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SOLS ET VEGETATION
La Région de Haute Matsiatra est marquée par la dominance des sols ferralitiques. Ils sont d’évolutions très diverses, allant de l’argile latéritique, relativement fertiles, jusqu’aux cuirasses, imperméables, dépouillés d’éléments utiles, crevassés de « lavaka ». Dans l’ensemble ces sols sont compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés, ils peuvent porter du maïs, du manioc, et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.
Les sols de tanety en terrasse sont soit du type ferralitique brun jaune développé sur les surfaces d’aplanissement du tertiaire, soit du type ferralitique brun rouge formé à partir des glacis quaternaires. Ils sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en général de bons rendements aux cultures pluviales classiques de tanety, mais la faible profondeur de l’horizon organique nécessite l’apport d’engrais. Les sols de bas-fonds sont du type hydromorphes minéraux à moyennement organiques, aptes avant tout à la riziculture irriguée, puis aux cultures de contre saison (légumineuses, cultures maraichères et fourragères), sous réserve de possibilités d’irrigation.
En matière de couverture végétale, la CR de Safata est caractérisée par des formations de savanes herbeuses. Ce sont des zones souvent victimes de passage de feux de brousse, et utiliser comme zone d’élevage extensif. Les forêts primaires ont presque disparu. Quelques reboisements très dispersés poussent dans des versants. Les arbres fruitiers, l’eucalyptus composent ces types de reboisement.
Les forêts sont constituées principalement d’eucalyptus avec un pourcentage de 60% environ. Cependant la superficie de la forêt diminue considérablement au fil des ans. Ce phénomène est dû à l’augmentation des besoins de la population. D’où, la soif d’extension de la culture mène aux abats des arbres. Les feux de brousses et les déboisements participent aussi à la réduction de la forêt.
ENVIRONNEMENT
Des parcours aux environs immédiats de la Commune Rurale de Safata ont permis de constater son état actuel. Quelques composantes de l’environnement sont dégradées actuellement. D’abord les Bassins Versants sont pauvres en couverture végétale. Ils se dégradent actuellement et présentent des lavaka actifs.
Sur l’aspect biologique, la commune a ses caractéristiques biologiques spécifiques. La diversité de la faune et de la flore est un atout pour cette commune. Elle présente une biodiversité faunistique terrestre et aquatique. La faune concerne les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons. La flore concerne l’eucalyptus, le pin et toutes sortes d’arbres fruitiers comme par exemple : le manguier, le bananier, l’oranger, etc.
Certains animaux sont des sources de revenus mais aussi utilisés comme nourriture. Par, exemple les volailles peuvent être vendues ou bien servir à manger. Dans le domaine de l’agriculture les boeufs jouent un rôle très important. Les boeufs fournissent beaucoup d’aide aux agriculteurs surtout lors de la préparation des sols mais aussi pour le transport.
CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
En 2004, l’effectif total de la population totale de la Commune Rurale d’Alakamisy Ambohimaha est de 23 373. Avec une superficie de 162 km2, la densité moyenne de la population est alors 144 hab/km2. Safata ne couvre que 1/5ème de la superficie totale soit 32,4 km2.
DEMOGRAPHIE
Jusqu’en 2014,la CR de Safata compte 5 315habitants. Elle représente seulement les 15,6 % de la population de la Commune Rurale Alakamisy Ambohimaha. Avec un taux d’accroissement moyen de 2,8%, cet effectif sera 8 043 à l’horizon de 15 années.
Le Tableau n°03 de la page suivante montre la répartition de la population de Safata par localité en novembre 2015. Une projection de l’effectif de la population y est aussi inscrite.
DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL
L’existence d’un réseau AEP demande une gestion bien organisée des bénéficiaires ou bien d’un technicien responsable. La population doit s’organiser sur le mode de gestion du réseau pour assurer la pérennité des ouvrages. Elle a adopté une gestion communautaire.
En 2015, il n’y pas encore de technicien mais chaque Borne Fontaine a son responsable. L’accès aux BF est gratuit mais chaque ménage doit effectuer une cotisation par mois qui sera ensuite versée auprès d’une entité. Le tarif de la cotisation est fixé à Ariary 200 par ménage. En cas de défaillance des ouvrages, les frais seront payés à partir de la cotisation. Comme par exemple, si le robinet est cassé.
PROJETS DE REHABILITATION DU RESEAU EXISTANT A TAMBOHOBE
D’après le diagnostic, 80% des Bornes Fontaines existantes dans le réseau de Tambohobe ne fonctionnent plus normalement alors que le débit de la source est suffisant pour assurer le besoin en eau de la population. Le problème se trouve au niveau de l’ouvrage de captage car la source est mal captée. De ce fait, il faut faire une réhabilitation au niveau de l’ouvrage de captage pour résoudre ce problème.
OUVRAGE DE CAPTAGE
L’ouvrage de captage est l’un des ouvrages importants dans un réseau d’Adduction d’Eau Potable. Il faut qu’il soit en parfait état et respecte les normes et conditions requises pour assurer ses fonctions. Mais quel type d’ouvrage mettre en place pour ce type de source ?
La source ne présente pas à proprement parler d’arrivée d’eau continue. Sa zone d’émergence est large et diffuse: l’eau sort de terre avec une pente sur une large surface de terrain d’aspect marécageux. L’installation de drains-captant (ou drains d’interception) peut s’avérer être la solution la plus adéquate pour capter et collecter l’eau émergeant de ce type de source.
Des drains peuvent aussi être installés afin d’augmenter le rayon d’action et la productivité qu’un bac de captage simple. Les drains utilisés pour capter des émergences diffuses sont des conduites enterrées non étanches et à moitié perforées permettant de collecter l’eau d’un aquifère par gravité.
Le barrage de captage est en maçonnerie de moellons avec une épaisseur de 0,4 m et de 20 m de longueur. L’ouvrage est équipé de matériaux filtrants, ces matériaux permettent de filtrer l’eau pour enlever les impuretés. Les matériaux géotextiles jouent le rôle de filtre.
BORNE FONTAINE
Parmi les 11 Bornes Fontaines présentes à Safata, deux ne sont pas fonctionnelles. La non fonctionnalité est dû aux problèmes diagnostiqués au niveau de la source mais aussi au point d’eau lui-même. Donc, une réhabilitation des points d’eau est aussi nécessaire pour envisager un bon fonctionnement du réseau d’Adduction d’Eau Potable.
Certaines Bornes Fontaines présentent des défauts techniques. Des robinets sont cassés à cause de la manipulation, certaines clôtures sont endommagées et sept Bornes Fontaines n’en possèdent même plus. De ce fait, il faut faire une réhabilitation au niveau de la structure de certaines Bornes Fontaines.
NOUVEAUX PROJETS D’ADDUCTION D’EAU POTABLE
Des projets d’accès à l’Eau Potable sont envisagés dans la CR de Safata. Avant de définir ces projets, il faut effectuer l’adéquation des ressources et besoins. Si la ressource en eau existante est assez suffisante, un projet sera définit. Le nombre de projet dépend alors de l’existence ou non de ressource et des besoins en eau de la population à desservir.
Un inventaire des ressources en eau à permis de savoir qu’il y a 15 ressources en eau dans la CR de Safata. Ce sont des sources émergeant au flanc des collines. Parmi ces sources, trois sont susceptibles d’être utilisé pour une AEPG, d’après leur débit.
BESOIN EN EAU DE CHAQUE LOCALITE CONCERNEE
Les besoins en eau qui entrent en jeu dans le dimensionnement des ouvrages et des réseaux d’Adduction d’Eau Potable concernent les besoins de la population actuelle en tenant compte des besoins de la population future. De ce fait, l’évaluation se base sur le nombre d’habitant à desservir. Dans le cas présent; l’année de référence est l’année 2015 (n0). Le nombre de population à l’année n1=n0+n s’exprime par : N= N0 (1+tc) n.
N : nombre de population à l’année 2030.
N0 : nombre de population à l’année no(2015).
tc : taux d’accroissement annuel moyen de la population = 2,8%.
Le besoin s’obtient par la multiplication de l’effectif de la population à desservir par le besoin en eau journalier de chaque individu. Sachant que cette dotation est égale à 30 l/j/habitant.
CHOIX D’IMPLANTATION DES PUITS
Le choix de l’emplacement des puits est l’une des phases les plus importantes de la construction. Le choix de l’implantation dépend aussi de la densité de la population, la distance entre source et habitations et l’existence de terrain pour l’implantation. Il faut donc implanter les puits auprès des habitations densifiées et éloignées de la source. Il faut d’abord avoir l’accord du propriétaire du terrain pour éviter d’éventuel conflit foncier. L’emplacement se tient à l’écart de toute source de contamination et de pollution.
Il est à noter que 10 localités ont été choisies pour implanter les puits tels que Manandrifiana, Amboasary Isahy, Ambodiharana, Ambalavao Isahy, Anara, Ifanjy, Ikelidrena, Ambolo Nord, Ambolo Sud et Analapanilo. Le tableau ci-dessous montre les coordonnées de chaque puits dans les localités suscitées.
TYPE DE LATRINE A METTRE EN PLACE
Le type de latrine à mettre en place dépend du niveau de vie de la population, du milieu récepteur et surtout la volonté de la population. De ce fait, il faut mettre en place des latrines simples avec une facilité de réalisation et la plus économique. Il est impératif que ce type de latrine soit la plus durable possible.
Pour ce faire, le type de fosse le plus économique est la fosse simple. La profondeur de ce dernier est de 2 à 3 m environ. La dalle est d’une forme rectangulaire et faite en béton armée. Ce type de dalle est à recommandée car elle est hygiénique, stable et durable.
En ce qui concerne la superstructure, le mur à concevoir sera construite avec des briques artisanales. La porte sera faite en bois. La toiture sera faite avec des tuiles ou bien en Tôle Ondulé Galvanisé(TOG).Le plan type de ce latrine sera présenté à l’Annexe n°12.
ASSAINISSEMENT COLLECTIF
Les assainissements collectifs demandés sont des latrines scolaires. En 2015, il n’y a pas de WC public dans la CR de Safata. Les écoles ont des latrines scolaires mais en très mauvais état. Il faut songer à améliorer l’état de celles-ci.
L’EPP et le CEG de Tambohobe possèdent déjà des latrines scolaires comportant des pissoires et des latrines à 05 compartiments chacune. Ces latrines scolaires sont en mauvais état et ne suivent pas les normes d’hygiène. Voici une photo montrant l’état des latrines scolaires existant à Tambohobe lors de la descente effectué sur terrain en novembre 2015.
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Table des matières
Chapitre 1. Présentation de la Commune Rurale de Safata
1.1. Historique
1.2. Contexte géographique
1.2.1. Division administrative
1.2.2. Localisation et accessibilité
1.3. Contexte physique
1.3.1. Relief
1.3.2. Hydrographie
1.3.3. Géologie
1.3.4. Hydrogéologie
1.3.5. Climat
1.3.6. Sols et végétation
1.3.7. Environnement
1.4. Contexte socio-économique
1.4.1. Démographie
1.4.2. Scolarisation
1.4.3. Santé
1.4.4. Habitation et assainissement
1.4.5. Situation économique
1.5. Inventaires des infrastructures et des ressources en eau de la CR de safata
1.5.1. Ressources en eau inventoriées
1.5.2. Infrastructures existantes à Safata
Chapitre 2. Projet d’accès à l’eau et développement des infrastructures d’assainissement de Safata
2.1. Diagnostic du réseau existant à Safata
2.1.1. Diagnostic technique
2.1.2. Diagnostic organisationnel
2.2. Projets de réhabilitation du réseau existant à Tambohobe
2.2.1. Ouvrage de captage
2.2.2. Borne Fontaine
2.3. Nouveaux projets d’Adduction d’Eau Potable
2.3.1. Besoin en eau de chaque localité concernée
2.3.2. Adéquation ressource besoin
2.4. Construction de puits dans dix localités
2.4.1. Motif du choix
2.4.2. Besoin en eau de la population
2.4.3. Choix d’implantation des puits
2.4.4. Différentes parties d’un puits moderne
2.4.5. Description de l’ouvrage
2.5. Système d’assainissement à mettre en place
2.5.1. Assainissement individuel
2.5.2. Assainissement collectif
2.5.3. Développement des infrastructures d’assainissement
Chapitre 3. Evaluation du cout des projets et gestion des ouvrages
3.1. Evaluation du coût des projets
3.1.1. Coût de la réhabilitation
3.1.2. Coût des nouveaux projets d’AEPG
3.1.3. Coût des puits
3.1.4. Coût assainissement individuel
3.2. Participation des futurs usagers
3.2.1. Gestion de l’eau
3.2.2. Contrôle de l’eau et du réseau
3.2.3. Apport bénéficiaire
3.2.4. Sensibilisation
3.3. Financement des projets
3.3.1. Budget communal
3.3.2. Subvention
Conclusion
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