Projet de création d’une entreprise de poissonnerie

L’Etat comorien est actuellement en pleine action pour assurer son développement. Il tend à présent à privilégier et à prioriser l’atteinte de l’objectif du millénaire pour le développement (OMD) relatif à la réduction de la pauvreté au moyen du développement rural. Et plus que jamais, le régime affiche sa volonté de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour réaliser dans le temps imparti ses objectifs.

De nos jours, la pêche semble jouer un rôle fondamental dans le cadre de la maîtrise de la pauvreté. Elle doit être performante. D’ailleurs la croissance de la pêche et l’investissement des poissonneries sont plus rentables en témoigne la de participation de la grande majorité de la population comorienne. Cet engouement et l’intérêt manifesté dans ce secteur d’activités nous ont donné l’idée de créer ce projet de poissonnerie tenant compte des projections de la pêche aux Comores seraient de produire 35 000 tonnes de poissons à très court terme dès que les moyens proposés seraient mis à disposition.

L’identification du projet 

Le projet 

Définition
On appelle « projet un ensemble finalisé d’activités et d’actions d’entreprises dans le but de répondre à un besoin défini dans des délais fixés et dans la limite de l’enveloppe budgétaire allouée. Contrairement aux opérations, qui sont des processus répétitifs, l’essence d’un projet est d’être innovante et unique. » .

Le secteur concerné
Les activités de notre projet touchent en totalité le secteur primaire (pêche) et le secteur tertiaire (commerce).

Environnement du projet 

Une entreprise est un système qui évolue dans un environnement interne et externe, il est en constante relance avec son environnement. Connaitre ces paramètres environnementaux est indispensable, afin de mieux s’adapter à son marché et à son activité.

Environnement socioculturel
Tout être humain nait et grandit dans une culture et son acquis culturel lui permet de remplir les tâches que la société à laquelle il appartient lui demande d’accomplir. Toutefois, la culture de trois îles, bien que semblable, reste cependant différente. Les comoriens ont une forte tendance à se regrouper par communauté d’origine et de village, mais la consommation de poissons n’a jamais été un problème tant sur le plan coutumier ainsi que religieux.

En Grande Comore, par exemple la période de la fête de la naissance du Prophète, le mois du ramadan et les périodes des mariages qui se situent entre juin – septembre constituent une meilleure faste pour les activités à caractère commercial. Le chiffre d’affaires pourrait tripler pour combler les périodes creuses.

Environnement économique
La plus grande partie de la population est rurale et vit de cultures vivrières ou de la pêche. Les îles exportent néanmoins de la vanille, de l’ylang-ylang et des girofles. Le pays n’est pas autosuffisant sur le plan alimentaire. La situation économique est donc très difficile, la diaspora comorienne, très solidaire, contribue d’une manière importante au développement du pays et surtout répondre au besoin de leurs familles restées dans les régions en envoyant de l’argent, car parfois des produits alimentaires de première nécessité peuvent manquer des semaines durant. Le tourisme et les infrastructures adéquates y sont peu développés.

Environnement juridique
L’environnement juridique affecte de plus en plus les décisions commerciales par un arsenal législatif, réglementaire et administratif. A ce titre, sont éligibles les entreprises exerçant ou désireuses d’exercer une activité dans le secteur de la pêche et de conservation de produits d’origine halieutique.

En ce qui concerne la législation comorienne en matière fiscale, les choses se présentent plutôt mieux, car le code des investissements en vigueur stipule que « toute entreprise dotée d’un capital de 10 000 000 FC » soit (22 500 euro) et créant cinq emplois bénéficiera des mesures suivantes :

• Une exonération de l’impôt sur les bénéfices ou taxe professionnelle unique pour les cinq premières années.
• Une exonération des droits de mutation sur les acquisitions de terrain ou bâtiment nécessaire à la réalisation des investissements.
• Une exonération de la taxe sur le chiffre d’affaires et de la taxe de consommation sur les matériaux d’équipement et de construction.
• Une exonération pendant cinq ans de la taxe de consommation pour les matières premières .

Activité du projet

Notre activité consiste essentiellement à collecter et à vendre des poissons afin d’augmenter la production locale, en vue de faire face à la pénurie lors de la période de soudure. Pour ce faire, nous pensons faire la collecte par jours dans un même lieu.

Les renseignements généraux sur le projet

Choix du projet

Nous avons choisi ce projet pour diminuer l’insuffisance alimentaire et d’aider la population comorienne à satisfaire leurs besoins. Ensuite, il nous sert d’expérience en nous basant des connaissances acquises durant notre cursus universitaire pour le bien du pays et d’inciter les nouveaux diplômés à s’investir dans les différents secteurs de leur compétence pour réduire le chômage parmi les jeunes.

Objectif général du projet

« Le statu quo productif comorien en matière de pêche tourne autour de 25 000 tonnes ». Ainsi, dans le cadre de l’atteinte de l’objectif gouvernementale de pêcher 35 000 tonnes de poissons il est nécessaire de créer des unités de conservations de poissons (chambres froides et poissonneries). En effet, la création de notre unité à Moroni, est d’avoir la possibilité de faire la collecte de poissons afin d’accroitre l’offre. En outre, nous pensons collecter jusqu’à 70 à 72 tonnes pour un début auprès des pêcheurs, sur un rythme annuel. Au fil du temps, nous devons élaborer une base de données statistiques sur la production locale. Il est nécessaire de connaitre l’espèce qui est produit le plus pour assurer d’avance l’approvisionnement au moment de la campagne, afin de procurer la quantité dont nous avons besoin.

L’accroissement de l’offre permettra de réduire le prix du poisson et, stricto sensu, de couvrir le maximum de besoins des clients et y apporter un nouveau souffle par le biais d’un service de meilleure qualité et une bonne coopération avec les pêcheurs. Ce qui les incitera à améliorer leur productivité et le rendement. Un accroissement de l’offre induit une hausse de la demande par l’intermédiaire de la baisse des prix, et ainsi, de la valeur ajoutée se crée. Nous prenons part dans la création de la richesse du pays et, céleris pari bus, dans la réalisation du développement local et national. L’accroissement de nos parts de marché nous permettra de devenir un jour un opérateur économique fiable, et en tant qu’acteur dynamique du secteur à participer dans la prise de grande décision de notre pays.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE PREALABLE ET IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU PROJET
SECTION I : L’identification du projet
SECTION II : La zone d’étude
SECTION III : Les renseignements généraux sur le produit
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
SECTION I : La description du marché visé
SECTION II : L’analyse de l’offre
SECTION III : L’analyse de la demande
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
SECTION I : La structure organisationnelle
SECTION II. La description des tâches
SECTION III : La gestion des ressources humaines
DEUXIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE I : LE COÛT D’INVESTISSEMENT ET LE FINANCEMENT
SECTION I : Les investissements
SECTION II : L’amortissement
SECTION III : Le financement du projet et le fonds de roulement
CHAPITRE II : ANALYSE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
SECTION I : Les comptes de gestion
SECTION II : L’analyse de faisabilité
SECTION III : La rentabilité de l’activité
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
SECTION I : L’évaluation économique
SECTION II : L’évaluation sociale
SECTION III : L’valuation d’ordre financier
SECTION IV : L’analyse SWOT du projet
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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