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Distribution
Cycle biologique
D’une partie chez le moustique où s’effectue le cycle sexué menant à la formation des gamètes et des sporozoïtes [31]
Comparaison des épidémies selon l’espèce plasmodiale
Les gamétocytes de P.falciparum n’apparaissent dans le sang périphérique d’un sujet infecté que 10 jours au moins après son invasion par les jeunestrophozoïtes (formes annulaires), alors que les gamétocytes et les trophozoïtes de P.vivax se développent simultanément. En outre, quelque soit la température, P.falciparum met plus de temps à se développer dans l’organisme de l’anophèle. En raison de ces différences, [21]
l’intervalle d’incubation, , est plus long pour P.falciparum que pour P. vivax, ce qui a pour conséquence une montée plus lente de la flambée épidémique.
Généralités cliniques
Le paludisme se manifeste en général, par des accès fébriles de périodicité caractéristique mais peut prendre plusieurs autres formes cliniques. [5]
Accès palustres simples
L’accès intermittent
Il comprend trois stades stéréotypés facilement identifiables caractérisées par une triade classique : frissons – fièvre – sueurs. Spontanément l’évolution peut se faire vers la guérison, avec la répétition des accès selon un rythme régulier qualifié de tierce bénigne (plasmodium ovale ou vivax) ou maligne (palsmodium falciparum) ou selon un rythme quarté (plasmodium malariae). Des complications peuvent émailler le cours de la maladie elle font toute la gravité et le drame du paludisme à plasmodium falciparum ( cf . forme grave) un traitement précoce et adapté est souvent et rapidement bénéfique.[48]
L’accès de primo-invasion
Survient par définition chez le sujet neuf non immun, il se traduit par une fièvre irrégulier au début, accompagner de malaise générale avec céphalées, myalgie douleurs abdominales et troubles digestifs (nausées vomissement bilieux parfois diarrhée) qui peuvent être au premier plan (susceptible alors d’égarer le diagnostique).
Non traiter, la guérison spontanée est possible, après une évolution de 8 à 15 jours marquée par des rémissions, mais des complication son également à redouter.
Correctement traité l’évolution de la maladie est favorable en quelques jours. [48]
Formes graves du paludisme
Définition de l’OMS du paludisme grave
Selon l’OMS le paludisme grave se définit par la présence de formes asexuées de plasmodium falciparum à l’examen sanguin et l’association d’un ou plusieurs des signes suivants : [48]
-coma
-crise convulsive
-anémie grave ( Hb< 6 g/dl ht < 20% )
-insuffisance rénale ( diurèse < 400 ml ou 12 ml /kg/24h), créatinémie > 250mmol/l
-oedeme pulmonaire ou syndrome de détresse respiratoire -hypoglycémie < 2mmol/l ou 0,4g/l -collapsus circulatoire
-hémorragie diffuse ou coagulation intravasculaire disséminée -hémoglobinurie massive
-acidose sanguine PH artérielle < 7,25 ou bicarbonate < 15 mmol/l -obnubilation ou prostration ( coma stade 1)
-parasitémie élevée (> 5% chez un sujet non immun)
-ictère clinique
-hyperthermie > 41 C0 ou hypothermie < 36 C0
Paludisme viscérale évolutif
C’est un paludisme subaigu ou chronique dans la symptomatologie associe syndrome anémique, splénomégalie, fébricule, altération de l’état générale pouvant être sévère « cachexie palustre ». L’évolution non traiter est variable : rupture traumatique ou infarctus de la rate.
Sous traitement antipalustre la guérison est lente mais spectaculaire.
Fièvre bilieuse hemoglobinurique
La symptomatologie associe : un début brutale avec lombalgie, pâleur, fièvre avec ictère, oligurie urine rouge porto, la parasitémie est nul voir modéré.
Le pronostic, mauvais, dépend des moyens de réanimation (épuration extrarénale)
Particularités de chaque espèce de plasmodium
• Plasmodium falciparum
Outre les symptômes décrits ci-dessus qui entrent dans le cadre de l’accès aigu du paludisme fièvre tierce maligne, p.falciparum provoque des complications gravissimes telles que l’accès pernicieux ou « paludisme cérébral » qui associe signes neurologiques , insuffisance rénale,hémolyse importante et qui fréquemment aboutit à la mort.[5]
– physiopathologie
Les hématies infectées sont modifiées ; de biconcaves elles prennent une forme sphérique, des prostrations apparaissent à leur surface, ce qui entraîne un passage difficile dans les capillaires et une adhésion facilitée à l’endothélium. Cette séquestration entraîne des microthrombus responsables d’anoxie. L’anoxie est impliquée dans les manifestations du paludisme grave (accès grave), ou dans le paludisme congénital (hypotrophie et accouchement prématuré). [5]
• Plasmodium vivax
Il entraîne la fièvre tierce bénigne sans traitement la guérison survient spontanément après une douzaine d’accès, mais des rechutes peuvent survenir dans les 3 ans selon une fréquence variable. [33]
• Plasmodium malaria
Répandue dans toutes les zones tropicales mais avec une fréquence assez faible provoque la fièvre quarte bénigne. [33]
• Plasmodium ovale
Globalement la symptomatologie est identique a celle de p.vivax, est localisée en Afrique intertropicale et provoque une fièvre tierce bénigne.
Diagnostic
Le diagnostic au laboratoire est tout entier fondé sur la recherche des hématozoaires dans le sang lors d’un accès fébrile. La morphologie des schizontes à l’intérieur des globules rouges permet de porter le diagnostic de paludisme et d’en déterminer la variété. Une précaution capitale est à observer ici ; pratiquer cette recherche avant toute administration de médication antipalustre, qui fait disparaître transitoirement les hématozoaires, et retarde donc le diagnostic et un traitement suffisant [5]
Diagnostic direct
• Examen a l’état frais
Il consiste à réaliser un examen direct par observation d’une goutte de sang entre lame et lamelle, elle permet d’évoluer la mobilité du plasmodium.
• Examen après coloration
Il s’agit d’un frottis mince et de la goutte épaisse.
Il consiste à recueillir quelques gouttes de sang sur lame par piqûre à l’aide d’un vaccinostyle au bout du doigt, au lobule de l’oreille ou au talon chez l’enfant après désinfection. [41]
-la goutte épaisse est un technique de concentration des plasmodiums, 10 à 20 fois plus sensible que le frottis.
Le prélèvement est séché puis coloré, sans fixation préalable à l’aide d’une solution aqueuse de Giemsa la numération se fait en comptant les parasites rapporté au nombre de leucocytes, cet examen permet de déterminer de faible taux de parasitémie.
La destruction des hématies et la déformation des plasmodiums rendent l’identification d’espèce délicate.
-Le frottis mince permet un diagnostic précis d’espèce, l’examen se fait après fixation et coloration au Giemsa.
Il exige une observation microscopique très longue dans le cas de faible parasitémie.
De nombreux laboratoires associent ces deux types d’examen pour le diagnostic du paludisme.
• Le QBC (quantitative buffy coat)
C’est une méthode associant l’isolement des hématies parasitées à une coloration par un fluorochrome : l’acridine orange
Elle ne permet pas une identification précise des espèces plasmodiales ni une numération des hématies parasitées.
• Le PCR (polymérase chaîne réaction)
Il s’agit d’un processus de l’amplification de l’ADN parasitaire utilisant des stades de dénaturation, d’extension et d’amplification du matériel génétique.
Diagnostic indirect
• Méthodes sérologiques
Ces méthodes ne donnent qu’un diagnostic global du paludisme sans précision de l’espèce plasmodiale. Cependant elles sont utiles dans certaines circonstances :
-détection de donneur de sang dangereux
-enquête épidémiologique
-suivi de la régression des anticorps après un accès aigu
-l’immunifluorescence indirect ( IFI)
-L’immunoélectrophorèse
-L’immunoenzymologie (ELISA)
-L’hemagglutination indirect
-Le parasight
-L’immunodiffusion [38]
Entomologie du paludisme
Le vecteur
Classification
Il existe environ 3300 espèces de moustiques appartenant à des genres différents : Aèdes, Culex, Anophèles, etc. Parmi ceux-ci, seuls les anophèles sont potentiellement capables de transmettre le paludisme humain. On dénombre 422 espèces d’anophèles dans le monde, parmi lesquelles 68 ont été associées à la transmission des quatre espèces de paludisme humain. En Afrique et dans l’Océan Indien, une dizaine d’espèces seulement sont concernées. Certaines de ces espèces peuvent également transmettre la filariose de Bancroft et des arboviroses. [15]
Morphologie
• L’oeuf :
La forme de l’oeuf de l’anophèle évoque celle d’un cylindre incurvé aux extrémités. Il mesure environ 0,5 mm de long et est muni de deux flotteurs latéraux remplis d’air. L’oeuf est protégé par plusieurs enveloppes particulières qui, contrairement à d’autres espèces de moustiques, ne lui permettent toutefois pas de résister à la sécheresse.[33,62]
• La larve
Elle se compose de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Chez Anophèles gambiae, elle mesure 1 mm de long au premier stade et 5 mm au quatrième. Ces soies contribuent au maintien de la larve juste sous la surface de l’eau, dans la position typique des anophèles, parallèle à la surface de l’eau, face dorsale vers le haut [33,62]
• La nymphe
Bien différente de la larve. Elle est composée de deux parties : le céphalothorax, résultant de la coalescence d’une tête non individualisée et d’un thorax globuleux, et l’abdomen. [33,62]
• L’adulte
Les différentes parties de l’adulte : thorax, tête, antennes, ailes, trompe, pattes, abdomen. L’adulte se retrouve à l’air libre, posé sur son exuvie nymphale. Il reste immobile, le temps que ses ailes se déploient et que la cuticule durcisse : après une heure, il est capable de s’envoler. L’émergence dure quelques minutes et représente une phase délicate dans la vie de l’insecte en raison d’une forte mortalité par noyade. [33,62]
Le cycle de développement des anophèles
Le développement de toutes les espèces de moustiques est caractérisé par la succession de deux phases :
– la première est aquatique et recouvre la vie pré imaginale, c’est-à-dire l’oeuf, les stades larvaires et la nymphe.
– La seconde est aérienne et concerne l’adulte, ou imago.
C’est au cours de la phase aérienne, le plus souvent dans un essaim de mâles réunis au crépuscule, que s’effectue l’insémination de la femelle néonate. Les spermatozoïdes sont introduits dans la bourse copulatrice de la femelle, puis ils migrent dans une spermathèque, sorte d’annexe du système sexuel femelle, dans laquelle ils conservent leur pouvoir fécondant pendant plusieurs semaines, jusqu’à la mort de la femelle. [39]
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PALUDISME
CHAPITRE I : APERÇU GLOBALE SUR LE PALUDISME
I-1 Situation actuelle du paludisme dans le monde
I.1.1. Prévalence
I.1.2. Zones endémiques
I.1.3. Transmission
I.1.4. Notion d’endémicité palustre
I.1.5. Populations touchées
I.1.5.1. Le paludisme et l’enfant
I.1.5.2. Les femmes enceintes
I.1.5.3. Le paludisme d’importation
I.1.6. Coût économique
I.1.7. Pharmaco résistance
I.1.8. Chimiorésistance aux insecticides
I.2. Histoire du paludisme au Maroc
I.3. Histoire du paludisme au Sénégal
CHAPITRE II : LES PRINCIPAUX DETERMINANTS DU PALUDISME
II.1 Le paludisme maladie
II.1.1. Découverte du parasite
II.1.2. Agent pathogène
II.1.2.1. espèces responsables
II.1.2.2. distribution
II.1.3. Cycle biologique
II.1.4. Comparaison des épidémies selon l’espèce plasmodiale
II.1.5. Généralités cliniques
II.1.4.1 accès palustre simple
II.1.4.1.1. L’accès intermittent
II.1.4.1.2. L’accès de primo-invasion
II.1.4.2. Formes graves du paludisme
II.1.4.2.1. Définition de l’OMS du paludisme grave
II.1.4.2.2. Paludisme viscérale évolutif
II.1.4.2.3. Fièvre bilieuse hemoglobinurique
II.1.5. Particularités de chaque espèce de plasmodium
II.1.6. Diagnostic
II.1.6.1 Diagnostic direct
II.1.6.2. Diagnostic indirect
II.1.7. Médicaments antipaludique
II.2. Entomologie du paludisme
II.2.1. Le vecteur
II.2.1.1. Classification
II.2.1.2. Morphologie
. II.2.1.3. Le cycle de développement des anophèles
II.2.2. Repartions géographique des espèces d’anophèles
II.2.2.1. Les principales espèces vectrices d’Afrique tropicale
II.2.2.2. Les principales espèces vectrices d’Afrique du Nord-
II.2.2.3. Les principales espèces vectrices de l’Océan Indien
II.2.3. Facteur favorisant la transmission chez l’anophèle
II.2.4. Facteurs d’attractivité et mécanismes de localisation et de reconnaissance
II.2.5. La recherche de l’hôte et la piqûre
II.3. Relation homme paludisme
II.3.1. Le milieu socioéconomique
II.3.2. Facteurs concernant l’hôte
CHAPITRE III : PROFIL ECOLOGIQUE DU PALUDISME
III.1. Biotope du paludisme
III.1.1. Le climat
III.1.1.1 La Température
III.1.1.2. L’humidité
III.1.1.3 Les précipitations
III.1.1.4 Les vents
III.1.2. Le terrain
III.2. Les gîtes larvaires
III.2.1. Qu’est ce qu’un gîtes larvaires
III.2.2. Gîtes naturels
III.2.3. Gîte artificiels
DEUXIEME PARTIE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU MAROC
CHAPITRE I : PRESENTATION ET ORGANISATION DE LA LUTTE ANTIPALUDIQUE
I.1. Situation du Maroc
I.1.1. Situation et superficie
I.1.2. Découpage administratif et sanitaire
I.1.2.1 Découpage administratif
I.1.2.2 Découpage sanitaire
I.1.2.2.1 Organisation
I.1.2.2.2 Santé en chiffre
I.2. Organismes de lutte antipaludique
I.2.1. Le service des maladies parasitaires
I.2.2. Le service de la lutte antivectorielle
I.2.3. L’institut national d’hygiène
I.2.4. Le service administratif de la division de l’hygiène du milieu
I.2.5. Les autres organismes périphériques
I.3. le Maroc face au paludisme
I.3.1. Cas autochtones
I.3.2. Cas importes de l’étranger
I.4. Ressources financières
I.4.1. Budget de l’état
I.4.2. Budget OMS
I.5 Objectifs et gestion du programme antipaludique
CHAPITREII : ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LA MALADIE
II.1. Activités au laboratoire
II.1.1. Dépistage Actif
II.1.2. Dépistage Passif
II .1.3. L’examen hématologique de masse
II.1.4 Bilan des réalisations en matière de dépistage
II.2. Conduites thérapeutiques du paludisme
II.2.1. Prises en charge du paludisme autochtone à plasmodium vivax
II.2.1.1 Traitement présomptif
II.2.1.2 Traitement radical
II.2.1.3. Traitement de consolidation
II.2.2. Conduite thérapeutique du paludisme importé
II.2.2.1 Paludisme à plasmodium vivax ,ovale ou malariae
II.2.2.2 Paludisme à plasmodium falciparum
II.2.3. La chimio prophylaxie de masse
II.2.4. Chimioprophylaxie du paludisme importé
II.2.5. Prévention
II.3. La Lutte antilarvaire
II.3.1. lutte biologique
II.3.1.1 Méthodes employées
II.3.1.2 Résultats et impacts
II.3.2. Action physique
II.3.2.1. Méthodes employées
II.3.2.2 Résultats
II.3.3. Action chimique
II.3.3.1 Méthodes employées
II.3.3.2 Résultats
II.4. Lutte imagocide
II.4.1. Les produits insecticides
II.4.2. Opération d’aspersion intradomicilaire
II.4.3. Pulvérisation spatiale
II .4.4. Méthode de protection contre les moustiques adultes
II.5. Activités d’éducation et de formation
II.5.1. Éducation sanitaire
II.5.2. Organisation de journée d’information
II.5.3. Activités de recyclage
II.5.4 Elaboration de dépliants d’information sur le paludisme
CHAPITRE III : SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
III.1.Aperçu épidémiologique du paludisme au Maroc
III.2. surveillance internationale du paludisme
III.3. stratégie de surveillance au Maroc
III.4. Stratification du pays
III.5. Système de surveillance de la maladie
III.6. surveillance des gîtes
III.6.1 Recensement des gîtes par la DELM
III.6.2 surveillance entomologique des gîtes
III.7. Surveillance du vecteur
III.7.1. Collecte de spécimen
III.7.2. Études et observation
III.8. système d’information mis en place
III.8.1.La fiche journalière de surveillance
III.8.2.Le rapport de lutte antipaludique
III.8.3.Rapport de lutte contre les vecteurs
III.8.3.Rapport annuelle élaboré au niveau du service des maladies parasitaires-
III.9. Les indicateurs d’évaluation
III.10. Évaluation des contraintes et difficultés du programme de lutte antipaludique au Maroc
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES DE LUTTE ET CAS SENEGAL
I. LE SENEGAL FACE AU PALUDISME
I.1. Programme National de Lutte contre le Paludisme au Sénégal
I.2. Les faciès épidémiologiques
II. PARALLELISME ET PERSPECTIVES POUR LE SENEGAL ET LE MAROC
II.1. Comparaisons climatiques et perspectives
II.2.Comparaison et perspectives de lutte antivectorielle
II.3. Perspectives de surveillance
II.4. Problématique du secteur eau et assainissement
III. PERSPECTIVES SOCIALES POUR LA LUTTE ANTIPALUDIQUE AU SENEGAL
III.1. Renforcer le marketing social au Sénégal
III.2. Généraliser l’utilisation de moustiquaires
III.3. combattre le marché illicite des médicaments
III.4. Cultiver la plante antipaludique en Afrique
IV. LES NOUVELLES VOIES DE LUTTE ANTIPALUDIQUE
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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