PROJET DE CREATION D’UN CENTRE DE PISCICULTURE EN CAGE

Les produits de substitution et complémentaires

                 Les produits de substitution sont constitués par les produits de protéines végétales, animales ou légumineuses ; et les produits complémentaires sont les divers assaisonnements pour la préparation du repas (huile, les différentes épices, etc.…). D’après le résultat de l’enquête sur les ménages, il en ressort une tendance vers la diminution de la consommation de poisson. L’abaissement du prix sur le marché des protéines végétales (surtout les haricots secs) incite les consommateurs à opter l’utilisation de ce produit. L’étude du marché est une véritable fonction de ce présent projet qui consiste à analyser l’évolution qualitative et quantitative du marché, pour élaborer les programmes de marketing dont dépendent de la production et l’administration financière. En d’autres termes, l’étude de marché permet de se renseigner sur :
– le type de produit piscicole ou aquatique qui se vendait le mieux,
– les consommateurs pour prévoir les débouchés, le mode d’achat et le prix,
– la distribution à établir ou à adapter,
– les concurrences pour adopter la meilleure stratégie,
– l’information économique de tout ce qui influence l’offre et la demande par la suite des fluctuations monétaires ou politiques.
Trois secteurs principaux approvisionnent la population de Madagascar en poisson, à savoir : la pêche maritime, la pêche continentale et la pisciculture. Toute la production de la pêche continentale et de la pisciculture est consommée localement alors que la pêche maritime ne livre à la consommation locale que le poisson. Le tableau suivant montre l’importance relative de chaque secteur dans la production nationale.

Les marchés existants et les marchés cibles

                  Il est nécessaire de connaître ce qu’on entend par un marché avant de passer à son analyse. Le marché se définit comme un ensemble de consommateurs (individus, entreprise, ménage,…) qui consomment ou sont susceptible de consommer un produit ou un service dans une zone géographique donné et pour une période de temps définie. Nous avons recensé pendant les enquêtes et les visites, plusieurs marchés dans la capitale, à savoir : le marché d’Itaosy, de Besarety, d’Analakely et d’Anosibe. Nous avons également relevé durant notre passage qu’à chaque marché il existe des ventes de poisson pendant la semaine, sauf le jour de Dimanche, l’effectif des marchands est réduit. D’après l’enquête que nous avons effectuée auprès de ces différents marchés, nous pouvons avoir donc une part de marché de 375 kg de poissons par jour soit 35%. Malgré l’approvisionnement fréquent de la production piscicole et marine sur les divers marchés, nous avons constaté une insuffisance de l’offre durant la saison de fermeture de la pêche.

Le prix du produit

On peut considérer le prix en deux approches :
– la première, pour l’entreprise de transformation, le prix d’un produit, c’est l’ensemble des coûts de fabrication, de distribution et des coûts de conditionnement du produit majoré d’un pourcentage de bénéfice.
– la deuxième, c’est-à-dire pour l’entreprise commerciale, le prix d’un objet, c’est l’ensemble des coûts de manutention de cet objet avec une injection de la marge bénéficiaire qui est fixée suivant la politique de prix appliquée par l’entreprise.
La politique du prix doit aussi être réaliste et mesurable. En outre, il faudra mettre en œuvre l’une des stratégies de juste prix ci-après pour se maintenir et pour attaquer un marché. Ce sont :
la stratégie de rentabilité à laquelle est ajoutée une marge bénéficiaire
la stratégie de pénétration du marché : prix bas et relevé par étape
la stratégie d’écrémage du marché : prix initial élevé et baissé par étape
la stratégie en fonction du cycle de vie, c’est-à-dire :
 au lancement : choisir l’une des stratégies précédentes
 à la croissance : pas de modification
 à la maturation : révision de prix en fonction de la concurrence et de modification dans l’environnement
 au déclin : action ponctuelles de promotion et/ou stratégie de pénétration du marché.
Nous avons retenu pour le moment la dernière énumération de la stratégie ; celle-ci est en fonction du cycle de vie, elle favorise mieux l’écoulement de notre produit sur le marché. Le prix du produit guide essentiellement le choix des consommateurs dans la détermination de leur achat. La variabilité relative d’un produit par rapport à un autre ainsi que la stabilité de son prix constituent des atouts importants pour sa commercialisation. En effet, le comportement du consommateur se manifeste par l’achat de produit à bon marché et par la satisfaction de ses besoins selon sa disponibilité financière.

Les plantes aquatiques

Nous distinguerons les plantes immergées et les plantes flottantes.
– Les plantes immergées
Dans le lac, il existe une espèce de plante immergée dénommée localement « ahimena » qui recouvre les zones de profondeurs comprises entre 1m et 4m. Elle sert de refuge et de poste de garde des poissons. Sa présence est néfaste à l’élevage en cage parce qu’elle peut réduire les échanges d’eau, une déficience en oxygène à une période donnée. Il faut donc, soit placer la structure d’élevage dans les zones non envahis par ces plantes, soit les éradiquer de la zone d’élevage par dragage avant la mise en place de la culture.
– Les plantes flottantes
Elles s’accumulent dans la partie de l’exécutoire du lac et réduisent la surface disponible à l’élevage dans cette zone propice à une pisciculture (zone abritée des vents, circulation d’eau, facilement contrôlable).

CONCLUSION GENERALE

                     Ce travail de recherche nous a permis de démontrer d’une part l’importance de ce projet de pisciculture en cage, et d’autre part les impacts sur l’environnement auquel il est rattaché, tant pour la localité que pour le pays tout entier. Etant donné que la possibilité de développement de la filière reste encore très importante, il s’avère impératif de soutenir et de favoriser le développement des activités qui contribuent directement et significativement à la réalisation des objectifs principaux du pays. Ces objectifs sont : l’autosuffisance alimentaire, l’équilibre de la balance commerciale, l’augmentation du niveau de vie de la population et de la création de l’emploi. Nous avons vu que le projet est faisable dans tout le point que ce soit technique, commercial ou financier. Du point de vue technique, la pratique de la pisciculture en cage du lac d’Ampefy est faisable grâce aux conditions climatiques et aux conditions physico-chimiques du lac adéquat à l’élevage de Tilapia. Quant à la faisabilité financière, lors de l’étude financière du projet, nous avons vu que les activités de la ferme sont rentables. Cette rentabilité peut être justifiée par le délai de remboursement des capitaux investis qui est égal à 3 ans, 11mois et 23 jours, le taux de rentabilité interne de 31,52%, l’indice de profitabilité est égal 1,47 et par les autres critères comme la valeur actuelle nette qui est égal à 41 756 418 Ariary. Néanmoins, l’analyse de l’environnement interne et externe de la filière révèle de forces et de faiblesses ainsi que d’opportunités et de menaces pour le projet. En effet, la présence des ressources en eau très poissonneuse dans la région peut être considérée comme une grande force pour le projet, cela nous incite déjà à le mettre en œuvre ; de plus, la proximité du marché de la capitale est aussi vraiment une opportunité pour l’entreprise car vu l’état de consommation du produit et la masse de population, l’écoulement du produit sera fortement assuré. C’était le côté positif de l’analyse environnemental mais parlons maintenant de ce qui peut être un frein pour le projet, puisque une grande partie des produits sont destinés à ravitailler la capitale, « le phénomène » de poissons provenant des lacs d’assainissement à Antananarivo a bouleversé la commercialisation des produits de la pêche ces derniers temps. La commercialisation auprès des marchés de quartier est perturbée depuis ce « phénomène » et entraîne une instabilité des prix. Les prix des produits dans les grandes surfaces ont grimpés tandis que ceux des marchés locaux ont chutés. Ce risque sur l’instabilité des prix est aggravé par la périssabilité des poissons car les conditions de transport restent artisanales depuis l’Itasy vers Antananarivo, à part ce principal problème l’insuffisance pour ne pas dire l’absence de provenderie dans la région fait partie aussi des obstacles pour le développement de la pisciculture en général. Pour remédier à toutes ces contraintes, on envisage quelques suggestions qui pourront être une partie des solutions pour le bon développement de la filière. En effet, en va parler en premier lieu d’une mise en synergie de tous les acteurs de la filière : cette action peut être réalisée par la mise en place d’une plateforme filière telle que « Vondrona Miahy ny Sehapihariana Trondro » à Itasy qui n’est pas encore très fonctionnelle. Elle aura pour avantage d’améliorer le fonctionnement de la filière et de mettre en relation les acteurs de différentes étapes de la chaine. La circulation des informations entre tous les acteurs s’en trouverait donc améliorée, réduisant ainsi l’intervention des divers intermédiaires, dans un second temps on peut faire appel aussi à l’utilisation d’outils de gestion de risques comme la mise en place d’infrastructure communautaire d’entreposage ou de conditionnement/transformation des produits, cet outil pourrait revêtir un intérêt en terme de stabilité de prix. La réalisation de l’opération va contribuer à la réduction du chômage et va permettre la valorisation d’une partie des ressources potentielles dans la région d’Ampefy. Sur le plan économique, en plus du promoteur, d’autres personnes peuvent tirer des bénéfices, à savoir : les employés sous forme de salariés, les prêteurs d’argents par les intérêts, l’Etat et les collectivités locales par la procession de taxes et impôts sans parler de services et prestations payés qui sont liés à l’exploitation. Durant les travaux, l’appui technique du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) notamment la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques sera toujours sollicité. Des recommandations ont été proposées en vue d’améliorer la situation de la filière pisciculture en cage à Madagascar.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE DU PROJET : « IDENTIFICATION DU PROJET »
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET 
Section1 : Historique du projet
1.1 Généralité
1.2 Pisciculture à Madagascar
Section2 : Caractéristiques du projet
2.1 Etude descriptive du projet
2.2 Objectif du projet
2.3 Intérêts du projet
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE CIBLE
Section 1 : Description du marché visé
1.1 Historique du domaine d’étude
1.2 Présentation du circuit de distribution
1.3 Les produits de substitution et complémentaire
Section 2 : Analyse de la demande
2.1 Niveau de consommation des différentes viandes
2.2 Habitudes alimentaires
2.3 Taille la plus recherchée
2.4 Analyse de la barrière à la consommation du produit
Section 3 : Analyse de l’offre
3.1 Les marchés existants et cibles
3.2 Le marché de poisson
3.3 Le prix de produit
Section 4 : Analyse de la concurrence
Section 5 : Stratégie de Marketing Mixte adoptée
5.1 Politique de produit
5.2 Politique de prix
5.3 Politique de distribution
5.4 Politique de communication
CHAPITRE III : THEORIES GENERALES SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Théorie générale sur les outils d’évaluation du projet
1.1 Valeur actuelle nette VAN
1.2 Taux de rentabilité interne TRI
1.3 Indice de profitabilité
1.4 Le délai de récupération des capitaux investis DRCI
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
2.1 La pertinence du projet
2.2 L’efficacité du projet
2.3 L’efficience du projet
2.4 La durée de vie du projet
2.5 L’impact du projet
DEUXIEME PARTIE DU PROJET : « LA CONDUITE DU PROJET »
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION 
Section 1 : Etude de l’environnement
1.1 Les facteurs physico-chimiques
1.2 Les facteurs biologiques
1.3 Conclusion
Section 2 : Identification des matériels
2.1 Sites piscicoles
2.2 Infrastructure
2.3 Les matières premières
2.4 Matériels et équipements
2.5 Matériel et mobilier de bureau
2.6 Matériel informatique
2.7 Matériel de transport
Section 3 : Choix de l’espèce
3.1 Adaptation au site d’élevage
3.2 Adaptation de l’espèce à la technique de l’élevage
3.3 Le marché
3.4 Le diagramme de production
Section 4 : Alimentation des poissons
4.1 Modalités d’apport
4.2 Conclusion
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE 
Section 1 : Evolution du chiffre d’affaires et production envisagée
1.1 Production envisagée
1.2 Evolution du chiffre d’affaires
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
2.1 Aspects qualitatifs
2.2 Aspects quantitatifs
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE 
Section 1 : Organigramme envisagé
1.1 Gérant
1.2 Technicien spécialisé
1.3 Ouvriers
1.4 Gardien
1.5 Comptable
1.6 Secrétaire
Section 2 : Organisation
2.1 Grandes étapes de production
2.2 Le travail journalier
Section 3 : Gestion des Ressources Humaines GRH
3.1 Politique d’emploi
3.2 Politique de rémunération
3.3 Politique de développement des ressources humaines
Section 4 : Chronogramme de réalisation
4.1 Etude descriptive
4.2 Durée de réalisation
TROISIEME PARTIE DU PROJET : « ETUDES FINANCIERES ET EVALUATION DU PROJET »
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS ET LES COMPTES DE GESTION 
Section 1 : Nature et coûts des investissements
1.1 Immobilisations
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
3.1 Fonds de roulement initial FRI
3.2 Plan de financement
Section 4 : Le remboursement des dettes
Section 5 : Les comptes de gestion
5.1 Le compte de charge
5.2 Le compte de produit
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILTE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
1.1 Le compte de résultat prévisionnel par nature
1.2 Le compte de résultat prévisionnel par fonction
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Bilan prévisionnel
Section 4 : Tableau de flux de trésorerie
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation du projet
1.1 Evaluation économique
1.2 Evaluation financière
Section 2 : Impact du projet
2.1 Impact social
2.2 Impact économique
2.3 Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
Bibliographie

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