Projections des fibres périphériques dans la moelle épinière

Transmission de l’influx nerveux 

Projections des fibres périphériques dans la moelle épinière

Les fibres A et C aboutissent dans la moelle épinière au niveau de différentes zones mais surtout dans les couches superficielles de la corne postérieur de la moelle (couches I,IV, V pour les fibres Aδ et couches I,II pour les fibres C) .

Neurones de relais
Le relais médullaire se fait avec deux types de neurones :
❖ Les neurones nociceptifs spécifiques ne véhiculent que des stimuli douloureux. Ils sont plus localisés dans les couches superficielles I et II ;
❖ Les neurones nociceptifs non spécifiques, appelées aussi neurone convergent, peuvent véhiculer à la fois des stimuli douloureux et non douloureux et sont localisés dans les couches profondes V.

Processus neurochimiques

La mobilisation de l’influx dans les fibres afférentes primaires A et C fait intervenir le Ca2+ qui entre au niveau de la terminaison synaptique provoquant l’exocytose et la libération de médiateurs de la nociception comme les Acides Aminés Excitateurs (AAEs : glutamate, aspartate), des peptides comme la substance P ou le peptide lié au gène de le calcitonine (CGRP) . Les acides aminés excitateurs activent le récepteur AMPA (acide alpha-amino-3-hydroxy5-méthyl-4-isoxazolepropionique) qui transmet très rapidement l’influx nerveux dans la neurone de projection et est donc impliqué dans la transmission physiologique rapide de l’influx nociceptif. Il existe d’autres récepteurs aux AAEs ; les récepteurs NMDA (N méthyl D aspartate) qui ont une cinétique d’activation et d’inactivation plus lente que celle des récepteurs AMPA et sont difficiles à activer. Une stimulation douloureuse persistante permet leur activation qui participe ainsi au maintien de la douleur. Notons enfin que l’activité excitatrice de cette synapse médullaire est régulée par la présence des récepteurs pré et post synaptiques et différentes nature : des récepteurs opioïdes ( µ,κ et δ), noradrénergiques (α1 et α2) et muscariniques. Ces récepteurs, une fois activés, modulent la conduction de l’influx nerveux en bloquant entre autres la libération de la substance P ou en diminuant l’excitabilité post-synaptique.

Projection et perception de l’influx nerveux
Une fois la transmission spinale établie, l’influx monte au niveau du cortex par les voies ascendantes. La perception du message douloureux à lieu dans l’aire somesthésique S1.

Les voies ascendantes vont de la corne postérieure de la moelle épinière au cortex par différents types de faisceaux [6]:
❖ Le faisceau spino-thalamique qui se projete d’une part dans le thalamus latéral impliqué dans la composante sensori-discriminative de la douleur et d’autre part dans le thalamus médian responsable des dimensions affective et motivationnelle de la douleur ;
❖ Le faisceau spino-amygdalien qui est impliqué dans les phénomènes émotionnels et dans la mémorisation de la douleur.

Contrôle de la douleur

Au cours de sa transmission le message douloureux subit une régulation :
➨ dite segmentaire au niveau de la moelle épinière (ce contrôle s’effectue dès le premier relais synaptique) les fibres myélinisées Aa et AB intervenant dans le tact fin y participent :
➨ Il existe également des contrôles venant de l’étage supra spinal on parle de contrôle supra segmentaire. Ils peuvent s’exercer au niveau de la moelle épinière par l’intermédiaire de voies bulbo spinales dites descendantes ou au niveau de structures supra spinales (thalamus) .

Classification des differents types de douleurs

Etant donné la diversité des réponses possibles à un stimulus nociceptif, la classification des différents types de douleur est un acte difficile. La douleur a fait l’objet de nombreux essais de classification, chacun possédant un intérêt sans pour autant refléter la pluralité du phénomène douloureux. Les classifications selon la durée du phénomène douloureux, selon leur action physiologique et pathologique, et par la nature du mécanisme algogène mis en jeu seront successivement étudiées [4;16].

Douleur aigue et douleur chronique 

Cette classification se base sur le temps depuis lequel évolue la pathologie. La durée conventionnellement établie pour séparer les deux située entre 3 et 6 mois. La distinction entre ces deux unités est primordiale, car les répercussions systémiques, et donc la gestion thérapeutique, diffèrent grandement.

Douleur aigüe
La douleur aigue résulte généralement d’un traumatisme ou d’une inflammation des tissus mous, l’exemple le plus éloquent est la douleur post-chirurgicale. C’’est une douleur d’apparition brutale, bien identifiable et qui va générer un état de stress physiologique inducteur de réactions comportementales reflex et somato-végétatives protectrices. Elle diminue avec la guérison de la lésion, et rétrocède bien à l’utilisation d’antalgiques.

Douleur chronique
La douleur chronique va persister au-delà du temps attendu pour une pathologie donné, et a été définie arbitrairement comme ayant une durée supérieure à trois mois. Cette douleur peut se manifester spontanément ou être provoquée par un stimulus extérieur. Dans ce dernier cas la réponse au stimulus est exagérée en durée, en intensité ou les deux à la fois. Quelle que soit sa manifestation, il n’y a généralement pas de modifications systémiques et la douleur chronique perd l’intérêt protecteur de la douleur aigue. Le système nerveux devient lui-même la cible de la pathologie et contribue au mal être de l’individu.

Douleur physiologique et douleur pathologique

Cette classification permet de souligner le caractère néfaste que peut avoir la douleur sur la récupération et la convalescence de l’individu.

Douleur physiologique

La douleur physiologique est une douleur aigue, bien localisée, temporaire et qui joue un rôle vital dans les mécanismes normaux de défense de l’organisme en initiant des réflexes protecteurs comme le réflexe de retrait. Elle permet ainsi à l’individu de se soustraire à un stimulus douloureux. Elle n’est déclenchée que par des stimuli de haute intensité (supérieure au seuil douloureux nociceptif) et différentes natures (thermique, mécanique et chimiques) en fonction des récepteurs mis en jeu.

Douleur pathologique

Contrairement à la douleur physiologique, la douleur pathologique va survenir lors des stimuli intenses et prolongés induits par des dommages tissulaires. Elle reflète alors un dysfonctionnement du système somato-sensoriel caractérisés par l’abaissement des seuils d’excitabilité des neurones impliqués dans la nociception. La douleur pathologique peut se présenter de différentes manières :
➨ Douleur spontanée ;
➨ Allodynie : sensation douloureuse perçu lors des stimulations quelconque (mécanique, tactile, thermique…), en dessous du seuil nociceptif ;
➨ Hyperalgésie : sensation douloureuse amplifiée vis-à-vis d’un stimulus nociceptif normal. L’hyperalgésie est dite primaire lorsqu’elle est située au site de la lésion et secondaire lorsqu’elle a lieu autour du site primaire de lésion tissulaire ou nerveuse.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. GENERALITES SUR LA DOULEUR
I.1. Definition de la douleur
I.2. Physiologie de la douleur
I.2.1. Génèse de l’influx nerveux
I.2.1.1. Activation des nocicepteurs
I.2.1.2. Médiateurs de la douleur au niveau périphérique
I.2.2. Transmission de l’influx nerveux
I.2.2.1. Projections des fibres périphériques dans la moelle épinière
I.2.2.2. Neurones de relais
I.2.2.3. Processus neurochimiques
I.2.3. Projection et perception de l’influx nerveux
I.2.4. Contrôle de la douleur
I.3. Classification des differents types de douleurs
I.2.5. Douleur aigue et douleur chronique
I.2.5.1. Douleur aigüe
I.2.5.2. Douleur chronique
I.2.6. Douleur physiologique et douleur pathologique
I.2.6.1. Douleur physiologique
I.2.6.2. Douleur pathologique
I.2.7. Douleur par exces de nociception, douleur neurogene et douleur sine materia
I.2.7.1. Douleur par excès de nociception
I.2.7.2. Douleur neurogène
I.2.7.3. Douleur sine matéria
II. LES MEDICAMENTS ANTALGIQUES
II.1. Rappels sur les antalgiques
II.2. Classification des antalgiques selon l’oms
II.2.1. Antalgiques de niveau 1
II.2.1.1. Le paracétamol
II.2.1.2. L’aspirine et les AINS
II.2.1.3. Autres analgésiques périphériques
II.2.2. Antalgiques de niveau 2
II.2.3. Antalgiques de niveau 3
II.2.4. Medicaments adjuvants ou co- analgesiques
III. METHODES D’ANALYSE DU PARACETAMOL
III.1. Assurance de la qualite des produits pharmaceutiques
III.2. Méthodes d’analyse décrites dans les pharmacopées
III.2.1. Pharmacopée europeenne
Identification
Essai
Dosage
III.2.2. Pharmacopée Américaine
Identification
Essai
Dosage
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. OBJECTIFS
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. CADRE DE L’ETUDE
III. MATERIEL ET METHODES
III.1. Matériel
III.1.1. Appareillage
III.1.2. Petit matériel et verrerie
III.1.3. Substance de référence
III.1.4. Réactifs
III.1.5. Matériel de collecte
III.1.6. Matériel d’exploitation
III.2. Méthodes
III.2.1. Echantillonnage
III.2.2. Analyses
III.2.2.1. Inspection physique et visuelle
III.2.2.2. Poids moyen et uniformité de masse
III.2.2.3. Test de délitements
III.2.2.4. Identification et dosage par HPLC
III.2.2.5. Test de dissolution
III.2.2.6. Règles d’interprétation des résultats
IV. RESULTATS
IV.1. Echantillonage
IV.2. Inspection physique et visuelle
IV.3. Résultats du test de delitements
IV.4. Identification et dosage par chromatographie liquide haute performance (CLHP)
IV.4.1. Identification
IV.4.2. Dosage
IV.5. Résultats du test de dissolution
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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