Depuis son indépendance, l’économie de Madagascar n’a cessé de se dégrader. Le mauvais choix du système politique et économique, la mauvaise gouvernance, les crises politiques décennales et la corruption sont les principales causes de cette faiblesse économique.
Actuellement les dirigeants cherchent les moyens pour relancer l’économie. A part le libéralisme économique, le DSRP ayant pour objectif global la réduction de la pauvreté a été élaboré puis approuvé par les bailleurs de fonds. Entre autre, suite à l’éligibilité de Madagascar au niveau du MCA et les annulations récentes des dettes par les pays donateurs l’Etat incite tant les natifs que les étrangers à l’investissement pour promouvoir le développement économique. On constate que 80% de la population malagasy est encore constituée de paysans. L’agriculture et l’élevage sont les bases de leurs activités. Pour combattre la pauvreté, la création d’emplois, source de revenu et de valeurs pour le monde rural, constitue un moyen pour la concrétisation du programme gouvernemental. En d’autres termes, les ruraux doivent être impliqués dans le processus de lutte contre la pauvreté.
Généralités
Les races d’abeilles
On peut classer les colonies en quatre grands groupes :
− Apis floréa ou petites abeilles de l’Inde ;
− Apis dorsata ou grosses abeilles de l’Inde ;
− Apis cerena qui sont noires et petites existant en Asie ;
− Apis mellifica de couleurs noires se trouvent à la fois en Europe et en Afrique.
Les colonies d’abeilles de Madagascar appartiennent à ce groupe et on les appelle « Apis mellifica unicolor ».
Historique
Dans les années 30, la grande île aurait exporté 30 000 à 50 000 tonnes de miel par an à l’étranger. Depuis 1950, Madagascar a dû cesser pour raison de fraude sur le produit. Actuellement, la grande île expédie à l’extérieur de petites quantités à titre d’essai, d’échantillonnage. Pour cette année, Madagascar compte exporter 1.5 tonne de miel vers le marché européen mais le miel à exporter ne doit plus provenir de la cueillette.
Contexte juridique
Madagascar a un cheptel d’abeilles indemne de maladie contagieuse. Pour préserver ces abeilles de toutes contaminations, le ministère de l’élevage a sorti en 1999 un décret fixant les mesures de lutte contre les maladies des abeilles et de contrôle sanitaire des produits des ruches. L’article 10 de ce décret stipule que des mesures d’interdiction d’importation de miel, cire sous toutes ses formes ainsi que tout matérielles apicoles peuvent être prises s’ils sont nécessaires. Pour la région d’Ambatomena, la coupe d’eucalyptus au- dessous de sa cinquième année est interdite d’après les entretiens que nous avons effectués auprès du responsable de l’élevage. Cette interdiction a été conclue grâce à un accord de la Province d’Antananarivo et du « fokonolona » ainsi qu’à des groupements et associations créées par la Province elle-même. En général, les eucalyptus commencent à fleurir à partir de sa cinquième année.
Appui et vulgarisation
Des actions au sens de l’amélioration de la quantité et de la qualité de la production apicole ont été entreprises :
− 1963 : Création de la division apiculture au sein du ministère de l’élevage. Elle assure la sensibilisation de l’encadrement individuel des apiculteurs ;
− 1974-1975 : Création des centres de traitement des produits d’apicultures. Ces centres sont actuellement mis en location gérance auprès des privés et font fonction de collecte ;
− 1985-1986 : Projet de relance de la filière avec la FAO ;
− 1998 : Projet RIPOSA ;
− Des sociétés privées : la pépinière de la Mania à Antsirabe dispense et approvisionne en matériels les apiculteurs de ses zones d’interventions. Elle commercialise le miel. Elle peut de même faire la collecte et la vente des produits des apiculteurs ;
− Des ONGs et associations : qui œuvrent pour le développement de l’apiculture :
. ASPROMA (Ambalavao) encadre techniquement les apiculteurs
. Association Filantsoa (Ambalavao) approvisionne en ruches
. Centre Sahafanilo (Sadabe) dispense des formations et encadre les apiculteurs
. SAF/FJKM à Ambatomena et dans d’autres régions
− Toujours dans la région d’Ambatomena, la province d’Antananarivo dispense des formations aux associations et aux groupements qu’elle a créés, elle approvisionne en ruches modernes et en essaims.
− Des actions en faveur de la protection de l’environnement sont entreprises par différents organes (reboisement, aires protégées, interdiction du « tavy »…) .
Les apiculteurs
On peut catégoriser les apiculteurs selon les techniques et les matériels apicoles utilisés :
− Certains apiculteurs dans la région Sud de Madagascar pratiquent l’apiculture de cueillette : Elles récoltent le miel dans la nature et les essaims sont souvent détruits. Le miel est parfois lavé dans les rivières et on ne garde que la cire.
− Les paysans qui pratiquent l’apiculture par « héritage » : L’activité a été faite de génération en génération. Les ruches sont simples et primitives. Elles sont fabriquées en briques, en fûts, en bois… Chaque famille possède une ou deux colonies. Ces paysans apportent peu d’investissement à l’activité.
− Les paysans qui font de l’apiculture une source de revenu conséquente : Les ruches sont encore simples mais ils en possèdent dix ou plus. Ils font des produits une source de revenu importante. Ils surveillent les ruches (visite des ruches et prévention des prédateurs et ennemis)
− Les apiculteurs modernes : Ils utilisent les techniques de ruche à cadre de type Langstroth ou Dadant. Ces deux types de ruche venant de l’Amérique ont été introduits à Madagascar depuis les années 60. Certains utilisent les ruches à barrettes. Ils sont formés et suivis par des centres de vulgarisation et/ ou formation en technique apicole.
– Les apiculteurs des pays développés : Les deux types de ruche qu’on vient de citer ci- dessus sont les plus répandus au monde. On les trouve à la fois en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe. Mais à part les cadres, leurs ruches sont équipées de cires gaufrées. Ces dernières sont des alvéoles fabriquées artificiellement qu’on fixe sur les cadres. Cette technique facilite la tâche des abeilles du fait qu’il leur suffit de remplir ces alvéoles. On peut obtenir quatre récoltes ou plus chaque année. Elle ne permet pas d’obtenir des cires. Peu d’apiculteurs Malagasy utilisent cette technique compte tenu du prix élevé de ce matériel.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : Présentation du projet
Section 1 : Généralités
Section 2 : Caractéristique du projet
CHAPITRE II : Etude du marché ciblé
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : La concurrence
CHAPITRE III : Théorie générale sur les outils et critères l’évaluation du projet
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : Technique de production
Section 1 : Identification des matières
Section 2 : Technique de production envisagée
CHAPITRE II : Capacité de production envisagée
Section 1 : Evolution du chiffre d’affaires et production envisagée
Section 2 : Aspects qualitatifs
Section 3 : Les différents facteurs de production
CHAPITRE III : Etude organisationnelle
Section 1 : Organigramme envisagé
Section 2 : Organisation de travail
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : Coût des investissements
Section 1 : Coût du programme
Section 2 : Plan de financement
Section 3 : Caractéristiques de crédit
Section 4 : Les comptes de gestion
CHAPITRE II : Etude de faisabilité
Section 1 : Les comptes de résultat prévisionnels
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Bilans prévisionnels
CHAPITRE III : Evaluation du projet
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation selon les critères
Section 3 : Aperçu économique et social
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE