Soutenance mémoire
Avec une population à majorité issue du monde rural, le développement d’un pays comme le notre sera plus consistant à travers une activité générant plus de revenus et basée sur l’agribusiness. Toutefois, le maintien de la culture traditionnelle de survie (autoconsommation) ou de rente (exportation) ne pourrait pas assurer une valeur ajoutée assez conséquente, dans le sens que ces produits n’ont subi que peu d’amélioration quant à la technique de production. Parallèlement à cette situation d’autres produits agricoles font leur apparition dans le marché, tels les plantations pour extraction d’huiles essentielles. C’est dans l’optique de la valorisation de ces produits à fortes valeurs ajoutées que nous avons choisi notre thème de mémoire qui sera une étude de la filière ; ceci étant parce que son exploitation reste toujours à une échelle réduite actuellement, en dépit de l’abondance des ressources, que ce soit en personnel ou en matières premières.
CONTEXTE HISTORIQUE
HISTORIQUE
Pour les cannelles, le genre Cinnamomum, originaire du Sud Est asiatique (Ceylan, Inde de l’ouest et du Sud) comprend plusieurs espèces productrices. Ils sont des écorces qui figurent parmi les plus anciennes des épices c’est pourquoi les chinois les ont utilisé quotidiennement ; et que les Européens ne cessent de s’approvisionner avec des commerçants arabes et phéniciens. Ce genre, cité à plusieurs reprises dans la bible, se chiffre en une centaine d’espèces, toutes originaires d’Indo – Malaisie. Toutefois, sur le marché international, seul le Cinnamomum zeylanicum est pris comme référence internationale, malgré le fait qu’au Sri Lanka, on en trouve cinq espèces différentes. Cependant, les huiles essentielles aussi étaient plus utilisées depuis l’antiquité à nos jours. Son emploi remontait déjà dans la partie orientale pour ses vertus médicinales, dans les cérémonies, et les cultes d’autrefois. Vers les années 1990, le nom d’aromathérapie fut introduit par des précurseurs comme le chimiste français René Maurice Gattefossé et le Docteur Jean Valnet. De nos jours, la propriété curative des huiles essentielles pousse les chercheurs à s’y concentrer pour leurs recherches, car ces huiles ont des structures complexes. Elles contiennent en fait plusieurs centaines de composantes chimiques naturelles comme les alcools, les esters, les cétones, les phénols, les aldéhydes…
SITUATION MONOGRAPHIQUE DE LA REGION TOAMASINA
La région Atsinanana, dans le Faritany de Toamasina se trouve presque au centre Est de l’île distante de 370 km environ de la capitale. Elle longe l’océan indien sur une distance de 600 km environ du nord au sud et sa superficie est de 32.768 km carrée. Sa largeur varie du sud (Brickaville) au nord (Maroantsetra) de 100 à 150 km.
LOCALISATION DU SITE
La commune rurale de Fanandrana est située à 26 km de Toamasina sur la RN2, route nationale qui relie la ville de Toamasina à Antananarivo. La commune couvre une superficie de 292 km². Cette commune ne s’ouvre pas sur la mer. Elle est entourée par les communes rurales ci-après :
− Au Nord : la Commune suburbaine de la Toamasina
− Au Sud : Commune rurale d’Ampasimadinika
− A l’Est : la Commune rurale d’Amboditandroho
− A l’Ouest : la Commune rurale d’Ambodilazaina
Milieu physique
La commune rurale de Fanandrana est située dans la zone côtière. Bien que la commune ne s’ouvre pas sur le littoral, elle est incluse dans la frange littorale d’une largeur de 10 à 20 km de la côte avec une altitude qui dépasse rarement les 50 mètres.
Les pleines de Fanandrana sont d’origines fluviatiles ou marines. On observe de vastes plaines qui ne sont pas uniformes et sont généralement petites, étroites et isolées les une des autre par des basses collines. Ces collines et petites plaines alluviales sont de type argileux ou sableux et se prêtent aux plantations de cannelle.
Population et démographie
Selon la monographie de la commune, la population de Fanandrana est estimée à 14.011 habitants avec un taux de croissance démographique de 2,66%.
Activité dominante
La majeure partie des paysans se verse dans les activités agricoles. La commune dispose d’un potentiel agro-écologique estimé à 4.290 ha. La superficie mise en valeur serait de 1.590ha, soit 37% du potentiel agricole. Une bonne partie de la population est employée comme journalier dans l’industrie d’extraction d’huile de palme qui a été récupérée par la société Savonnerie Tropicale. Pour l’élevage, on enregistre la présence de bœufs, de porcs et de volailles.
Equipements socio collectifs
En matière d’infrastructure éducative, la commune dispose d’un CEG, d’un collège secondaire du premier cycle, de 12 EPP et d’une école primaire privée. En matière d’infrastructure sanitaire 2 centres de santé de base et 2 autres dispensaires privés pour assurer la santé publique de la région. Pour les infrastructures hydro agricoles, des canaux et barrages existent au niveau des plaines d’Ambodikily (36ha) et de Langozena (15 ha) mais il faux une meilleure sensibilisation des usagers de l’eau pour une entretien régulier des infrastructures.
Secteur industriel
Pour une commune rurale, les plantations industrielles, ainsi que les petites et moyennes entreprises de distillation sont fortement implantés à Fanandrana. Le passage de RN2 au niveau de cette commune fertile justifie cet engouement des entreprises et cela, depuis plusieurs décennies. On peut citer les entreprises ciaprès: Savonnerie tropicale, SODIMA, Distillerie SATRANA, Entreprise CHAN THINE MOY, SKCC Antsiranambato. Le site de Fanandrana qui possède 150 ha de canneliers avec 40 planteurs existants. C’est la raison pour laquelle le choix est porté à Fanandrana comme lieu d’implantation pour faciliter l’approvisionnement en matière première, permettant ainsi l’atteinte des objectifs du projet.
CARACTÉRISTIQUES DU PROJET
Pour mieux présenter ce projet on parlera dans cette section l’identité de l’entreprise, le statut de la firme et la démarche relative à la constitution.
IDENTITÉ DE L’ENTREPRISE
Toute entreprise crée sur le sol malgache doit se conformer aux diverses législations, droits, réglementations en vigueur malgaches. Cependant, la procédure à suivre pour sa création suit maintenant « Le Guide » malgache publiée pour mieux aider les investisseurs locaux et étrangers dans leurs démarches respectives. Dans le cadre de la création de ce projet, il serait plus pertinent, compte tenu de la conjoncture actuelle, d’opter pour la SARL unipersonnelle, vu les avantages qu’on peut y soutirer: le montant minimal du capital s’élève à 1.000.000 Ar composé d’apport en numéraire et en nature ; et dont la valeur nominale minimale est fixée à 200 Ar. En plus, les associés dans ce type de société peuvent exercer un contrôle non seulement direct mais aussi individuel sur l’ensemble du patrimoine de l’entreprise.
STATUT DE LA FIRME
Les éléments nécessaires selon la loi en vigueur sur le sol malgache pour que la société puisse exercer pleinement son activité sont :
− Dénomination : « TINEXPORT »
− Forme juridique : SARL Unipersonnelle
− Capital social : Ar 1.000.000
− Durée de vie : 99 ans
− Raison sociale : Production et commercialisation d’huiles essentielles.
− Siège : Fanandrana Toamasina EST
DÉMARCHES RELATIVES À LA CONSTITUTION
Pour pouvoir créer cette société et réaliser ainsi ce projet, il est nécessaire de passer par les étapes suivantes :
− Elaboration des statuts, conformément au modèle pré-établi.
− Souscription et versement du capital.
− Légalisation et certification des dossiers.
− Ouverture d’un compte de la société auprès d’une banque locale. (BNI, BFV-SG,…).
− Déclaration d’existence en vue de l’enregistrement de la société.
− Annonce légale par publication de la création dans un quotidien de la capitale.
− Enregistrement et déclaration fiscale.
− Paiement de patente, de la taxe professionnelle auprès de l’autorité compétente.
− Immatriculation statistique : stat. n°.
− Immatriculation fiscale : NIF n°
− Délivrance de la carte professionnelle
− Immatriculation au registre du commerce : RC n°.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1.: IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I. PRÉSENTATION DU PROJET
SECTION 1. Contexte historique
SECTION 2. Caractéristiques du projet
CHAPITRE II. ETUDE DU MARCHE VISE
SECTION 1. Description du marché cible
SECTION 2. Analyse de l’offre
SECTION 3. Analyse de la demande
SECTION 4. La politique et stratégie adoptée
CHAPITRE III. THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATION
SECTION 1. Les outils d’évaluations
SECTION 2. Les critères d’évaluation du projet
PARTIE 2.: CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I. TECHNIQUE DE PRODUCTIONS
SECTION 1. Identification des matériels
SECTION 2. Technique de production envisagée
CHAPITRE II. CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
SECTION 1. Production envisagée
SECTION 2. Prévision de chiffres d’affaires
CHAPITRE III. ETUDE ORGANISATIONNELLE
SECTION 1. Organigramme envisagé
SECTION 2. Organisation du travail
PARTIE 3.: ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I. LE COÛT DES INVESTISSEMENTS
SECTION 1. Montant des investissements
SECTION 2. Fonds de Roulement Interne
SECTION 3. Tableau d’amortissement
SECTION 4. Plan de financement
SECTION 5. Plan de remboursement des emprunts
SECTION 6. Les comptes de gestion
CHAPITRE II. ETUDE DE FAISABILITE
SECTION 1. Le compte de résultat
SECTION 2. Tableau du plan de trésorerie
SECTION 3. Bilan prévisionnel
CHAPITRE III. EVALUATION DU PROJET
SECTION 1. Evaluation économique
SECTION 2. Evaluation financière
SECTION 3. Evaluation sociale
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
Télécharger le rapport complet
