La santé comprise comme étant un état complet de bien être physique, mental et social constitue le but ultime de tout action de développement. De même il est désormais admis qu’une population en bonne santé et disposant d’un bon niveau d’éducation crée à son tour le levier fondamental du développement de la nation. La santé se trouve donc à la fois au début et à la fin du développement de tout pays. C’est pourquoi l’amélioration de l’état de santé de la population est un élément essentiel de la politique du développement durable que l’Etat a décidé de mettre en oeuvre.
L’analyse de l’état de santé de la population peut être appréciée sur trois points essentiels, à savoir les MST/SIDA et les autres maladies transmissibles, les maladies non transmissibles et la santé de la mère et l’enfant. Les maladies infectueuses et parasitaires qui sont fortement liées aux conditions de vie, à la salubrité de l’environnement et à la pauvreté en général, représentent une proportion majeure de la morbidité et de la mortalité de toute les tranches d’age. Tel par exemple en1999, d’après les statistiques perçues auprès des établissements sanitaires dans toute l’île : 1 143 666 cas de paludismes ont été enregistré, 6 893 pour la tuberculose, 172 961 d’IST/SIDA, 317 cas d’endémies pesteuses et de 33699 cas de bilharziose (source EDS 2002). En ce qui concerne la santé de la mère et de l’enfant, le taux de mortalité et de morbidité demeure élevé : 488 décès pour 100000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile est de 88% en 2000. La proportion de femmes ayant eu au moins une visite prénatale auprès d’un professionnel de santé est quasi stagnante, aux alentours de 77% en 2000. Le rapport de naissance ayant été précédée de 4 visites prénatales selon les normes est de 40%. La couverture vaccinale pour la proportion des enfants de 12 à 24 mois vacciné est de 36% (source EDS 2002).
PRESENTATION DU PROJET
Généralité sur les Centre De Santé de Base (CSB)
Cette appellation regroupe une série de types de formations sanitaires qui évoluent vers l’harmonisation de leur organisation et des prestations qu’elles assurent à la population. Environ deux mille quarante six CSB fonctionnent sous l’ autorité du Ministère de la santé, auxquels il faut ajouter des infirmeries et des postes de santé de l’armée, des centres de santé des organisations sanitaires inter-entreprises, des dispensaires et une centaine de centres de santé privés à but non lucratif ; soit au total deux mille quatre cent vint quatre(2424) CSB ou formation assimilée existant à Madagascar. Il y a deux catégories de CSB :
➤ les CSB de niveau 1 (CSB I) qui sont tenues par des paramédicaux ( infirmières et sage-femme);
➤ les CSB de niveau 2 (CSB II) qui sont tenues par des médecins.
Historique du projet
Description du Projet
Le projet consiste à créer un Centre de Santé de Base privé de niveau II que nous allons dénommer : « LAFATRA ». C’est un centre qui est destiné pour la prise en charge des cas comme la diarrhée, la pneumonie, la fièvre, la malnutrition… Notre activité portera sur les domaines ci-après :
• Soins préventif : concernant la mère, l’enfant, les hommes et les adolescents.
• Soins curatif : consiste à assurer la prise en charge des maladies selon les cas. Il aura pour mission :
✦d’assurer le bien être de la population,
✦de renforcer les formations sanitaires déjà existantes
✦de jouer un rôle d’interface entre le Ministère de la santé et la commune.
En principe, l’ouverture d’un centre de santé est réglementée par le Ministère de la santé.
Procédures à suivre
Ci-après les différentes étapes à suivre au niveau du Ministère :
❖entretien du demandeur auprès du médecin inspecteur pour discuter de l’importance du projet et des conditions de faisabilité technique,
❖formulaire d’ouverture d’une formation sanitaire privée,
❖remise des dossiers au médecin chef qui émet son avis technique après visite des lieux,
❖réunion de la « commission provinciale pour l’autorisation d’exercer une profession relative à la santé, l’autorisation d’ouverture, le suivi des activités medicosanitaires des partenaires et la réalisation des autorisations,
❖envoi des dossiers au niveau du service de santé et privé qui vérifie et étudie les dossiers,
❖le Ministère prépare ensuite le projet d’arrêté d’autorisation d’ouverture si le cas est approuvé, sinon une lettre adressée au demandeur la non-approbation,
❖on soumet le projet d’arrêté à Son Excellence Monsieur le Ministre de la santé pour signature. Ces deux arrêtés seront communiqués auprès du Secrétaire Général du Gouvernement pour numérotation, enregistrement et publication dans le journal officiel, En plus, nous devons fournir les documents suivants :
– demande adressé à Monsieur le Ministre de la santé,
– projet de santé,
– plan d’ensemble du domaine,
– certificat de situation juridique du domaine,
– plan schématique avec légende du local,
– liste du matériel existant,
– photocopies certifiées des diplômes où titres du personnel médical,
– attestation d’enregistrement au greffe du tribunal du lieu d’installation des diplômes et des titres,
– contrat de travail ( médecin-employeur )
– tarif des prestations
– curriculum vitae du personnel médical.
Caractéristique du projet
Particularité du projet
Tout projet consiste en une démarche spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une réalité à venir. En ce sens, le centre s’équipera des moyens nécessaires pour parvenir à ses fins. Notre défi sera d’être le leader dans le secteur. A cet effet, nous avons pris trois critères pour atteindre cet objectif, telles que : la disponibilité, la qualité et la proximité. Concernant la disponibilité, des personnels qualifiés seront à la disposition des malades chaque fois qu’ils auront recours à notre service. Ils seront à la fois des dispensateurs de soins, des communicateurs qui sont capables d’écouter, d’expliquer et de convaincre les patients de promouvoir des modes de vie saine donnant ainsi aux individus les moyens d’améliorer et de protéger leur santé. « Bien faire ce qu’il faut, à l’instant même », telle est la définition la plus simple de la qualité. Elle suppose trois éléments qui sont les normes en matière d’activité et de moyens, le travail en équipe ainsi que la satisfaction des usagers. Les équipements seront renouvelés au fur et à mesure qu’ils deviendront obsolètes. La proximité assurera la sécurité des malades en leur offrant des services près de chez eux, de plus la proximité diminue les obstacles à l’accès des soins.
Forme sociale
Choix de la structure juridique
Le choix du statut juridique lors d’une création d’entreprise est très important mais pose aussi des problèmes qui, pour le créateur, sont axés sur trois considérations : une structure souple, une gestion adaptée et une considération fiscale. Le choix se fera entre « entreprendre seul » ou « créer à plusieurs ». Vu que cette étape consiste à adapter au projet de création d’un centre de santé, les motivations et les critères de choix des fondateurs sont multiples.
Analyse de l’environnement du projet
Quel que soit le secteur d’activité, une entreprise doit avoir un système d’information permanent qui repose sur l’analyse de l’environnement. Il est donc essentiel de percevoir et d’analyser les environnements de celle-ci. Dans cette analyse, il y a deux éléments fondamentaux :
-l’environnement proche ou micro-environnement
-l’environnement large ou macro-environnement .
Macro-environnement
L’environnement large est constitué de toutes les structures sociales et institutionnelles qui ont une incidence directe ou indirecte sur le fonctionnement de l’entreprise. Le macro-environnement, toujours en évolution, est une source inépuisable d’opportunité. Ces environnements sont en général incontrôlables par l’entreprise. Pour survivre, il faut qu’elle s’adapte à ceux-ci.
Environnement géographique
Le lieu d’implantation se situe à Antananarivo Atsimondrano, dans la commune d’Itaosy sise à Tsarazaza. La région est constituée de cinq communes, à savoir :
●la commune de Bemasoandro
●la commune d’Andranonahoatra
●la commune d’Itaosy
●la commune d’Ambohidrapeto
●la commune d’Ambavahaditokana
Si on considère la commune d’Itaosy , elle a une superficie de onze kilomètre carré. Elle est située a peu près à une dizaine de kilomètre du centre ville.
Historique
La commune rurale d’Itaosy et celle d’Ambavahaditokana formaient une seule commune, cela ne fait qu’à partir de la dernière élection communale que la séparation est faite. Actuellement elle est composée de six fokontany.
Dans son ensemble la commune est marquée par une topographie à pente assez douce, allant de 800 à 1000 mètres d’altitude, les zones basses portent des parcelles de culture notamment des rizières. Des marécages sont aménagés petit à petit par la population locale pour faire face aux exigence de la survie. L’habitat se trouve pour la plupart dans les zones plus ou moins élevées, par rapport au lit de la rizière sisaony qui limite la commune dans la partie sud-ouest. Cette situation favorisée par la nature met la commune à l’abri des risques d’inondation par rapport aux communes périphérique de la ville d’Antananarivo qui en subissent des conséquences désastreuses lors des saisons de pluies.
Environnement technologique
Toute entreprise doit s’adapter à l’accélération technologique et la mondialisation puisque ces deux aspects sont à la fois source de compétitivité, de performance et d’innovation. Le centre devra user des moyens afin de suivre cette évolution par le biais de la « veille technologique » qui consiste à identifier de nouvelles technologies, d’éventuels partenaires pour surpasser les concurrents. Le centre pourra, par l’intermédiaire de la Technologie de l’Information et de la Communication, créer un site web d’une part pour la promotion de celui-ci et d‘autre part pour une programme d’Information Education sur le planning familial ainsi que sur la prévention des maladies transmissibles telles que le sida, le paludisme… La technologie est l’un des facteurs clé de réussite d’une entreprise, elle peut être représentée sous différentes formes :
❖la possession de deux ou plusieurs ordinateurs selon le moyen ; ils serviront à la gestion administrative et à suivre l’évolution du secteur santé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays par l’utilisation de l’Internet ;
❖suivi des normes concernant l’équipement sanitaire et les outils de soins.
Micro-environnement
L’environnement proche se compose d’un ensemble de partenaires sur les divers marché . Ils sont au nombre de trois :
– les clients
– les fournisseurs
– les concurrents
Ils doivent être contrôlable par l’entreprise.
Les clients
Les clients sont les individus qui achètent un produit ou un service en vue de satisfaire un besoin. La pérennité d’une entreprise est assurée par l’existence de ses clients et la satisfaction de leurs besoins. Pour cela ; elle devra définir une stratégie clientèle qui consiste à :
• identifier leur besoin en mettant en place des moyens de connaissances des attentes des clients potentiels ;
• détecter les évolutions probables de la société.
Notre clientèle sera constitué de la population de la commune d’Itaosy et des autres communes aux alentours. Nous allons voir dans le chapitre suivant le diagnostic de la clientèle.
Les fournisseurs
L’entreprise ne peut pas négliger sa relation avec ses fournisseurs. Son succès dépend en grande partie de la fiabilité et de la bonne volonté de ces derniers. Le centre a différentes sortes de fournisseurs :
• les fournisseurs de services, sans eux, l’entreprise n’aura pas sa raison d’être, ce sont des médecins.
• les fournisseurs en équipement , entre autres « le médicale international » sis à Faravohitra
• les fournisseurs en médicament, qui d’après l’enquête menée, ce sont des pharmacies de gros qui ravitaillent directement les formations sanitaires privées. Notamment :
– la pharmacie de Madagascar ou FARMAD
– l’Office Pharmaceutique Malgache ou OPHAM ;
– la Société Malgache de Pharmacie ou SOMAPHAR.
Les concurrents
Se lancer dans un nouveau projet implique quasi-systématiquement entrer dans un marché occupé par des concurrents. La concurrence fournit à l’entreprise des incitations pour la détermination de l’avantage concurrentiel ; mais elle produit aussi les conditions qui contribuent à sa perte. L’avantage concurrentiel est la capacité d’une entreprise à dépasser ses adversaires, le centre se procurera des moyens nécessaires pour l’acquérir car nous travaillerons avec des professionnels de la santé et aurons des matériels et équipements adéquat pour l’exercice de la fonction.
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Table des matières
Introduction
PREMIERE PARTIE IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristique du projet
Section 3 : Analyse de l’environnement du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché visé
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : La concurrence
Section 4 : Analyse de la demande
Section 5 : Politiques et stratégies marketing
CHAPITRE III : THEORIES GENERALES SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation d’un projet
DEUXIEME PARTIE CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE REALISATION
Section 1 : Identification des matériels
Section 2 : Le plan de suivi des soins
CHAPITRE 2 : CAPACITE DE RECEPTION ENVISAGEE
Section 1 : Planning de réception
Section 2- Aspect qualitatif et quantitatif
Section 3- Les moyens d’exploitation
CHAPITRE III- ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1- Définition et organigramme envisagé
Section 2- Organisation de travail
Section 3- Chronogramme des activités
TROISIEME PARTIE ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION
Section 1- Nature et coût des investissements
Section 2- L’amortissement
Section 3- Le plan de financement et la capacité d’autofinancement
Section 4- Tableau de remboursement des dettes
Section 5- Les comptes de gestion
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1- Le compte de résultat
Section 2- Le tableau de grandeur caractéristique de gestion
Section 3- Le plan de trésorerie
Section 4- Les bilans prévisionnels
CHAPITRE III- EVALUATION DU PROJET
Section 1- Evaluation sociale
Section 2- Evaluation économique
Section 3- Evaluation financière
CONCLUSION GENERALE
Annexes
Bibliographie