En février 2001, un accord cadre a été signé à Fomboni entre les différentes parties comoriennes, en présence des représentants de la communauté internationale. Cet accord historique a ouvert la voie à la réconciliation nationale, en dépit des crises respectives que les Comores ont connues dont la principale est celle du séparatisme Anjouanais de février 1997. Cet accord a permis la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel préservant l’unité des Comores tout en garantissant une autonomie large aux îles et la relance du développement, en faisant de la lutte contre la pauvreté, une dimension constitutive des efforts déployés à cet effet. Pour parvenir aux objectifs de l’accord, le gouvernement comorien veut s’appuyer sur la déclaration du nouveau millénaire par laquelle les pays membres de l’ONU se sont engagés à mener une lutte contre la pauvreté, plus précisément à réduire de moitié l’indice de cette dernière dans le monde d’ici 2015. Une résolution à laquelle le groupe des pays les plus riches du monde, réuni en juin 2003 à Evian (France)a adopté sa confirmation.
L’ASPECT GEOGRAPHIQUE ET LE CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE DES COMORES
Généralités
L’Union des Comores est un archipel composé principalement de quatre îles, couvrant une superficie totale de 2.236 km². L’une des îles, Mayotte (374 km²) est restée sous administration française au moment de l’accession du territoire à l’indépendance, le 6 juillet 1975. De ce fait, la souveraineté de l’Union des Comores ne s’exerce, en pratique, que sur les trois autres îles qui sont : Mohéli, Anjouan et Grande Comore. L’Union est peuplée de 660.000 habitants (recensement, 2004) soit une densité de 354 habitants par km². La sécession de l’île d’Anjouan, en 1997, a entraîné le pays dans une longue période d’incertitude politique et institutionnelle, conduisant jusqu’à l’événement de l’Union des Comores au détriment de la République Fédérale Islamique des Comores (RFIC). En effet, au terme de longues négociations entre les différentes parties comoriennes, en présence des représentants de la communauté internationale, un processus de réconciliation nationale a été amorcé, avec la signature de l’accord cadre de Fomboni, intervenu le 17 février 2001 qui a ouvert la voie à la réconciliation nationale.
Depuis, le gouvernement s’est donné deux priorités majeures à savoir : la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel préservant l’unité des Comores tout en garantissant une autonomie large aux îles et la relance du développement, en faisant de la lutte contre la pauvreté une dimension constitutive des efforts déployés à cet effet. Des progrès substantiels ont été rapidement enregistrés sur le front politique et institutionnel. Ainsi, la relance de l’économie et l’élargissement des recettes apparaissent comme une condition plus que jamais nécessaire, non seulement pour permettre au pays de faire face efficacement à ses impératifs de développement de manière générale, mais également pour assurer la pleine fonctionnalité de nouvelles institutions mises en place. Depuis les années 90, les Comores ont poursuivi, avec l’appui des partenaires au développement, notamment les institutions de Bretton Woods, une politique libérale de développement économique. La mise en œuvre de programme de stabilisation et d’ajustement structurel, vise à promouvoir un développement rationnel du potentiel économique du pays tout en ramenant les déséquilibres macro-économiques à un niveau soutenable à moyen terme. Malgré les efforts consentis, les résultats obtenus demeurent fragiles au niveau macroéconomique. En effet, en dépit de ces efforts déployés par le gouvernement, les Comores font partie aujourd’hui du groupe des pays les moins avancés (PMA) et des petits Etats insulaires en développement (PIED), avec un PIB estimé à 465 dollars en 2005. Il est légèrement inférieur à la moyenne pour l’Afrique Subsaharienne (510 dollars).
Aspect géographique
Situation géographique des Comores
L’archipel des Comores est situé à l’entrée nord du canal de Mozambique entre Madagascar et la Côte orientale de l’Afrique, entre 11°20 ; et 13°40 de latitude Sud et 43°11 et 45°19 de longitude Est. Il est comp osé de quatre îles : Grande Comore (1148 km²), Anjouan (424 km²), Mohéli (290 km²) et Mayotte (374 km²). Seule les trois îles forment actuellement, l’Union des Comores avec une superficie totale de 1862 km². Elles sont situées à égale distance de l’Afrique orientale et de Madagascar (300 km). Les îles sont distantes entre elles d’environ 40 à 50 km (moins de 80 km de port à port), isolées les unes des autres par de profondes fosses sous-marines. Elles occupent une position stratégique, au cœur de la principale route de transport maritime de l’Océan Indien le long de la côte africaine. C’est un passage à haut risque de pollution en l’occurrence celle due aux déchets et gaz déversés par les pétroliers géants en provenance du Moyen-Orient vers l’Europe et l’Amérique. Ces îles sont d’origine volcanique, donc, elles sont dépourvues de richesses naturelles particulières telles que l’or, le pétrole, l’aluminium, etc.
Le relief
Le relief des îles de l’Union des Comores est conçu comme suit :
➲ La Grande Comore, dominée par le Karthala (dont le cratère est l’un des plus grands du monde avec une largeur de 3 à 8 km), point culminant à 2.361 m, a une forme allongée nord-sud. Au nord du volcan se situe un massif montagneux de forme oblongue, la grille et au sud un appendice ancien, le Mbadjini. L’île est caractérisée par un volcanisme encore actif (la dernière éruption date de 1991). Les sols d’origine volcanique sont extrêmement poreux, et de ce fait, il n’y a pratiquement aucun ruissellement superficiel. Il n’y a pas de nappe en altitude, donc très peu de sources, seulement deux sont recensées à ce jour (celle de Maouéni au nord, et celle de M’rotso dans le plateau de Mbadjni).
➲ Mohéli est la plus petite, le sommet de l’île culmine à 860 m. Elle est bordée d’un plateau corallien de 10 à 60 m de profondeur, et flanque au sud de huit îlots montagneux. Avec ses nombreuses rivières et ses terres fertiles, Mohéli a une végétation luxuriante. Toutes les vallées et le bas des versants sont couverts de cocotiers ou de cultures vivrières.
➲ Anjouan se présente comme un triangle dont les lignes de crêtes forment des bissectrices, celles-ci se rejoignent en un point culminant à 1.575 m : le Mont «N’tringui ». La plupart des vallées sont étroites, les accumulations alluviales et littorales rares et exigus.
Le climat
Les Comores connaissent un climat de type humide insulaire, tempéré en altitude. Ce climat est sous la dépendance des alizés du sud-est et de la mousson du nord-ouest. La saison chaude, humide et pluvieuse de novembre à mai coïncide presque avec la période cyclonique. L’archipel, bien qu’il soit un peu à l’écart de la route normale des cyclones, est parfois touché, le cyclone de 1950 reste un point de repère chronologique important. La saison sèche correspondant à l’hiver austral, dure du mois de mai au mois d’octobre, elle est sensiblement plus fraîche. L’influence marine atténue plus ou moins la différence entre les deux saisons en fonction de l’exposition aux vents dominants.
Les précipitations, sous formes d’averses parfois très violentes, atteignent des moyennes annuelles importantes de 500 à 6.000 mm d’eau et des maxima étonnants à plus de 8.100 mm sur la forêt de Karthala. Les zones les plus arrosées étant celles d’altitude et des versants sud-ouest ou sud des îles. La température moyenne annuelle est de 25,6 °C au n iveau de la mer. Elle varie assez peu au cours de l’année.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION ET ETUDE TECHNIQUE DU PROJET
CHAPITRE I : L’ASPECT GEOGRAPHIQUE ET LE CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE DES COMORES
Section I : Généralités
Section II : Aspect géographique
Section III Contexte socio-économique
CHAPITRE II : PRESENTATION DU PROJET
Section I : Caractéristiques du projet
Section II : Evaluation du marché
Section III : L’organisation structurelle
Section IV : La rémunération du personnel
CHAPITRE III : LE PROCESSUS DE PRODUCTION
Section I : L’approvisionnement en matières premières
Section II : Les qualités et les quantités de production envisagées
Section III : Les opérations d’exportation
DEUXIEME PARTIE: ETUDE DE LA RENTABILITE DU PROJET
CHAPITRE I : ANALYSE FINANCIERE
Section I : Le coût des investissements nécessaires au projet
Section II : Le tableau d’amortissement
Section III : Le plan de financement
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE
Section I : Les comptes de gestion
Section II : Le fonds de roulement
Section III : Le plan de trésorerie
CHAPITRE III : ETUDE DE LA FAISABILITE
Section I : Les comptes de résultat prévisionnel
Section II : Les bilans prévisionnels
Section III : Le tableau des flux de trésorerie
CHAPITRE IV : EVALUATION DU PROJET
Section I : Evaluation financière
Section II : Evaluation économique et commerciale
Section III : L’évaluation sociale
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE