Projet de création d’une unité de porc-culture

Le fruit de l’élevage prend une place importante dans l’économie de Madagascar. L’élevage est une filière porteuse qui pourrait contribuer au développement de la région qui l’exploite.

« La majorité des 20 millions d’habitants de Madagascar lutte afin de subvenir à leurs besoins nutritionnels. Deux-tiers de la population est composé d’agriculteurs travaillant uniquement pour leur subsistance, dont la plupart vivent avec moins d’1$ par jour et 38%, sous-alimenté. Une faible productivité agricole limite la disponibilité alimentaire destinée à la consommation ou la formation de revenu » .

Depuis longtemps et jusqu’à maintenant, le secteur élevage est encore en état de souffrance faute de manque de vulgarisation du secteur d’élevage surtout l’existence de méthode traditionnelle. Ensuite, la maladie animale figure parmi les causes majeures de l’insécurité alimentaire. Le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) s’attaque aux causes premières de l’insécurité alimentaire en essayant d’améliorer la disponibilité alimentaire, l’accès et l’utilisation des aliments.

DESCRIPTION DU SECTEUR ENVISAGE 

Généralité sur la Région Bongolava

La Région de Bongo lava possède une importante potentialité en ressources naturelles que sur le plan économique en général. Sa situation géographique, au centre d’un quadrilatère formé par la région de Melaky, du Menabe, d’Itasy et d’Analamanga, ne la défavorise pas, au contraire, ceci encourage le développement de relations sociales, et ses paramètres inévitables pour renforcer l’unité nationale.

La région de Bongolava est la partie Moyen Ouest de la Province d’Antananarivo. Elle est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
− entre 17,76° et 19,45° de latitude Sud ;
− et entre 45,48° et 47,08° de longitude Est.

Donnée Géographique

La région de Bongolava fait partie des hautes terres centrales Malgaches. La géomorphologie générale de la région est marquée par des surfaces d’aplanissements (larges étendues de plateau), succédées par des vallons et des thalwegs. Le sol latéritique couvre une grande partie de la région, mais le sol alluvial n’occupe qu’une place restreinte. Ils se rencontrent dans les cuvettes et longeant les grands fleuves (Morarano, Firavahana, Ambalanirana et Sakay).

La Région de Bongolava fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieur à 900m. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20° C. L’année comporte deux saisons bien distinctes, l’une pluvieuse (saison humide et chaude), de novembre à mars avec une température qui varie de 20°C à 30°C, et l’autre fraîche et sèche, de mi-avril à mi-octobre de température 13°C à 26°C et même plus. Il y existe de nombreux sous-climats mais la température ne présentent pas un risque potentiel pour les diverses spéculations agricoles.

Généralité sur la filière

Historique de la filière et du projet 

Historiquement, le porc domestique semble avoir été importé par les portugais à partir de la fin du 15e siècle avec la race ibérique, le porc chinois ayant emprunté la route des Indes avec les portugais également. Ces premières espèces, relativement anciennes sont appelées « kisoa gasy » alors que les races importées d’Europe à partir du XIXe siècle sont appelées « Kisoa vazaha ».

L’élevage de porc avait été connu au XVe Siècle, mais il fut frappé de restriction, voire d’interdiction vers la fin XVIIIe siècle au mi-XIXe siècle dans le contexte de la sacralisation des royaumes basée sur le « fady » (interdiction) et le « sampy » (idole) introduite par la civilisation arabe marquée par l’islamisme et le fétichisme.

Si l’élevage de porc peut être exercé librement sur les Haut-Plateaux depuis le XIXe siècle, l’histoire attribue sa diffusion dans le reste de l’ile, et rétice à divers degrés à cet animal, comme corollaire de la forte présence des migrants Merina et Betsileo qui diffusèrent en même temps la culture de riz dont le son sert à nourrir le porc. C’est ce qui explique que les zones à forte implantation de porc sont aussi celles où le développement rizicole est relativement développé. Il s’agit des provinces d’Antananarivo et Fianarantsoa, le Lac Alaotra, la plaine de Marovoay, les cuvettes d’Andapa et de Betioky.

D’autre facteurs économiques, sociaux et culturels tels que l’avènement du christianisme, la colonisation, l’instruction, la croissance démographique, la nécessité d’accroitre les revenus, l’intégration dans l’économie de marché, sont autant d’atouts qui militent en faveur du développement de l’élevage porcin. Actuellement, cette activité ne se limite plus dans ces zones agricoles et se propage un peu partout.

Le porc est donc devenu un animal social total en relation avec tous les paliers de la société malagasy, depuis le niveau infrastructurel comme le climat, en passant par le développement de la production agricole jusqu’au niveau de la superstructure idéologique : système de croyances, religion et niveau politique.

Typologie de l’élevage

Trois types d’élevage sont rencontrés à Madagascar dont l’élevage familial de type traditionnel, l’élevage artisanal ou intermédiaire de type amélioré et l’élevage industriel ou moderne, de type intensif .

Elevage familial de type traditionnel

Cet élevage représente 70% du sous-secteur.
− Effectif moyen par éleveur : 1-10 tête
− Race exploitée : race locale (Kisoa gasy), rarement des races métisses
− Spéculation : engraissement en majorité, l’élevage naisseur étant moins répandu.
− Techniques d’élevage rudimentaire :
• Habitat : un simple parc ou une hutte en torchis, toit de chaume, une seule ouverture, jamais nettoyée ;
• Alimentation : restes de cuisine, son du riz, écarts de triage des produits agricoles;
• Hygiène et vaccination négligées totalement.

Cet élevage valorise les déchets alimentaires. Malgré son faible rendement, c’est rentable car l’investissement est le prix d’achat des porcs et les frais de fonctionnement sont quasi-inexistants.

Elevage artisanal ou intermédiaire, de type amélioré

Elevage d’appoint visant à améliorer le revenu des ménages de fonctionnaire, employéprivé, artisan, etc. … Le mode de production est l’engraissement.
− Effectif moyen par éleveur : 10-100 têtes
− Race exploitée : race métisse à différents degrés de sang (1/3 ou ¾ de sang LW X RL).
− Techniques d’élevage plus élaborées :
• Porcherie en dur, sol en planche ou en cimenté, toit de chaume ou en tôle ;
• Alimentation valorisant les restes domestiques mais complété par le maïs, son du riz, manioc, CMV ;
• Mesure d’hygiène et de prophylaxie suivies :
– Nettoyage journalier des locaux 70%
– Vaccination 50%
– Vermifugation 10 à 20%

Elevage industriel ou moderne, de type intensif 

Formalisée en entreprise, effectif supérieur à 100 têtes. >1% des éleveurs avant la PPA. Les techniques d’élevage sont modernes, conformes aux normes de production :

− Porcherie en dur respectant approximativement toutes les normes ;
− Alimentation : provendes, équilibrée, en quantité suffisante aux heures fixes ;
− Mesures d’hygiène relativement rigoureuses (nettoyage, désinfection, vermufugation, vaccination systématique).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
CHAPITRE 1 : DESCRIPTION DU SECTEUR ENVISAGE
• Section 1 : Généralité sur la Région Bongolava
• Section 2 : Généralité sur la filière
• Section 3 : Les caractéristiques du projet
• Section 4 : Analyse de l’environnement du projet
CHAPITRE II : ANALYSE DE FAISABILITE DU MARCHE ET STRATEGIE DE COMMERCIALISATION
• Section 1 : Définition de l’étude de marché et la raison de cette étude
• Section 2 : Méthodologie utilisé pour l’étude
• Section 3 : Objectif marketing
• Section 4 : Analyse de la Stratégie
• Section 5 : La politique Marketing à adopter
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE
• Section 1: Activités
• Section 2 : Description de l’élevage
• Section 3 : Conduite de l’alimentation
• Section 4 : Prophylaxies et programme d’intervention
• Section 5 : Capacité de production
CHAPITRE II : ETUDE DE LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
• Section 1 : Organisation et description
• Section 2 : Gestion personnel
• Section 3: Calendrier de réalisation du projet
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEMME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITEFINANCIERE
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS ET LES COMPTES DE GESTION
• Section 1 : Nature et coûts des investissements
• Section 2 : Fonds de Roulement Initial
• Section 3 : Plan de financement
• Section 4 : Amortissements des immobilisations
• Section 5: Tableau de remboursement des dettes
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE
• Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
• Section 2 : Plan de trésorerie
• Section 3 : Bilans prévisionnels
• Section 4 : Tableaux des flux de trésoreries
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
• Section 1 : Evaluation Financier
• Section 2 : Evaluation économique
• Section 3 : Evaluation sociale
• Section 4 : Impacts du projet
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CADRE LOGIQUE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBIOGRAPHIQUE
ANNEXES

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