« Le tourisme Malagasy tient une place prépondérante et joue un rôle essentiel dans la relance du développement économique, social et culturel à Madagascar. De ce fait; il peut représenter un outil de développement, stimulant la croissance économique de notre pays et aussi la diversification de l’économie, et en aval, avec d’autres secteurs de productions et de services » ( exemple : le transport, les travaux publics,………) En effet, en milieu rural, où la pauvreté sévit encore et où les paysans généralement pauvres font pression sur les ressources naturelles, le tourisme pourrait susciter des fins positives. Parce que :
➤ Le capital touristique est réparti dans toute l ‘île, le tourisme crée des poches de croissance économique dans des régions qui n’ont presque pas d’autres sources de revenus ou d’emplois. Dans les régions reculées en particulier, le tourisme contribue à limiter la pauvreté en diversifiant les sources de revenus.
➤ Le tourisme, géré de façon correcte, peut contribuer à la prévention de l’environnement ( écotourisme) .
Les ressources naturelles de Madagascar constituent son capital touristique le plus important mais aussi le plus fragile. L’évaluation de ce capital entrepris dans le cadre de ce travail laisse croire que la taille modeste actuelle du secteur reflète un potentiel substantiel inexploité En outre, l’offre touristique malgache serait telle que Madagascar s’impose comme une destination de première ordre ; Sa diversité géographique, l’originalité de son histoire géologique, son caractère multiculturel et l’accueil chaleureux de sa population sont souvent les arguments mis en avant par les promoteurs de la destination. Et les opérateurs sont convaincus dans leur majorité que le tourisme malgache doit, maintenant, démarrer effectivement.
Analyse de la situation du secteur tourisme à Madagascar
Importance du secteur dans le développement du pays
Le tourisme peut représenter un puissant outil de développement stimulant la croissance économique et la diversification de l’économie, contribuant à l’allègement de la pauvreté notamment en créant des infrastructures d’accueil, des emplois et en contribuant aux recettes fiscales de l’état (IBS, TVA, etc………). Il apporte également des devises et crée des liens en amont et en aval, avec d’autres secteurs de productions et de services. De 1999 à 2000, le tourisme mondial a connu une croissance continue, aussi bien au niveau du nombre des arrivées que des recettes enregistrées et tant au niveau international que national. Durant des décennies, s’il a été constaté une certaine détérioration de nombreuses destinations en Afrique, le tourisme à Madagascar et dans les îles voisines de l’Océan Indien s’est bien maintenu. Ainsi, Madagascar paraît une destination plus sûre dans le cadre du tourisme international actuel.
Les objectifs stratégiques du tourisme à Madagascar
L’objectif est de promouvoir le tourisme comme un outil efficace et efficient pour la lutte contre la pauvreté. Les objectifs stratégiques sont les suivants :
➤ Promouvoir un développement touristique et écotouristique qui protège et sauvegarde l’environnement naturel et l’identité socioculturelle du citoyen Malagasy. D’où la dénomination du Ministère actuel « Ministère du tourisme et de la culture » qui a pour mission de synchroniser le tourisme avec l’identité socioculturel du pays qui est nettement différent du Ministère du tourisme et du transport auparavant ; en ce sens que ce dernier se basait sur la mise en cadence entre le tourisme et le transport
➤ Faire du secteur un levier de développement durable aux bénéfices directs pour les communautés villageoises
➤ Assainir et augmenter les recettes du tourisme auprès de tous les acteurs concernés
➤ Développer les infrastructures en rentabilisant les zones ciblées
➤ Encourager la création d’emplois durables .
Les différentes actions envisagées pour la réalisation de ces objectifs sont surtout axées sur la relance des activités touristiques ( créations de l’office national du tourisme), l’élaboration du schéma et de la politique de développement du tourisme, la mise en place des informations adaptées aux besoins des opérateurs, l’amélioration de l’accessibilité des opérations touristiques au financement. Le renforcement des activités par le développement du Partenariat Publique-Privé ( 3P) constitue l’une des stratégies de la politique du développement du secteur tourisme à Madagascar. La création de 900 à 1500 chambres additionnelles et l’accroissement des activités touristiques figurent parmi les principaux résultats de cette politique.
Les opportunités et menaces autour de la filière
Environnement économique et financière
Sur le plan économique, le secteur touristique, surtout celui du tourisme national à Antananarivo (Ampefy) est très développé. De plus, les actions de promotion et d’incitation à la création d’établissement touristique sont vivement appuyées par le gouvernement (MAP). Mais hélas, l’inexistence d’institution pouvant financer les projets touristiques pose un grand problème pour les promoteurs. Donc, comme, solution, l’installation d’un établissement financier pour des projets touristiques devrait être mise en place.
Environnement juridique
Les textes réglementaires tel que le code du tourisme, constituent une opportunité très importante pour le secteur touristique à Madagascar. Ainsi le code définit préalablement les normes indispensables en matière d’hébergement et de restauration. Ce dernier permet aussi d’éliminer les prestataires qui ne respectent pas les normes requises. Le non respect de ces normes constitue une menace pour le secteur et peut détériorer l’image de Madagascar. La meilleure solution est donc, la prise des mesures et sanctions sévères pour les établissements qui ne respectent pas les normes.
Environnement socioculturel
La variété culturelle constitue aussi des opportunités pour le tourisme malgache. La culture constitue le principal atout de l’île par rapport aux îles voisines. D’ailleurs, la politique actuelle du gouvernement est la mise en corrélation entre culture et tourisme. Mais les menaces résident dans l’existence de nombreux tabous qui entraîne le ralentissement du développement du tourisme à Madagascar et de plus le problème foncier crée aussi un obstacle pour le développement du secteur.
Les obstacles qui empêchent l’évolution du tourisme
Instabilité politique
Les statistiques d’arrivée des touristes sont éloquentes : à chaque événement causant des troubles sociaux, les touristes boudent la destination Madagascar. C’est le cas en 1991 avec 34.891 touristes et en 2002 avec 61.674 touristes seulement. Ces chiffres sont nettement en dessous de la normale. Ces évènements contribuent négativement à l’image du Pays et menacent fortement le tourisme malgache, mais ont causé la fermeture de nombreux établissements hôteliers du moins pendant un certain temps.
La reprise des activités touristiques en 2003 est un signe que oblige le Gouvernement à renforcer ses efforts en matière de Sécurité Publique. Madagascar est classé encore pays à risque, classe D par la Compagnie Française pour le Commerce Extérieur (COFACE), ce qui empêche la venue massive des investisseurs étrangers.
Le cadre socioculturel
Madagascar fait partie des pays qui jouissent d’une image négative à cause du tourisme sexuel. Ce commerce illégal se répand surtout dans les campagnes et peut toucher les sites écotouristiques. Un effort d’évacuation et de sensibilisation sera à mettre en œuvre pour éradiquer ce fléau et rétablir progressivement une image saine de Madagascar ; les mesures de répression doivent être appliquées.
Coût du transport aérien
Les tarifs aérien sont les plus élevés du monde à cause du manque de concurrence entre les quelques transporteurs aériens qui desservent Madagascar. En conséquence, les prix des billets d’avion pèsent lourdement sur le budget total du touriste (au moins 50%). Cette cherté du transport aérien affaiblit la compétitivité de la destination Madagascar malgré l’effort potentiel touristique sur tout écotourisme.
Fiscalité
Le gouvernement veut faire du tourisme, un moteur de développement alors que les investissements touristiques sont régis par le Régime de droit commun, ne bénéficient pas d’avantages fiscaux comme les entreprises franches. En effet, l’industrie du tourisme n’a jamais été considérée comme une industrie d’exploitation, malgré la place du secteur en terme de recettes en devises. Le taux de la TVA appliqué aux produits touristiques est de 18%, ce qui pénalise les produits malagasy par rapport aux produits des îles voisines qui bénéficient de traitements de faveur.
Infrastructure d’accueil
L’augmentation du nombre de chambres est en moyenne de 500 par an. On constate à terme une incapacité du secteur à héberger un nombre croissant de touristes. Par ailleurs, les équipements touristiques ne correspondent pas aux besoins des touristes en matière d’hygiène et de confort tenu du fait que le destination Madagascar est surtout prisée par la clientèle haut de gamme composé de cadres, chefs d’entreprise et retraités. Les touristes considèrent Madagascar comme une expérience de vacances rudes et imprévisibles car les infrastructures d’accueil sont surtout appropriées pour individus ou petits groupes. Or la clientèle haut de gamme recherche de « l’hôtel de marque » et l’appartenance d’un groupe reconnu sur le plan international amènerait une reconnaissance de la marque et ferait ainsi la promotion de l’île.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU PROJET
Section 1: Analyse de la situation du secteur tourisme
Section 2 : Cadre physique et géographique du projet
Section 3 : Cadre socio-économique d ‘Antananarivo
Section 4 : Caractéristique du projet
CHAPITRE 2 : ETUDE DU MARCHE CIBLE ET ASPECT MARKETING
Section1 : Etude du marché cible
Section 2 : Les politiques Marketing
CHAPITRE 3 : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATION DU PROJET SUR LES STRUCTURES FINANCIERES
Section 1 : Les outils d’évaluation du projet
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
Section 3 : Les structures financières
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE 1 : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE
Section 1 : Les capacités d’accueil
Section 2: Processus de production
Section 3 : Normes et réglementations
Section 4 : Etude d’impact environnementale
CHAPITRE 2 : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Plan d’organisation au niveau de l’exploitation
Section 2 : Structure organisationnelle
Section 3 : Description des tâches principales
Section 4 : Recrutement
Section 5 : Organisation du travail
PARTIE III: ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : COÛT DES INVESTISSEMNTS
Section 1 : Plan d’investissement
Section 2 : Plan de financement
Section 3 : Plan de remboursement des dettes
CHAPITRE 2 : ETUDE PREVISIONNELLE ET FAISABILITE FINANCIERE
Section 1 : Le compte de gestion
Section 2 : Les documents de synthèses prévisionnelles
CHAPITRE 3 : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique et sociale
Section 2 : Evaluation financière du projet
CONCLUSION