Madagascar s’est lancé aujourd’hui dans un très ambitieux programme de développement rapide et durable, retracé dans le MAP ou Plan d’Action pour Madagascar. Il constitue une feuille de route qui définit « Les engagements, les stratégies et les actions […] qui contribueront à la réduction de la pauvreté, et permettront au pays de tirer des avantages des défis de la mondialisation, conformément à la vision nationale : « Madagascar, Naturellement » et aux objectifs du millénaire pour le développement ». Différents secteurs y sont touchés dont le système éducatif fait partie. Tout sera mis en œuvre pour atteindre une éducation de qualité et que tous les enfants malgaches auront accès aux différents niveaux d’instruction et d’éducation jusqu’en 2015. Il ne va sans dire que la transformation de l’éducation constitue l’une des priorités principales de l’Etat. Elle fait partie intégrante des 8 engagements du Madagascar Action Plan : « Nous [Madagascar] aurons un système éducatif des normes internationales en terme de qualité et d’efficacité ; qui stimule la créativité et aide nos apprenants à transformer leurs rêves en réalité, et qui fournit à Madagascar les ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur performant de l’économie mondiale ».
PRÉSENTATION DU PROJET
Nous constatons que : seules les familles aisées envoient leurs enfants à l’école, les plus démunies n’ y envoient que les garçons et cela pour des raisons financières (problèmes d’argent au sein des ménages pour scolariser les enfants) ou pour des raisons d’infrastructures (écoles éloignées, insuffisance de salles de classes, etc.) et tant d’autres problèmes (us et coutumes, paresse des enfants d’aller à l’école, etc.…) Cependant, face aux différentes initiatives prises par l’Etat Malagasy aujourd’hui en vue d’améliorer le système éducatif, et par l’application du plan de redressement de l’économie nationale ou le « Madagascar Action Plan ou MAP » y incluant l’amélioration du niveau d’études de la population, l’Etat Malagasy incite le secteur privé à créer de nouvelles écoles dans le but d’augmenter le taux de fréquentation de la population aux différents niveaux scolaires et en vue de lutter contre l’analphabétisme.
Avant d’entrer dans l’étude détaillée de ce projet, il est nécessaire de voir de près les différents contextes autour de ce projet :
Contexte du projet
Contexte socio – économique
Comme le cas dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, le secteur primaire représente une place essentielle dans l’économie malgache puisqu’il occupe 80 % environ de la population active. Madagascar (avec ses 18,5 millions d’habitants et 587 000 KM²) figure, en termes d’indice de développement humain (IDH), au 143ème rang sur 177 pays classés (Rapport Mondial sur le Développement 2006). Le pays fait partie depuis l’an dernier (IDH de 0,509) de la catégorie des pays à développement humain moyen, mais reste encore très pauvre. De ce fait Madagascar cumule les indicateurs préoccupants :
➤ PIB/hab. de 288 USD/an en 2005 ; près du tiers des Malgaches a une espérance de vie inférieure à 40 ans ;
➤ 30 % d’analphabètes chez les adultes de plus de 15 ans ;
➤ Environ 55% de la population n’a pas d’accès à l’eau potable, ni à l’électricité ;
➤ Environ 70 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 1$ par jour), avec 44% en milieu urbain et 77% en milieu rural ;
➤ Croissance démographique stable au niveau très élevé de 2,8 % par an. ;
➤ 44,6 % de la population ont moins de 15 ans ;
➤ Identification en 2003 d’une généralisation de l’épidémie de SIDA (1,7 % de séropositifs parmi la population en âge de procréer).
Madagascar a connu une relative amélioration, interrompue par la crise de 2002 et en reprise depuis que les indices économiques ont évolué favorablement :
➤ Le taux de croissance économique a été en moyenne de 4% par an depuis 2001 (si l’on excepte la baisse de 12% en 2002), et de 4,9% en 2006. Les projections pour 2007 font état de 6,5% de croissance grâce à d’importants investissements dans le secteur minier.
➤ Investissements publics et privés (notamment dans les zones franches) en hausse depuis 2004 : les IDE ont atteint 1,7% du PIB en 2005 (en hausse de 45% par rapport à 2004) et 4% du PIB en 2006. Hors secteur minier, 50% des IDE sont français ;
En raison de la dépréciation du Franc malgache, la hausse de l’inflation a été de 27% en 2004, puis de 11,4% en 2005 et de 10,7% en 2006. Cependant après des années de dévaluation, la monnaie nationale s’est appréciée de 13% entre octobre 2006 et février 2007.
Contexte démographique
Comme dans la plupart des pays du tiers-monde, les problèmes démographiques constituent un frein au développement économique de Madagascar. La densité encore faible du pays (23,6 hab. /km²) cache une répartition déséquilibrée de la population et un taux de croissance inquiétant. Estimée près de 9 millions en 1980 et à 14 millions en 1997, la population malgache devrait atteindre 20 millions en 2005. Sans qu’on puisse encore parler de surpopulation, les villes et les régions les plus riches du centre drainent l’afflux démographique sans pour autant avoir les moyens de l’assumer. Dans les zones défavorisées du Sud malgache, l’équilibre des ressources disponibles est tout juste atteint et la terre aride ne peut nourrir le surplus d’habitants qui affluent chaque année. Mais ni les cargos de maïs américains, ni les dons d’associations humanitaires occidentales ne pourront résoudre le problème de l’autosuffisance malgache. Depuis longtemps, Antananarivo n’arrive plus à absorber l’exode rural. Malgré des primes accordées à ceux qui acceptent de retourner dans leur village d’origine, les bidonvilles et les trottoirs de la capitale grossissent chaque année de 50 000 habitants. Dans les campagnes – où vivent plus des trois quarts des Malgaches -, la situation est moins difficile : près de 85% de la population agricole serait en situation d’autosuffisance. Mais les chiffres ne sont pas très encourageants pour l’avenir. Dans un pays où chaque femme a en moyenne 6,5 enfants, où la population à charge (moins de 15 ans et plus de 65 ans) est presque égale à la population active et où la croissance démographique dépasse les 3,3% annuels, l’augmentation des ressources doit suivre le mouvement. Or ce n’est pas le cas : l’indice de production alimentaire par habitant a baissé et est passé de 100 en 1980 à 91 en 1990. Si l’on meurt rarement de faim à Madagascar, de nombreux Malgaches ont des conditions de vie déplorables : un sur quatre vit au-dessous du seuil de pauvreté, plus d’un sur dix souffre de malnutrition. 32% seulement peuvent accéder à l’eau potable. Dans ce contexte, la maîtrise de l’explosion démographique devient une nécessité vitale.
Contexte politique
Les perspectives de développement de l’éducation à Madagascar s’avèrent aujourd’hui prometteuses, compte tenu de l’environnement politique favorable dans lequel se trouve le secteur. Au cours de la première moitié des années 90, les dépenses publiques d’éducation, exprimées en pourcentage du PIB, ont diminué de plus de 40 %, cette forte baisse ayant coïncidé avec l’augmentation du service de la dette publique. En l’an 2000 les dépenses en matière d’éducation ont retrouvé le niveau qui était le leur au début des années 1990, soit à peu près 3% du PIB. L’éducation étant considérée comme un secteur clé dans la stratégie de réduction de la dette qui est menée par le gouvernement, ces dépenses devraient augmenter bien davantage dans les années à venir ; ainsi on estime que la part des dépenses d’éducation dans le PIB pourrait atteindre 4,1% en 2003. Compte tenu des sommes qui devraient être investies, d’aucuns s’attendent à ce que le secteur de l’éducation contribue de façon importante au programme de réduction de la pauvreté dans lequel s’est engagé le gouvernement. Pour les responsables et les gestionnaires de ce secteur, il est important donc d’identifier les voies qui permettraient à moyen et à longs termes de développer le système éducatif, et de définir des priorités pertinentes de financement. Une stratégie de développement à moyen terme du secteur éducatif peut être articulée autour des objectifs d’efficacité (renvoie à la cohérence entre d’une part les priorités qui sont accordées aux différents sous secteurs et d’autre part les conditions économiques actuelles et futures du pays) et d’équité (se réfère aux disparités qui existent en matière d’accès aux services éducatifs entre des groupes de population, et à la répartition des ressources publiques entre ces mêmes groupes.).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : INDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU PROJET
Section 1 : Contexte du projet
Section 2 : Caractéristique du projet
Section 3 : Situation géographique et sociale
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING DU PROJET
Section 1 : Etude de marché
Section 2 : Aspect marketing du projet
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section II : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : LA CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE D’ENSEIGNEMENT
Section 1 : Les ressources à mettre en œuvre
Section I1 : La Scolarisation
CHAPITRE II : CAPACITE DE RENDEMENT ENVISAGE
Section I : Evolution d’effectif et rendement envisagé
Section II : Aspects qualitatifs et quantitatifs
Section III : Spécificité de l’enseignement
CHAPITRE III : ETUDES ORGANISATIONNELLES
Section I : L’organisation et ses raisons d’êtres
Section II : Organigramme
Section III : Description des fonctions de chaque personnel de l’établissement et les aptitudes professionnelles
Section IV : Chronogramme de l’activité
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET DES FINANCEMENTS
Section I : Nature et Coût d’investissement nécessaire
Section II : Plan de financement et remboursement des dettes
CHAPITRE II : ANALYSE DE RENTABILITE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section I : Les comptes de gestion
Section II : Les Etats financiers suivant PCG 2005
CHAPITRE III : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET
Section I : Evaluation socio-économique
Section II : Evaluation financière
Section III : Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE