La solidarité Mécanique et solidarité organique
Durkheim se pose la question de la solidarité dans deux types de société. La solidarité est un phénomène moral qui par lui même ne se prête pas à l’observation .Et il faut des indicateurs comme les règles de droits, des coutumes et des traditions pour comprendre ces types de solidarités. Ces types de solidarités sont selon toujours Emile Durkheim, fonction de la forme de la société. Cette solidarité est dite mécanique pour une société fortement religieuse car elle est marquée par la juxtaposition des groupes semblables. Ces groupes sont de mêmes natures et rempilassent tous les mêmes fonctions. Il s’appelle «solidarité par ressemblance» Par contre, la solidarité organique caractérise plutôt la société de type très moderne. Où l’on peut voir une forte spécialisation. Cette société à solidarité organique peut être qualifiée : «une société désenchantée ». Cette forte spécialisation et division de travail engendrent plutôt un type de solidarité basé sur la complémentarité des parties diversifiés. Durkheim l’appelle : « solidarité par interdépendance 3».
Fondements théoriques du changement social selon J.P. Olivier de Sardan
D’après cet auteur ; tous faits du progrès social doivent respecter les 4 quatre propriétés essentielles suivantes :
– Le primat de l’hétérogénéité et du syncrétisme culturel et des valeurs
– L’interaction permanente entre le local-global fait naître impérativement une structure intermédiaire facilitant la réalisation du développement social.
– L’importance de la variable « temps » puisque tout changement social est par définition diachronique et évolutionniste.
– La recherche permanente « du juste milieu » entre la pesanteur des contraintes externes et l’autonomie ou capacités individuelles (d’initiative).
Selon J.P. Olivier de Sardan, le progrès et changement social n’aura jamais lieu si ces 4 propriétés ne se sont pas réalisées. En un mot, le changement social de Sardan accompagne forcement une amélioration de vie de tout un chacun.
Fonctionnalisme et progrès social
Le problème majeur de toute approche de développement en général repose sur le rapport du couple conceptuel « Bénéficiaires – Intervenants ». Tout le monde essaie d’apporter une solution à ce problème selon ses propres théories et angles de vue. Mais J.P. Olivier de Sardan a sa façon de voir et d’analyser cette interaction « Bénéficiaires – intervenants ». Pour J.P. Olivier de Sardan, l’optimalisation de cette relation dirigésdirigeant ne serait jamais effective sans la création d’une « structure intermédiaire que luimême appelle : « courtier ». Toutefois, les fonctionnalistes pensent autrement. Ces derniers suggèrent un autre concept pour analyser ces rapports bénéficiaires intervenants. Ils avancent l’idée selon laquelle la société est organisée sous forme d’un ensemble unifié des éléments. C’est la fonction que chaque élément de la structure joue qui intéresse surtout les fonctionnalistes. Ils assimilent le développement social comme un ensemble structuré de plusieurs éléments fonctionnels (élément culturel, social, économique, politique…). D’après les tenants de cette théorie, chaque élément constituant l’ensemble doit avoir au moins une fonction manifeste. Selon toujours cette logique, tous les éléments qui forment le système sont interdépendants. Par analogie, le développement social est forcement la résultante de plusieurs variables et du coup il est obligatoirement pluridimensionnel, d’où la naissance du concept « développement durable ».
Le sens du lien à travers la religion
De nos jours, ces nouveaux groupements religieux agissent encore sur ce paradigme de la « pauvreté » pour mener leurs « séductions ». A travers cette optique, un auteur contemporain dans le domaine des « Sectes », il s’agit de Jean-Marie Abgrall lui il a expliqué que les « Sectes » savent mieux que toutes autres structures pour décrire les problèmes réels des individus ou des familles. De ce fait, il est indispensable pour elles de connaître préalablement les « maux » qui paralysent les gens, ensuite elles orientent leurs techniques de séductions à ces situations « pathologiques » qui asphyxient la plupart des sociétaires. Aujourd’hui, ce qui se produit dans l’univers des nouveaux groupements religieux à Madagascar ne s’écarte pas de cette explication de Jean Marie Abgrall : ces groupements en question détiennent une meilleure compréhension de la conjoncture difficile dont la majeure partie des familles malgaches endurent actuellement. Ils font des efforts (enquêtes, maniement des statistiques) afin de connaître authentiquement les problèmes dominants qui frappent ces familles. Pour eux la détention de ces informations est une condition sine qua non dans la mesure où leurs méthodes de séductions ne puisent leurs significations qu’en s’appuyant sur ces situations « morbides ». En général, les nouveaux groupements religieux à Madagascar construisent leurs approches sur le paradigme de la « pauvreté ». En ce qui concerne les séductions de ces nouveaux groupements religieux, elles sont transmises par des incantations publicitaires typiquement « sectaires ». En effet, pour inciter les individus à assister aux cultes ou même à adhérer à leurs associations, le message argumentatif s’est transmis par des « tracts », des « témoignages » d’individus qui se montrent à travers les divers canaux médiatiques en affirmant d’être guéris de tels « maux ». Et ensuite, certains individus déjà adeptes de ces nouveaux groupements religieux ne font des entretiens ou des conversations aux autres personnes que de les convaincre à se convertir à ces groupements en question. Dans ce sens, on peut remarquer que le contenu de leurs séductions promet aux destinataires une nouvelle forme de vie pleine de prospérité, loin de tous les « maux » et de toutes les morbidités. Ces promesses séductrices s’accrochent toujours sur les effets pervers du grand thème intitulé « la pauvreté ». Face à cette dernière, les nouveaux groupements religieux agissent en termes de séduction comme des entités « providentielles ». Ils affichent une certaine étiquette indiquant qu’ils sont les seuls « viatiques » des individus ou des familles déprimées exclues de la Société sous le choc de la pauvreté. Par conséquent, on constate en ce moment que nombreux sont les groupements « sectaires » qui prétendent avoir des « dons » divins pour solutionner les divers problèmes familiaux liés à la pauvreté. Ils leur adressent des appels du genre : « Vous, qui êtes subis par une exclusion familiale » ; « Vous qui êtes abandonnés par vos maris » ; « Vous qui souffrez à cause du chômage » ; « Vous qui êtes endossés par des dettes excessives »etc..« Vous, vous avez intérêt d’assister à nos cultes pleins de miracles ». A travers cet exemple d’incantation de type « sectaire » on peut en déduire que ces groupements religieux connaissent à fortiori les problèmes dominants chez les familles malgaches, la raison pour laquelle qu’ils arrivent à drainer tant de foules pour assister à leurs cultes. Toujours dans cet ordre d’idée, le problème de sous développement qui produit des inégalités à l’intérieur de la Société malgache facilite à ces nouveaux groupements religieux de convaincre les individus à procéder à la conversion. Actuellement, nombreux sont les Malgaches qui souffrent de l’exclusion sociale engendrée par cette inégalité écrasante. A titre d’exemple, certains présentent une frilosité, une nausée et même une répugnance d’assister au culte dominical chez les grandes Eglises instituées d’autant plus qu’ils ne dotent pas des « vêtements luxes et appropriés ».Par conséquent, cet état de manque même au niveau des tenus vestimentaires suscite déjà de complexe chez nombreuxindividus issus de la classe plus démunie. Cependant, leur situation n’est que l’effet pervers de la pauvreté qui s’incruste encore chez nombreuses familles malgaches. De ce fait, ils se sont mis au bras de nouveaux groupements religieux, puisque ces derniers accueillent d’une façon pleine d’affection les « exclus » et les« déprimés ».
Un recours necessaire à la revolution pour un nouveau rapport social
Le rapport social vecu dans la societe qu’elle soit religieuse ou econmique se reduit à un type de rapport de domination . Les minorites privilègées mobilisent tous ceux qu’elles possedent pour dominer la grande majoritée de la population . Ce schema se reproduit presque dans tous les domaines de la vie sociale. Les gens du pouvoir maitrisent toutes les ressources économique ,polotiqueet surtout ideologique. Cette situation privilegiée leur permet de rendre plus serviles les masses populaires qui normalement devraient commander et prendre la derniere décision.Cette réalité semble anormale et il faut que la base boulverse cette mauvaise habitude et tradition .Le statu quo persiste à sa propre perte .Alors elle a interet à instaurer une revolution pluridimentionnelle. Cette revolution doit commencer par la revolution culturelle qui se fonde sur l’education des cytoyens .Les associations religieuses jouent un rôle non négligeable pour garantir une telle revolution. Elles qui n’acceptent pas les injustices faites aux faibles, elles doivent assurer l’etablissement d’une societe juste et saine. Le rapport social base-sommet doit respecter cette ethique (la principe de justice sociale) si on veut chercher le progrès et développement local .Il n’y aura jamais un progrès tant que l’injustices regnent encore dans la societé.
