A l’heure où la Société industrielle, qui caractérisait le XXème siècle, cède le pas à la société de l’information du XXIème siècle, une nouvelle révolution secoue l’économie mondiale. Elle est caractérisée par la vitesse, la connectivité et l’immatérialité. Ces trois facteurs, interagissent à l’échelon planétaire et modifient les notions de temps, de matérialité et d’espace. Les changements qu’elles impliquent sont considérables pour les Etats, les entreprises et les individus. Le monde moderne vit une véritable métamorphose. Ce bouleversement radical annonciateur d’un processus dynamique touche tous les domaines de notre vie : diffusion et acquisition de connaissances, modes de comportement en Société, pratiques économiques et commerciales, éducation, santé publique etc.
Actuellement des nouveaux enjeux économiques et politiques sont apparus, liés à deux facteurs fondamentaux qui caractérisent la nouvelle société de l’information, d’une part le rythme inédit de développement et de diffusion des innovations techniques, notamment des technologies de l’information et de la communication, qui impliquent potentiellement la mise à disposition à l’échelle planétaire de l’information électronique, et d’autre part, le processus de mondialisation et de globalisation qui sont des termes utilisés pour désigner la vague mondiale de libéralisation des échanges. Ces deux éléments sont la source des nouveaux atouts et risques pour la société moderne et pour le milieu rural en particulier.
Le développement et la diffusion des technologies de l’information et de la communication ainsi que l’utilisation de la technologie moderne constituent une grande opportunité pour l’universalisation de l’accès à l’information et pour le développement socio-économique du milieu rural traditionnellement caractérisé par une « espèce de non pouvoir et isolé » dû à son éloignement des centres de savoir et de décision.
IDENTIFICATION DE PROJET
Présentation du projet
L’intégration d’un pays dans l’économie mondiale ne peut pas se faire sans être à jour dans les technologies de l’information. Les pays en développement en général et Madagascar en particulier ont encore d’énormes étapes à parcourir s’ils veulent suivre la mondialisation qui s’impose.
Historique
Le contexte national
L’Etat malgache entend mettre un accent particulier sur le développement des technologies de l’information et de la communication en tant qu’outil de développement humain dans toutes ses dimensions économique, social et de gouvernance, participant ainsi à la réduction de la pauvreté à Madagascar. Comme dans la plupart des pays, le parc est concentré dans les zones urbaines et périurbaines alors que la majeure partie de la population se trouve dans les zones ruraux, c’est la raison pour laquelle, l’Etat a sollicité le concours de l’UIT/BDT à Genève qui, en collaboration avec l’opérateur national TELMA, saisit l’opportunité de créer les tout premiers télécentres communautaires pour permettre à la société rurale d’entrer dans la troisième millénaire d’une manière formelle.
Ainsi, une étude de faisabilité d’un réseau de télécartes communautaires multiservices a été élaborée par TELMA en octobre 2001 et a permis de savoir que chaque province bénéficierait dudit projet dont en voici les localités cibles :
-ANTSIRANANA: Nosy Be, Ambilobe, Andapa et Sambava;
-TOAMASINA: Ambatondrazaka, Amparafaravola, Moramanga et Sainte Marie ;
-FIANARANTSOA : Ambalavao, Ambositra, Farafangana, Ifanadiana et Mananjary ;
-TOLIARA : Taolagnaro, Morondava, Sakaraha et Ambovombe ;
-MAHAJANGA : Maintirano et Antsohihy ;
-ANTANANARIVO: Ambatolampy, Antsirabe et Tsiroanomandidy.
En outre, un séminaire sur le développement des télécartes à Madagascar a été organisé dans la zone de technologie avancée de TELMA à Akorondrano les 20 et 21 mai 2003 par le Ministère des Postes et des Télécommunications en partenariat avec l’UIT/BDT, le PUNUD, la TELMA et l’OMERT. La TELMA envisage de mettre en place 112 télécartes, et incite les opérateurs privés locaux à combler le fossé numérique entre la population urbaine et la population rurale par une nouvelle pratique sociale conforme aux exigences de la société du troisième millénaire.
Le contexte international
Les technologies de l’information et de la communication se sont révélées un formidable et puissant outil de développement économique et social, d’intégration régionale et d’aménagement du territoire. Leur potentiel s’est encore mieux affirmé avec l’avènement de l’Internet et d’autres nouvelles technologies, tout en engendrant de nouveaux risques de fragilisation et de marginalisation des pays. Conscients de ces dangers de marginalisation mais aussi du potentiel de ces outils, les pays scandinaves (Suède, Danemark et Finlande) ont été les premiers, dès les années 80, à développer et à mettre en œuvre le concept des télécentres dans le but d’intégrer leurs populations rurales dans le processus national de développement économique et social. Le modèle a été ensuite reproduit dans les années 90, en Amérique du Nord (Terre Neuve et labrador au Canada), en Europe (Manchester en Grande Bretagne). Fort de ces expériences, et lors de la conférence mondiale sur le développement des télécommunications tenue à la Valette (Malte) en mars 1998, il a été recommandé aux pays les moins avancés de recourir aussi à cette stratégie pour accélérer la démocratisation de l’accès aux services de télécommunication et un appel a été lancé aux partenaires en développement pour qu’ils assistent les pays moins avancés à développer et à mettre en œuvre des stratégies de création de télécentres.
Description du projet
Structure du télécentre
Un télécentre est un centre technologique communautaire multiservice ouvert au public et permet aux populations des zones rurales d’avoir accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Suivant la taille et les moyens du centre, l’utilisateur peut y trouver téléphone, fax, photocopieuse, équipement informatique et logiciel de bureautique, bibliothèque numérique, multimédias, Internet, hébergement de site etc. De par sa vocation, il sera donc un lieu convivial d’échanges, de discussions et de formation. Les stations de radio diffusion et de télévision dans les diverses localités pourront être aussi connectées aux télécentres en vue d’une rediffusion des programmes téléchargés du net. De même, d’autres activités sociales pourraient aussi être couplées favorablement à la mise en place d’un télécentre comme la création d’un petit complexe sportif pour les jeunes, l’animation d’un club de lecteurs, l’organisation des conférences à thème et des sessions de formation, la vente de compact disc (CD), cassette, disquette, mobile, télécartes etc.
Typologie du télécentre
La classification typologique des télécentres est très controversée dans la littérature des recherches. Si tout le monde s’accorde pour définir le télécentre comme un lieu privatif où le public peut accéder à des services de télécommunication, la dénomination des divers modèles qui se sont développés ces dix dernières années ne fait pas toujours l’unanimité.
Toutefois, tout le monde s’accorde sur le fait que l’essentiel reste la viabilité des télécentres pour garantir la fourniture des services au plus grand nombre et pendant une longue période.
LES TÉLÉCENTRES PRIVÉS
Ils sont réalisés par des investisseurs privés, conçus et exploités selon les lois du marché. De ce fait, leur taille, l’éventail des services et les tarifs pratiqués sont dictés par le marché, même si dans certains cas, un encadrement peut s’avérer nécessaire pour des questions dépendantes de l’environnement réglementaire du secteur des télécommunications et également des questions d’éthique.
LES TÉLÉCENTRES CORPORATIFS
Ils sont réalisés par une association, une coopérative ou une ONG visant à servir en premier ses membres. Dans ce cas, même si le profit n’est pas recherché comme une priorité de gestion, l’équilibre financier et l’autonomie financière de gestion assurant la pérennité de l’outil en dictent la conception et le mode opératoire. Ce sont généralement des télécentres dédiés à la fourniture d’une série d’informations répondant aux besoins de la corporation.
LES TÉLÉCENTRES D’OPPORTUNITÉS
Ils sont généralement installés dans des structures accueillant du public. Ils peuvent faire partie intégrante de la structure ou être associés à la structure selon des modalités arrêtées avec les autorités compétentes de cette structure : franchise, contrat de gérance, location bail, contrat de Build- Operate, BOT etc. En fin, tout les modèles co-existent généralement dans un même environnement, les uns plus répandus que les autres selon le marché ou encore la réglementation. Pour notre cas, bien entendu, nous avons optés pour le télécentre privé, car ceci se raccorde bien à notre type d’activité.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DE PROJET
CHAPITRE I : Présentation du projet
CHAPITRE II : Etude de marché
CHAPITRE III : Théorie générale sur les outils et les critères d’évaluation
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : Technique de production
CHAPITRE II : Capacité de production envisagée
CHAPITRE III : Etude organisationnelle
PARTIE III : ETUDES FINANCIERES DU PROJET SELON LE PCG 1987
CHAPITRE I : Coûts d’investissements
CHAPITRE II Etude de faisabilité et analyse de rentabilité
CHAPITRE III : Evaluation du projet
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE