Dotée d’une grande surface de plantation de palmier à huile, la région d’Antalaha connaît un important manque à gagner du fait que les palmeraies à l’Est d’Antalaha sont loin d’être exploitées de façon optimale et rationnelle. En vue de mettre en valeur et rentabiliser cette opportunité, étant native de cette région et ayant reçu des connaissances adéquates au cours de mes cycles universitaires, dans ce travail nous nous proposerions de monter et réaliser un projet intitulé « Projet de création d’une unité de fabrication d’huile de palme, dans la région d’Antalaha ».
Un projet, globalement se définissant comme étant l’ensemble d’activités qui interviennent dans l’utilisation des ressources en vue de réaliser des profits, occasionne toujours des dépenses d’argent dont on attend des avantages et pour lequel il importe de considérer la planification, le financement, l’exécution et la rentabilité aussi bien financière qu’économique, comme un tout cohérent.
IDENTIFICATION DU PROJET
Présentation économique du Projet
Historiquement l’industrie d’extraction de palmier à huile s’est déplacée de l’exploitation de la palmeraie sauvage vers des plantations industrielles. D’où l’extraction de l’huile du mésocarpe des fruits de palme, au lieu de uniquement d’huile des palmistes de l’époque des palmeraies sauvages. Alors ce projet de fabrication d’une unité de fabrication d’huile de palme consiste à transformer des fruits de palmiers à huile (y compris l’huile des palmistes) à l’huile consommable par le grand public.
Historique du projet
La genèse de la fabrication d’huile de palme
L’huile de palme encore impure et très acide apparut sur les marchés européens vers 1840. A cette époque, elle était produite de façon artisanale en Afrique Occidentale et Equatoriale. Apres cette époque, une culture systématique des palmiers à huile a été entreprise par les hollandais en Indonésie. Les anglais et les belges ont développé des grandes plantations de palmiers à huile en Afrique, en particulier au Congo. C’est ainsi que sur le plan international, la production artisanale d’huile de palme a été largement supplantée par la production industrielle.
La plantation de palmiers à huile a été tellement rentable et productive que des recherches scientifiques ont été effectuées aussi bien dans le public que dans le privé pour l’amélioration génétique et des systèmes de production. Vers la fin de la période coloniale, une industrie d’extraction de l’huile de palme existait déjà en Afrique et en Asie du Sud-est. En cette époque, la Malaisie commençait à transformer le palmier à huile avec une machine la plus performante de l’agriculture moderne. En 1985, elle produisait presque 60% et commercialisait presque 80% de toute huile de palme mondiale. Actuellement, l’huile de palme représente près de 20% de la totalité de l’huile végétale produite dans le monde. Elle est la plus rentable des oléagineux du fait de son avantage particulier de pouvoir fournir deux types d’huile, à savoir l’huile de palme et l’huile des palmistes, très faciles à extraire.
Les investigations préliminaires
Par rapport à la consommation d’huile de palme des africains continentaux, à Madagascar la consommation est très faible. La consommation d’huile (jugée encore très faible) est dominée par l’huile de soja. Alors probablement, trouvant encore le marché malgache très vaste et ouvert et en vue d’atteindre des objectifs macro-économiques (augmenter la production nationale, création de revenus supplémentaires, création d’emplois etc…), Le Gouvernement malgache avec la contribution de divers bailleurs de fonds a initié le Projet de Palmier à Huile d’Antalaha (PPHA).
Ce projet de développement agro-industriel consiste en la plantation, l’extraction et la transformation de Palmier Eloeis, Tenera et Pueraria, pour produire de l’huile de palme brute ou raffinée à destination alimentaire et d’autres dérivés, au Sud de la ville d’Antalaha. Actuellement ce projet a une surface de plantation de près de 1 280 ha sur les 1 350 ha de l’objectif initial, avec 182 925 plants mis en place.
Dans le cadre de la libéralisation de la vie économique du pays, le Gouvernement malgache a décidé de la privatisation de ce projet, dont le processus est en cours. Actuellement, cette unité ne produit pas encore la moindre litre d’huile de palme industrielle, ce qui a rendu très prospère la production d’huile de palme artisanale dans la région.
La mise en place de ce projet dans le région d’Antalaha a eu trois principaux impacts socio-économiques.
➤ Par rapport à notre projet de création d’une unité de fabrication d’huile de palme, ces palmeraies produisant jusqu’à 10 tonnes de régimes à l’hectare (pour les parcelles les plus âgées et ce rendement pourrait être amélioré par un meilleur rendement), constituent une source de nos matières premières ;
➤ Les populations locales ont acquis le goût de la consommation de l’huile de palme, suite à la consommation massive d’huile de palme artisanale. Ces populations formeront alors une grande masse de consommateurs potentiels de nos futurs produits ;
➤ Les habitants de la région ont commencé à planter, certes de façon traditionnelle et éparpillée, mais d’une superficie non négligeable des palmiers à huile qui donnent déjà leurs fruits. Ces palmeraies traditionnelles, même sans les palmiers à huile du Projet Palmier à huile d’Antalaha, pourraient très bien se constituer nos sources suffisantes de matières premières.
Promoteurs et initiateurs du projet
Vues les difficultés que rencontrent les étudiants fraîchement sortis des universités à Madagascar, ayant reçu des connaissances suffisantes en matière de gestion d’entreprises et de gestion de projets de par des différents cours qu’on a eu à suivre pendant les cycles universitaires, la création soimême d’une entreprise s’avère salutaire. D’où viennent nos idées de la mise en place de ce projet industriel. L’initiatrice et la promotrice principale de ce projet est Madame Michaëli P. BELALAHY, future cadre de gestion de cette entreprise. Mais, l’impératif financier et de la bonne marche de la gestion de l’entreprise, oblige l’initiateur principal à collaborer avec différentes personnes de diverses qualités. Ces dernières auront alors à apporter leurs contributions non seulement financières, mais aussi en savoir faire.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : Présentation économique du Projet
Section –1: Historique du projet
Section -2: Caractéristiques du projet
Section -3: Situation géographique et site du projet
Section –4: Les filières oléagineuses à Madagascar
CHAPITRE II : Etude du marché
Section -1: Analyse de l’offre
Section -2: Analyse de la demande
Section -3: Analyse des prix
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : Technique de production
Section -1: De la palmeraie à l’huile brute
Section -2: Purification de l’huile
CHAPITRE II : Capacité de production envisagée et étude organisationnelle
Section -1: Les différents scenarii
Section -2: Etude organisationnelle
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : Montant des Investissements, comptes de gestion et Analyse de rentabilité et de faisabilité
Section -1: Investissements nécessaires
1-3-1 : L’usine de production
1-3-2 : Les bureaux
1-3-3 : Les magasins de stockage
1-3-4 : Le logement du « gardien »
1-5-1 : Matériel pour la production
1-5-2 : Matériels roulants
Section -2: Fonds de roulement initial
2-3-1 : Matières premières et consommables
2-3-2 Autres charges
Section -3: Financements et remboursements
Section -4: Analyse de rentabilité et étude de faisabilité du projet
CHAPITRE II : Evaluation du projet
Section –1: Evaluation globale du projet
Section -2: Evaluation financière
Section -3: Evaluations économique et sociale
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE