Tous les bons citoyens doivent penser à la lutte contre la pauvreté qui est un fléau public et atteint la grande majorité de la population. Ainsi chaque citoyen doit essayer de valoriser ou exploiter autant que faire se peut les ressources potentielles génératrices de développement. De nos jours, à Madagascar, l’autosuffisance alimentaire est primordiale car notre pays se trouve dans l’obligation d’importer des produits alimentaires pour se nourrir, alors qu’on à tout pour produire, des espaces, de l’eau, des hommes qui sont des paramètres suffisants et nécessaires pour le développement. Malgré cela, le déséquilibre alimentaire pèse à Madagascar en particulier le déficit protéine dans la majorité de la population surtout chez les jeunes, Dans cet ordre d’idée, il nous a été de jugé important, voire nécessaire dans le choix de notre thème de mémoire d’orienter l’étude vers la filière pisciculture, d’où l’intitulé de notre projet : «CREATION D’UN CENTRE DELEVAGE DU TILAPIA DANS LA ZONE RURALE DE TOAMASINA » D’après nos enquêtes sur la pisciculture en eau douce par rapport à tant d’autres, le Tilapia est le plus facile à élever, et ne demande que 6 mois pour atteindre à la taille maximum et avec la qualité de chair nécessaire prête à la vente et, on peut en faire une source principale de revenus non négligeable, ce qui nous conduit à la participation de la nouvelle stratégie nationale optée par le Ministère de l’Agriculture , du développement rural et à l’Industrialisation ayant pour objectif en général l’amélioration des conditions de vie de la population.
LA NOTION DE LA PISCICULTURE
La définition de la pisciculture
La pisciculture consiste à faire l’élevage de poisson d’eau douce. Comme tout élevage, elle est plus ou moins difficile suivant l’espèce de poisson qu’on élève, suivant la quantité et la qualité de l’eau dont on dispose, suivant le sol dans lequel on creuse les bassins ou sur lequel on édifie la digue de l’étang de production. La pisciculture en eau douce comprend l’élevage en étangs à petites ; moyennes et grandes échelles, la culture en cage ; la culture en race ways.
L’évolution de la pisciculture
D’abord, la pisciculture a vu le jour en Chine, pays le plus grand pisciculteur du monde, puis après, s’étend vers les autres pays asiatiques et d’Afrique. L’Afrique de son côté n’a pas de tradition piscicole mais elle débute cette activité vers les années 1940 et s’est évolués jusqu’en 1970. Cependant, la plupart des pays africains qui pratiquent la pisciculture en milieu rural avaient été développés par les administrations coloniales y compris notre pays. A Madagascar, depuis les années 1960 le taux d’abandon de la pisciculture est élevé, le nombre d’étang opérationnel s’est diminué, ce fut un échec sur cette filière, des résultats décevants pour des raisons principalement techniques après son adoption tels que :
– Insuffisance de personnel de terrain
– Absence d’accès à l’information piscicole disponible
– Etang non conforme aux normes
– Technique d’élevage non maîtrisée.
A la fin des années 1980 et dans les années 1990 de nombreux projets de développement conduits par l’assistance d’organisation (FAO…) dans le cadre du Ministère de la Pêche, ont apporté leur contribution pour promouvoir la pisciculture. A l’heure actuelle, Ces efforts ont fourni des résultats, la pisciculture en Afrique bénéficie de l’amélioration de Technique d’élevage et les résultats sont les suivants :
– Maîtrise de la prolifération de Tilapia
– disponibilité des sous produits agricoles
– Intégration de la pisciculture aux autres activités
– Assimilation de la pisciculture à une activité substance alliée à l’absence de rentabilité
– Fertilisation minérale et organique pour stimuler la production naturelle.
Une Typologique renouvelée des activités piscicoles
D’après l’étude, il existe quatre types de pisciculture basée sur des critères de développement et non pas sur les critères d’intensification généralement utilisés (pisciculture extensive, semi extensive, intensive, …) :
– pisciculture d’autoconsommation
– pisciculture artisanale de «petite » production marchande
– pisciculture de Type « filière »
– pisciculture industrielle.
La pisciculture d’autoconsommation
C’est la pisciculture d’autoconsommation qui, essentiellement avec le soutien d’organisation internationale et d’ONG, dans le cadre de projet de dimension très variable a bénéficié du plus grand effort dans les différents domaines (production d’alevins, vulgarisation, formation, encadrement…) hormis paradoxalement, celui de la recherche. Les résultats peuvent aujourd’hui en être considérés comme globalement négatifs, les principales raisons de cet échec étant les suivants :
– pour les pisciculteurs, la satisfaction de leur besoin ne constitue pas une motivation économique suffisamment attrayante, compte tenu du degré de technicité que requiert cette activité,
– pour l’initiateur des projets, il apparaît que la mise en œuvre de cette activité doit nécessiter une approche fine de son milieu d’implantation (milieu physique, humain, social, économique).
La pisciculture artisanale de petite production marchande
Elle commence à se développer notamment en zone périurbaine du fait de l’existence dans les types d’environnement, à la fois de source d’intrant et d’un marché susceptible d’absorber la production à un prix plus intéressant pour le producteur. Ce type de pisciculture reste à mettre au point au milieu rural intégré au système de production agricole existant, il doit également constituer un des moteurs de leur dynamique en contribuant à un apport de revenus supplémentaires à la diversification et à l’intégration des activités d’agriculture et d’élevage et donc à la réduction des risques agricoles.
La pisciculture de type filière
Elle se caractérise par un morcellement structurel des différentes phases d’élevage (alevinage, fabrication de l’aliment, pré grossissement, production de poisson marchand). Elle correspond particulièrement bien à certains milieux (lacs, lagunes, cours d’eau) et à certaines populations : pêcheurs parce que la pisciculture peut constituer une activité alternative lorsque les revenus procurés par la pêche deviennent insuffisants (épuisement de la ressource), citadins et entrepreneurs qui voient dans la pisciculture une opportunité de placer des capitaux et une source potentielle de profits.
La pisciculture Industrielle
Elle se caractérise par des unités de production de grande dimension qui, par rapport aux précédentes formes ; devraient se justifier par les économies d’échelle. L’objectif dans ce cas est strictement économique, voire financier. Les paramètres biotechniques , une fois maîtrisés , il s’agit de produire du poisson à un coût aussi faible que possible , il apparaît à présent que la plupart des opérations de ce type ont échoué par rapport à l’objectif visé : Les prix de revient restent largement supérieurs aux prix du marché .
De façon plus structurelle, cette option industrielle, au moins pour le moment semble mal encadrée avec les formes d’organisation qui prévalent dans le tissu socio
– économique du fait notamment de l’intensité capitalistique élevée.
En réalité, l’opacité des comptes d’exploitation et la multiplication des subventions sous leurs différentes formes ne permettent pas d’en juger réellement. En outre, cette pisciculture industrielle risque de concurrencer le développement donc sa réalisation exige une grande prudence et nécessite une rigueur toute particulière lors de l’identification des projets (et notamment de la faisabilité économique).
Le choix du type d’activité
On a reconnu comme type de pisciculture pour ce projet : « La pisciculture de type filière » pour des raisons d’opportunité géographique, climatique, hydrologique et surtout la capacité d’absorption des produits piscicoles et aquatiques sur le marché. Plus précisément, cette pisciculture concerne L’ÉLEVAGE DES POISSONS TILAPIA» que l’on va appeler aussi « TILAPICULTURE » et ce qui nous conduit à la section suivante pour la présentation de l’espèce piscicole choisie parmi tant d’autres.
LA PRESENTATION DE L’ESPECE
Avant de se lancer dans l’élevage proprement dit, il importe de mieux savoir l’espèce piscicole choisie. Parmi les différentes espèces piscicoles de ce genre existantes, notre choix s’est orienté vers le Tilapia Nilotica, le meilleur poisson de base pour la pisciculture. Ses principales caractéristiques sont :
– S’adapte bien à toute forme d’élevage
– Se nourrit de tout plancton qui est produit par le fumier et le compost, des produits agricoles comme le son de riz, tourteau de coton, déchets de la cuisine
– Se reproduit facilement, sa croissance est rapide
– Poisson solide. Il peut rester pendant quelque temps après être sorti de l’eau et supporte bien le transport à condition de surveiller l’aérateur de l’eau
– Grandes résistances aux maladies
– Succès auprès des consommateurs (bon aspect, bonne chair) .
– Possibilité de contrôle de sexe.
Le régime Alimentaire
Sur le fond ou la surface de l’eau, il y a des minuscules plantes invisibles à l’œil nu et des plantes qui flottent dans l’eau. Ces minuscules plantes s’appellent plancton végétal ou la phytoplancton. Elles donnent une couleur verte émeraude à l’eau si elles sont nombreuses, et les plantes servent de nourriture à des animaux très petits: Le plancton animal ou Zooplancton. En milieu naturel, O.niloticus est essentiellement phytoplanctorophage ce régime alimentaire est lié à sa morphologie buccale : Les arcs branchiaux disposent de nombreuses langues fines branchiospines. Grâce à ce dispositif, le poisson filtre le plancton contenu dans l’eau. L’espèce est également omnivore. Elle peut s’adapter à divers déchets (agricoles, ménagers, fumier de ferme…). De même, elle accepte facilement des aliments composés sous forme de granulés.
Cette capacité d’adaptation est à la base de sa haute potentialité.
La croissance
Le Tilapia Nilotica est connu pour sa croissance rapide et présente un indice de croissance plus performant que les autres espèces de Tilapia. Sa vitesse de croissance est variable selon le milieu :
– Température
– Croissance optimale >24°C
– Dimunition de la croissance <18°C
Dans certains lacs, par exemple, le lac Itasy, les sujets peuvent atteindre 2000 g, la taille peut faire du 38 cm. Chez le Tilapia Nilotica, l’existence d’un dimorphisme de croissance joue en faveur des mâles (croissance des mâles > croissance des femelles) est une autre grande caractéristique. Dès que les individus atteignent l’âge de maturité, les individus mâles présentent une croissance nettement plus rapide que les femelles et avec une taille nettement supérieure.
La santé et maladie
Comme nous l’avons dit auparavant que le Tilapia Nilotica résiste aux maladies pisciaires habituelles, mais si une maladie est introduite dans l’étang, Il sera très difficile d’en faire disparaître.
En effet les poissons infectés sont différés, identifiés et seront traités séparément, notons que l’eau est un excellent agent de dissémination. Les poissons en pisciculture sont sujets à des nombreuses maladies. Les poissons malades ne grossissent pas, ce qui fait perdre de l’argent à l’éleveur car la croissance et la récolte sont sérieusement retardées. Les pertes deviennent très lourdes si le poisson meurt à sa taille marchande, les traitements peuvent être coûteux et leur application est très souvent dangereuse, non seulement pour les humains mais aussi pour les autres espèces animales et végétales. A long terme, les résidus de médicament se trouvent dans l’environnement après la vidange de l’étang, Il est donc préférable de prévenir les maladies. La prévention est moins coûteuse que le traitement et permet d’éviter les pertes dues aux retards de croissance et la mort.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: CONTEXTE GENERAL DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ACTIVITE
SECTION I: NOTION DE LA PISCICULTURE
SECTION II : PRESENTATION DE L’ESPECE
SECTION III : DESCRIPTION DU PROJET
CHAPITRE II ETUDE DE MARCHE
SECTION II : ANALYSE DE MARCHE
SECTION II : ANALYSE CONCURRENCIELLE
SECTION III : CANAUX DE DISTRIBUTION
SECTION IV : ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET
SECTION V : PRODUCTION ET CHIFFRES D’AFFAIRES ENVISAGES
CHAPITRE III ORGANISATION
SECTION I : ORGANISATION ET DESCRIPTION DES PRINCIPALES FONCTIONS
SECTION II : LE CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET D’ACTIVITES
DEUXIEME PARTIE: ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS NECESSAIRES ET LES COMPTES DE GESTION
SECTION I : BESOINS D’INVESTISSEMENT
SECTION II : AMORTISSEMENT
SECTION III: FINANCEMENT DU PROJET ET LE FOND DE ROULEMENT
SECTION IV : LES COMPTES DE GESTION
CHAPITRE II : L’ANALYSE DE LA RENTABILITE DU PROJET
SECTION I : L’ANALYSE DE GESTION
SECTION II : ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
SECTION I : EVALUATION ECONOMIQUE
SECTION II: EVALUATION FINANCIERE
SECTION III : EVALUATION SOCIALE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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