Il faut ameliorer le niveau de vie de la population pour qu’elle ne soit pas alienée
Lors du terrain , nous avons constaté que nombreuses sont les familles dépourvues d’autorité paternelle.Ce fait est due à la situation du chomage très aigu vecue par les pères de famille.Leur seul solution c’est de fuir leus foyer et/ou de boire de l’alcool. La vie de la famille ne cesse de se dégrader et le phenomene d’«éclatement familial »devient de plus en plus grave. La pauvreté rurale s’empire et touche plus particulièrement les familles monoparentales.Tout cela signifie que nous devons agir sur les bases infrastructurelles pouvant assurer l’existence materielle des masses .Si nous voulons lutter contre cette pauvreté.Il faut assurer un emploi plus decent à toutes les familes.Il faut que tout le monde travaille pour la famille .Et les groupements réligieux en cooperation avec l’etat central ou ses representant doivent créer des emplois et aussi les diversifier en fonction des capacités des citoyens .Ne serait-ce qu’équiper les ruraux des materiels techniques et entrants agricoles. L’existence materielle des hommes determine leur existence ideologique (Etats d’esprit,etats de pensée).
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Contexte
Choix du thème et du terrain
Problématique
Hypothèses
Méthodologie
Plan de rédaction
PARTIE I : LES CONFESSIONS RELIGIEUSES DANS LE CADRE DE PROGRES SOCIAL.
CHAPITRE I : DIVERSES APPROCHES THEORIQUES DE LA RELIGION
1.1. Définition des quelques concepts clés
1.1.1. La religion
1.1.2. La solidarité Mécanique et solidarité organique
1.1.3. Développement et croissance économique
1.2. Conceptions Durkheimienne et Webernienne de la Religion
1.3. Théorie conflictuelle de la religion
1.3.1 .Marxisme et la Religion
1.3.2. Vision Rivierienne du Phénomène
CHAPITRE II : REFLEXION SUR LE CONCEPT DE « DEVELOPPEMENT »
2.1. Fondements théoriques du changement social selon J.P. Olivier de Sardan
2.2. Conception classique du développement
2.2.1 Fonctionnalisme et progrès social
2.2.2. Question de progrès social et structuralisme straussien
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE II : PRAGMATISME RELIGIEUX ET QUESTION DE DEVELOPPEMENT SOCIAL
CHAPITRE III : PRESENTATION D’ALASORA
3.1.- Alasora, le site de référence dans ses espaces
3.1.1.- Situation géographique
3.2. Les ressources de la commune et les activités pratiquées
CHAPITRE IV : DYNAMIQUES RELIGIEUSES ET DEVELOPPEMENT RURAL
4.1.- La place de la religion face au développement
4.2.- L’œcuménisme et développement de la commune d’Alasora
4.3.- Dynamisme et pragmatisme de l’ECAR en matière de développement
CHAPITRE V : PULLULEMNT DES NOUVELLES CONFESSIONS : ATOUT OU OBSTACLE POUR LE DEVELOPPEMENT ?
5.1. Délimitation conceptuelle
5.2. Le sens du lien à travers la religion
5.3. Les causes de ce pullulement des nouvelles confessions
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE III : APPROCHES PROSPECTIVES DU PHENOMENE
CHAPITRE VI : NECESSITE D’UN PARTENARIAT PRIVE – PUBLIC EN VUE D’UNE ACTION CONJOINTE
6.1. L’importance d’un véritable engagement de l’état
6.2. Nécessite d’un contrôle réciproque
6.3. L’espace religieux favorise la socialisation et la participation
6.4.- La religion doit assurer une bonne intégration à l’individu : base de la mobilité sociale
6.5.- La religion doit assurer la paix sociale : base de développement effectif
CHAPITRE VII : LA PRISE DE CONSCIENCE INDIVIDUELLE PRECEDE TOUTE IDEE DE DEVELOPPEMENT
7.1. Le rapport entre la notion de responsabilisation et de la bonne gouvernance
7.2. Un recours necessaire à la revolution pour un nouveau rapport social
7.3. Il faut ameliorer le niveau de vie de la population pour qu’elle ne soit pas alienée
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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