Gencive
La gencive est la fibro-muqueuse qui recouvre l’os alvéolaire. Elle représente la partie la plus superficielle et la plus révélatrice de l’état parodontal. La gencive saine est de couleur rose pâle ; le liseré gingival suit de façon harmonieuse le collet de la dent sur tout son pourtour. Elle est ferme et se subdivise en trois parties :
– la gencive libre ou gencive marginale qui est une mince bandelette, plate, lisse et brillante, d’environ 1 mm de large, comprise entre le bord libre de la gencive et le sillon marginal qui marque le début de la gencive adhérente ;
– la gencive interdentaire ou papillaire, située sous les points de contacts dentaires qui comprend deux papilles : une linguale et une vestibulaire reliées par un col ;
– la gencive attachée ou gencive adhérente qui est de hauteur très variable et fermement adhérente au tissu osseux alvéolaire sous-jacent par l’intermédiaire des fibres collagènes ; elle a un aspect granité en « peau d’orange » de couleur rose pâle (figure 1).
Cément
C’est un tissu minéralisé (45 % de sels minéraux) qui recouvre toute la surface externe de la dentine radiculaire. Au niveau du collet, il fait suite à l’émail. Il joue un rôle dans la protection de la dentine ; des phénomènes d’hyperesthésie du collet apparaissent lorsque la dentine n’est plus protégée par le cément. C’est un tissu calcifié analogue à l’os, qui permet l’attachement des fibres desmodontales à la racine de la dent. Le cément assure ainsi l’attache et la fixation de la dent.
Théorie fonctionnelle
La théorie de Glickman (23) énonce l’hypothèse selon laquelle les altérations tissulaires parodontales pouvaient être modifiées par le trauma occlusal. Ainsi, pour une dent sans trauma, le processus pathogénique est l’alvéolyse horizontale et la poche supra-osseuse. Dans le cas d’une dent soumise à un trauma, le processus pathogénique aboutira à l’alvéolyse angulaire et une poche intra-osseuse.
Evaluation de la perte d’attache
Le niveau d’attache clinique est la distance de la jonction amélo-cémentaire (JAC) au fond du sulcus ; lorsque la JAC n’est pas visible, un niveau d’attache relatif peut être considéré comme référence (limite cervicale d’une restauration). Sa quantification fournit une évaluation relativement objective de la perte de support parodontal, notamment dans les suivis longitudinaux de sites. En effet, les mesures de perte d’attache et de profondeur au sondage font partie des critères utilisés pour déterminer la sévérité de l’atteinte parodontale. Cependant, le sondage parodontal présente de nombreuses sources d’erreurs qui le rendent imprécis. La profondeur de la pénétration de la sonde augmente avec la force d’insertion et l’état inflammatoire des tissus. La sonde pénètre, même avec la force faible recommandée (0,75 Newton) toujours plus loin que le fond du sillon gingivodentaire ou de la poche (24). En présence d’une parodontite, la sonde pénètre à travers l’épithélium de poche et à travers le tissu conjonctif infiltré riche en vaisseaux (saignement) jusqu’aux premières fibres collagènes intactes qui s’insèrent dans le cément radiculaire. L’erreur de mesure entre la véritable profondeur de poche histologique et la mesure clinique (profondeur de sondage) peut atteindre 2 mm en cas d’atteinte sévère du parodonte. Il existe ainsi différents types de sondes utilisées pour mesurer cette valeur et tenter de réduire ces erreurs.
Profondeur des poches
L’accroissement de la profondeur de poche est un indicateur de niche écologique favorable à la colonisation par les pathogènes. Ainsi il y a un risque élevé de progression de la maladie parodontale s’il y a présence de poche profonde (40). Des poches parodontales de plus de 4mm ont également été associées à la progression des destructions parodontales sévères (14). Cependant, ce n’est pas la poche en soi ou la profondeur en elle-même qui constitue le facteur de risque mais ce qu’elle représente en termes de micro-organismes, tartre sous-gingival, inflammation et/ou existence d’une destruction parodontale et d’un traitement antérieur (30).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :ANATOMO-PHYSIOPATHOLOGIE DU PARODONTE ET ETUDE CLINIQUE DES PARODONTITES CHRONIQUES
1. Anatomie et physiopathologie parodontales
1.1. DEFINITION
1.2. ELEMENTS CONSTITUTIFS DU PARODONTE
1.2.1. GENCIVE
1.2.2. ATTACHE EPITHELIO-CONJONCTIVE
1.2.2.1. Définition
1.2.2.2. Eléments structurels
1.2.3. OS ALVEOLAIRE
1.2.4. DESMODONTE
1.2.5. CEMENT 1
1.3. ETIOPATHOGENIE DES MALADIES PARODONTALES
1.3.1. DEFINITION
1.3.2. FACTEURS ETIOLOGIQUES
1.3.2.1. Facteurs locaux
1.3.2.2. Facteurs généraux ou systémiques et environnementaux
1.3.2.3. Facteurs constitutionnels
1.3.3. PATHOGENIE
1.3.3.1. Théorie bactérienne
1.3.3.2. Théorie fonctionnelle
1.3.3.3. Théorie immunologique
1.3.3.4. Mécanisme pathogénique
1.3.3.5. Perte d’attache clinique et poche parodontale
1.3.3.5.1. Définitions
1.3.3.5.2. Formation de la poche parodontale
1.3.3.5.3. Classification des poches parodontales
2. DIAGNOSTIC DES PARODONTITES CHRONIQUES
2.1. CLASSIFICATION DES MALADIES PARODONTALES
2.2. MOYENS DIAGNOSTIQUES
2.2.1. EVALUATION DE LA PERTE D’ATTACHE
2.2.1.1. Moyens de sondage parodontal
2.2.1.2. Intérêt clinique du sondage
2.2.2. EXAMENS PARACLINIQUES
2.3. DIAGNOSTIC POSITIF
2.3.1 PARODONTITE CHRONIQUE
Définition
Diagnostic
3. RISQUE PARODONTAL
3.1. DEFINITIONS
3.1.1. FACTEUR DE RISQUE
3.1.2. INDICATEUR DE RISQUE
3.1.3. MARQUEUR DE MALADIE
3.2. CARACTERISTIQUES CLINIQUES
3.2.1. INDICE DE PLAQUE
3.2.2. SAIGNEMENT AU SONDAGE
3.2.3. PROFONDEUR DES POCHES
3.2.4. PERTES DENTAIRES
3.2.5. FACTEURS GENETIQUES
DEUXIEME PARTIE : PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET DISTRIBUTION DE LA PARODONTITE CHRONIQUE CHEZ LES FAMILLES DES MALADES AYANT CONSULTES DANS LE SERVICE DE PARODONTIE DE DAKAR
1. JUSTIFICATION DE L’ETUDE
2. OBJECTIF
3. MATERIELS ET METHODE
3.1. TYPE D’ETUDE
3.2. ECHANTILLONNAGE
3.3. CRITERES DE SELECTION
3.4. CADRE ET DUREE DE L’ETUDE
3.5. MATERIEL
3.6. METHODE
3.7. CONTRAINTES LIEES A L’ETUDE
3.8. PLAN D’ANALYSE DES DONNEES
4. RESULTATS
4.1 CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION D’ETUDE
4.1.1 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON L’AGE
4.1.2 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON LE SEXE
4.1.3 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON L’ETHNIE
4.1.4 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON LE STATUT MATRIMONIAL
4.1.5 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON LA RESIDENCE
4.1.6 REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE
4.2 HYGIENE BUCCO-DENTAIRE DE LA POPULATION
4.3 DONNEES CLINIQUES DE LA POPULATION D’ETUDE
4.4. ETUDE DE LA DISTRIBUTION FAMILIALE DE LA PARODONTITE CHRONIQUE
5. COMMENTAIRE
5.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION D’ETUDE
5.2. HYGIENE BUCCO-DENTAIRE
5.3. DONNEES CLINIQUES
5.4. ETUDE DE LA DISTRIBUTION FAMILIALE DE LA PARODONTITE CHRONIQUE
5.4.1. MODE DE TRANSMISSION DE LA PARODONTITE CHRONIQUE GENERALISEE
5.4.2. MODE DE TRANSMISSION DE LA PARODONTITE CHRONIQUE LOCALISEE
6. RECOMMANDATIONS
6.1. UNIVERSITE
6.2. MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA PREVENTION MEDICALE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
Télécharger le rapport complet