PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE, d’ASSAINISSEMENT ET d’HYGIENE

Organisation du secteur et ses contraintes

                Six départements ministériels interviennent dans la gestion des ressources en eau. Les principaux intervenants restent cependant le Ministère de l’Energie et des Mines (MEM) à travers la Direction de l’Exploitation de l’Eau (DEA), laquelle est chargée de la mise en œuvre de la politique d’approvisionnement en eau potable, ainsi que de l’utilisation des ressources en eau pour l’hydroélectricité ; et le Ministère des Transports et de la Météorologie, duquel relève la gestion des eaux de surface. Pour assurer la coordination, l’orientation et le suivi des activités relatives à l’eau et à l’assainissement, un Comité National de l’Eau et de l’Assainissement (CNEA) a été créé depuis 1989 et placé sous la tutelle du Ministère du Budget et de la Décentralisation. Ce comité a une vocation nationale et il est représenté au niveau des Faritany (Provinces) par les Comités Régionaux de l’Eau et de l’Assainissement (CREA). La JIRAMA, est la société d’Etat la plus importante dans le secteur. Placée sous la tutelle du Ministère de l’Energie et des Mines, elle a été créée en 1975 en vue de réaliser les objectifs nationaux dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Dans le domaine de l’eau, la JIRAMA gère aujourd’hui au nom de l’Etat, actionnaire unique, 65 exploitations constituées par les exploitations initiales (issues de la nationalisation) et par les centres urbains dont l’exploitation lui a été confiée par le Gouvernement depuis 1975. Les différentes études ont démontré que la faible performance du secteur s’explique par l’absence d’une politique sectorielle bien définie. Conscient de cette lacune, le Gouvernement malagasy s’oriente, depuis 1994, vers la refonte du cadre institutionnel et réglementaire. La réorganisation du secteur prévue par le Code de l’Eau et la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau comporte la création de nouvelles structures dont l’Organe de Régulation du Secteur de l’Eau et l’Assainissement (ORSEA), l’Autorité Nationale de l’Eau. Les différentes études ont démontré que la faible performance du secteur s’explique par l’absence d’une politique sectorielle bien définie. Conscient de cette lacune, le Gouvernement malagasy s’oriente, depuis 1994, vers la refonte du cadre institutionnel et réglementaire. La réorganisation du secteur prévue par le Code de l’Eau et la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau comporte la création de nouvelles structures dont l’Organe de Régulation du Secteur de l’Eau et l’Assainissement (ORSEA), l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA). L’ORSEA est essentiellement chargé de concevoir la politique tarifaire de l’eau et de l’assainissement et de veiller à son application correcte. Quant à l’ANDEA, elle est appelée à assumer d’importantes responsabilités dont la mise en place de l’utilisation optimale des ressources en eau du pays ; la mise en place d’un cadre légal et institutionnel permettant de développer le secteur dans un contexte de décentralisation et de privatisation ; et la coordination des activités de tous les intervenants dans le secteur, y compris celles des partenaires au développement. A la mise en place de ces structures, s’ajoute la privatisation de la JIRAMA dont l’étude est en cours.

Les dépenses moyennes en eau des ménages

                    Les dépenses moyennes en eau varient en fonction de la consommation par ménage et en fonction du système tarifaire appliqué par rapport à l’accès. L’interprétation amène à constater que la proportion la plus importante des ménages enquêtés, soit 60% , affirment que leur dépense journalière est entre 500à 1000 Ariary, soit mensuellement entre 15.000 Ariary à 30.000 Ariary représentant 30% du revenu moyen mensuel et aussi 30% des dépenses totales moyennes. Si on se réfère au niveau de revenu et aux dépenses, il est alors certain que la majorité des ménages ne disposent pas de la capacité à payer le service d’accès au prix actuellement appliqué. Et même si la majorité a la volonté de payer le surplus nécessaire pour accéder à un service meilleur, leurs capacités financières les limitent à aller dans ce sens. Donc, notre deuxième hypothèse est confirmée. Bref, la population d`AMBOVOMBE ne trouve pas important les services payants par rapports à leur besoins et préfère revenir vers les rivières ou sources non aménagées pour réduire leur consommation. Cette tableau de priorité nous confirme qu` à cause du problème de revenu, les ménages classent leur besoin en eau ainsi que la construction des latrines pour l`assainissement en dernier place (3%) juste après l`obligations traditionnelles.

Analyse d’impact social

               Le projet a pour principal avantage la satisfaction de besoins primaires par l’accès des bénéficiaires à une eau salubre et l’amélioration du bien être social, grâce à un meilleur état sanitaire et à l’hygiène communautaire. Il comporte d’évidents avantages liés à l’économie du temps consacré à la recherche de l’eau. Le projet permet d’affecter ces économies de ressources à d’autres besoins tous aussi prioritaires que l’eau. La situation avec projet engendre un système de compensation automatique, qui s’établit en termes de gain de temps et d’économies de ressources. En augmentant quantitativement et qualitativement la consommation d’eau, le projet réduit les risques de maladies, qui se traduiront par une meilleure productivité et une réduction des dépenses publiques et privées de santé. La baisse, voire l’éradication, des maladies d’origine hydrique a des incidences positives sur la réduction des taux de morbidité et de mortalité. On sait que ces types de maladies représentent plus de 50% des motifs de consultation dans la zone du projet. En fixant les populations et le bétail autour de certains points d’eau, le projet favorise une approche intégrée dans son mode d’intervention. Les actions d’assainissement, grâce à la construction de latrines et aux activités d’éducation hygiénique, améliorent sensiblement la qualité de la vie en milieu rural et suscitent chez les artisans de nouvelles vocations en matière d’activités professionnelles innovantes. Enfin, les actions structurantes au niveau villageois permettent d’accroître les capacités d’organisation des populations rurales, de renforcer les dynamiques communautaires et donc, la cohésion sociale. L’approche participative adoptée dans le montage des comités de gestion des points d’eau, permet aux femmes d’être effectivement représentées dans les instances de prise de décision et d’accéder à des fonctions de responsabilités. Le projet pourrait avoir d’autres effets induits, tels que l’introduction des actions et programmes parallèles d’alphabétisation, de formation, de nutrition ; et inciter les femmes à se lancer dans des activités génératrices de revenus (jardinage, maraîchage, etc.), telles que cela a été observé dans des projets similaires.

CONCLUSION GENERALE

                      Dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement, une grande partie de la population malgache n’a pas accès aux services améliorés. Cette situation est encore plus manifeste en milieu rural. Cet état de dénuement explique la prévalence de maladies d’origine hydrique et la récurrence des épidémies de choléra, aggravant la situation dans les zones rurales où le paludisme et les infections respiratoires aiguës constituent les principales causes de mortalité infantile. Notre étude a pour objet de connaître les principales causes du faible taux d`accès à l`eau potable, assainissement et hygiène dans le District d`Ambovombe , dans le but d`améliorer les conditions de vie de la population et de réduire le taux de mortalité causée par la maladie diarrhée. L’accès à l’eau de la population se démarque par un caractère relativement difficile. Pour la majorité de la population d`Ambovombe, la distance entre l`habitation et le lieu de puisage constitue la principale contrainte des ménages pour un accès à l`EAH, la distance à parcourir pour atteindre un point d’eau est d’environ 2 km. Il faut ainsi dépenser 2 heures de temps pour le voyage. Cette situation oblige la population à chercher de l’eau dans des sources non protégées. La plupart de la population trouve que le prix de l`eau est cher par rapport à leur revenu. Si on se réfère au niveau de revenu et aux dépenses engagées pour assurer un strict minimum, il est alors certain que la majorité des ménages ne disposent pas de la capacité à payer le service d’accès au prix actuellement appliqué. Et même si la majorité a la volonté de payer le surplus nécessaire pour accéder à un service meilleur, leur capacité financière limite d`aller dans ce sens. Selon les normes, un forage doit desservir 250 personnes, alors qu` à Ambovombe un seul forage desserve au moins 500 personnes. En se référant au taux d`accroissement démographique et la demande en eau journalière de la population d`Ambovombe, l`infrastructure existante n`est pas suffisante pour satisfaire les besoins de la population, ce qui confirme la cause du faible taux d`accès de 25,54%, seulement des ménages. Pour répondre à notre problématique, l`alimentation en eau potable, assainissement et hygiène pourrait être une solution pour augmenter le taux d`accès en EAH de la population, à condition que les habitants sont déterminés à améliorer leur comportement face à la prévention de l`eau potable, de prendre conscience collectivement des impacts néfastes de la Défécation à l’Air Libre (DAL) sur la santé publique et sur leur proche environnement. Par conséquent, les habitants de la commune jouira les avantages fournis par le projet et portera certainement un grand changement de leurs conditions de vie y compris la santé de la population et ses environs. Cela implique automatiquement le développement de la commune concernée. Face à l`application des mauvaises habitudes par la population, il est nécessaire de faire changer leur comportement nuisant la santé et l`hygiène. Pour cela Doit-on fixer une loi permettant d`éradiquer ces habitudes ?

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Situation de l`eau à Madagascar
Section 1 : Historique
1-1 : Les politiques sectorielles
1-2 : Organisation du secteur et ses contraintes
1-3 : Accès à l`eau potable : inégalité entre Région
1-4 : La parité homme et femme
1-5 : La situation de la pauvreté
1-6 : Les interventions des bailleurs de fonds
Section 2 : Volet institutionnel
2-1 : Définition de l`Eau Potable
2-2 : Système d`approvisionnement en eau potable
2-3 : Les différents modes de gestion des ouvrages en eau, assainissement à Madagascar
a- Gestion Communautaire
b- Gestion de régies
c- Gestion AES
d- Gestion de la JIRAMA
2-4 : Les acteurs du service EAH
a- l`Etat Malagasy
b- Ministère de l`Eau, les directions Régionales
c- Collectivités décentralisées
d- Les partenaires techniques
f- L`ANDEA
Conclusion du Chapitre I
CHAPITRE II : Etat des lieux et analyse des caractéristiques de l`accès à l`eau potable, assainissement et hygiène dans le District d`AMBOVOMBE
Section 1 : Etat des lieux du secteur EAH d`Ambovombe
1-1 : Secteur Eau
a- Les eaux utilisées des ménages
b- La protection des points d`eau Potables
1-2 : Secteur Assainissement
1-3 : Situation Sanitaire
Section 2 : Les caractéristiques de l`accès à l`EAH
2-1 : Méthodologie d`enquête
a- Population cible d`enquête
b- Principes d`échantillonnage
2-2 : Les principales causes du faible taux accès à l`EAH
a- Distance entre habitation et lieu de puisage principal
b- faiblesse de la capacité de payer les services accès au niveau des infrastructures respectant les normes
c- Manque d`infrastructure
Conclusion du chapitre II
CHAPITRE III : Projet d`Alimentation en eau, assainissement et hygiène
Section 1 : Présentation générale du projet
1-1 : Localisation Géographique
1-2 : Délimitation de la zone du projet
1-3 : Identification du projet
1-4 : Contexte du projet
1-5 : Objectif du projet
1-6 : Justification du projet
1-7 Contexte Socioculturel
1-8 : Milieu physique
a- Relief
b- Végétation
c- Climatologie
d- Hydrologie
1-9 : Activités prépondérantes
Section 2 : Analyse de faisabilité du projet
2-1 : Technologie à mettre en œuvre
2-2: Etudes Techniques
2-2-1 : Diagnostics du système existant
2-2-2 : Population à desservir
2-2-3 Ressource en eau disponible et demande dans la Commune d`Antanimora-Atsimo
a- Demande en eau potable de la population
b- Potentiel de la ressource en eau existante
c – Point de distribution
d- Les travaux à réaliser
2-3 Etudes Financières
3-1 Cout et besoin Financier du projet
3-2 : Rentabilité du projet
a-Charge Salariales
b-Charge Totale
c-Bénéfice
d-délai de récupération du capital investi
Section 3 : Les avantages du projet
3-1 : Impact économique
3-2 : Impact social
Conclusion du chapitre III
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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