L’agriculture (y compris la pêche, l’élevage et la foresterie) contribue pour environ 30 pour cent au PIB de Madagascar et compte pour environ 40 pour cent dans la valeur de ses exportations de marchandises. Les aléas climatiques ont entraîné de très fortes fluctuations de la production agricole, ce qui a provoqué des variations des recettes d’exportation et de graves pénuries alimentaires au cours des dernières années.
C’est pourquoi, le Gouvernement Malagasy a adopté comme plan de développement rapide et durable la révolution verte. Le quatrième engagement du Plan d’Action pour Madagascar (MAP) souligne que les régions rurales prospéreront à travers une révolution verte qui augmentera substantiellement la production agricole. Des centres d’agrobusiness seront institués pour assister dans les formations et la satisfaction des besoins tels que l’irrigation, les semences, les engrais et les installations de stockages.
De ce fait, des défis ont été lancés pour : – Lancer une révolution verte durable par le biais de la réforme et de la modernisation des pratiques agricoles à travers la formation et la diffusion des meilleures pratiques ainsi qu’à la promotion de la mécanisation et de l’industrialisation agricole. – Accroître la valeur ajoutée agricole et promouvoir l’agrobusiness. Dans un optique de l’augmentation de la production commercialisée et de la pérennisation d’une agriculture performante qui soit en même temps une source de promotion humaine. La motorisation paysanne apparaît comme l’une des moyens à privilégier .
La révolution technique qu’elle implique la rend cependant contraignante. En modernisant l’exploitation agricole, on modifie de fond en comble le système de production, ce qui pose des problèmes de transfert de connaissances et de changement profond du comportement du chef d’exploitation en particulier et de la cellule familiale en général.
La région d’Ihorombe figure parmi les localités dont les activités économiques sont dominées par l’agriculture vivrière notamment rizicole, blé sur les hautes terres, les cultures de rente (café) et fruitière dans la zones orientale ; et l’élevage (1 bovin pour 4 habitant). Ensuite, vient l’artisanal puis l’industrie avec quelques unités, notamment la production de vins. La région possède de fortes potentialités économiques, ce qui justifie l’implantation d’un établissement de formation professionnel en agro-élevage. Ce nouveau projet contribuera au développement de la région en exploitant les richesses naturelles et les opportunités qu’elle offre.
La formation en agro-pastorale préconisée par le centre de formation professionnelle serait axée sur un système qui éduque les paysans et les aide à améliorer leurs méthodes et techniques, leur niveau de vie ainsi que les normes pédagogiques et sociales de la communauté rurale.
ENVIRONNEMENT DU PROJET
L’environnement du projet est d’une importance capitale pour sa réussite, c’est pourquoi dans cette section nous essaierons de voir la situation agro-élevage d’Ihorombe étant donné que l’économie de l’IHOROMBE repose essentiellement sur le monde rural sous-tendu par un système de production agro-pastoral de type traditionnel.
Au niveau de l’agriculture
Le pourcentage de la superficie cultivée au niveau des districts se présente comme suit :
– District d’Ihosy 50%
– District d’Ivohibe 35%
– District d’Iakora 15%
Pour une surface totale cultivable de 151.910 ha, la surface cultivée est de 10.378 ha en 2001. D’une façon générale, le pourcentage de la superficie cultivée par rapport à la superficie cultivable varie d’une campagne l’autre.
La riziculture
75% des surfaces cultivées sont occupées par le riz qui est devenu la base de l’alimentation des populations. D’une valeur marchande bien supérieure aux autres cultures vivrières (manioc, maïs, patates douce…) Il constitue un moyen efficace pour acquérir des zébus.
Les autres activités culturales
A côté du riz, le manioc est la deuxième culture vivrière qui occupe 15% des superficies cultivées. Mais en raison de l’insuffisance de précipitations, les rendements se détériorent durant la période 1999-2001. Source de revenu pour les paysans. Le manioc n’exige pas de dépenses d’amendement et de fertilisation. La canne à sucre est la seule culture industrielle existant dans la région IHOROMBE. La production est surtout destinée à la consommation locale et aussi comme intrants dans des petites unités de fabrication artisanale de liqueur. Il s’agit surtout d’oranges, de mandarines et de mangues qui sont cultivées dans le secteur oriental de la région. Malgré un circuit de commercialisation de plus en plus développé, avec le développement spectaculaire de la bourgade d’Andohan’Ilakaky, la production est destinée à l’autoconsommation en raison des difficultés d’acheminement.
La complémentarité agriculture-élevage et l’exploitation variée des riches écologiques sont les caractéristiques du système de production local qui doivent absolument être consolidées et promues pour un développement durable.
Au niveau de l’élevage
Avec la riziculture, les activités d’élevage sont parmi les bases de l’économie rurale de l’IHOROMBE. Il s’agit de l’élevage bovin, de l’élevage porcin et de l’élevage des volailles.
L’élevage extensif des zébus
Outre la riziculture, l’élevage extensif des zébus constitue une activité essentielle de l’IHOROMBE. L’effectif des zébus de la région IHOROMBE est exprimé à 215.568 (année 2005), soit 1.04 zébus/habitant. Ce faible pourcentage est le résultat de l’impact des vols de 153.978 zébus (DRDR IHOROMBE, année 2005), le district d’IHOSY constitue la principale zone d’élevage de la région. Trois types de troupeaux constituent le cheptel régional :
➤ Les petits troupeaux de quelques dizaines de têtes.
➤ Les troupeaux moyens dont l’effectif tourne autour de 100 têtes.
➤ Les gros troupeaux de 200 à 500 animaux, dont certains dépassent même les 1000 têtes.
Les autres activités d’élevage
Deux autres types d’élevage prédominent dans l’IHOROMBE : l’élevage porcins et l’élevage des volailles.
L’élevage porcin
L’élevage porcin est répandu sur tout le territoire régional avec toutefois une certaine concentration dans le District d’IHOSY dont les débouchés sont assurés par les nombreux restaurants et gargotes qui longent la RN7.
Le système d’élevage semi intensif y est pratiqué. Les animaux sont généralement parqués de façon permanente et les produits de l’agriculture comme pour l’élevage bovin, l’encadrement sanitaire est insuffisant.
L’élevage des volailles
Avec un total de 383500 volailles en 2005, les Districts d’Ihosy et d’Ivohibe viennent entête puisqu’ils renferment 99 % des effectifs de la région. La race locale est la plus répondue. Mais de gros et petits éleveurs s’adonnent de plus en plus à l’élevage des poules pondeuses, des poulets de chair, des canards. Pour le moment, l’élevage reste de type familial.
Autres activités économiques
L’exploitation minière
La carte géologique met en évidence l’existence d’un potentiel minier non négligeable. Les principales ressources du sous-sol sont enfouies dans le système Androyen. Il s’agit de : phlogogie grenat d’Ankaditany, Quartz piézoélectrique dans le district d’Ihosy, graphite dans le District d’Ivohibe.
Malgré cette richesse inestimable de son sous-sol, la région Ihorombe est une région encore moins développée sur le plan minier ainsi que dans une organisation sur le marché national qu’international des matières minérales.
L’écotourisme
Trois sites de l’IHOROMBE constituent la destination très prisée des touristes aussi bien nationaux qu’étrangers :
– IHOSY : Isalo/Ranohira : Parc national, l’un des hauts lieux écotouristiques Malagasy et dont la visite se déroule à travers les grès ruiniforme l’érosion a créé un monde fantastique dans un cadre d’une végétation inhabituelle.
– IVOHIBE : Pic d’Irohibe, réserve spéciale
– IAKORA : Kalambatritra, réserve naturelle.
Ces sites génèrent de revenu aux riverains et constitue un atout considérable. Le développement de l’écotourisme peut avoir des impacts positifs non négligeables pour la croissance économique de l’IHOROMBE : D’abord, et avant tout, il permettrait une utilisation appropriée et une protection assurée des ressources naturelles. Enfin, il contribuerait indéniablement à renforcer la distribution des revenus et la création d’emploi. Aussi, ce tourisme de la nature pourrait constituer une formule valable pour exploiter les potentiels, moyennant un minimum d’aménagement et d’organisation de la part des professionnels désireux de s’y investir.
L’industrie et l’artisanat
Ils sont en général constitués par les rizeries et les huileries pour l’industrie et par les
sculptures et les vanneries pour l’artisanat. En bref, la région offre des potentialités élevage et agricole intéressantes qui ne demandent qu’à être développées pour arriver à une qualité plus meilleure et une quantité plus satisfaisante. En tenant compte de ces atouts, comment va se présenter le projet de mise en place d’un établissement de formation professionnelle dans la région ?
CARACTERISTIQUES DU PROJET
Le projet consiste à mettre en place un établissement de formation agro-élevage dans la région d’Ihorombe. Quels sont les objectifs du projet, quels sont les motifs de choix du projet ?
Les objectifs du projet :
Etant donné que la création de ce centre à former les paysans à améliorer leurs méthodes et techniques agricoles, leur niveau de vie ainsi que les normes pédagogiques et sociales de la communauté rurale. Les objectifs fixés sont les suivants :
– Améliorer le système de production de la région;
– Former des entrepreneurs agriculteurs.
Les motifs de choix du projet :
La modernisation de l’Economie de l’IHOROMBE requiert un changement qui est considéré comme le passage d’un état d’équilibre à un autre, d’un modèle obsolète à un modèle adapté. De ce fait, la création d’un centre de formation professionnelle en agro-élevage dans la région IHOROMBE s’avère primordial du fait que cette complémentarité est prise en considération en tant qu’élément à l’atteinte des objectifs du programme régional de développement. Ainsi, par son statut d’établissement d’utilité publique, ce centre de formation professionnelle, agréé par le Ministère de l’Education et de la formation professionnelle est un organisme privé ayant un but d’intérêt général et dont les formations dispensées seront axées autour des périmètres d’actions définis pôles de croissance par le programme régional de Développement de l’IHOROMBE.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1. IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I. PRESENTATION DU PROJET
Section 1. Environnement du projet
Section 2. Caractéristique du projet
Section 3. Identification de l’entreprise
CHAPITRE II. ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
Section 1. Etude de marché
Section 2. Aspects marketing
PARTIE II. ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE
CHAPITRE I. TECHNIQUE DE REALISATION
Section 1. Processus de réalisation
Section 2. Identification des matériels
CHAPITRE II. LA CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1. Capacité de production annuelle
Section 2. Perspectives pour 5 années
Section 3. Etude organisationnelle
PARTIE III. ETUDES FINANCIERES ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE I. COUT DES INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENT DU PROJET
Section 1. Coût des investissements
Section 2. Coût du financement
CHAPITRE II. COMPTES DE RESULTAT ET BILAN PREVISIONNEL
Section 1. Les comptes de gestion
Section 2. Les bilans prévisionnels
CHAPITRE III. EVALUATION DU PROJET
Section 1. Evaluation interne
Section 2. Evaluation externe
Section 3. L’analyse des impacts
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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