1990 est favorable à sa réactivation. De plus, la recherche de diversification des produits d’exportation pour améliorer la balance des paiements devrait catalyser l’épanouissement du secteur « huiles essentielles ».

Pour informer et sensibiliser les opérateurs économiques, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement de l’Industrie (ONUDI) et le CNARP ont organisé du 15 au 31 janvier 1990 un Séminaire de formation avancée sur la « technologie et la valorisation des plantes médicinales et aromatiques ». Cette manifestation est le point de départ de la collaboration du CNARP avec le secteur privé. Les PME-PMI ont fait appel à ses services pour contrôler la qualité de leur production, depuis la culture en passant par l’extraction jusqu’aux huiles essentielles destinées à l’exportation. Les données ainsi collectées ont mis en évidence bien des lacunes tout au long de la chaîne de production.

Pour mieux conscientiser les opérateurs nationaux aussi bien que régionaux, l’ONUDI a organisé un atelier régional en 1993, intitulé : « Promotion de la qualité industrielle des huiles essentielles, épices et arômes d’origine végétales dans la région de l’Océan Indien » (XA/RAF/617). Toutes les activités se sont déroulées au CNARP dont le personnel spécialisé a assuré l’encadrement et l’assistance technique lors de l’atelier.

En conséquence, lors du Séminaire sur la gestion stratégique du développement industriel (GSDI), organisé par le Ministère de l’Industrie, de l’Artisanat et l’ONUDI du 10 au 14 octobre 1994, la filière des huiles essentielle a pu occuper un atelier à part entière. De ces assises est née l’idée de l’organisation de tous les professionnels du secteur, qui ont créé le « Syndicat Professionnel des Producteurs d’Extraits Aromatiques, Alimentaires et Médicinaux de Madagascar » (SYPEAM). Un centre de Ressources, chargé d’apporter son concours au plan formation, informations et appui technologique, a été constitué. Le CNARP en est un des éléments en tant qu’institution officielle. C’est à ce titre et pour jouer pleinement son rôle d’appui technique, que le CNARP contribue à la normalisation des huiles essentielles intéressantes de Madagascar, en partenariat avec le SYPEAM.

Une diversification de la production est donc une offensive limitée, puisque les opportunités de marché pour les produits nouveaux sont aléatoires et demandent du temps avant qu’ils ne trouvent des acquéreurs. Elle est aussi insuffisante car qualité des produits prime sur le marché et en détermine la valeur de la marchandise.

Historique de l’exportation des huiles essentielles

Au niveau du commerce international, la qualité est un critère important de performance, face à l’exigence des demandeurs. Or la teneur en huiles essentielles de sources végétales subit naturellement des fluctuations. En outre, les méthodes de traitement des matières premières, les niveaux technologiques variés des producteurs génèrent des produits de diverses qualités et inconstantes. A cet effet, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement de l’Industrie (ONUDI) a beaucoup appuyé le groupement « Syndicat Professionnel des Producteurs d’Extraits Aromatiques, Alimentaires et Médicinaux de Madagascar » (SYPEAM) tant dans le domaine technique que pour la promotion commerciale des produits du groupement. Cependant, l’état des lieux montre que les huiles essentielles de Madagascar ne sont pas compétitives sur le marché international car le coût de la production reste toujours très élevé. Parmi les principales causes, citons l’inexistence de valorisation des sous produits, le non maîtrise même de la technologie d’obtention de ces sous produits, l’insuffisance des données sur la qualité de ces produits. Pour améliorer l’exportation, le SYPEAM s’est organisé dans l’attente des résultats de ces travaux de normalisation, de la valorisation de ces sous-produits qui nécessitent des investissements en matériel d’analyse spécifique, les producteurs exportateurs membres, se sont mobilisés et consacrent actuellement un effort particulier pour que leurs produits puissent occuper davantage le marché international et de faire face à la concurrence. Une des stratégies adoptées fut la diversification des huiles essentielles à l’exportation. Elle a porté ses fruits puisque entre 1994 et 1999, le nombre d’extraits exportés a augmenté. Durant cette période, une diversification des produits exportés a été nettement enregistrée. Cette diversification est due à la découverte de nouveaux marchés pour certains nouveaux produits des entreprises membres du SYPEAM, tels que le Gingembre, le Longoza, le Vétiver, le Lantana Camara, etc. Cependant il faut remarquer que les prix générés par ces exportations, anciens et nouveaux produits fluctuent d’une année à l’autre. La raison majeure de cette fluctuation en est « l’inconstance de la qualité des huiles essentielles exportées ».

Pour aboutir donc à une qualité meilleure et constante des produits exportés, le développement « qualitatif » des produits de la filière « huiles essentielles » ne peut se faire, notamment, qu’avec :
− l’instauration des textes réglementaires exigeant et fixant les normes par le Ministère concerné
− la qualité des matières premières
− la qualité des équipements de production
− les compétences des hommes sur les plans de «Management», production industrielle, gestion commerciale (maîtrise des marchés, respect des délais de livraison, régularité de la production, connaissances des circuits réglementaires pour l’exportation, etc.)
− les actions renforçant l’acquisition de la qualité, en développant un programme basé sur la « Démarche Qualité » visant à terme à apposer un « label » de qualité sur les produits par la profession.
− la mise en place du Bureau National de Normalisation avec la création de la première Commission technique d’Huile essentielle, chargée d’élaborer les projets de normalisation des huiles essentielles déjà exportées sur le marché international mais non encore normalisées. Cette action s’est faite en concertation avec le Ministère chargé du commerce.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
Chapitre II : ETUDE DU MARCHE VISE
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Analyse de la concurrence
Section 5 : Aspect marketing
Deuxième partie : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Chapitre I : TECHNIQUE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Identification des matériels et des matières premières utilisés (es)
Section 2 : Technique de réalisation
Chapitre II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET PLANNING DE LA VENTE
Section 1 : Production envisagée
Section 2 : Planning de la vente
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagée
Section 2 : Organisation du travail
Section 3 : Chronogramme des activités
Troisième partie : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : COUT DES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Investissements nécessaires
Section 2 : Amortissement
Section 3 : Financement du projet
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Section 5 : Compte de gestion
Chapitre II : ETUDE DE RENTABILITE DU PROJET
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Bilan prévisionnel
Chapitre III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
Section 4 : Cadre logique
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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