Madagascar, en tant que pays en voie de développement, assiste encore à l’évolution de sa civilisation et à l’amélioration de sa société que ce soit du point de vue social ou économique mais surtout structurel. En effet, la civilisation n’est pas un entassement, mais une construction, une architecture, pour cela, les promoteurs et les constructeurs sont une nécessité pour assurer son expansion.
Depuis quelques années, la crise politique a menacé toutes les activités liées au développement. Plus particulièrement, le tourisme a connu la conséquence néfaste de cette crise. Malgré ce problème, la construction des grandes chaînes hôtelières internationales et les autres infrastructures liées aux activités des tourismes subsiste et jouera un grand rôle pour le développement futur de notre pays afin que nos infrastructures soient prêtes à accueillir de nouveaux touristes.
En effet, le développement de l’hébergement adéquat pour les tourismes et des infrastructures pour le tourisme international s’avère nécessaire pour inciter les touristes à venir et à s’aventurer dans la grande île. Pour atteindre ces objectifs et d’offrir aux touristes le confort, la sécurité, et des services afin de faciliter leurs séjours, proposons-nous la construction d’un nouvel hôtel à cinq étages conciliant les bienfaits de la nature et les atouts de la grande île, d’où l’idée du présent mémoire intitulé : « Projet de construction d’un Hôtel quatre étoiles sis dans la ville de Toamasina » .
Respectueux des concepts essentiels à l’élaboration d’un projet, nous essayerons de retenir le principe de l’urbanisme, de l’architecture, de l’environnement et la méthode de calcul les plus proches du bon sens courant suivant les règles de construction en vigueur.
CADRE DU PROJET
Présentation du projet
Depuis l’origine du monde, l’esprit de découverte et le goût de l’aventure conduisent aux voyages et au développement de tous les commerces des besoins pour vivre hors de chez soi, dont l’hôtel a été et reste encore naturellement le lieu de regroupement. Il y a donc un besoin évident d’ajouter au mot « hôtel » des qualificatifs qui devront informer le public sur ce qu’il trouvera en passant la porte de l’établissement qu’il aura sélectionné. De ce fait, le présent Projet consiste à la construction d’un bâtiment disposant de quatre étages (R+5) constituant un plateau d’hébergement. Le bâtiment est appelé à offrir un cadre de verdure, de paix et de la sérénité, en plein centre de la ville de la Région d’Atsinanana.
Présentation de la ville d’implantation
Historique de la ville de Toamasina
Toamasina fut découvert au début du XVIe siècle par les Portugais puis elle fut fréquentée dès le XVIIe siècle par les navires Français de la Société de l’Orient et de la « Compagnie des Indes Orientales » .
En 1720, Toamasina fut prise par RAMANONO, un chef de Vatomandry mais elle tomba aussitôt sous la domination de RATSIMILAHO (d’un père pirate anglais et d’une mère princesse de Fenoarivo). Ce dernier réussi à grouper les tribus auxquels il donna le nom de Betsimisaraka (les nombreux qui ne se séparent pas). La petite bourgade se développe et devint à partir de 1800 la Capitale du Royaume de Betsimisaraka sous le règne de Jean René, un traitant métis. Mais à partir de 1804, la ville fut disputée tour à tour par les Français et les Anglais. Et en 1817, elle tomba entre la main de RADAMA I qui fit de Jean René, son vassal. Le Royaume Merina y installa des gouverneurs qui s’y succédèrent jusqu’à l’arrivée des Français. A l’indépendance, Toamasina devient le cheflieu du Faritany de Toamasina.
Localisation et présentation de la ville de Toamasina
La Ville de Toamasina appartient à la Région Atsinanana et est située sur la côte Est de la grande île, distante de 370 km de la Capitale, sur la longitude 49°24’ de Greenwich et sur la latitude 18°00’ Sud.
Compte tenu de sa situation géographique, la Région longe l’Océan Indien sur une distance de 600 km environ du Nord au Sud. Elle est délimitée au Nord par la Région d’Analanjirofo, à l’Ouest par les Régions Alaotra Mangoro, de Vakinankaratra et Amoron’i Mania, au Sud par la Région de Vatovavy Fitovinany et à l’Est par l’Océan Indien. La Région Atsinanana compte actuellement sept (07) districts composé de 68 communes. Elle s’étend sur une surface de 21 989km², soit environ 3,75% de la superficie de Madagascar. Par rapport à la mer, Marolambo et Atanambao Manampotsy sont les seuls districts qui ne possèdent de façade maritime, quant aux autres, ils ont chacun une façade maritime sur l’Océan Indien avec 600 km de côtes.
Milieu géographique
Différentes zones de la région
La région est soumise dans l’ensemble à un climat homogène. Suivant les conditions pédologiques, géomorphologiques et humaines, on peut distinguer 3 sous-ensembles régionaux :
✘ Les zones de collines : dont la densité de la population est comprise entre 10 et 20 habitants par km².
✘ Les zones forestières : c’est une zone au relief tourmenté affectée par des mouvements tectoniques, caractérisée par des sols peu profonds et sensibles à l’érosion. Les voies de pénétration sont rares et longent les principales vallées. Certains secteurs tels que Mahakiry et Masoala restent ainsi impénétrés. Dans cette zone, la densité de la population est inférieure à 5 habitants par km².
✘ Les zones côtières (Plaine littorale et vallées de cultures de rente) : elles comprennent les plaines et le littoral avec une densité moyenne de 20 à 50 habitants par km².
Reliefs et paysages
On distingue les basses et moyennes collines dont les altitudes peuvent atteindre 400 à 700 m, formant 75% de la zone (Altitude décroissante vers l’Est). Elles sont séparées par un réseau de vallées peu profondes et parfois marécageuses. Elles s’étagent depuis la côte sur 30 à 50 km vers l’intérieur, par paliers successifs correspondant à des failles.
Elles se caractérisent par une série d’axes orographiques de direction Nord à NordEst. Cette morphologie particulière est due à l’existence d’une armature très dense de dykes doléritiques, continus sur plusieurs dizaines de kilomètres. Les sols sont de type ferralitique jaune et rouge suivant l’ancienneté de mise en culture et la durée de mise en jachère. La teneur en matière organique peut varier de 1 à 6,5 %.
C’est sur la pente de ces collines que les paysans Betsimisaraka brûlent le peu de forêts qui restent pour y cultiver le « Riz de tavy » . Lorsque le sol est épuisé (généralement après une ou deux récoltes), ils recommencent plus loin ce système de culture. Cette pratique provoque une érosion intense du sol et élimine son faible horizon humifère. Devant la falaise Betsimisaraka sont situées les hautes collines à une altitude générale de 800 à 900 m avec quelques endroits culminants au-delà de 1.200 m. La forêt est de type ombrophile et elle est encore peu défrichée car l’habitat y est clairsemé. Seul le pourtour des cases est débroussaillé et quelques cultures vivrières (riz, manioc, banane) apparaissent.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : ENVIRONNEMENT DU PROJET ET CONCEPTION ARCHITECTURALE
Chapitre 1 : CADRE DU PROJET
Chapitre 2 : LE SECTEUR DU TOURISME ET D’HOTELERIE A MADAGASCAR
Chapitre 3 : JUSTUFICATION DU PROJET
Chapitre 4 : CONCEPTION ET ETUDE ARCHITECTURALE
PARTIE 2 : ETUDE TECNIQUE DU PROJET
Chapitre 1 : ETUDE D’AVANT PROJET
Chapitre 2 : EVALUATION DES ACTIONS
Chapitre 3 : DESCENTE DES CHARGES
Chapitre 4 : ETUDE DE LA TOITURE
Chapitre 5 : ETUDE DE PORTIQUE
Chapitre 6 : OSSATURES DE BATIMENT
Chapitre 7 : ETUDE DE L’INFRASTRUCTURE
Chapitre 8 : ETUDE DES ELEMENTS DU SECOND ŒUVRE
PARTIE 3 : ETUDE FINANCIERE ET ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET
Chapitre 1 : ETUDE DE PRIX
Chapitre 2 : ETUDE DE RENTABILITE DU PROJET
Chapitre 3 : ANALYSE ENVIRONNEMENTALE
Chapitre 4 : PLANNING D’EXECUTION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES