PROGRAMME ACORDS ET SES IMPACTS SOCIO–ECONOMIQUES

La domination des commerçants et l’influence de prix

                Dans les zones où l’agriculture est ouverte au marché, les intermédiaires réussissent généralement à dissocier à leur avantage le prix d’achat au producteur et le prix de vente au consommateur. Ils sont les seuls à bénéficier de la hausse, mais lorsque ce prix de vente diminue, ils font supporter entièrement la baisse à l’agriculteur. Les pratiques employées à cette fin par les commerçants sont forts diverses. La principale consiste à empêcher l’agriculteur de connaître le prix auquel l’utilisateur final achète son produit. Dans d’autres cas, l’intermédiaire est aussi le boutiquier local. Il pousse l’agriculteur à s’endetter, lui facilite la période de soudure en lui faisant crédit à un taux usuraire et se paie ensuite en nature sur la récolte. Généralement, l’action des commerçants est facilitée par l’absence de marché local, ou par les difficultés que l’agriculteur rencontre pour se rendre au marché, ou par les insuffisances du crédit agricole, ou encore par le manque de moyens de stockage. Par ailleurs le gouvernement dans sa politique actuelle se fixe comme conditions et cadre d’actions la libéralisation du commerce ; laissant ainsi les prix fixés par les forces du marché et les pauvres paysans producteurs sans protection.

La faiblesse de la fréquentation des infrastructures sanitaires

                  Comme la santé est un bien non exclusif, alors elle mérite d’être surveillée de près par l’Etat. Parfois, ce n’est pas le cas dans les pays en voie de développement comme le nôtre car jusqu’à maintenant, on n’a pas encore franchi la transition épidémiologique : persistance du paludisme et diverses maladies endémiques ; d’une manière générale, une hygiène rudimentaire et un mauvais état sanitaire semblent caractériser une grande partie du tiersmonde. Les principales causes de morbidité dans la région d’Ihorombe sont dues à la malnutrition, à l’insuffisance des soins préventifs et des matériels médicaux, au manque d’éducation sanitaire de base et d’hygiène, à la consommation d’eau et d’aliments insalubres et le manque de médicaments. La faiblesse du revenu monétaire des paysans ne leur permet pas d’acquérir des médicaments pour le besoin de la santé. Mais l’état sanitaire est-il une cause de sous-développement ? Il est certain qu’un homme réduit à l’état de musée bactériologique a un mauvais rendement. Si, dans une région, on supprime le paludisme, la productivité en sera améliorée d’autant. Parallèlement donc, la maladie est une cause de sous-développement, mais une cause limitée. L’amélioration profonde de l’état sanitaire ne peut être en effet obtenue simplement par des moyens sanitaires et médicaux. Tout autant que l’existence d’équipement sanitaire, la santé d’une nation dépend de la mentalité rationnelle et de l’éducation. Or dans la région Ihorombe, les paysans des contrées très reculées ont souvent recours à la médecine traditionnelle et ne consultent les médecins que dans des cas très sérieux et/ou douloureux.

Le secteur éducation

                     L’Etat fait de l’amélioration du système éducatif, l’une des priorités dans sa politique de développement socio-économique. ACORDS dans son programme d’activités, en tient compte ; avec comme principal domaine d’intervention entre autres, le secteur éducatif ; là où la région Ihorombe aura encore beaucoup à faire ouvrant ainsi voie, en l’absence des mesures appropriées et urgentes, à un avenir incertain et précaire. Pour le moment, l’ACORDS ne finance que la construction de l’école fondamentale niveau 1 (EF 1 ou EPP) et d’école fondamentale niveau 2 (EF 2 ou CEG). Il suffit en effet de prendre en considération le taux de scolarisation enregistré pour s’en convaincre et s’en rendre compte de la gravité de la situation et de l’urgence des mesures à entreprendre pour éviter le pire. Les données statistiques disponibles pour l’année 2006 fait ressortir, pour l’ensemble de la région, un faible taux de scolarisation, soit 22,68 %. Le chiffre est en lui-même assez éloquent pour justifier le pessimisme des uns et inquiétudes des autres entendu que l’éducation est à la fois un besoin vital pour un pays et un outil pour lutter contre la pauvreté. Le problème de la scolarisation des enfants est lié aussi à l’accroissement rapide de la population surtout dans les pays sous-développés, où cet indicateur macro-démographique reste et demeure l’un des traits qui leur sont communs et propres. Encore un ingrédient de plus, alimentant le pessimisme auquel devraient-ils attacher d’importance les dirigeants de ces pays si l’on veut inverser la tendance. Cette situation confirme la prédilection pour l’an 2000 de John D.DURAND il y a une trentaine d’années de cela. Dans les pays en voie de développement, souligne l’auteur, « on s’attend à un accroissement démographique de 108 %, pourcentage qui représente plus ou moins l’accroissement probable de la population dans plusieurs pays en développement , reflète une situation qui mérite une attention très sérieuse dans la planification des ressources humaines d’une part, et de l’alimentation , de l’éducation, de la santé publique , et du logement d’autres part ».

Les problèmes à résoudre dans ce volet

                  Les analyses faites dans le cadre du deuxième appel auprès de six communes ont fait apparaître les résultats ci-après :
• insuffisance de compétence du personnel communal,
• mauvaise maîtrise des textes,
• déficit de l’appui conseil des services techniques,
• manque de registres et imprimés,
• documents comptables non à jour,
• documents budgétaires à peine existants,
• inexistence de suivi budgétaire, et
• actes de l’exécutif et délibérations du conseil apparemment non transmis pour contrôle de légalité.
Malgré ce sombre tableau, le personnel communal a exprimé sa motivation pour ses besoins en formation et leur volonté de renforcement de capacité. Ces mêmes analyses ont permis également d’identifier les interventions à faire au niveau des communes. Bref, les communes ne fonctionnent pas encore comme il faut, c’est-à-dire en collectivités territoriales décentralisées base de développement du pays. Il est évident qu’elles ont encore un besoin énorme en matière de renforcement de capacités et d’appuis techniques.

Mise en œuvre des activités dans ce volet

                  Les principales activités dans ce volet consistent à l’élaboration ou à la réactualisation des PCD, de PIA /PTA dans le cadre de la mise en œuvre des plans et la recherche d’autres partenaires techniques et financiers ; puis à la production des émissions hebdomadaires sur le programme ACORDS par l’équipe de l’UADEL qui passent sur les ondes de la radio AVEC. Mais, il y a également la mise en place d’une personne ressource (un modérateur) au niveau de chaque commune qui est un véritable agent de développement et ayant comme rôle d’informer la population sur les activités, les responsabilités de la commune, les droits et obligations des citoyens et de sensibiliser les bénéficiaires pour leurs apports et participations pour le développement local.

L’adduction d’eau potable

                      Le projet de réalisation de l’AEP est un projet à but social, par opposition aux projets à but économique .Nous pouvons citer comme avantages sociaux :
1) une diminution des maladies liées à l’eau. Selon les responsables médicaux, une diminution des maladies liées à l’eau de l’ordre de 25% peut être constatée à la suite de la mise en place de ces installations.
2) une libération des femmes et des enfants à la corvée pénible et fastidieuse : l’accès facilité à l’eau libère les femmes et les enfants d’une corvée fastidieuse et accablante .On aurait pu parcourir jusqu’à 1 km pour avoir accès à l’eau avant la réalisation de l’AEP affirme une femme auprès de laquelle nous avons enquêté .Certaines femmes mettent à profits cette liberté pour développer des activités de maraîchage, d’artisanat et de petit commerce pour compléter les revenus de ménage.
3) une amélioration du bien être de la population : Cette amélioration qui est difficilement quantifiable, se traduit par l’amélioration de l’hygiène et par la diminution de temps consacré pour chercher de l’eau. Mais, elle dépendra aussi de la répartition et du nombre de bornes fontaines à installer.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE CONTEXTE ET LES MODALITES D’INTERVENTION DE L’ACORDS EN MILIEU RURAL
Chapitre premier : L’ACORDS ET SA CONTRIBUTION DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL
1-1. Historique
1-2. Mission et objectifs de l’ACORDS
1-3. Cadre logique des interventions de l’UADEL /Ihorombe
1-4. Structure de l’ACORDS Ihorombe
1-4-1. Attributions respectives de chaque service
1-5. Composition et fonctionnement de l’équipe Ihorombe
1-6. Approche et intervention de l’UADEL Ihorombe au niveau de terrain
Chapitre II : PRESENTATION GENERALE ET CONTEXTE DE LA ZONE D’ETUDE
2-1. La Région Ihorombe
2-1-1. La présentation de la région
2-2. Climat
2-2-1. Température
2-2-2. Pluviométrie
2-3. Hydrologie
2-4. Milieux humain et social
2-4-1. Population et démographie
2-4-1-1. Effectif et Evolution
2-4-1-2. Croissance démographique
2-4-1-2-1. Natalité
2-4-1-2-2. Mortalité
2-4-1-2-3. Taux d’accroissement naturel
2-4-2. Composition et répartition
2.4.2.1 Répartition par classes d’âge et par sexe, en milieu rural et urbain
2-4-3. Services sociaux
2-4-3-1. Santé
2-4-3-1-1. Dispositif sanitaire
2.4.3.2 Enseignement et éducation
2.4.3.2.1 Enseignement Primaire et Secondaire
2-5. Secteur économique
2-5-1. Secteur agricole
2-5-1-1. Cultures vivrières
2-5-1-2. Les autres cultures vivrières
2-5-1-3. Cultures de rente
2-5-1-4. Cultures industrielles
2-5-2. Elevage
2-5-2-1. Caractéristiques globales
2-5-2-2. Destination
2-5-2-3. Etat Sanitaire
2-6. Les autres secteurs
2-6-1. Ressources minières
2-6-2. Industries
Chapitre III : L’UTILITE DE L’APPROCHE PARTICIPATIVE
3-1. Les contraintes et menaces
3-1-1. Les problèmes environnementaux
3-1-1-1. La dégradation des sols
3-1-2. Les bouleversements socio-économiques
3-1-2-1. La désarticulation de l’agriculture traditionnelle
3-1-2-2. L’insuffisance des incitations touchant la sphère de production
3-1-2-3. Le problème des infrastructures routières
3-1-2-4. La faiblesse de la fréquentation des infrastructures sanitaires
3-1-2-5. Le faible taux de scolarité
3-2. L’approche participative
3-2-1. Le contexte
3-2-2. Objectifs
3-2-3. Les résultats attendus
3-3. Le Plan Communal de Développement : PCD
3-3-1. Objectifs
3-3-2. Description des étapes : Méthodologie
3-3-2-1. La mise en place des animateurs villageois
3-3-2-2. Le développement de l’approche de travail renforcement de capacité
3-3-2-3. Intervention des modérateurs
3-3-2-4. L’atelier d’élaboration de PCD
3-3-2-5. La validation
DEUXIEME PARTIE : LE DEROULEMENT DES ACTIVITES DU PROGRAMME ACORDS ET LEUR CONTRIBUTION DANS LE DEVELOPPEMENT
Chapitre premier: LA REALITE FONCTIONNELLE DES ACTIVITES DU PROGRAMME ACORDS
1-1. Les différents types de financement existant au sein du Programme ACORDS
1-1-1. Projets du secteur social
1-1-1-1. Le secteur éducation
1-1-1-2. Le Secteur santé
1-1-1-3. L’adduction d’eau potable
1-1-2. Les projets du secteur économique
1-1-2-1. Le secteur place du marché
1-1-2-2. Piste rurale, pont
1-1-2-3. Petits périmètres irrigués (PPI)
1-1-3. Les projets du secteur culturel
1-1-3-1. Centre socioculturel (Maison de la culture)
1-1-3-2. Infrastructure sportive
1-1-4. Les projets du secteur environnement
1-2. Le fonctionnement des activités de l’UADEL /ACORDS
1-2-1. Le volet infrastructure
1-2-1-1. La démarche du volet infrastructure (subvention communale)
1-2-1-1-1. La première phase de la démarche : ciblage des communes
1-2-1-1-2. La deuxième phase : Mise en œuvre des actions
1-2-1-2-6. La réception des travaux
1-2-2. Le volet administration communale
1-2-2-1. Objectif
1-2-2-2. Les problèmes à résoudre dans ce volet
1-2-2-3. Les principales activités dans ce volet
1-2-3. Le volet développement local
1-2-3-1. Objectifs
1-2-3-2. Mise en œuvre des activités dans ce volet
1-2-3-3. Bilan des activités réalisées
1-2-4. Les activités supplémentaires et transversales
1-2-4-1. Environnement
1-2-4-2. Lutte contre le SIDA
Chapitre II : ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE DES IMPACTS DES ACTIONS DU PROGRAMME ACORDS
2-1. La rentabilité socio- économique des projets
2-1-1. Les impacts sur les infrastructures sociales
2-1-1-1. L’adduction d’eau potable
2-1-1-2. Les infrastructures scolaires
2-1-1-3. Les infrastructures sanitaires
2-1-2. Les impacts sur les infrastructures économiques
2-1-2-1. Pour les micros périmètres irrigués
2-1-2-2. Pour les marchés
2-1-3. Les impacts sur les infrastructures de déblocage
2-1-4. La contribution de la population à la soutenabilité du projet
2-1-5. La faisabilité du projet
2-1-6. Les renforcements des capacités
2-1-6-1. Le renforcement de capacité des communes et des communautés
2-1-6-2. Le savoir-faire par les communautés
2-1-6-3. La faculté de gestion de fonds par la commune
2-1-6-4. L’appui au secteur privé
2-1-7. Les impacts sur l’administration communale
2-1-8. Les impacts sur le développement local
2-2. Les problèmes limitant le développement des activités
2-2-1. La pérennisation des infrastructures réalisées par le programme ACORDS
2-2-2. L’insuffisance de prioritaire de certaines activités
2-2-3. L’insuffisance d’information-éducation-communication
2-2-4. La défaillance des entreprises et bureau d’études
2-2-5. La non maîtrise de responsabilités des certaines communes
2-2-6. Le manque de sérosité des personnels communaux
Chapitre III : SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS
3-1. Les critères principaux de succès d’un projet
3-2. Recommandation au niveau de commune et de communautés
3-2-1. La participation sociale au développement
3-2-2. Un esprit d’entreprenariat
3-2-3. Besoin de l’amélioration de culture
3-3. Les orientations envisageables au niveau du programme ACORDS
3-3-1. Allégement de la procédure de financement
3-3-2. Appui, animation et renforcement des capacités des bénéficiaires
3-4. Les améliorations envisageables au niveau de l’Etat
3-4-1. Nécessité des techniciens locaux
3-4-2. Plus de contribution de l’Etat
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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