Madagascar est un mini continent à deux écorégions : l’écorégion forêt humide et l’écorégion forêt sèche. Le corridor forestier d’Ambositra et Vondrozo ou COFAV fait parti de l’écorégion (Ala Atsinanana), avec une superficie totale de 318.623 ha. Cette écorégion humide fait partie des joyaux de Madagascar. L’évolution de l’installation humaine qui occupe les zones humides à l’intérieur du corridor augmente la situation des Tavy, l’exploitation forestière, les impacts de l’intervention humaine sur l’écosystème forestier, l’enjeu de l’exploitation minière. Pour freiner partiellement ce phénomène, on doit renforcer la source de revenue des paysans en faisant un projet d’aménagement hydroagricole. C’est ainsi que « le projet W.W.F Madagascar » sis à Farafangana a décidé qu’on fasse une étude pour l’amélioration de périmètre de superficie 26.6 ha, dans la commune rurale de Bevata. Il est à souligner que des réunions avec l’encadreur et le personnel technique du projet ont été effectués pour le suivi de l’étude au fur et à mesure de l’avancement du présent mémoire.
LE W.W.F
Organisation internationale de droit privé, créée en 1961 à Morges en Suisse, à l’initiative de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (U.I.C.N., aujourd’hui Union mondiale pour la nature), le W.W.F. était à l’origine le sigle de World Wild life Fund devenu en 1986 le World Wilde Fund for Nature, c’est-à-dire Fonds mondial pour la nature. Cette nouvelle dénomination reflète l’évolution de l’organisation, laquelle, après avoir concentré ses activités sur la protection des espèces, s’est donnée pour mission de stopper la dégradation de l’environnement et de sensibiliser l’homme à la nécessité de vivre en harmonie avec la nature. Le W.W.F. vise à préserver la biodiversité de la planète, à exploiter de manière durable les ressources renouvelables fournies par les écosystèmes, à réduire toute sorte de pollution et à enrayer le gaspillage des ressources naturelles et de l’énergie. Le siège international du W.W.F. se situe, depuis 1979, à Gland, en Suisse. (Webographie).
Le logo du W.W.F. est le panda géant de Chine, symbole qui l’a rendu célèbre. Le W.W.F. édite et diffuse une revue trimestrielle, le Panda, lancée en 1980.
Activité à l’échelle mondiale et Nationale
Avec quelque 5 millions de membres et un réseau opérationnel dans 96 pays, le W.W.F. est la plus importante organisation internationale de défense de l’environnement. Il rassemble environ 3 000 collaborateurs et gère en permanence quelque 1 300 projets concrets de protection de la nature dans le monde entier. Depuis sa création, le W.W.F. a mené à bien plus de 12 000 projets dans 149 pays. Au niveau mondial, le W.W.F. met l’accent sur la protection des forêts (tant dans le milieu tropical que dans les zones tempérées), des océans, des côtes, des écosystèmes d’eau douce (lacs, cours d’eau et zones humides), mais également sur les problèmes liés aux changements climatiques. Il s’efforce de sensibiliser les populations et les gouvernements aux problèmes environnementaux.
Parmi ses nombreuses réalisations, grâce aux fonds collectés, on peut citer la protection du delta du Danube en Roumanie, celle des lagunes de Valence en Espagne, celle d’estuaires aux Pays-Bas, les sauvegardes du rhinocéros blanc en Ouganda, du rhinocéros de Java, du tigre de Java, du tigre de l’Inde et d’Indonésie, de l’oryx d’Arabie, de l’orang-outan de Sumatra, du tamarin-lion d’Amérique du Sud, etc. Le W.W.F. a aussi permis la création de plus de 260 parcs nationaux et réserves et la mise en place de nombreuses stations de recherche.
A Madagascar, le WWF est présent depuis 45 ans où il mène un programme de protection de la nature et de l’environnement centré sur la lutte contre la déforestation, la préservation des espèces de faune et de flore, la sauvegarde des habitats marins et d’eau douce et la promotion de l’écotourisme. Le WWF mène ses projets en étroite collaboration avec les autorités du pays et les communautés locales que l’on appelle (communauté de base) ou « vondron’olona ifotony ». Cette association est soutenue par le projet. Son objectif est de permettre la participation effective des populations rurales touchées par le projet à la conservation des ressources naturelles. Il s’agit donc d’un processus dans lequel la gestion (exploitation et préservation) des ressources naturelles d’une propriété domaniale est transférée à cette association locale dénommée.
Pour lutter contre la déforestation, le WWF appuie la création d’aires protégées dans les dernières zones de forêts encore intactes, le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communautés locales (transfert de gestion des ressources, c’est plutôt pour une gestion durable, l’amélioration des conditions de vie, ce qui implique appuis en agriculture, construction de barrage) pour améliorer les revenus de ces dernières et diminuer le recours à l’agriculture sur brûlis et les activités de restauration des forêts dégradées. Sur certains sites, les équipes du WWF effectuent aussi des recensements et des évaluations de la biodiversité ainsi que des plans d’occupation des sols.
Les projets du WWF pour la conservation des forêts et des habitats marins contribuent également à une meilleure protection des espèces animales et végétales qui y vivent. Mais le WWF voue une attention particulière au simpona ou propithèque soyeux, une espèce de lémurien particulièrement menacée qui vit dans une zone montagneuse du nord de l’île. Le WWF aide par ailleurs les communautés locales à avoir accès à l’eau potable et à bien gérer leurs ressources en eau notamment dans l’agriculture. Avec la création de standards nationaux de qualité comme préalable à la mise en place d’un label écologique, il soutient aussi les producteurs de crevettes dans leurs efforts pour se faire une place de choix sur le marché européen. Enfin, le WWF fournit une assistance technique aux communautés locales qui se tournent vers des activités d’écotourisme comme alternative à l’agriculture sur brûlis ou la chasse et le commerce illégal d’espèces sauvages.
Site d’intervention du projet : Corridor Ambositra-Vondrozo
Le corridor forestier d’Ambositra- Vondrozo est situé dans la portion Sud – Est de l’île et couvre une superficie de l’ordre de 318.623 ha en s’étendant sur une bande de près de 400 km de long et de 5 à 15 km de large. Le corridor initial qui avait été considéré en 1995 pour relier les deux parcs de Ranomafana et de l’Andringitra, a été étendu au Sud afin de relier la Réserve Spéciale du pic d’Ivohibe en 2005, pour devenir à partir de 2006, une Nouvelle Aire Protégée (NAP) qui s’étend ainsi de Fandriana au Nord jusqu’à Vondrozo au Sud . Les NAP ont été conçues dans le Système des Aires Protégées de Madagascar (Cardiff et Andriamanalina 2007) pour conserver les habitats forestiers tout en contribuant au développement économique. Nous nous intéressons ici à l’étude des transferts de gestion dans le corridor forestier de Fandriana-Vondozo, qui est la cible majeure des initiatives de développement rural et de gestion des ressources naturelles des régions Haute Matsiatra et Vatovavy-Fitovinany de l’ex – province de Fianarantsoa (Anonyme 2007). La forêt de cette zone est connue pour être menacée, de sorte qu’un diagnostic détaillé a été réalisé afin de décider des actions à mener.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: PRESENTATION DU PROJET ET DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE 1. LE W.W.F
1.1 ACTIVITE A L’ECHELLE MONDIALE ET NATIONALE
1.2 SITE D’INTERVENTION DU PROJET : CORRIDOR AMBOSITRA-VONDROZO
CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
2.2 ACCESSIBILITE
2.3 SITUATION ADMINISTRATIVE
2.4 RELIEF : CARACTERISTIQUE PHYSIQUE
2.5 CONTEXTE METEOROLOGIQUE, GEOMORPHOLOGIQUE, ET HYDROGEOLOGIQUE
2.5.1 Le climat
2.5.2 Le vent
2.5.3 La pluviométrie
2.5.4 La température
2.5.5 Les cyclones
2.5.6 Géologie
2.5.7 Le Sol
2.6 PROBLEMATIQUE ENVIRONNEMENTAL
2.7 MILIEU HUMAIN ET SOCIAL
2.8 CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
2.9 ÉDUCATION
2.10 LA SANTE
2.11 INFRASTRUCTURE ET PERSONNEL
2.12 ELECTRICITE
2.13 EAU POTABLE
2.14 INFRASTRUCTURE ROUTIERE
CHAPITRE 3. ACTIVITE ECONOMIQUE ET SOURCE DE REVENUE
3.1 LA RIZICULTURE
3.1.1 Culture pluviale
3.1.2 Culture irriguée
3.1.3 Culture de rente
3.2 ELEVAGE
3.3 AUTRES SOURCES DE REVENU
3.4 ASPECT CULTUREL
3.4.1 Impacts des us et coutumes
3.5 PROBLEMES DE LA ZONE D’ETUDE
3.5.1 Problèmes
3.6 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE II:ETUDE TECHNIQUE DE L’AMENAGEMENT
CHAPITRE 4. ETUDE DE RESSOURCES ET DES BESOINS
4.1 ETUDES HYDROLOGIQUES
4.1.1 Bassin versant
4.1.2 Etudes pluviométriques
4.1.3 Estimation des apports
4.1.4 Estimation de débit de crue
4.2 ETUDES DES BESOINS EN EAU
4.2.1 Présentation de CROPWAT
4.2.2 Evapotranspiration potentielle (ETP ou ET0)
4.2.3 Pluie efficace
4.2.4 Pratiques culturales et calendrier culturale
4.2.5 Adéquation des ressources et des besoins, débit fictif continu
4.2.6 Débit de dimensionnement
CHAPITRE 5. ETUDE DE L’AMENAGEMENT
5.1 TOPOGRAPHIE DU SITE ET PLAN DE MASSE
5.2 ENQUETES CHEZ LES AGRICULTEURS
5.3 ETUDE TOPOGRAPHIQUE
5.4 CHOIX DE SITE DU BARRAGE
5.4.1 Critères techniques
5.4.2 Critères économiques
5.5 ETUDE DE VARIANTE
5.5.1 Variante 1
5.5.2 Variante 2
5.5.3 Synthèse
5.6 ETUDE DE LA VARIANTE RETENUE
5.6.1 Etat des lieux de la situation actuelle
5.7 AMENAGEMENT PROPOSE
5.8 ETUDE DE LA STABILITE
5.8.1 Hypothèse de calcul
5.8.2 Inventaire des forces
5.8.3 Règle de Lane
5.8.4 Stabilité au glissement
5.8.5 Stabilité au renversement
5.8.6 Stabilité interne ou élastique de l’ouvrage
5.9 OUVRAGES DE PRISE
5.9.1 Fonctionnement hydraulique
5.9.2 Dimensionnement de la prise principale
5.9.3 Mur d’ancrage
5.10 CANAUX D’IRRIGATION ET OUVRAGES SUR CANAUX
5.10.1 Différents paramètres caractéristiques des canaux d’irrigation
5.10.2 Canaux en terre
5.10.3 Canaux en béton ou en maçonnerie
5.10.4 L’avant canal
5.10.5 Bâche ou ponts canaux
5.10.6 Coursier
5.10.7 Partiteur
5.11 RESEAUX DE DRAINAGE
5.11.1 Principe de dimensionnement de réseau de drainage
5.11.2 Module d’assainissement
5.11.3 Calcule de volume de crue
5.11.4 Calcul de volume à évacuer
5.11.5 Caractéristique de drain
CHAPITRE 6. TECHNIQUE CULTURALE
6.1 SYSTEME DE RIZICULTURE AMELIORE
6.1.1 Préparation de semence
6.1.2 Préparation
6.1.3 Repiquage
6.1.4 Travaux d’entretien
6.1.5 Contrôle de l’eau
6.1.6 Protection de la culture contre les insectes
6.1.7 Récolte
6.1.8 Séchage
6.1.9 Battage
6.1.10 Vannage
6.1.11 Conservation
6.2 CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
PARTIE III: ETUDE IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET FINANCIERE
CHAPITRE 7. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
7.1 GENERALITES
7.1.1 Principaux problèmes environnementaux liés aux projets des aménagements des MPI
7.1.2 Identification, évaluation et analyse des impacts
7.1.3 Analyse des impacts
7.2 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL DU PROJET (PGEP)
CHAPITRE 8. ETUDE FINANCIERE
8.1 EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET
8.1.1 Hypothèse de base
8.1.2 Valeur actuelle nette
8.1.3 Taux de rentabilité interne
8.2 CONCLUSION TROISIEME PARTIE
8.3 CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION