PROGRAMME ONUDI ET DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE SOIE

Les objectifs du programme ONUDI

                  La mise en œuvre des composantes du programme ONUDI ou l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel d’appui à la filière soie est prévue, avec l’élaboration du diagnostic de ladite filière, de 2001 à 2006. Ainsi, les objectifs du programme de l’ONUDI dans la filière soie à Madagascar reposent sur la relance de la production en soie pour répondre à la demande nationale ; l’amélioration des techniques de filature et de tissage par l’introduction de nouveaux équipements plus performants et de technologie intermédiaire, afin de permettre la diversification des produits et l’élargissement des marchés ; et le renforcement de l’organisation des opérateurs de la filière dans un cadre interprofessionnel. (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, 2001)

Le secteur séricicole

                     Le secteur séricicole constitue la partie amont de la filière soie ; il comprend essentiellement le grainage, base du patrimoine génétique et de la performance des souches des vers à soie pour un meilleur développement en production de cocons ; et l’élevage de ver à soie dont sa réussite dépend de la culture de mûrier ou la moriculture qui est l’alimentation de base de ces vers.
Le grainage L’ONUDI a réalisé trois principales actions dans le programme d’appui sur le grainage :
– Equipements des trois anciens centres de vulgarisation de l’Etat en 2003 pour assurer le maintien des souches et la production de graines auprès des anciens centres de grainage de Mahitsy (SIS) dans la région Analamanga ; FAFIALA Antsirabe dans la région Vakinakaratra et Soa de Mania dans la région Amoron’i mania.
– Introduction de nouvelles souches de vers bivoltins (Japon, France) pour enrichir le patrimoine génétique national et la réalisation des tests d’élevage de vers hybrides bivoltins hautement performants permettant la sélection de nouvelles souches pour un meilleur développement en production de cocons sur sept sites.
– Importation des graines venant de Thaïlande et approvisionnement local pour couvrir les besoins en graines. Depuis 2001, 2300 boîtes1 ont étés fournies.
La moriculture ou culture de mûrier Comme la moriculture étant de l’élevage des vers à soie, l’ONUDI considérait la nécessité de réaliser le programme d’appui par des différentes mesures :
– Renouvellement et extension des plantations avec une amélioration des variétés de plants de mûriers et une introduction d’un lot de kokuso2 et un lot de boutures de kanva 22; la multiplication de ces variétés se faisait par bouturage ou marcottage. Parallèlement à cette action, des graines de mûriers ont été introduites avec la mise en place des pépinières.
– Formation des techniciens en moriculture ayant comme objectifs le renforcement et l’actualisation des compétences pour l’appui des producteurs ; et la formation de ces derniers par ces techniciens sur la multiplication des plants de mûriers. Depuis le programme en 2001, le nombre des participants à cette formation est estimée à 133 répartis dans les zones séricicoles de Madagascar : Vakinankaratra, Analamanga, Amoron’i mania, Haute Matsiatra.
– Diffusion des ouvrages techniques comme des brochures et livrets techniques destinés aux techniciens chargés de l’appui aux sériciculteurs, à toutes les associations productrices ainsi qu’aux éleveurs ayant l’objectif de renouveler leurs plantations. Le nombre de ces ouvrages vendus depuis 2001 a atteint 3 919.
Elevage de ver à soie L’élevage des vers à soie nécessite une maîtrise des conduites d’élevage ; c’est dans ce contexte que l’ONUDI est intervenu sur les actions d’appui aux producteurs et aux techniciens concernés :
– La vulgarisation des supports techniques en sériciculture qui comprenait des brochures imprimées, édition des manuels techniques de sériciculture : « élevage des vers à soie » et diffusion des vidéos sur la sériciculture ayant pour objectif de pratiquer une aide à sensibiliser les producteurs en sériciculture à mettre en épreuve les techniques recommandées en manuels techniques. Ces supports techniques ont étés édités au nombre de 500 manuels pour les volumes I et II et sont tous vendus auprès des éleveurs et techniciens séricicoles. Pour cette année 2007, ces manuels techniques d’élevage ont été réédités au nombre de 2 000 exemplaires suite à la demande des acteurs directs.
– La formation de techniciens en sériciculture, environ 171 participants, afin de maîtriser les techniques adaptées en élevage et assurer le conseil technique auprès des producteurs et les Impacts de l’intervention du programme ONUDI dans la filière soie dans les régions : Itasy, Vakinankaratra et Analamanga. formations des sériciculteurs ainsi que d’intégrer de données économiques dans l’approche de l’appui à la sériciculture. Le nombre de participants ainsi définis ne tiennent pas compte des manifestations de formation issues des ONG actives dans la filière et qui riment dans le programme d’intervention de l’ONUDI. (M. COSTA, 2006).
– La diffusion des produits et intrants indispensables dans les locaux d ‘élevage comme les déshydratants, désinfectants, filets de délitage… et la mise en place des magnaneries pilotes indépendants des habitations dans les principales zones de productions Manjakandriana, Mahitsy, Arivonimamo, Ambositra, afin de promouvoir le renforcement des bonnes pratiques, la mise au point des règles de qualité et l’amélioration des rendements ainsi que l’appui aux producteurs sur les outils individuels ou collectifs de séchage ou/et les techniques d’étouffage des cocons pour permettre leurs conservations et la mise en marché plus étalée. (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, 2006)

Le grainage des soies d’élevage

               En fourniture de graines, la campagne 2006/2007 est particulière en raison de l’existence de l’appui de l’ONUDI en fourniture de graines bivoltines importés. Mais en tout cas, il n’existe aucun centre de grainage dans la Région et l’auto-production de graines existe encore. En dehors de cette importation, la Région est fournie en graine à travers 4 provenances : ONG MAEVALANDY – Centre FAFIALA – Association à Ankaranana– graineurs de Mahitsy. Il existe encore de nombreux cas de graineurs traditionnels qui approvisionnent localement les éleveurs de la région surtout pour le district d’Arivonimamo.

Elevage des vers à soie

                     C’est le cas des producteurs s’engageant dans l’investissement en magnanerie ainsi que sur les matériels d’élevage. Les vers élevés sont de race bivoltin qui est plus performante par rapport à la race polyvoltin le plus utilisé dans l’élevage traditionnel.
– La magnanerie est un bâtiment en dur et ayant une capacité d’élevage d’une boîte, ou 40 cellules par cycle d’élevage.
– Les matériels utilisés pendant l’élevage ne sont plus fabriqués à partir des matériaux locaux (bâti en bois, claie en bois ou natte … mais sont élaborés selon les normes nécessaires pour la bonne conduite d’élevage apporté par le programme ONUDI.
Le coût de la magnanerie est évalué à 2 200 000 Ariary d’après les chiffres avancés par les associations et les ONG les encadrant.

Effet de tâches d’huile

                  Les différentes actions menées pendant le programme sur l’élevage des vers à soie favorisent alors un dynamisme entre les éleveurs et les incitent à créer des associations pour mieux atteindre des objectifs comme extension des plantations de mûrier, extension des locaux d’élevage et de la capacité d’élevage, et une augmentation des activités d’organisation sur la filière soie. Cette situation se présente dans toutes les zones séricicoles de Madagascar et devient une organisation courante pour faciliter l’obtention des appuis. Dans les zones séricicoles bénéficiant des actions de l’ONUDI : formation sur chaque secteur, élevage des graines importées, …. les acteurs bénéficiaires du programme sur chaque secteur distribuent les nouveaux savoir-faire aux autres acteurs non bénéficiaires. Ces derniers revalorisent à leur tour les informations et redistribuent les acquis techniques aux autres. En effet, ce ne sont pas seulement les acteurs ayant bénéficié du programme qui reconnaissent l’amélioration des techniques mais aussi presque tous les acteurs qui se partagent des informations et techniques. Par conséquent, le nombre d’acteurs qui souhaitent suivre les formations augmente. Le changement de la mentalité entre les acteurs favorise la répartition rapide des acquis de l’ONUDI dans son programme.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. LA PHASE EXPLORATOIRE
1.1. Recherches bibliographiques
1.2. Entretiens avec les personnes ressources
1.3. Choix des zones d’étude
2. LA PHASE OPERATIONNELLE
2.1. Elaboration des guides d’entretien
2.2. Collecte des informations
3. LE TRAITEMENT DES DONNEES ET LA REDACTION
4. LES LIMITES DE L’ETUDE
4.1. Au niveau des zones de production
4.2. Au niveau des marchés
II. RESULTATS
1. LES ACQUIS DU PROGRAMME ONUDI A MADAGASCAR DEPUIS SON INTERVENTION DANS LA FILIERE SOIE
1.1. Les objectifs du programme ONUDI
1.2. Les partenaires intervenants
1.3. Les actions mises en œuvres de 2001 à 2006
2. LA PRESENTATION DE LA FILIERE SOIE DANS CHAQUE ZONE D’ETUDE
2.1. La filière soie dans la région Itasy
2.2. La filière soie dans la région Vakinankaratra
2.3. La filière soie dans la région Analamanga
III. DISCUSSION : IMPACT DE L’INTERVENTION DU PROGRAMME ONUDI DANS LA DYNAMIQUE FILIERE SOIE DANS LES TROIS ZONES D’ETUDE
1. LES IMPACTS AU NIVEAU TECHNIQUES
1.1. La moriculture
1.2. Grainage
1.3. Elevage des vers à soie
1.4. Filature
1.5. Texturation des fils et Tissage
2. LES IMPACTS AU NIVEAU ECONOMIQUE DE LA FILIERE SOIE
2.1. Elevage des vers à soie
2.2. Filature des fils de soie
2.3. Tissage des fils de soie
3. LES IMPACTS AUX NIVEAUX INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL
4. EFFET DE TACHES D’HUILE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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