Le développement de l’écotourisme fait partie des objectifs de la direction générale des Eaux et Forêts pour améliorer la performance économique du secteur forestier et pour assurer une gestion durable du patrimoine forestier. Ces objectifs sont, par ailleurs des éléments de la composante « Ecosystème Forestier à usage multiple » du programme Environnemental II, dont la Direction Générale des Eaux et Forêts est l’agence d’exécution. En effet, les stations Forestières et les sites d’intérêt Biologique, ainsi que leur périphéries immédiates présentent à la fois une priorité en terme de maintien de l’équilibre écologique et au niveau des intérêts économiques régionaux. La prise en compte de ces deux paramètres dans le cadre du développement d’un écotourisme soucieux de préserver les identités culturelles de la zone et appuyé par une étude scientifique appropriée permettra de réconcilier une préservation à visage humain et une valorisation durable du patrimoine. Aucune étude n’a été faite jusqu’ici au niveau des sites d’Intérêt Biologique et des stations Forestières en vue de leur valorisation. Or le nouveau mode de gestion du patrimoine forestier qui prévoit le transfert progressif de la gestion de ce patrimoine aux profits des populations riveraines, des collectivités environnantes et au secteur privé peut valablement être initié à travers l’attraction de tous les acteurs concernés par la mise en évidence des retombées économiques qu’ils pourront tirer d’une manière du développement de l’Ecotourisme au niveau de ses sites. Etant donné les rôles multiples joués par la forêt et qui peuvent varier au cours du temps, et sans perdre de vue l’importance relative des forêts en fonction des zones géographiques, une mise à jour des potentialités des dites forêts s’avère nécessaire pour pouvoir les valoriser à leur tour en assurant leur pérennité. Il est évident que dans la contexte de sous-développement qui prévaut à Madagascar, le rôle classique de premières renouvelables » en fournissant du bois de chauffage, des bois de construction, du bois d’œuvre et d’autres produits non ligneux (espèces animales, matériaux pour la vannerie, miel …). Ce rôle de la forêt est vital plus qu’ailleurs pour les pays Zafimaniry. En effet, les Zafimaniry tirent de la forêt les bois nécessaires pour la construction de leurs cases, pour la confection de leurs ustensiles de cuisine (couverts, cruches, coffres, …) pour l’exercice de l’Art sculptural, pour la combustion et pour la confection des cercueils (le Ringo). Et tant qu’il n’existe pas un système adéquat pour contrôler l’accès libre à ces ressources, c’est la pérennité des forêts elles-mêmes qui est mise en jeux à cause des exploitations irrationnelles dont elles font l’objectif. C’est déjà une réalité’ pour la région d’Antoetra où la forêt n’existe plus que de nom.
Description de la zone d’étude
Le Site Touristique Zafimaniry est située dans la commune rurale d’Ambohimitombo, District d’Ambositra, région d’Amoron’Imania. Topographiquement, elle occupe la haute falaise entre les hautes terres et l’escarpement Tanala à Ambohimanga du Sud et à Ambinanindrano centre. Elle a été effectuée au service des Eaux et Forêts suivant l’arrêté n°1160-DOM du 4 juin 1952, pour une contenance de 28 265 hectares. Les limites du domaine du corridor forestier de Zafimaniry telles qu’elles sont décrites. La zone d’étude peut être scindée en quatre secteurs en fonction du niveau des activités touristiques actuelles :
Secteur n° 1 : Le Fokontany d’Ambohimitombo, chef lieu de commune
Secteur n° 2 : La chûte de Tazona
Secteur n° 3 : La forêt classée de Vohibola
Secteur n° 4 : Les Fokontany d’Ambohimanjaka et d’Ambohimanarivo.
Les inventaires faunistiques et floristiques ont été faits dans le domaine corridor forestier.
Localisation géographique
Les pays Zafimaniry se trouvent dans le centre Est de Madagascar. Le village d’Ambohimitombo, chef lieu du commune dont relève du corridor Forestière, et en même temps la capitale des Zafimaniry, il est environ a trois cent (300) kilomètres au sud de capital de Madagascar en passant par les communes d’Imerin’Imady et Kianjandrakefina.
Le village d’Antoetra, le second chef de Firaisana au Sud-ouest d’Ambohimitombo est à deux cent quatre vingt treize (293) kilomètres d’Antananarivo par la birufication d’Ivato sud d’Ambositra sur la RN7.
Le territoire des Zafimaniry d’une superficie de sept cent (700) km2, s’étire sur le grand escarpement oriental de Madagascar : 52 km du Nord au Sud et 26 km d’Est en Ouest, entre le pays Betsileo des hautes terres et le pays Tanala au bas de l’escarpement. Trois (03) pistes carrossables difficilement praticables en période pluvieuse sont ´accès au pays Zafimaniry
1- La Route d’Intérêt Provincial N°3 (RIP N°3) : Ambositra – Imady – Ambanindrano centre et Ambohimanga du sud qui permet de se rendre dans l’extrême Nord du pays (Ranomena et Ambotokapaika). C’est une piste en très mauvais état d’une trentaine de kilomètre.
2- La RIP N°5 reliant Ivato à 15 km au sud d’Ambositra sur la RN7 à Antoetra sur un parcours de 30 kilomètres. La piste présente quelques parties boueuses en période pluvieuse.
3- La RIP N°6 qui passe à Imerin’Imady 12 km à l’Est d’Ambositra pour aboutir au village d’Ambohimitombo. C’est une piste qui sert de desserte pour les camions qui évacuent les bois en provenance d’Ambinanidrano et d’Ambohimitombo. De ce fait l’état de la piste d’une longueur de trente trois (33) kilomètres est lamentable durant la saison pluvieuse.
Aspect historique
L’originalité du pays due à la difficulté du relief et à la rudesse du climat différencie le pays Zafimaniry des pays Betsileo et Tanala. En effet, la topographie des terrains et le climat ne permettent pas les cultures des rentes (caféiers) des Tanala ni la riziculture, fondement de l’agriculture Betsileo. Historiquement, les Zafimaniry sont des descendants des Merina et/ ou des Betsileo qui migraient au court du XIXè siècle. L’importante couverture forestière qui existait, a fait des Zafimaniry de remarquables sculpteurs. La déforestation provoquée par le « Tavy » et l’exploitation anarchique de cette forêt a été ressentie dans cette région. En effet les sculpteurs d’Antoetra doivent maintenant faire une trentaine de kilomètres des sentiers à forte dénivellation pour aller du côté d’Ambinanindrano où ils peuvent trouver les essences forestières nécessaires pour leurs activités .
Données climatiques
Le climat du pays Zafimaniry est de type « Tropical d’altitude » dont les caractéristiques sont les suivantes :
– une altitude comprise entre 900 et 1 950 mètres ;
– des précipitations supérieures à 1500 millimètres ;
– une température comprise entre 5 et 10°C pour les mois le plus frais étroits à quatre mois de saison relativement sèche. Ces trois derniers critères apparentent les pays Zafimaniry au sous-type tropical de haute montagne. Les vents d’Est qui soufflent en permanence et sa situation en altitude provoquent des pluies ou des brumes qui voilent un pays déjà rendu frais par l’altitude.
Pluviométrie
La falaise Tanala, sur l’escarpement oriental favorise l’ascension rapide des masses d’aires et provoque une précipitation abondante. Les relevés effectués à la station météorologique d’Andranomody à 7km au Nord Ouest d’Ambohimitombo dénotent une pluviométrie moyenne annuelle de 2 900mm repartie sur 222 jours La période pluvieuse est de janvier à Avril avec 28 à 30 jours de pluie par mois .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATIO N DU PROJET
Section 1 : Description de la zone d’étude
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3: Les différents facteurs de production
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE VISE
Section 1 : Description du marché proprement dit
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Analyse de la concurrence
Section 5 : Politique marketing et stratégie à adopter
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATON
Section 1 : Selon les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE REALISATION
Section 1 : Les moyens mis en œuvre
Section 2 : Identification des matériels
CHAPITRE II : CAPACITE D’ACCUEIL ENVISAGEE
Section 1 : Evolution du chiffre d’affaires et production envisagée
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation administrative
Section 2 : Organisation des ressources humaines
Section 3 : Gestion du personnel
Section 4 : Organigramme à mettre en place
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE DU PROJET SELON LE PCG 2005
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENT ET LES COMPTE DR GESTION
Section 1 : Les investissements nécessaires
Section 2 : Fonds de roulement initial
Section 3 : Le Bilan d’ouverture
Section 4 : Tableau des amortissements
Section 5 : Pla de financement et de remboursement des dettes
5.1 : Le crédit d’investissement
5.2 : Tableau de remboursement des dettes
Section 6 : Compte de gestion
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE
Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel par nature
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3: Bilan prévisionnel
CHAPITRE III : EVALUATION ET IMPACTS DU PROJET
Section 1 : Evaluation social
Section 2 : Evaluation financière
Section 3: Evaluation économique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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