Depuis quelques années, le conditionnement des produits joue un double rôle. Non seulement il sert à les regrouper et de faciliter le transport mais aussi il les protège contre les effets extérieurs. En outre, il doit aussi les « vendre », sachant que les emballages tiennent une place importante dans la motivation d’achat du client. D’où l’appellation « emballage commercial ». C’est alors une des raisons qui amènent la plupart des producteurs malgaches à investir un peu plus pour donner à leur production un aspect extérieur attirant. Cette situation se généralise dans plusieurs sociétés industrielles et requiert ainsi, une reconsidération du secteur « emballage ».
Actuellement, dans tout Madagascar, sept industries d’emballages en carton dont six à Antananarivo et un à Toamasina ont pu être recensées. Mais vu l’augmentation considérable de la demande globale due à l’essor de l’industrialisation et de l’exportation, l’idée de créer une industrie d’emballages est ainsi justifiée. D’une part, cette dernière cherche à substituer l’importation onéreuse des emballages préfabriqués par des produits semi-finis et de procéder localement la transformation. Et d’autre part, elle essaie d’assurer aux produits conditionnés une meilleure apparence concurrentielle qu’ils sont destinés au marché intérieur ou au marché étranger.
Ce caractéristique est évidemment recherchée par tous les commerçants, surtout après l’intégration de notre pays dans les communautés régionales telles que la SADC et la COMESA. L’empaquetage des produits « made in Madagascar » doit ainsi être rénové pour acquérir une meilleure position dans ces marchés communs. Dans le cadre du Madagascar Action Plan 2007-2012 (MAP), le Gouvernement malagasy prévoit de mettre en place une Economie à forte concurrence par le biais de quelques actions y compris l’amélioration de la compétitivité commerciale internationale de nos produits.
PRÉSENTATION DU PROJET
L’historique de l’évolution des industries d’emballages à Madagascar ainsi que les caractéristiques et les objectifs du projet sont important aussi bien l’un que l’autre.
Historique
Dans les années 60, la place occupée par les « emballages » dans la production nationale était modeste. Madagascar comptait un certain nombre d’industries d’emballages : la FITIM à Mahajanga dont l’activité consiste à la production de sacs tissés à partir de fibres de Paka ; la Société Malgache d’Emballages Métalliques à Toamasina contrainte de réduire ses productions à cause de la progression des livraisons en vrac à cette époque. Il y avait aussi des petits ateliers artisanaux fabriquant des emballages en bois sciés. Etant donné qu’il n’existait aucune usine spécialisée pour les emballages en carton, les prix de revient étaient élevés par rapport aux autres types d’emballages et la plupart d’entre eux étaient plutôt antiéconomiques.
Mais vers la fin des années 90, l’augmentation du nombre des industries de fabrication d’emballages comme la SOCIETE DES CARTONS ELGE contribue à la satisfaction des besoins pour le conditionnement des produits. Ces derniers s’accroissent de plus en plus depuis que le développement rapide et durable est devenu un objectif du pays. Et depuis ce temps, les emballages jouent un rôle prépondérant dans la commercialisation des produits.
Caractéristiques du projet
Quelques traits caractéristiques du projet méritent d’être étudiés. Il faut alors définir dans un premier lieu ce qu’est un projet et ensuite essayer d’identifier certains aspects dudit projet.
Définition d’un projet
« Un projet consiste à vouloir réaliser une idée ayant un caractère nouveau. Cette réalisation est unique, éphémère et elle nécessite un certain temps ». Et pour traduire une idée en projet, il faut :
– transformer l’idée en objectifs à la fois technique (qu’est-ce qu’on veut faire), de délai (en combien de temps), et de coût (avec quel budget)
– définir les moyens nécessaires
– prévoir l’organisation et la gestion du projet.
Cadre juridique de l’entreprise
Du point de vue juridique, le projet aura les caractéristiques ci-après :
– Dénomination : Société Malgache d’Emballages en Carton (S.M.E.C.)
– Forme : Société à responsabilité limitée (SARL)
– Objet : fabrication et commercialisation d’emballages divers en carton et en papier
– Durée : 99 ans
– Capital social : 64.460.000 Ariary .
Ce sera donc une société regroupant des associés qui ne sont responsables qu’à la limite de leurs apports.
Environnement du projet
L’étude de l’environnement du projet est aussi nécessaire surtout lorsqu’il s’agit de la création d’une société industrielle. Cette étude va inclure l’analyse de la situation économique, sociale et politique.
Objectifs du projet
La détermination des objectifs du projet est importante car elle permet d’orienter les activités et les tâches qui concernent ce projet. Cette section sera consacrée à la définition des objectifs à court, moyen et long terme ; et aussi la récapitulation du projet dans un cadre logique .
Objectifs à court terme (1an)
Dans un avenir plus proche, le projet a pour objectif de participer au développement industriel du pays et de pallier l’insuffisance d’emplois nouveaux. Il compte ainsi valoriser les produits locaux par la proposition d’un meilleur conditionnement de ces produits. Du point de vue plus spécifique, l’objectif est donc d’acquérir une part de marché assez importante dans le but d’assurer le recouvrement des dettes de la société. Ceci dépend beaucoup du premier lancement des produits sur le marché.
Objectifs à long et moyen terme (2 à 5 ans)
Après la valorisation des produits malgaches, l’objectif dans un délai plus étendu, est de participer à l’objectif de l’Etat de renforcer la compétitivité commerciale internationale des produits malgaches. Cela consiste entre autres à l’amélioration de la qualité des emballages tout en respectant les normes internationales établies. Plus précisément, l’objectif est d’élargir encore plus la part de marché en insistant sur le côté qualité des emballages fournis. La recherche de l’autonomie financière fait aussi partie des objectifs de l’entreprise à cette période.
Cadre logique du projet
« Le cadre logique est un tableau qui permet d’organiser et de coordonner les éléments interdépendants et essentiels du projet. Il regroupe les informations sur les résultats, sur les buts, sur les activités, sur les ressources ainsi que sur les critères de vérification et les hypothèses de base sur l’environnement ». Les éléments constitutifs du projet sont donc résumés dans le cadre logique situé en annexe. En effet, celui-ci est établi après une étude des problèmes qui existent et auxquels le projet tente de répondre.
ÉTUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING DU PROJET
Etude de marché
Tenant une place fondamentale dans la mise en place d’un projet, elle consiste à la description du marché et à l’analyse de l’Offre et de la Demande. En réalité, c’est à partir de cette analyse que tous les paramètres du projet seront définis.
Description du marché
Tout d’abord, il faut essayer de déterminer le marché à conquérir. Il s’agit alors de préciser le domaine d’étude et ensuite de connaître la situation actuelle du marché.
Domaine de l’étude
Nous nous limiterons dans notre étude à l’emballage au stade de la production industrielle ou de la commercialisation en gros. Cet emballage peut être simple (sacs de papier) ou multiple, dans le cas où l’unité commerciale destinée au détail est elle-même conditionnée (bouteilles ou boîtes de conserves dans une boîte en carton). La frontière que nous nous sommes imposés n’est pas rigoureusement déterminée. Mais nous envisagerons l’écoulement des emballages ailleurs qu’à Madagascar après avoir acquis quelques expériences sur le marché.
Les emballages au stade de détail peuvent faire l’objet d’une fabrication annexe dans une usine (fabrique de papier, imprimerie). Ils ne seront pas non plus pris en compte. Certains emballages spéciaux tels que ceux destinés au conditionnement des produits rares ne seront pas pris en considération dans notre étude. Etant donné l’étroitesse de leur marché, les emballages de luxe et les emballages de produits consommés en trop faible quantité seront également laissés de côté.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : Présentation du projet
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Objectifs du projet
Chapitre II : Etude de marché et aspects marketing du projet
Section 1 : Etude de marché
Section 2 : Aspects marketing du projet
Chapitre III : Théorie générale sur les outils et les critères d’évaluation
Section1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
Conclusion partielle
DEUXIÈME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I : La technique de production
Section 1 : Les matières premières
Section 2 : Les moyens de production
Section 3 : Le processus de fabrication
Chapitre II : La capacité de production
Section 1 : Les productions prévisionnelles
Chapitre III : Etude organisationnelle
Section 1 : Organigramme
Section 2 : Gestion du personnel
Section 3 : Chronogramme des activités
Conclusion partielle
TROISIÈME PARTIE : ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
Chapitre I : Les investissements et le financement du projet
Section 1 : Coût des investissements
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Chapitre II : Etude de faisabilité et de rentabilité
Section 1 : Comptes de gestion
Section 2 : Bilan d’ouverture
Section 3 : Les comptes de résultats prévisionnels
Section 4 : Tableau de flux de trésorerie
Section 5 : Bilans prévisionnels
Chapitre III : Evaluation du projet
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique
Section 3 : Evaluation sociale
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
LISTE DES ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE