Les Régions Alaotra-Mangoro et Itasy sont les meilleures productrices de riz durant les trois dernières années. Elles ravitaillent en riz, notre aliment de base, de nombreuses régions de Madagascar et surtout les grandes villes. Pour les autres régions, la riziculture donne souvent de maigres rendements. Bien que la culture de riz se pratique dans toute l’île, la production qu’elle donne reste insuffisante pour la consommation de la population malgache. Cette insuffisance de la production, qui oblige le pays à importer environ quinze mille tonnes de riz blanchi chaque année, résulte de la précarité des techniques agricoles adoptées et de l’insuffisance d’ingéniosité dans le domaine rizicole.
En effet, les riziculteurs malgaches utilisent encore les techniques de la culture traditionnelles et des matériels agricoles rudimentaires. Cette faiblesse des moyens de production fait partie intégrante du manque à gagner de nombreux producteurs. Pour remédier à cette insuffisance de riz, nous trouvons plus qu’utile de mettre en œuvre des projets axés sur l’amélioration des techniques de riziculteurs : la sensibilisation paysanne et l’encadrement technique des riziculteurs sont nécessaires pour assurer au pays son autonomie en matière de riz.
PRÉSENTATIONS DE LA COMMUNE DE MAROKIBO ET DU PROJET
GÉNÉRALITÉS SUR LA COMMUNE
Historique et carte de la commune
Historique
Le nom MAROKIBO vient des mots « MARINA » et « KIBO », traduisent en langage courant MAROKIBO, qui signifie « juste et qui évite la querelle » et toute sorte de conflits entre les populations environnantes.
Situation géographique et milieux naturels
A – Situation géographique
La commune rurale de Marokibo se situe à 47 km au Sud de la ville de Vangaindrano à 200 m d’altitude, elle est traversée par la route nationale n°12, et a une superficie de 200 km2 . Elle est limitée par :
– la commune rurale de Vohipaho, au Nord ;
– la commune rurale de Masianaka, au Nord-Est ;
– l’Océan Indien, à l’Est ;
– la commune rurale de Manambondro, au Sud ;
– et la commune rurale de Vohimalaza, au Sud- Ouest.
B – Étude climatique
La commune de Marokibo ne se différencie pas de celle de Vangaindrano quand nous parlons de météorologie. En effet, le district de Vangaindrano est traversé par le tropique du Capricorne, la quantité de pluie enregistrée est jugée excessive par rapport aux besoins des cultures principales, à savoir le riz de première saison, au stade de semis et de repiquage. Parallèlement, la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace est stable partout sauf au mois de novembre : pendant cette saison, la pluie tarde à tomber.
C – Milieux naturels
La commune a un climat tropical avec 8 mois de saison de pluie et 4 mois de saison fraîche. Son relief morphologique est constitué de collines de basse altitude avec des bas-fonds étroits. Elle a un sol latéritique et rocailleux à l’endroit haut et tourbeux et bas-fonds au milieu du plateau. Cette commune qui a 300hectares de forêt dense appelée Vohipaho Sud est presque naturelle. C’est une forêt classée dont la gestion, confiée au « Fokonolona » par l’intermédiaire de l’ONG SAGE depuis l’année 2003, est assurée par l’association DIMAMPOLOLAHY.
D – Infrastructures de base
À part le centre de santé de base niveau 1 (CSB1) et les écoles, la commune dispose de deux pistes : l’une de 5km reliant le croisement RN 12 à Marokibo, chef-lieu de la commune, est carrossable toute l’année. L’autre, de la RN 12 à la commune rurale de Vohipaho, passant par Vohimary II, n’est praticable qu’en saison sèche.
PRÉSENTATION DU PROJET
Choix d’implantation
A – Présentation du village d’Ankazobe
Le village d’Ankazobe est un hameau dans le quartier d’Amboanato, commune rurale de Marokibo. Elle se situe au bord de la route nationale N°12, à 42km au Sud de la ville de Vangaindrano et à 5km à l’Est du chef-lieu de la commune. Le sol de ce village de basse altitude est de type bas-fonds
B – Raison de ce choix
Notre travail propose la création d’une riziculture pilote dans la commune de Marokibo, pour améliorer les résultats rizicoles de la commune.
● Comme il a été signalé ci-dessus, la population de la commune et celle des autres communes environnantes souffrent de la famine presque toute l’année : les produits rizicoles restent insuffisants malgré l’immensité des terrains cultivables et la fertilité du sol. Il est alors capital de sensibiliser les paysans sur les techniques modernes quant à la riziculture irriguée.
● L’emplacement d’Ankazobe tout à la bordure de la route nationale et non loin du grand marché d’Ambalabe faciliterait la communication et la liquidation des produits. En effet, tous les jeudis, ce marché reçoit du monde venant de tous les coins de la grande île, surtout lors de la campagne de girofle. Il serait alors facile au public de visiter à tout moment la riziculture pilote ci-projetée, vitrine de la localité. Depuis 2006, il y a le barrage de Ranomainty qui peut arroser 50hectares de terrain dont 14 sont prêts à être utilisés.
Résultats attendus du projet
A – Description du projet
Par définition, un projet est un ensemble d’actions coordonnées interdépendantes, qui concourent à l’obtention d’un résultat spécifique prévu, dans un délai déterminé, avec des ressources limitées.
B – But et objectif du projet
La famine sévit dans la région Atsimo-Atsinanana surtout dans le district de Vangaindrano. Pour freiner ce fréquent problème, nous voulons réduire le taux de malnutrition dans cette région par l’augmentation des produits rizicoles en vulgarisant les nouveaux systèmes de riziculture auprès des cultivateurs. Nous proposons donc de créer une association dynamique et de réaliser une riziculture pilote à présenter comme une vitrine (ou un exemple concret) aux paysans en matière de culture de notre aliment de base. Les membres de cette association vont assurer aussi la transmission des techniques rizicoles aux riziculteurs de la région. Ainsi, le but principal du projet est de maximiser le profit de l’activité mesuré par rapport au résultat des capitaux investis.
C – Évolution du projet
La réalisation de ce projet apportera des avantages à beaucoup d’acteurs économiques. Au niveau de :
– l’entreprise : profit fourni par le projet ;
– la population : élargissement des connaissances, évolution des techniques agricoles et création d’emplois, amélioration du niveau ou des conditions de vie ;
– la région : amélioration de la structure économique, et mise en valeur ;
– le pays : diminution de l’importation de riz et augmentation des devises.
L’efficacité de notre activité sera évaluée comme suit :
• Capital :……………………………………………………….Ar 28 467 400
• VAN :………………………………………….…………Ar 35 592 854,78
• TRI :………………………………………….………………………36,39%
• Ip :……………………………………………….………………………1,43
• DRCI :……………………………………………………2ans 5mois 4jours .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I – ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET
CHAPITRE I – PRÉSENTATIONS DE LA COMMUNE DE MAROKIBO ET DU PROJET
SECTION I – Généralités sur la commune
SECTION II – Présentation du projet
SECTION III – Mise en oeuvre du projet
CHAPITRE II – ÉTUDE DU MARCHÉ ET ASPECT MARKETING
SECTION I – Étude du marché
SECTION II – Aspect marketing
CHAPITRE III – ÉTUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET
SECTION I – Structure organisationnelle
SECTION II – Répartition des tâches et calendrier de réalisation
SECTION III – Gestion des ressources humaines
PARTIE II – ÉTUDES DE FAISABILITÉ TECHNIQUE ET FINANCIÈRE
CHAPITRE I – TECHNIQUE DE PRODUCTION
SECTION I – Aménagement des rizières
SECTION II – Choix du système de riziculture
SECTION III – Technique de production
CHAPITRE II – ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION
SECTION I – Coûts des investissements
SECTION II – Amortissement et remboursement des dettes
SECTION III – Compte de gestion
CHAPITRE III – ÉTUDE DES COMPTES FINANCIERS ET ÉVALUATION DU PROJET
SECTION I – Étude des comptes financiers
SECTION II – Évaluation des investissements
SECTION III – Évaluations sociale et économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES