L’accès à l’eau potable est problématique à Madagascar. Sur la base d’une enquête représentative au niveau national (Enquête permanente auprès des ménages), il est estimé que 23,6% des ménages malgaches ont accès à l’eau potable en 1999. Ce taux a augmenté en variant de 25% à 30% pour l’Enquête Permanent auprès de Ménage (EPM) 2001. Mais ceux qui ont l’accès à l’eau potable propre sont dans l’ensemble des citadins. En réalité, les données EPM de 2001 montrent un net recul du taux d’accès à l’eau potable de 92,8% à 84% dans la capitale où le taux d’accès à l’eau potable a été toujours le plus élevé alors qu’en milieu rural, le taux a augmenté significativement de 10,4% à 12,8%. En fait, c’est surtout le taux de ménages qui s’approvisionnent à partir des robinets publics qui a nettement diminué passant de 72% à 53% entre 2001 et 1999.
Pour améliorer cette situation à Madagascar, l’Etat a donc pris la responsabilité de fixer des principes dans un nouveau cadre légal et réglementaire. C’est l’objet de la loi n°98-029 du 20 janvier 1999 portant « code de l’eau ». Parmi ces principes définis sur ce code de l’eau est le principe de non-gratuité de l’eau. Le changement notable avec la politique antérieure est que désormais l’eau ne sera plus considérée comme un bien gratuit et que le recouvrement des coûts deviendra une part essentielle de la politique de l’eau. Cependant l’évènement du code de l’eau par la conscientisation de la population concernant le principe de non-gratuité de l’eau entre dans sa phase active. Personne à Madagascar n’aura bientôt plus accès à l’eau potable à titre gracieux, même les usagers des bornes fontaines devront payer. Cette mesure vient d’être appliquée en vue d’une étude de tarification. Comme le système de recouvrement des coûts a été appliqué aux services sanitaires publics pourquoi pas pour le service d’approvisionnement public de l’eau. Tout le monde devra participer ce ne sont plus ceux qui disposent de branchement individuel ou particulier qui devront payer pour les autres paradoxalement et toute fois, la participation de ceux qui ont payé pour les autres auparavant n’en sera pour autant diminue.
PRESENTATION GENERALE DU PROJET
Historique du projet
Description de la Commune
Situation géographique et climatique
Située à 45 km d’Antananarivo, la commune urbaine d’Arivonimamo se trouve dans la région d’Itasy et de Miarinarivo. Avec sa superficie de 80 km², on peut aussi la délimiter à partir des communes riveraines dont : au Nord et à l’Ouest, la commune rurale d’Arivonimamo, à l’Est la commune rurale d’Imerintsiatosika, au Sud la commune rurale Ampahimanga. La commune urbaine qui est située à 18°54 latitudes Sud et 46°26 longitudes Est, est arrosée par la rivière d’Andranomena. Elle est caractérisée par un relief montagneux et accidenté avec des terres rouge latéritiques et acides. Avec son climat tropical, on observe deux saisons bien différentes dont :
– Hivers : Avril en octobre (saison sèche caractérisée par des vents violents)
– Eté : Novembre en mars : (Saison chaude et pluvieuse) .
Concernant la végétation, la forêt naturelle TAPIA caractérise la commune et occupe une superficie de 50 ha. Des résidus d’eucalyptus s’étendent aussi sur une surface de 11 ha dont 6 ha exploités et 2 ha ravagée par les feux de brousse. Au cours du temps, des reboisements de 6 ha s’effectuent dans différentes localités de la commune.
Situation démographique
En 1998, le nombre d’habitants a été de 15980. Il passe l’an 2002 à 17115. Entre ces deux périodes, le taux d’accroissement moyen annuel de la population est de 1,80%. La population de la commune urbaine est repartie en treize (13) Fokontany.
Historique de l’alimentation en eau potable existant à Arivonimamo
La commune urbaine d’Arivonimamo est l’une de chef lieux de Fivondronana parmi les plus de 40 centres non encore desservis par la JIRAMA. Historiquement, les installations concernant l’AEP étaient construites en 1952. De ce fait, elles sont vétustés et saturées actuellement. La commune est la seule responsable de sa réalisation, sa gestion et son maintenance du système. Grâce aux sources d’Ambohimambola, le type d’adduction est par amenée gravitaire. L’eau captée dans les sources est acheminée gravitairement jusqu’au réservoir de 4.00 m3 de capacité d’Ambohimahavony. Même système que la technique de captage, la distribution est desservie gravitairement jusqu’aux usagers. De plus l’eau mise en distribution ne fait l’objet d’aucun traitement, même la stérilisation grâce à la qualité exceptionnelle de l’eau sortie de la source. Avant 1970, ce système et les installations étaient bien desservis la ville. Malgré, l’accroissement de la population, la commune commence avoir des problèmes. En plus l’inexistence d’entretien et de maintenance des installations entraînent la vétusté très avancée des matériels et outillages : il arrive fréquemment sur plusieurs tronçons des réparations de fuite importante. Mais la réparation se fait avec des pièces de bricolage (bandage des tuyaux par des toiles, ou caoutchouc ou chambre à air).
D’après les renseignements des responsables, la gestion financière de l’AEP est déficitaire : les ventes d’eau ne permettent même pas de couvrir les charges salariales du personnel spécifiquement affecté au service de l’eau. Les comptes d’exploitations sont très largement déficitaires, d’où la réduction des dépenses consacrées à l’entretien et la suppression de tout renouvellement. La population prévue par ce système à alimenter à cette époque de début était de 2000 habitants qui sont desservis en deux modes : à partir des bornes fontaines à usage collectif et à partir des branchements particuliers. L’eau est gratuite et non payant pour les bornes fontaines entraînant des gaspillages de la part des usagers. Mais l’eau desservie pour les branchements particuliers est payée forfaitairement par mois et par m³ d’eau consommé.
En plus, le problème organisationnel met des impacts sur la gestion de ces installations comme absence de personnel compétent affecté au service de l’eau, l’absence d’un budget propre à l’eau.
Pour faire face à tous les problèmes affectés au service de l’eau comme toutes les communes urbaines possédant des installations d’AEP, la commune urbaine d’Arivonimamo fait appel à l’Etat à cette époque. En effet, l’Etat met le programme d’amélioration par la création du Gérance National de l’Eau (GNE). C’est pourquoi la plupart des communes urbaines bénéficiaire d’AEP géré par la JIRAMA, continue d’exister aujourd’hui résultant de ce programme. Le service public de l’eau d’Arivonimamo est compris de ce programme. Mais la commune urbaine d’Arivonimamo n’a pas accepté de céder la gestion de leurs installations à une société étatique n’ayant pas de lien juridique bien défini avec elle. Pour renforcer et réhabiliter et pour résoudre les problèmes de non satisfaction des besoins de l’eau de son public, la commune a instauré deux installations. L’un de ces deux installations est financé par le FID en 1998. Ce système est un système amené gravitaire par la source d’Ambatokary pour desservir les usagers dans le centre de la ville. L’autre installation utilise la source d’Antaboaka par pompage jusqu’au réservoir de 150m³ au sol et de réservoir de 150 m³ enterré d’Antoby. De plus, plusieurs réhabilitations ont été déjà effectuées pour l’ancienne installation qui a plus de capacité. Mais, elles ne dureront plus compte tenu du problème financier et organisationnel. Le responsable de la commune fait appel à l’application de la loi 98-029 portant code de l’eau et ainsi que la reforme du secteur de l’eau. D’où la proposition de création d’un nouveau centre public ou privé de l’AEP dans la ville d’Arivonimamo est née en tenant compte des principes de non-gratuité de l’eau sur les BF surtout pour assurer l’efficacité et la durabilité des installations ainsi que l’autonomie financière du service public de l’eau.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : Présentation du Projet
Section 1 : Historique de l’Alimentation en Eau Potable à ARIVONIMAMO
Section 2 : Caractéristique du présent projet
Chapitre II : Etude de marché visé
Section 1 : Description du marché visé
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Etude tarifaire
Section 5 : La politique et la stratégie Marketing à adopter
Chapitre III :Théorie générale sur les outils et les critères d’évaluation
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I : Technique de production
Section 1 : Réalisation du projet A.E.P
Section 2 : Les Intervenants
Section 3 : Programme d’ IEC
Chapitre II : Capacité de production envisagée
Section 1 : Evolution du nombre d’abonnés
Section 2 : Evolution du mettre cube à distribuer
Section 3 : Productions et ventes prévisionnelles
Chapitre III : Etude organisationnelle
Section 1 : Reforme du secteur de l’eau
Section 2 : Organigramme envisagé
Section 3 : Organisation du travail
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : Montant des investissements et comptes de gestion
Section 1 : Nature et évaluation des investissements nécessaire
Section 2 : Tableau des amortissements
Section 3 : : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursements des dettes
Section 5 : Comptes de gestion
Chapitres II : Analyse de la rentabilité et étude de la faisabilité
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
Section 2 : Les trésoreries prévisionnelles
Section 3 : TGCG prévisionnelles
Section 4 : Bilans prévisionnels
Chapitres III : Evaluation de projet
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE