Projet de creation d’une unite de collecte et de finition des articles a base de raphia

Probablement introduit à Madagascar, le raphia représente 28 différentes espèces qui se répartissent sur les continents américain ( le R. taedigera au Sud) et africain (les R. taedigera, R. gegantea, R. hookeri, R. vinifera à l’Ouest et le R. farinifera à l’Est) (DransfieldBeentje, 1995). On peut le rencontrer sur la Grande île sur toute la côte Est et la partie Ouest – Nord. En dehors de son importance écologique, ressentie et respectée comme la garantie d’une présence d’eau de qualité pour l’alimentation domestique, la raphiaire joue aussi un rôle très important sur le plan économique (0,125% du PIB) ou social (500 000 foyers intéressés).

En effet, Ces 5 dernières années, grâce à l’ouverture de l’économie aux marchés internationaux, son exportation a connu un très net accroissement. Si en 1998 la quantité exportée était de 753.3 t, en 2003 elle atteint les 3040 t. (2) Cette exportation estimée à 90% de la production ne concerne que des produits bruts, seulement près de 1% de la production sont transformées pour pénétrer le marché extérieur.

Pourtant, produire sur place des articles «finaux » du raphia présente non seulement une très grande opportunité de développement de la filière, en apportant une plus grande valeur ajoutée car ces produits finis étant vendus à un prix 4 fois plus supérieures aux étrangers que ceux vendus à l’état brut (3), mais aussi le cycle de transformation va générer de nouveaux emplois et va ainsi contribuer à l’amélioration des revenus nationaux. Vu d’un autre angle, éviter d’exporter ces produits bruts va nous permettre de préserver une exclusivité sur les ressources végétales et un marché propre à Madagascar. De plus le raphia est une fibre très souple qui se prête très bien au travail de vannerie mais aussi à la confection d’un tissu traditionnel appelé «rabane » .

ETUDE CONTEXTUELLE DU PROJET

Historique du “ raphia”

Le Raphia ou Raphia farinifera est un grand palmier monocarpique de Madagascar, caractéristique des zones marécageuses. Sa première description date de 1791 sous le genre Sagus farinifera. Puis, l’appellation Raphia ruffia est apparue dans les ouvrages dès 1945. Les recherches entreprises par Hylander Lustgarden en 1952 ont changé la taxonomie du raphia en Raphia farinifera (Dransfield-Beentje, 1995).

Il a un tronc court surmonté d’un bouquet élégant de longues palmes dressées. Ces palmes sont pennées et de très grande taille atteignant 6 à 12 m. Les jeunes palmes, peu épanouies, se réduisent à des hampes verticales protégeant le bourgeon terminal. C’est de ces jeunes palmes qu’est extraite la fibre de raphia. Le raphia etait utilisé depuis des temps immémoriaux par les Malagasy pour la confection des rabanes c’est une étoffe fabriquée sur un métier traditionnel ou amélioré dont on se servait pour faire une tunique traditionnelle. Une rabane plus fine, tissée de façon industrielle, est utilisée sous forme de panneau mural ou pour confectionner certains vêtements, des chapeaux, des sacs ou de petits articles. Les articles tissés et les articles de vannerie en raphia sont classés parmi les produits artisanaux potentiellement exportables. En outre, le Raphia, à part sa valeur sur le plan économique, présente aussi des importances écologiques par rapport aux autres végétaux de l’écosystème forestier. Dans une vallée forestière, par exemple, la raphiaire joue un rôle de filtre naturel qui laisse passer l’eau mai filtre les sédiments provenant des érosions environnantes. Ainsi, il protège les ruisseaux, les rivières et les rizières contre l’ensablement. (1). La raphière contribue donc à l’entretien des sources d’eau et au maintien de l’humidité d’un marécage. Sa disparition provoque l’assèchement et l’ensablement de la zone. Elle est ainsi ressentie et respectée comme la garantie d’une présence d’une eau de qualité pour l’alimentation domestique L’exportation du raphia commençait vers 1860 vers l’Ile Maurice et l’Ile de la Réunion. Avant 1877, le raphia était inconnu sur le marché européen, la maison Osnald et Cie commença l’exportation vers l’Europe où ce produit fut reçu favorablement. D’après DUPUY, les produits dérivés du raphia furent connus et adoptés sur le marché extérieur depuis le début du 19 ème siècle.

Contexte général

Il est incontestable que chaque projet a son propre but et objectif. Dans notre cas, le but c’est de développer la filière raphia à travers une offre de collaboration et de partenariat, pour une exploitation saine de ces ressources et une revalorisation en même temps de l’artisanat. Les activités de la Société porte sur l’exportation et comme tout projet est conçu à un but lucratif , le nôtre n’échappera nullement pas à cette vocation. Ainsi dans ce cadre et comme l’unité siégera à Maevatanana, le projet est aussi un palier pour orchestrer le redressement économique régional et national et contribue ainsi à la réalisation de la politique socio-économique du gouvernement par le biais du Document Stratégique de la réduction de la pauvreté.

Intérêts du projet

Dans un souci majeur de satisfaction des demandes des clients, axées tant sur la recherche de l’originalité, de l’authenticité, et de la qualité. Le présent projet tend à créer et à produire «des sacs, des paniers » en puisant dans la richesse exceptionnelle de la flore malgache qu’est «le raphia ». Les consommateurs découvrent ainsi des accessoires de mode nouveaux, à la fois modernes et naturels, pratiques et élégants. Cet effort est motivé par la demande sans cesse croissante de la clientèle nationale mais surtout étrangère et repose sur des faits réels tels que les formulations de demande d’importation. D’une part, les promoteurs sont véritablement animés d’un fort sentiment de développement concernant l’activité et dispose à son actif de plusieurs contacts et d’offres de partenariat à l’étranger pour l’aider dans sa démarche D’autre part, les activités prennent en considération la protection de l’environnement. Elle lutte contre la déforestation, les feux de brousse  et l’exploitation sauvage des faunes et flores malgaches en encadrant les paysans et en les incitant à protéger leurs ressources garants de leurs revenus et emplois. Elle encourage la diversification de l’artisanat malgache en leur proposant d’autres produits et fait travailler des collectivités L’activité touchera pas moins les paysans que les artisans car ces derniers feront eux- même l’objet de ce projet en leur confiant l’essentielle de la production. Et de par ses activités à l’exportation, la Société apportera également des devises pour le pays.

Sur le lieu d’exploitation

Le lieu d’implantation de la Société est dans la province Autonome de Mahajanga plus précisément dans la sous préfecture de Maevatanana. Cette région est productrice de raphia et les activités de tissages et de Vanneries y sont déjà assez développées car les artisans ont bénéficié depuis 1987 d’une formation intensive sur la transformation du fibre de raphia en Vannerie par le Cenam. Pourtant faute de l’inexistence de circuit de commercialisation, ces artisans n’en font qu’une activité saisonnière soit un artisanat d’appoint. Par ailleurs, le Province de Mahajanga permet aussi bien l’exploitation rationnelle de la production et de la commercialisation des produits.(Ports, Aéroports…) En effet, Le province est doté de nombreux services qui sont indispensables et complémentaires au fonctionnement de l’entreprise (les centres de formations, les transitaires, l’administration…) Du point de vue technique, l’approvisionnement en matière première est assuré étant donné que c’est une zone principale productrice de raphia.

Objectifs

L’Objectif à court terme (1 an ) : est de privilégier les marchés ou le retour sur investissement, temps, argent, énergie sera le plus rapide. C’est à dire se concentrer dans un premier temps dans les marchés similaires au marché national . Ce sera notre marché prioritaire afin de bâtir un solide fondation et d’acquérir une première expérience export. L’exportation sera destinée sur le marché d’Europe.

L’Objectif à Moyen terme (3-5ans) est ensuite de se développer, d’accroître les marchés. En quelque sorte une phase de consolidation pour amortir les premiers investissements. Voire par exemple la possibilité de créer des unités de commercialisations à l’extérieur mais aussi de chercher les moyens afin d’arriver à une autosuffisance des matières premières.

C’est à dire qu’une politique de plantation est à envisager connaissant les problèmes dans la filière raphia. Avant d’attaquer directement à l’étude du marché et de voir les possibilité d’exportation des produits finis dérivés du raphia, il convenait de s’assurer de l’environnement général de la filière. Toutes fois, dans l’objectif d’identifier les différentes opportunités offertes à ce projet, il s’avère nécessaire d’analyser les menaces éventuelles pouvant handicaper l’exploitation ainsi que la commercialisation de nos produits.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : VUE D’ENSEMBLE DU PROJET
CHAPITRE I : ETUDE CONTEXTUELLE DU PROJET
Section 1: Historique du “ raphia”
Section 2 : Contexte général
Section 3 : Renseignements généraux sur le projet
Section 4 : Analyse de l’environnement général du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Analyse du marché
Section 2 : Structure actuelle de prix à l’exportation
Section 3 : Marketing MIX à adopter
Section 4 : Procédure d’exportation
Section 5 : Les moyens de paiements
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES CRITERES D’UN PROJET
Section 1 : Les outils d’évaluations du projet
Section 2 : Les critères d’évaluations d’un projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : CONDUITE TECHNIQUE DU PROJET
Section 1 : Inventaire de l’état des raphiaires dans la zone d’implantation
Section 2 : La Politique de Collecte
Section 3 : Processus de traitement des produits envisagés
Section 4 : Technique de fabrication
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Production envisagée
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
Section 3 : Les Facteurs de production
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Structure Organisationnelle et attribution du personnel
Section 2 : Gestion des Ressources Humaines
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I :COUT D’INVESTISSEMENT
Section 1 :Les Investissements nécessaires
Section 2 :Le tableau d’amortissement
Section 3 :Les comptes de gestion
Section 4 :Le Plan de financement
Section 5 :Le Tableau de remboursement des dettes
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Les comptes de Résultat Prévisionnel
Section 2 : Le plan de Trésorerie sur 5 ans
Section 3 : Le Tableau de Grandeur Caractéristiques de gestion
Section 4 : Les Bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation Sociale
Section 4 : Evaluation Ecologique et Environnementale
CONCLUSION
ANNEXES

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