Programmes de prévention de l’OMS

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Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus

L’histoire naturelle du cancer du col de l’utérus passe obligatoirement par le pouvoir pathogène VPH mais aussi par d’autres facteurs tels que le statut immunitaire de la personne infectée et d’autres facteurs.

Le rôle du VPH [3 ; 4]

Le Virus du Papillome Humain (VPH) est la cause principale du cancer du col de l’utérus. C’est un virus sexuellement transmissible. On admet que près de 80 % des femmes auront été en contact avec le virus durant leur vie.
L’infection survient, le plus souvent, peu après le début de l’activité sexuelle. Le papillomavirus infecte les kératinocytes basaux à travers des micro-abrasions présentes dans l’épithélium du col de l’utérus.
La majorité des infections à VPH sont asymptomatiques et se résolvent spontanément. Toutefois, si l’infection est persistante, le génome viral se fait intégrer au génome de l’hôte qui sur-exprime deux onco-protéines, E6 et E7.
Les protéines E6 dégradent les gènes p53 entraînant une instabilité génétique et l’accumulation de l’acide désoxyribonucléique (ADN) muté qui déclenche la multiplication cellulaire incontrôlée [3].La protéine E7 conduit à la progression de la cellule dans la phase S du cycle cellulaire à la réplication cellulaire non régulée ultérieure. La prolifération cellulaire non régulée dans l’épithélium affecté conduit ainsi au développement de la néoplasie cervicale.

Les autres facteurs [3;4]

D’autres facteurs ont été cités dans la genèse du cancer du col :
– le premier rapport sexuel précoce;
– les partenaires sexuels multiples;
– Le tabagisme;
– l’immunodépression (infection à VIH, immunodépression congénitale, transplantations, traitement immunosuppresseur).
– Ces Facteurs de risque favorisent la persistance du HPV et le développement du cancer du col de l’utérus. [10]

La prévention du cancer du col de l’utérus

Le dépistage de l’infection à HP

La détection de l’infection virale à HPV se fait par examen direct des organes génitaux externes, à l’aide d’une loupe à la recherche de condylomes ou végétations vénériennes.
Le virus ne se multipliant pas sur culture cellulaire in vitro, il n’est pas possible de l’isoler à partir des prélèvements [3].
La recherche du virus à localisation génitale se fait par la mise en évidence d’ADN viral par hybridation moléculaire, ou par amplification génique (PCR in vitro) après la réalisation d’un frottis. Le principe de l’hybridation moléculaire repose sur la détection d’ADN cible (ADN viral) en utilisant une sonde nucléique spécifique de l’ADN recherché.
-Le principe de la PCR repose sur l’amplification et la détection des ARNm E6/E7 par NASBA (Nucleic Acid Sequence-Based Amplification) en temps réel.
Les ARNm des oncoprotéines E6 et E7 sont des marqueurs prédictifs de l’activité oncogénique des HPV permettant d’identifier les femmes à risque de développer une néoplasie intra cervicale (CIN2/3) et un carcinome du col utérin.

Dépistage du cancer du col de l’utérus [3, 44]

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé pour toutes les femmes de 30 à 49 ans au minimum une fois dans leur vie et, idéalement, plus fréquemment.
À l’heure actuelle, on dispose de différents types de tests de dépistage:
 le frottis et la cytologie en couches minces;
 la colposcopie avec ou non une biopsie
Le Frottis consiste en un prélèvement des cellules de la jonction située entre l’exocol et l’endocolsite de plus de 90 % des lésions et un prélèvement de l’endocol. Le prélèvement est, soit étalé et fixé sur une lame de verre puis coloré pour étude cytologique (test de Papanicolaou), soit mis en suspension dans un liquide pour analyse en couche mince (frottis en milieu liquide). Les deux techniques sont validées. La sensibilité de la phase liquide semble plus importante, mais le coût est plus élevé.
Le frottis en milieu liquide permet la réalisation sans autre prélèvement d’une recherche virale par hybridation moléculaire et PCR. Globalement, la sensibilité du frottis, suivant les études, varie de 32 à 98 % et la spécificité de 40 à 80 %. Le frottis reste le meilleur moyen de dépistage dans nos contrées.
Les lésions cytologiques du frottis cervical se classent suivant le système de BETHESDA (système officiel de l’Académie internationale
La Colposcopie est un examen sous loupe binoculaire qui permet d’avoir une vision agrandie du col avant puis après application d’acide acétique et coloration au Lugol (test de Schiller).
La colposcopie est le seul examen capable d’objectiver la zone de développement de la lésion intra épithéliale, de préciser sa topographie, de localiser la zone de jonction pavimento-cylindrique et de noter les signes colposcopiques de gravité avant de permettre la réalisation de biopsies dirigées sur les zones les plus suspectes.
Elle peut également mettre en évidence des signes évocateurs d’infection virale au niveau du col sous la forme de condylomes endophytiques ou inversés.
La colposcopie n’étant pas un examen de dépistage de masse, c’est le frottis qui orientera l’examen. La colposcopie localisera les lésions et orientera la biopsie, seul examen pouvant affirmer le diagnostic.

La vaccination [11 ; 14, 28, 43, 44]

La vaccination préventive contre ce type de virus vise la diminution de la prévalence de ce cancer. Elle concerne surtout les adolescentes avant les premières relations sexuelles.
La vaccination ne manque pas d’intérêt à un âge plus avancé, chez des femmes qui n’ont jamais été infectées par au moins un des types viraux contenus dans le vaccin ; dans ce cas, le vaccin a la même efficacité protectrice que chez des sujets plus jeunes.
Certains pays incluent les adolescents mâles dans leur plan vaccinal.
En 2005, 2 types de vaccins ont été mis sur le marché : un vaccin quadrivalent dirigé contre les types 6, 11, 16 et 18 et un vaccin bivalent dirigé contre les types 16 et 18.Le tableau ci-dessous représente les caractéristiques des deux vaccins.

Dans les pays développés [9]

Plusieurs pays industrialisés ont instauré un programme de vaccination anti-HPV subventionné par l’État. Dans d’autres pays, les vaccins ont été approuvés et mis en vente dans le secteur privé.
Le Royaume-Uni a inauguré un programme national en septembre 2008 pour les écolières de 12 à 13 ans.
Aux États-Unis, bien que non couverte par un programme national, la vaccination est recommandée pour toutes les filles de 09 à 12 ans.
L’Australie a entamé un programme national de vaccination dans les écoles en avril 2008, à l’intention des filles de 11 à 12 ans
À la fin 2012, 45 pays avaient mis en place une vaccination contre le VPH. La plupart sont des pays développés mais, comme la charge mondiale du cancer du col pèse plus lourdement sur les pays en développement, il faut impérativement que davantage de pays intègrent le vaccin contre le PVH dans le cadre de leur stratégie nationale de santé publique comprenant une approche globale de la prévention et de la lutte contre le cancer du col de l’utérus.

Dans les pays en développement [9]

Dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus, le PATH (program for appopried technology in Health) a entrepris en 2006, un programme d’exploration des stratégies les plus efficaces de vaccination contre le HPV des jeunes adolescentes dans les pays à ressources moyennes et faibles et d’évaluation de l’acceptation, de la faisabilité et des coûts associés à la mise en oeuvre de ces stratégies.
Des projets ont été entamés dans certaines régions de quatre pays (Inde, Ouganda, Pérou, et Vietnam) dans le but de simuler, à échelle réduite, des programmes nationaux d’immunisation anti-HPV et de servir de base aux décisions ultérieures. Dès la fin de 2009, l’immunisation complète de certains groupes de filles avait été réalisée dans plusieurs districts péruviens, vietnamiens, et ougandais. Ces quatre projets pilotes ont démontré l’acceptabilité et la faisabilité de la vaccination anti-HPV avec de hauts niveaux de couverture.
Fort de ces expériences l’OMS encourage les pays à introduire le vaccin contre le VPH, avec la contribution de GAVI.
La population ciblée par cette vaccination est constituée par les jeunes filles âgées de 9 à 13 ans considérées comme n’ayant pas encore été exposées aux risques de contamination par ce virus à travers les activités sexuelles.
De plus, l’OMS apporte aux pays un appui technique dans l’élaboration de plans nationaux complets et intégrés, le renforcement des capacités de dépistage et de traitement et l’introduction du vaccin contre le VPH dans le PEV.
En particulier, l’appui aux programmes de démonstration du vaccin anti-PVH dans un ou deux districts permet aux pays d’apprendre quels sont les meilleurs moyens d’administrer le vaccin et comment lier l’administration du vaccin à d’autres interventions sanitaires à l’intention des adolescents.
Depuis février 2014, le vaccin fait désormais partie des programmes de vaccination nationaux de 66 pays qui, en plus des pays développés, incluent presque tous les pays d’Amérique Latine et quelques pays d’Asie.
Dans la Région Africaine de l’OMS, le Malawi, l’Ouganda, le Rwanda et l’Afrique du Sud sont les premiers pays à introduire la vaccination anti VPH dans leur programme de vaccination. [15,23, 27].
Douze pays de la sous- région de l’Afrique de l’Ouest, dont les soumissions ont été acceptées par GAVI, ont exécuté des projets pilotes de démonstration de la vaccination contre le VPH pour la période 2014-2016 [43, 44].
Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, de la Sierra Léone, du Sénégal, du Togo et du Bénin auxquels s’ajoutent le Burundi et le Cameroun
Si l’expérience est concluante, la vaccination contre le VPH sera mise à l’échelle et introduite dans le Programme élargi de vaccination.

Programme de prévention au Sénégal [6]

Au Sénégal, le plan stratégique national de lutte contre le cancer (PSNLCC) s’articule autour de 6 axes stratégiques:
– la prévention primaire;
– le développement des ressources humaines;
-la détection précoce;
-la prise en charge diagnostique et thérapeutique;
-la surveillance épidémiologique et la recherche ;
– le suivi et évaluation du plan stratégique.
La lutte contre le cancer du col de l’utérus en particulier est une priorité pour l’Etat comme édictée par l’OMS du fait de la charge de morbidité et de mortalité liée à cette maladie, mais aussi du fait de l’existence de moyens efficaces de prévention primaire qui ont fait leurs preuves ailleurs parmi lesquelles la vaccination anti HPV chez les adolescentes.
L’introduction du vaccin contre le VPH dans le PEV aura pour objectifs de :
• réduire l’incidence et la prévalence des VPH concernés par le vaccin
• réduire l’incidence des infections persistantes dues au HPV
• réduire l’incidence des lésions précancéreuses provoquées par le HPV
• réduire le taux de cancer du col de l’utérus
• réduire la mortalité due au cancer du col de l’utérus

Informations générales [16]

La République du Sénégal est située en Afrique Occidentale.
Sa superficie est de 196.722 km2. Il est limité au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau. A l’Ouest, le Sénégal est ouvert sur l’Océan Atlantique avec 700 km de côte.
Le climat est du type sahélien. Il comporte une saison des pluies – que l’on appelle hivernage – et une saison sèche.
Le pays est divisé en circonscriptions administratives (45 départements et 117 arrondissements) et collectivités locales (14 régions, 150 communes, 353 communautés rurales).

Documents et Politiques de Santé [5, 12]

Dans le cadre d’une démarche inclusive, l’Etat du Sénégal a mis en place, depuis le milieu des années 1990, des politiques, stratégies et programmes intégrés avec comme objectif fondamental une lutte plus efficiente contre la pauvreté et la recherche de l’émergence économique.
Le document stratégique le plus récent est le Plan Sénégal Emergent (PSE), couvrant la période 2014-2035, avec un programme d’actions prioritaires de 2014-2018.
 Le Plan Sénégal Emergent (PSE)
Le Plan Sénégal Emergent (PSE) vise à mettre en place d’ici à 2023, un ensemble de projets structurants à fort contenu de valeur ajoutée et d’emploi.
Pour l’étape intermédiaire de 2018, la stratégie est déclinée autour de trois axes :
-Transformation structurelle de l’économie et croissance ;
-Capital humain, protection sociale et développement durable et ;
– Gouvernance, institutions, paix et sécurité.
Pour le secteur de la santé, le PSE reprend les orientations stratégiques du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) notamment la phase II (2009- 2018) et accorde une place de choix à la prévention, à l’hygiène et à la promotion d’habitudes alimentaires saines.
 Le Plan National de Développement Sanitaire II
Le Plan National de Développement Sanitaire NDS phase II repose sa vision sur un Sénégal où tous les individus, tous les ménages et toutes les collectivités bénéficient d’un accès universel à des services de santé promotionnels, préventifs, curatifs et ré-adaptatifs de qualité sans aucune forme d’exclusion et où il leur est garanti un niveau de santé économiquement et socialement productif.
La mise en oeuvre de ce plan s’inscrit dans l’atteinte des objectifs nationaux et internationaux en matière de santé notamment les objectifs du PSE et les OMD.
Les principes qui vont guider la mise en oeuvre du PNDS 2009-2018 sont la participation, la multi-sectorialité, la transparence, la solidarité et la sexo-spécificité.
Les objectifs du PNDS sont :
-atteindre 80% d’enfants âgés de 0-11 mois complètement vaccinés en 2017
– réduire la morbidité et la mortalité maternelle et infanto-juvénile
– la prévalence du VIH/SIDA dans la population en dessous de 1%
-améliorer la gouvernance du secteur
-avoir au moins 62% de la population inscrite à une mutuelle de santé en 2017 grâce à la Couverture Maladie Universelle.
Pour assurer des services performants de santé publique, le PNDS vise :
-l’amélioration de l’offre et la qualité des services de santé ;
– l’amélioration des performances en matière de prévention et de lutte contre les maladies ;
– l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant;
– l’amélioration de l’état nutritionnel de la mère et de l’enfant ;
– le renforcement du dispositif de santé communautaire et ;
– l’amélioration de la gouvernance sanitaire.
 La politique Nationale de Vaccination :
Le Programme Elargi de Vaccination(PEV), initié au Sénégal depuis 1979, vise la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies cibles évitables par la vaccination.
Depuis 2001, le Sénégal avec l’appui des partenaires au développement, est engagé dans une dynamique de renforcement du PEV.
Les axes prioritaires du programme pour la période 2014- 2018 sont :
-Poursuivre l’éradication, élimination et le contrôle des maladies cibles
-Augmenter la couverture vaccinale au-delà des niveaux actuels
-Elargir la gamme des vaccins offerts
-Accroitre la demande pour les services de vaccination
-Assurer l’équité dans la fourniture de services de vaccination
-Maintenir et renforcer l’engagement de l’Etat à investir dans la vaccination
-Renforcer le partenariat public- privé national pour un financement pérenne de la vaccination avec un retour de gain efficiente
-Améliorer la viabilité, la prédictibilité et la mobilisation de ressources suffisantes
-Garantir des ressources humaines adéquates pour organiser et fournir des services de vaccination de qualité
-Assurer une planification et une coordination adéquate avec des procédures de fonctionnement standards
-Conformer tous les maillons de la chaine de froid et d’approvisionnement aux bonnes pratiques de stockage et de distribution
-Intégrer la vaccination avec les autres programmes
-Garantir une surveillance des maladies cible et une gestion des données adéquates
– Mener des recherches opérationnelles.
Cette dynamique s’inscrit dans la volonté de protéger tous les enfants du Sénégal contre les maladies évitables par la vaccination.
En 2004 le Sénégal a introduit dans le PEV de routine le vaccin contre l’Hépatite B et en 2005 celui contre les infections à Haemophilus influenzae b (Hib).
Tout en renforçant le dynamisme actuel du programme, le pays a introduit le vaccin contre le pneumocoque en 2013, le vaccin contre les diarrhées à rotavirus, le vaccin contre la rubéole et une deuxième dose de vaccin anti rougeoleux en 2014.
Le pays compte aussi introduire le vaccin contre les infections à HPV dans le PEV de routine en 2017.

Le système de santé [18]

Le système de santé du Sénégal est organisé selon une structure pyramidale à trois niveaux : central, intermédiaire et périphérique.
Le niveau central regroupe, outre le cabinet du Ministre, le secrétariat général, des directions et des services rattachés.
Le niveau intermédiaire est constitué par 14 régions médicales (RM). La région médicale, dont l’aire d’intervention correspond à celle de la région administrative, assure la coordination, la supervision, l’inspection et le contrôle des structures sanitaires publiques et privées de la région.
Le niveau périphérique est composé de 75 districts sanitaire (DS). Le district est l’unité opérationnelle la plus périphérique de la pyramide sanitaire. Le district est constitué d’un ou de plusieurs centres de santé et englobe un réseau de postes de santé eux-mêmes supervisant les cases de santé et les maternités rurales.
Le renforcement du système de santé (RSS) du Sénégal, vise l’amélioration de l’utilisation et de l’offre de service de santé de qualité y compris la vaccination. Il s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des objectifs retenus pour la mise en oeuvre du Programme National de Développement Sanitaire (PNDS, 2009-2018), du Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD, 2014-2016) et du Plan d’Accélération de la Survie de l’Enfant (2013-2015).
Le RSS a pour but de renforcer les capacités du système de santé en vue d’améliorer les performances des programmes de santé maternelle et infantile
Les principaux objectifs visés par le renforcement du système sont :
– Renforcer les compétences des agents de santé sur la gestion des programmes impliqués dans la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant ;
– Augmenter les capacités opérationnelles des districts ;
– Améliorer le système de suivi-évaluation des programmes de santé

Le système éducatif Sénégalais [16]

 Description du système
Au niveau central, le Ministère de l’éducation nationale assure la réalisation de la politique éducative du Sénégal. Il est aidé en cela par le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales d’une part, et d’autre part par le Ministère de l’Enseignement Supérieur.
Au niveau décentralisé, les Inspections d’Académie (IA) sont chargées de coordonner l’activité éducative au niveau des régions. Elles sont relayées au niveau départemental par les Inspections Départementales de l’Education Nationale (IDEN).
Le secteur formel de l’éducation concerne plusieurs niveaux et types d’enseignement ; on y trouve l’éducation préscolaire, l’enseignement élémentaire, l’enseignement moyen et secondaire général. La loi d’orientation de l’Éducation nationale N° 91- 22 du 16 Février 1991 qui définit les finalités assignées à l’éducation nationale, a été modifiée et complétée par la loi d’orientation N° 2004-37 instaurant l’obligation scolaire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, garçons ou filles.
L’enseignement élémentaire appartient au secteur formel du système éducatif et est destiné à faire acquérir aux enfants de 7 à 12 ans les connaissances de base.
Il comprend six années d’étude sanctionnées par le certificat de fin d’études primaires élémentaires (CFEPE).
Les années d’étude comprennent :
• le cours d’initiation (CI),
• le cours préparatoire (CP),
• le cours élémentaire de première année (CE1)
• le cours élémentaire de deuxième année (CE2)
• le cours moyen de première année (CM1)
• le cours moyen de deuxième année (CM2).
Les examens du CFPE et de l’entrée en 6ème et du BAC ont lieu en juin.
Le BFEM a lieu en juillet.
Les élèves de l’élémentaire et du moyen secondaire (seconde, première et terminale) ont trois mois de vacances de juillet à fin septembre.
Au Sénégal, dans l’enseignement élémentaire, l’année scolaire démarre au mois d’octobre.
 La répartition des filles à l’élémentaire
Le système éducatif sénégalais est marqué par la prépondérance du secteur public (91% des écoles). En outre 78% des écoles et 55% des salles de classe se trouvent en zone rurale.
L’éducation des filles constitue, dans le cadre des objectifs de scolarisation universelle, une dimension essentielle pour renforcer la lutte pour la réduction des inégalités ce qui s’est traduit par une hausse significative du taux brut de scolarisation des filles (TBS/F) dans l’enseignement élémentaire.
Le TBS des filles au cours de la période 2000-2011 est passé de 74 % à 89% soit une augmentation de 15 points de pourcentage et une évolution de 20%.
L’introduction de l’éducation religieuse à l’école élémentaire a contribué à l’accroissement des effectifs des filles surtout dans les zones de fortes résistances à l’école classique.
La révision du curriculum et des manuels scolaires pour une plus grande sensibilité au Genre, la formation en Genre des acteurs du système éducatif par la Direction des Ressources Humaines du Ministère de l’Education, ont permis d’obtenir des gains impressionnants vers l’objectif de la parité des sexes.

LE PROJET DE DEMONSTRATION DE L’INTRODUCTION DU VACCIN CONTRE LE VPH [7]

Dans la perspective de l’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain dans le PEV de routine, le Sénégal a eu à mettre en oeuvre en 2014, un projet de démonstration de cette vaccination d’une durée de deux ans (2014-2016) dans deux districts pilotes.
Le projet de démonstration du vaccin HPV dans deux districts pilotes permettra de tirer des leçons quant aux difficultés et aux opportunités liées au coût et à la faisabilité d’introduction à l’échelle nationale.
En utilisant les résultats de l’évaluation du programme de démonstration du vaccin anti-VPH, le pays pourra estimer les exigences pour le déploiement à l’échelon national.
Les données provenant de cette activité de démonstration vont être utilisées pour établir un plan d’introduction dans le PEV.
Le Sénégal pourra ainsi comprendre le niveau des financements nécessaires pour introduire et soutenir l’administration du vaccin anti-VPH. Les sources de financement pourront être déterminées.
Au cours de cet exercice le pays va apprendre à maîtriser tous les éléments techniques habituels de toute nouvelle introduction de vaccin.
Ce sont :
– l’équipement et la logistique de la chaîne de froid,
– la gestion des déchets,
– les manifestations post vaccinales indésirables,
– la surveillance et le suivi.
A la fin du projet de démonstration, le Sénégal disposera des informations et des outils nécessaires pour déterminer l’éventualité d’un déploiement national de la vaccination anti-HPV et de sa modalité de mise en oeuvre.

Le Choix du vaccin

Le choix du PEV pour le vaccin à utiliser dans la démonstration de la vaccination contre le papillomavirus, est le GARDASIL.
Il s’agit d’un vaccin quadrivalent, conditionné en flacons d’une dose dans des boites de 10, présenté sous forme liquide.
Le vaccin GARDASIL est administré par voie intramusculaire à la dose de 0,5 ml, chez les jeunes filles âgées de 9 ans, avant le début de l’activité sexuelle. Deux doses sont nécessaires pour une protection suffisante. Un intervalle minimum de 6 mois entre la première et la deuxième dose est recommandé.
Les conditions de conservation (+2 – +8°C, à ne pas congeler) sont semblables aux autres vaccins du PEV.
Ce vaccin présente une bonne thermo stabilité avec une PCV.
La forme liquide permettra d’éviter les seringues destinées à reconstituer le vaccin ainsi que les surcoûts y afférant (achat, transport et élimination des déchets).
Le type de conditionnement permettrait de réduire les pertes et les occasions manquées (ouverture d’un flacon pour deux enfants).
Cette présentation permet également de simplifier les opérations programmatiques et managériales ainsi que la formation et l’encadrement du personnel.

Les activités préparatoires

Formation des prestataires

Les formations en cascades étaient organisées avec l’appui du niveau central à l’intention de l’équipe cadre de district et des prestataires des unités de vaccination.
L’objectif de cette formation était de permettre aux agents de santé d’acquérir les compétences nécessaires à une démonstration réussie du vaccin contre le HPV. Un mode d’enseignement actif incluant des jeux de rôle et des discussions de groupes adapté à la formation des adultes était utilisé afin d’être plus efficace.
Les questions suivantes étaient abordées entre autres:
• Les maladies liées au papillomavirus humain et leur surveillance
• Le dépistage du cancer du col de l’utérus (efficacité et limites)
• Le vaccin contre le HPV (calendrier, sécurité, efficacité, MAPI…);
• Le stockage, préparation et administration du vaccin, notamment le fait d’éviter la congélation ;
• La tenue de dossiers et notification des doses administrées ; et
• La surveillance et notification des pertes de vaccin
• La surveillance et la notification des MAPI
Des sessions d’orientation étaient organisées aussi à l’intention des enseignants et des acteurs communautaires. Elles permettaient de leur donner toutes les informations concernant le vaccin et la vaccination mais aussi sur les actions qui étaient attendues d’eux.

Atelier de Micro planification des activités

Lors de cet atelier, toutes les activités ont été planifiées selon un chronogramme.

Recensement de la cible dans les écoles et dans la communauté

Il a été procédé au recensement de toutes les filles fréquentant l’école et âgées de 9 ans à partir du fichier de l’IEF des Almadies d’une part, à partir de la liste des effectifs des établissements scolaires élémentaires d’autre part
Un registre était établi pour ces enfants et gardé au niveau des structures sanitaires.
Les « Bajenu Gox » (marraines de quartier) et autres relais communautaires avaient procédé au recensement des filles âgées de 9 ans dans toutes les localités de leurs zones de responsabilité. Des fiches de recensement contenant le nom, l’âge et l’adresse exacte avec si possible numéro de téléphone étaient confectionnées et utilisés à cet effet.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE
1.1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES (CANCER COL DE UTERUS)
1.1.1. Dans le monde
1.1.2. En Afrique
1.1.3. Au Sénégal
1.2. RELATION HPV ET CANCER DU COL
1.2.1. Rappel sur le virus du papillome humain (VPH)
1.2.2. Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus
1.2.2.1. Le rôle du VPH
1.2.2.2. Les autres facteurs
1.2.3. La prévention du cancer du col de l’utérus
1.2.3.1. Le dépistage de l’infection à HPV
1.2.3.2. Dépistage du cancer du col de l’utérus
1.2.3.3. La vaccination
1.3. PROGRAMMES DE PREVENTION (CANCER COL DE L’UTERUS)
1.3.1. Programmes de prévention de l’OMS
1.3.1.1. Dans les pays développés
1.3.1.2. Dans les pays en développement
1.3.2. Programme de prévention au Sénégal
1.3.2.1. Informations générales
1.3.2.2. Documents et Politiques de Santé
1.3.2.3. Le système de santé
1.3.2.4. Le système éducatif Sénégalais
1.4. LE PROJET DE DEMONSTRATION
II. DEUXIEME PARTIE
2.1. LE CADRE DU PROJET : LE DISTRICT OUEST DE DAKAR
2.2. LES OBJECTIFS DU PROJE
2.2.1. Objectif Général
2.2.2. Objectif spécifique
2.3. LA METHODOLOGIE DU PROJET
2.3.1. Le Choix du district pilote
2.3.2. Le Choix du vaccin
2.3.3. La Cible
2.3.4. Les activités préparatoires
2.3.4.1 Formation des prestataires
2.3.4.2 Atelier de Micro planification des activités
2.3.4.3. Recensement de la cible
2.3.4.4.- Activités de communication
2.3.5 – La mise en oeuvre
2.3.5.1.- Les stratégies de vaccination
2.3.5.2.- La gestion des MAPI
2.3.5.3.- La supervision des activités de vaccination
2.3.6.-La gestion des vaccins
2.3.6.1.-La capacité de stockage des vaccins
2.3.6.2.-L’estimation de besoins en vaccins HPV
2.3.6.3.- Conservation des vaccins
2.3.6.4.- Amélioration de la sécurité des injections
2.3.7. Les outils de collecte des données
2.3.8. L’évaluation
2.4 ANALYSE DES DONNEES
2.4.1. LES RESULTATS
2.4.1.1. Les données du recensement
2.4.1.2. Le taux de couverture
2.4.1.3. Les filles vaccinées
2.4.1. 4. Les filles non vaccinées
2.4.1.5. Les raisons de non vaccination des filles
2.4.1.6. Les effets indésirables ou MAPI
2.4.1.7Les pertes en vaccins
2.4.1.8. les couts opérationnels
2.4.2. LA SYNTHESE DES RESULTATS
2.5. COMMENTAIRES
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHQUES

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