Madagascar, avec ses 155 000ha de lacs et lagunes, jouit de conditions morphologiques et géographiques propices au développement de la pêche, notamment à l’exploitation des ressources halieutiques. Figurant parmi les moteurs de l’économie nationale, la pêche crée environ 62.000 emplois directs et 218.000 emplois indirects dans le pays . Sur le plan local la pêche de produits halieutiques constitue une importante source de revenu pour les pêcheurs de bon nombre de régions de Madagascar. Ils jouent également un grand rôle dans l’alimentation de la population en palliant aux carences protéiniques éventuelles.
PRESENTATION GENERALE DU PROJET
L’étude d’un projet dans le but d’un développement économique durable semble très délicate, son implantation doit s’appuyer sur les particularités physiques, sociales, environnementales et surtout sur la structure économique existante. Le choix et l’aménagement du marché doivent alors discerner les facteurs et les conditions favorables du projet.
Historique du projet
Présentation générale De fortes potentialités halieutiques
En raison de l’étendue du littoral malgache (5 600 km de côtes), d’une superficie de mangroves évaluée à 300 000 ha, d’une Zone Economique Exclusive (ZEE) de pêche de plus de 1,14 Millions km², d’une superficie de 150 000 ha de rizières propices à la rizi-pisciculture, 155 000 ha de lacs et lagunes….Madagascar a de fortes potentialités halieutiques. Le secteur pêche et aquaculture fait partie des secteurs importants pour l’économie du pays. La production halieutique globale est estimée à 150 000 t dont, selon l’INSTAT, 33 000 t ont été exportées en 2006, générant ainsi 140 Millions € en devises (produits transformés inclus).
Pêche de ressources riches en biodiversité dont certaines sont surexploitées
La pêche est basée sur 3 types d’activités : la pêche traditionnelle, la pêche artisanale et la pêche industrielle Selon le Ministère chargé de l’élevage, la pêche traditionnelle occupe, en 2006, au moins 70 900 exploitations dont 32 700 comme activité principale (principalement dans les régions de Tuléar et de Tamatave) et 38 200 en tant qu’activité secondaire. La production de la pêche traditionnelle (maritime et continentale) est destinée à l’autoconsommation des familles de pêcheurs et au marché local (en grande partie pour les entreprises hôtelières). Ce type de pêche est réalisé soit à pied soit avec des embarcations non motorisées à la voile ou à la pagaie. La pêche industrielle, qui concerne aussi bien des sociétés locales qu’internationales, dispose d’outils de production modernes et est orientée vers l’exportation. Le marché traditionnel reste l’Europe mais les produits halieutiques sont exportés également vers les Etats-Unis, le Japon, les îles voisines (Maurice et La Réunion) et quelques pays asiatiques.
La production en poisson est la plus importante. Les poissons de fond ou démerseaux sont localisés tout au long des côtes surtout vers Mahajanga, Toliara, Sainte Marie et Toamasina. Il s’agit notamment de mérou croissant queue jaune (Variola louti), Maconde, mérou pintade, barracuda, etc. Les mers malgaches regorgent également de poissons de surface ou pélagiques, exploités principalement par les pêcheurs traditionnels dans la zone de Toliara, Tolagnaro, Nosy Be et Mahajanga. Il s’agit de sardines et sardinelles. La pêche aux thons a connu un essor spectaculaire à partir des années 1990 et a conduit le groupe « Pêche et Froid » à installer, en statut franc, une conserverie à Diégo-Suarez en 1991. Avec les difficultés de la Société d’Etudes, de Construction et de Réparations Navales (SECREN), les thoniers senneurs espagnols préfèrent réaliser leur carénage à Maurice, ce qui conduit parfois à des difficultés d’approvisionnement en thon. L’absence d’armateurs nationaux pour la pêche au thon a amené le gouvernement malgache à signer des accords spécifiques. Un renouvellement de l’accord de pêche entre la Communauté Européenne et Madagascar a été signé en 2006, pour une durée de 6 ans. Ceci permet aux armateurs européens d’exercer leur activité d’une part dans les eaux territoriales malgaches et d’autre part dans la Zone Economique Exclusive (ZEE). Un prélèvement de 11 000 t est autorisé chaque année. La contrepartie financière accordée par la Communauté Européenne s’élève à 1,37 Million €/an.
La crevette représente 73% des volumes des produits halieutiques exportés et 85% de la valeur des exportations halieutiques, rapportant ainsi entre 2000 et 2003 entre 50 et 60 M €/an. La filière traverse depuis ces dernières années, une crise majeure. Les 4 zones de pêche crevettière, à différente intensité, sont toutes touchées par la diminution des ressources causée par les mauvaises pratiques de la pêche traditionnelle : usage d’engins de pêche prohibés (filets moustiquaires) et non respect de la fermeture de pêche. Une forte érosion du prix de vente sur les marchés internationaux en raison de l’abondance de crevettes d’origine asiatique et latinoaméricaine accentue les difficultés de la filière. En outre, les redevances sur les licences de pêche restent relativement stables.
Aquaculture
Du fait de la diminution des ressources de pêche, l’aquaculture gagne du terrain et dispose d’un potentiel de développement important.
Aquaculture en eau douce
L’aquaculture en eau douce reste encore peu développée à Madagascar. Elle est surtout concentrée sur les hautes terres. Les paysans associent souvent la pisciculture en étang ou en rivière avec celle du riz (rizi-pisciculture), mais la production reste encore artisanale et limitée à quelques espèces (cyprins dorés, carpes et tilapias). D’autres espèces présentent un potentiel intéressant (anguille, crevette d’eau douce). Les derniers chiffres révèlent une production de 2 500 t de poissons d’eau douce pour une valeur commercialisée, sur le marché local estimée, à 3,5 Millions € .
La Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques, appuyée par des.organismes de développement, vulgarise la pisciculture en cage et le développement d’écloserie.
Aquaculture de crevettes
L’aquaculture crevettière s’est développée depuis 1992 dans les tannes sèches des mangroves de l’ouest et du nord de Madagascar (Morondava, Mahajanga, Soalala, Ankarana). Il existe actuellement 7 fermes aquacoles industrielles. Parmi les espèces de crevettes pêchées dans les eaux malgaches, deux offrent des performances intéressantes en aquaculture : Penaeus monodon (black tiger) et Penaeus indicus (crevette blanche). La filière est globalement déficitaire depuis 2005 en raison des baisses de productivité, des problèmes pathologiques, une augmentation des charges liées à l’augmentation du prix du carburant (qui représente près de 22% des charges) et des matières premières alimentaires (40% des charges) et enfin la concurrence sur le marché mondial des crevettes white d’élevage bas de gamme des pays asiatiques qui affecte la production malgache haut de gamme et respectant des critères de responsabilité sociale et environnementale.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
Section1 : Historique du projet
Section2 : Généralités sur le projet
Section 3 : Caractéristiques du projet
CHAPITRE II: ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Analyse de l’offre
Section2 : Analyse de la demande
Section3 : Politique et Stratégie marketing adoptées
Section 4 : Analyse des Forces et Faiblesses, Menaces et Opportunités
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE REALISATION
Section1 : Les ressources à mettre en œuvre
Section2 : Les caractéristiques de l’approvisionnement
CHAPITRE II : CAPACITE DU SERVICE D’ACCUEIL
Section 1 : Les divers produits
Section2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
Section 3 : Les chiffres d’affaires prévisionnels
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagé
Section 2 : Missions et responsabilités
Section 3 : Chronogramme
CONCLUSION PARTIELLE
TROSIEME PARTIE : ETUDE FINACIERE DU PROJET
CHAPITRE I : COUT D’INVESTISSEMENT
Section 1 : Les investissements
Section 2 : Plan de financement
Section 3 : Plan de remboursement d’emprunts
CHAPITRE II : COMPTE DE GESTION
Section 1 : compte de charges
Section 2 : Compte de produits
CHAPITRE III : ANALYSE DE RENTABILITE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Les comptes de résultat prévisionnel
Section 2 : Le plan de trésorerie
Section 3 : Bilan prévisionnel
CHAPITRE IV: EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
Section 4 : Analyse des impacts
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES