PROJET D’AMÉLIORATION D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION INDIVIDUELLE

L’agriculture

                      L’agriculture est la première activité pour une grande partie de la population. Cette commune possède une large vallée consacrée à la riziculture et à la culture de contre saison. Quoique pratiquée sur une surface de seulement de 24ha. La riziculture: le rendement à l’hectare est encore faible, cela est dû à la non maîtrise de l’eau (crue de la rivière) à l’insuffisance de la fumure, et au système de culture pratiqué lequel est surtout traditionnel. La culture en ligne et le semis direct sont les seules améliorations introduites. Les cultures de contre saison: pommes de terre, tomates, haricots constituent un apport de revenu non négligeable pour ceux qui en pratiquent, elles sont aussi considérées comme une pratique pouvant améliorer le rendement rizicole. Quant aux cultures vivrières qui sont : manioc, patates douces, pommes de terre, mais elles sont essentielles aussi bien commecomplément de l’alimentation que pour nourrir les animaux. Voici le rendement rizicole dans tout le district d’Ambatolampy. Bref, la commune urbaine d’Ambatolampy est bien une ville à vocation agricole car son rendement rizicole dans tout le strict d’Ambatolampy est de 3,36t/ha, d’après l’information requise par le rapport du CIDR en 2008. Et c’est la raison pour laquelle le secteur « agriculture » constitue le pilier de l’économie de la commune.

L’origine de la marchandise

                 Elle détermine le régime qui lui est applicable en matière de droits de douanes à l’importation. Nous avons deux régimes distincts sur la norme mondiale; l’un sur le régime général dit droit commun dont il en est l’application du tarif extérieur commun ou aussi TEC à l’importation. Et l’autre, sur le régime préférentiel de droit de douane où les droits de douane sur les marchandises importées sont nuls ou réduits lorsqu’elles (marchandises importées) sont originaires de quelques groupes de pays. Ce dernier régime (régime préférentiel) est accordé sur présentation au service des douanes des documents de certificat d’origine exigés. C’est au déclarant en douane de solliciter un régime préférentiel.

Procédure avant dédouanement

                    Tout d’abord, l’importateur commence son organisation par une étude de marché. De suite, il envoie un bon de commande à son fournisseur étranger, soit par communication par courrier, soit par téléphone, soit par fax, soit par mail, ou par déplacement à l’extérieur. Après avoir reçu son bon de commande, le fournisseur étranger s’occupe de la préparation de l’empotage, de l’expédition et de l’embarquement de la marchandise. Si ce dernier a fini la préparation de cet empotage, il fait entrer à l’adresse mail les dossiers suivants à la B.S.C:
• la facture originale ;
• le connaissement original ;
• la note de poids et de colisage ;
• la déclaration en douane à l’extérieur.
Donc, la dernière mission du fournisseur est l’envoi des autres jeux de dossiers complets à l’adresse de son importateur à Madagascar à savoir :
• facture originale en trois exemplaires ;
• connaissements originaux en trois exemplaires ;
• note de poids et de colisage en un seul ;
• certificat d’origine de la marchandise.
Tandis que de l’autre côté, l’importateur à Madagascar, après avoir reçu le dossier complet énuméré ci-dessus, amène les factures et prépare la domiciliation bancaire, en système de remise libre1 auprès de sa banque. Cette domiciliation bancaire se fait tout de suite en une journée actuellement depuis l’année 2007. Notons bien que l’importateur doit avoir un agrément en douane, à défaut de cet agrément, il doit travailler avec un transitaire ou commissionnaire agrée en douane ; ce dernier doit avoir une adresse mail à la B.S.C et être en connexion par réseau informatique en Trade Net avec les autorités portuaires à savoir:
• consignataire du bateau ou compagnie de navigation ou représentant de l’armateur ; société du port ou S.M.M.C ou M.I.C.T.S.L ;
• gasy net ;
• service de la douane ;
• banque ;
• service da la sécurité dans l’enceinte du port comme la gendarmerie nationale, police nationale et la sécurité du port.
Ensuite, l’importateur endosse le connaissement et choisit son transitaire ou commissionnaire agrée en douane. Puis, il signe l’ordre de transit et transmet à son transitaire les dossiers complets à savoir :
• une facture originale avec domiciliation bancaire ;
• un connaissement original endossé ;
• une note de poids et de colisage ;
• un certificat d’origine ;
• BSC avec numéro de statut recevable en deux feuillets.

Le moulage de la marmite en aluminium

                Après la fonderie des matières premières, nous passons maintenant au moulage. D’abord, comme dit le terme « moulage » veut dire la prise en forme des choses à duplier. Ici, notre étude se précise par la fabrication de la marmite en aluminium, même si on reconnaît que la commune urbaine d’Ambatolampy qui est notre zone d’étude et de recherche, fabrique aussi d’autres ustensiles de cuisine comme la poêle, la cuillère, la fourchette, etc.… Le moulage est donc le cœur de toute opération de la fabrication. Et les matériaux principaux utilisés pour cette étape sont le cadre de moule fabriqué en bois, et une moule avec une forme de la marmite et aussi une terre spéciale dite le « tany haboka ». Notons bien que, même si nous trouvons des fabricants de marmite dans d’autres régions, ils devront commander cette terre à Ambatolampy. Alors, la première chose à faire dans cette opération est la préparation de moule. D’abord, on place le cadre de moulage dans une place fixée. Ensuite, on y verse en premier, de la terre spéciale dite « tany haboka » et à mettre après la marmite à duplier. Après, on verse quelques poudres de charbon juste au-dessus de l’emplacement de la marmite. Et après, on remet du « tany haboka ».Finalement, on installe juste au-dessus du dernier le tuyau afin de verser les matières premières déjà fondues. Et finalement on résulte à produire la marmite.

Le cas réel des circuits de distribution des ustensiles de cuisine notamment la marmite

              Dans l’étude de cas sur terrain de la commune urbaine d’Ambatolampy dont elle est le premier fabricant de ces produits finis dans tout Madagascar, les circuits de distribution de ces marmites en aluminium sont ramifiés au marché local et au marché national. Après avoir fabriqué ces ustensiles de cuisine, les fournisseurs doivent suivre une autre étape car leur travail ne s’arrête pas à la production mais jusqu’à commercialiser les produits finis. En ce qui concerne donc ce paragraphe, la démarche à suivre est celle que décrivent ces circuits évoqués ci-dessus. D’abord, les fabricants trient les produits finis selon leur marque et les mettent dans un emballage ou en un sac afin de les mieux repérer ; prenons comme exemple la marmite avec une marque 20 dans un sac et l’autre sac renferme la marque 22 et ainsi de suite. Ensuite, ils les embarquent dans un moyen de transport notamment un véhicule dont le chauffeur est responsable des produits finis embarqués jusqu’à la destination. La livraison se fait une fois par semaine, destination à Tana (le point de vente national), arrivé le mercredi matin là-bas et retourne à Ambatolampy le vendredi même. Puis au point de vente à Antananarivo, on trouve déjà des responsables au niveau de sa commercialisation, précisément, au marché « Coom » et au marché « Andravoahangy ». A propos de sa commercialisation, cela se fait en premier lieu, de son distributeur général directement vers la clientèle. En second lieu, de ce distributeur vers les détaillants indépendants. En troisième lieu, de son distributeur encore vers les grossistes locaux et nationaux. En un mot, les fabricants de ces produits finis notamment la marmite en aluminium commercialisent par des détaillants, grossistes et demi-grossistes. Ce qui nous conduit à dire que le client cible de ces fournisseurs est donc la population, grâce à son usage quotidien de la cuisine, or, la population utilise presque de la marmite pour son besoin. Il en est de même pour les distributeurs, qui presque tous achètent ces ustensiles de cuisine à Tana. L’on comprend pourquoi les fabricants installent dans presque toutes les régions de l’île, des petites filiales afin d’éviter le risque d’accroissement des coûts que pourraient causer les allées et venues dans différents marchés locaux et nationaux. C’est également pour un autre objectif, celui de se rapprocher un peu plus de la clientèle cible de manière à satisfaire les besoins de celle-ci. Notons bien que pour fabriquer ces marmites en aluminium, nous avons besoin toujours des matières premières précisément les déchets et débris d’aluminium ; ensuite du « Tany haboka », du charbon de bois, des mains d’œuvres et de autres quelques outils. Précisons que le but de notre étude est d’optimiser et d’évaluer économiquement la fabrication des ustensiles notamment ici la marmite en aluminium. Ainsi pour trouver ou proposer des solutions, nous devrons approfondir la réflexion de manière à faire apparaître d’abord les problèmes. L’intérêt de ce troisième chapitre, par rapport aux deux précédents, c’est de nous permettre à analyser les problèmes politico socioéconomiques rencontrés dans cette activité

Le risque de change économique

                  Le risque de change économique correspond aux conséquences des mouvements de change sur la valeur de l’entreprise que sur sa situation par rapport à ses concurrents. Au-delà d’un risque généré par les opérations ponctuelles la variation des cours de change peut aussi, sur le moyen terme, améliorer la position concurrentielle d’une entreprise par rapport à des rivales situées dans d’autres pays : une hausse de monnaie nationale rend les exportations difficiles et favorise les importations. En situation de concurrence cela se traduit par un affaiblissement des marges de l’entreprise. La baisse des moyens peut être assimilée à une perte de change.

Renchérissement des produits finis

            Nombreux sont les facteurs qui expliquent la flambée du prix des produits finis. Pourtant, on peut les résumer par un effet de domino dont l’enchainement peut être décrit comme suit: le risque de change subi par l’importateur ainsi que la difficulté rencontrée au niveau du dédouanement sont autant des les problèmes à résoudre pour normaliser l’approvisionnement des matières premières; dans le cas contraire la situation pourrait faire monter les prix. Tandis qu’au niveau de la production, l’imperfection des moyens de production et la pénurie des consommations intermédiaires provoquent la hausse du coût de production. Bref, tous ces problèmes là suscitent la hausse du prix des produits finis, puisque les entrepreneurs gardent toujours son profit. Alors, ils compensent l’élévation de son coût de production sur le prix. Or, selon la théorie économique, la demande est en fonction du prix. Dans ce cas, il est évident que les produits finis se heurtent à un problème de débouché. Jusqu’ici, nous avons focalisé notre raisonnement sur la démonstration de la flambée du prix des produits finis dans l’explication du manque de débouché de ces derniers. Alors maintenant, on va entamer l’autre origine de ce problème, qui est l’existence des stands d’exposition.

Le marché interbancaire à terme

               Par définition, le marché interbancaire est un marché financier où les banques et établissement de crédit échangent des titres financiers et actifs entre eux. Le besoin de couverture contre le risque de change explique le développement des transactions sur le marché à terme. L’opération de l’importation comme dans notre cas comporte en effet des délais de règlement qui rend incertain le montant de la monnaie nationale payé dans l’avenir pour une certaine quantité de devises étrangères. La couverture contre le risque de hausse des cours : L’importateur qui contracte dans sa monnaie connaît la somme qu’il devra verser à l’échéance du crédit qu’on lui accorde. Cela n’est plus le cas si la dette est libellée en devises étrangères. Pour éviter cet inconvénient, sans devoir pour autant immobiliser sous forme d’un achat au comptant la somme à payer à l’échéance du crédit, l’importateur qui redoute une hausse de taux de change achète à terme par l’intermédiaire de sa banque des devises correspondant au montant de sa dette.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ÉTUDE DE CAS
CHAPITRE I : LA MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE D’AMBATOLAMPY
Section I : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE
§.1. Climat
§.2. L’hydrographie
§.3. Relief et Sol
§.4. Végétation
Section II : L’HISTORIQUE DE LA COMMUNE
Section III : SITUATION ECONOMIQUE D’AMBATOLAMPY
§.1. L’agriculture
§.2. L’élevage
§.3. L’artisanat
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES PHASES LIEES A L’EXPLOITATION DES USTENSILES
Section I : LES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT A L’IMPORTATION DES DEBRIS ET DECHETS D’ALUMINIUM
§.1. Les Généralités des procédures de dédouanement à l’importation
1.1. Le dédouanement des marchandises
1.1.1. L’origine de la marchandise
1.1.2. L’espèce de la Marchandise
1.1.3. La valeur en douane de la marchandise
1.2. Les différentes sortes de procédure de dédouanement
1.2.1. La procédure de dédouanement de droit commun
1.2.2. La procédure de dédouanement à domicile
1.2.3. La procédure accélérée généralisée (P.A.G) de dédouanement
1.2.4. La procédure d’urgence
§.2. Le cas réel de la procédure de dédouanement à l’importation des déchets et débris d’aluminium à Madagascar
2.1. Procédure avant dédouanement
2.2. Procédure en cours dédouanement
2.3. Procédure après dédouanement
Section II : LE PROCESSUS DE FABRICATION DES USTENSILES
§.1. La fonderie de la matière première
1.1. Le pesage de la matière première
1.2. Le morcellement du bloc de ces matières premières
1.3. La fonderie de ces déchets d’aluminium
§.2. Le moulage de la marmite en aluminium
§.3. La finition de la marmite
3.1. La finition simple
3.2. La finition par polissage
Section III: LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION AU NIVEAU LOCAL ET NATIONAL
§.1. Le cas théorique de circuits de distribution des produits finis
1.1. Le circuit direct
1.2. Le circuit court
1.3. Le circuit long
1.4. Le circuit long demi grossiste
1.5. Le circuit court du demi grossiste
§.2-Le cas réel des circuits de distribution des ustensiles de cuisine notamment la marmite
CHAPITRE III : LES PROBLÈMES EXISTANTS
Section I : APPROVISIONNEMENT DES MATIERES PREMIERES
§.1 . La corruption au niveau de l’approvisionnement de la matière première
§.2. Le Risque de change subi par l’importateur
2.1. Définition du risque de change
2.1.1. Le risque de change de transaction
2.1.2. Le risque de change économique
2.2. Analyse des problèmes causés par le risque de change
Section II: LA FABRICATION DES USTENSILES
§.1. La rareté des matières premières (déchets et débris d’aluminium)
§.2. La pénurie des consommations intermédiaires
§.3. L’imperfection des moyens de production
Section III : LA DISTRIBUTION DES PRODUITS FINIS
§.1. Renchérissement des produits finis
§.2. Anomalie des stands d’exposition
PARTIE II : AMELIORATION DE LA SITUATION EXISTANT ET DESCRIPTION DES DIFFERENTS AVANTAGES PAR SUITE A L’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE I : LES SOLUTIONS PROPOSEES POUR FAIRE FACE AUX PROBLEMES
Section I: De L’APPROVISIONNEMENT DES MATIERES PREMIERES
§.1. La diminution de la corruption
1.1. Les enjeux de la lutte contre la corruption par le BIANCO
1.2. Stratégie Lutte contre la Corruption
§.2. La Gestion du risque de change
2.1. Le marché interbancaire à terme
2.2. Le marché des contrats à terme de devises
2.3. Le marché des options de devises
Section II : DE LA PRODUCTION
§.1. Les consommations intermédiaires
1.1. A propos du charbon de bois
1.1.1. Sur l’abandon de l’exploitation du charbon du bois
1.1.2. Sur la limitation de superficie à exploiter
1.2. Sur le « tany haboka »
§.2. L’amélioration des moyens de production
2.1. Cas théorique
2.2. Cas réel
Section III: SUR LA DISTRIBUTION
§.1. L’allègement du prix de vente des produits finis
§.2. La suppression de l’anomalie du stand d’exposition de vente des produits finis
CHAPITRE II : ANALYSE FINANCIÈRE
Section I : ETUDE FINANCIERE
§.1. Tableau des amortissements
1.1. Machine de polissage
1.2. Maison
§.2. Besoins en Fonds de Roulement (B.F.R)
§.3. Schéma de financement
§.4. Plan de remboursement d’emprunt
§.5. Compte de résultats
Section II : EVALUATION FINANCIERE
§.1. Autonomie de l’entreprise
1.1. Capitaux propres
1.2. La capacité d’autofinancement (C.A.F)
1.3. L e ratios de bénéfice net
§.2. Capacité de remboursement de la dette
CHAPITRE III : LES AVANTAGES TIRES
Section I : AU NIVEAU DE L’ECONOMIE
§.1. Amélioration du rendement fiscal
§.2. Favorise l’encaissement des opérations financières
§.3. Bénéfice pour les fabricants
§.4. Favorise le taux de croissance économique du pays
Section II : AU NIVEAU SOCIAL
§.1. Création d’emploi
§.2. Développement du secteur artisanal
§.3. Développement social de la commune d’Ambatolampy
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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