La pisciculture à Madagascar est une technique d’introduction récente qui a connu ses premiers balbutiements vers la phase coloniale. Elle consiste à faire l’élevage intensif de poissons et de crustacés d’eau douce dans un bassin en terre ou dans un étang, en respectant des normes d’élevage requises. L’introduction de diverses espèces en vue de remplacer les espèces autochtones de faible performance et l’implantation des stations piscicoles étatiques en font preuve. L’explosion démographique malgache a entraîné progressivement un déficit de l’ensemble des produits alimentaires de base dont ceux d’origine animale, exigeant des solutions urgentes. Les besoins minima, de l’ordre de 20 à 28kg par tête et par an, n’ont pas été atteints et la consommation moyenne ne cesse de décliner au fur et à mesure. Cette situation est aggravée par le ravage dû récemment aux différentes épidémies telles que : la Peste Porcine Africaine, la maladie de teschen, le choléra aviaire ou le « BARIKA » et le charbon des ruminants.
Pour augmenter la production, qui malheureusement n’arrive plus à combler les besoins du consommateur, des actions ont été déjà menées dans les filières qui sont encore loin d’être touchées par ce fléau si on ne cite que les projets entrepris avec les ONG (Organismes non gouvernementaux) et les bailleurs étrangers dans le domaine piscicole. Cependant, la population malgache reste toujours une caste proie de la malnutrition. En effet, parmi la consommation de protéine animale de 20 à 28 kg par habitant et par an, 5kg seulement sont d’origine halieutique. Or, le pays dispose encore d’un important potentiel halieutique et de ressources biologiques très diverses qui permettent de réduire à court et à moyen terme la carence constatée. Ainsi, il s’avère désormais indispensable d’intensifier et de multiplier des opérations similaires dans les zones à vocations piscicoles.
PRESENTATION DU PROJET
Présentation succincte de la zone et rappel sur la filière piscicole
Description du milieu
-Situation géographique
Le District d’Antsirabe II se trouve dans la région du VAKINAKARATRA de l’ancien Faritany d’ Antananarivo sur la route nationale numéro 7, il est situé sur les hautes terres centrales. Le District d’Antsirabe s’étend sur une superficie d’environ 52 km², et se présente comme une vaste zone dépressionnaire, au relief creux, entaillé par un réseau hydrographique très ramifié.
-Climat
A cause de son altitude, le climat du VAKINAKARATRA est modéré c’est à dire que la saison fraîche est plus marquée qu’ailleurs, la température moyenne annuelle est de 20°C .
-Milieu humain
Le District compte environ 28000 habitants dont la plupart sont des MERINA .
-Activités économiques
La plupart des ressources de la population proviennent de l’agriculture (carottes, pomme de terre, choux,….).D’autre part les produits de l’élevage tiennent une place importante dans l’économie de ce district (bovins, porcins, volailles….) .
Notion sur la pisciculture
La pisciculture consiste à faire l’élevage de poisson d’eau douce dans un étang ou bassin en terre, en respectant des normes d’élevage requises tant sur le plan technique de la production que sur celui de la construction de l’étang ou bassin où vivent les poissons. C’est aussi un élevage intensif de crustacés d’eau douce et de mer dans des bassins ou des cages d’élevage. Cet élevage est parfois appelé aquaculture qui, au sens strict du terme, comprend également la culture des plantes aquatiques.
On peut situer l’origine de la pisciculture au début de l’élevage de la carpe, il y a plus de deux mille ans. En Europe, cet élevage fut également pratiqué par les moines du Moyen Âge. Plus récemment, au cours des années 1970, des techniques particulières d’élevage du saumon et de la truite ont été introduites en Norvège et en Écosse. Le succès a incité à développer une production intensive et rationnelle de nombreuses autres espèces de poissons et de crustacés, comme la perche, la brème, le turbot, le flétan, la carpe et le loup, ainsi que les moules, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques.
La pisciculture est présente dans tous les pays possédant un littoral ou un rivage, sauf dans les pays africains. Seule exception dans certains pays d’Afrique, le tilapia, un poisson d’eau douce proche de l’anguille, est élevée dans des bassins à l’intérieur des terres ; il apporte une source de protéines intéressante. Actuellement, la pisciculture représente environ 10 % de la pêche annuelle mondiale qui s’élève à 100 millions de tonnes. Comme les réserves marines s’épuisent du fait de techniques de pêche de plus en plus sophistiquées, on espère que la pisciculture compensera cette baisse. Conçue à l’origine comme une petite industrie destinée à fournir des emplois et à favoriser la croissance économique dans des régions défavorisées, la pisciculture est devenue une industrie importante, financée par de grosses entreprises.
Historique de la pisciculture à Madagascar
La pisciculture à Madagascar est une technique d’introduction récente qui a connu ses premiers balbutiements vers la phase coloniale. L’introduction de diverses espèces en vue de remplacer les espèces autochtones de faible performance et l’implantation des stations piscicoles étatiques en font preuve. Malgré son caractère familial, un développement remarquable de la filière a eu lieu jusqu’à 1960, pendant lequel on a recensé plus de quatre et vingt étangs de grossissement. Cependant, beaucoup de problèmes se sont posés et ont freinés cet assaut dont les principales sont :
– l’insuffisance des alevins pour empoissonner les étangs et les rizières
– le manque d’encadrement technique des pratiquants.
D’où, le déclin de la pisciculture de 1960 à 1979, l’activité piscicole presque non prioritaire, était une activité en état de dormance, les stations étaient presque toutes en veilleuses. Ce n’est que vers l’année 1980 que l’activité a commencé à redémarrer, grâce à la réalisation des différents programmes de développement financés par les bailleurs étrangers d’une part et le désengagement de l’Etat en matière de production d’alevins : location gérance des stations étatiques, la privatisation de la production d’alevins (210 producteurs privés d’alevins pour l’année 2007) et environ une production de 8 millions d’alevins pour la campagne 2007-2008), d’autre part.
Et actuellement, la politique de développement de l’aquaculture continental malgache(£) consiste, grâce au potentiel naturel à produire :
– 1500km² à 1600km² de plan d’eau naturels favorables à la pisciculture en cage et/ou en enclos ;
– 1750km² à 20000km² de rizières irriguées dont 340km² propices à la rizpisciculture pour lesquels 15km² sont empoissonnés ;
– 20km² de surface à bonne maîtrise d’eau aménageable en étang pour lesquels 4km² sont empoissonnés.
De par cette politique, on cherche à augmenter les recettes en devises, participer à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, améliorer le revenu et les conditions de vie des petits aquaculteurs, et créer des emplois. Par conséquent, notre projet a vu le jour en espérant d’apporter nos contributions au développement du secteur piscicole de la Grande Ile et surtout la région d’exploitation.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
1.1- PRESENTATION DU PROJET
1.1.1 – Présentation succincte de la zone et rappel sur la filière piscicole
1.1.2 – Caractéristique du projet
1.2- ETUDE DE MARCHE
1.2.1 – Analyse de la demande
1.2.2 – Analyse de l’offre
1.2.3-Comparaison de l’offre et de la demande
1.2.4 – Part de marché du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
2.1 – Les politiques commerciales et marketing
2.1.1 – Politique commerciale
2.1.2 – Politique marketing envisagée
2.2- Aspect de la production
2.2.1-Les éléments de base de la pisciculture
2.2.2 – Technique de production
2.2.3 – Production envisagée
2.3- Autre aspect de l’organisation
2.3.1 -L’approvisionnement
2.3.2 – Les ressources humaines
2.3.3-La comptabilité et la trésorerie
2.4- L’organisation proprement dite
2.4.1 -Organisation des ressources humaines, matérielles et financières
2.4.2 – Facteurs clés de réussite
2.4.3 – Calendrier de réalisation (Chronogramme d’activité)
TROISIEME PARTIE : PERENNISATION DU PROJET
3.1: Les investissements et les comptes de gestion
3.1.1 – Nature et coûts des investissements
3.1.2- Fonds de roulement initial
3.1.3- Plan de financement
3.1.4- Le remboursement des dettes
3.1.5- Les comptes de gestion
3.2: Analyse de la rentabilité et étude de faisabilité
3.2.1- Compte de résultat prévisionnel
3.2.2- Flux de trésorerie
3.2.3- Bilan prévisionnel
3.3-Evaluation et impact du projet
3.3.1- Evaluation du projet
3.3.2- Evaluation financière
3.3.3- Critères d’évaluation
3.3.4- Impact Social du projet
3.3.5-Cadre logique du projet
CONCLUSION
ANNEXE