Profil épidémiologique des enfants en échec scolaire
L’histoire de l’école marocaine
L’histoire du Maroc montre que l’enseignement a toujours été une préoccupation prioritaire, une source de réflexion sans cesse renouvelée et un choix de société constamment affirmé [1,2]. 1- À la veille du protectorat 150.000 élèves fréquentent les écoles coraniques et 2500 parmi eux les « medersas ». L’école coranique, petite école primaire, offrait aux jeunes enfants dés l’âge de 5 ans une formation fondée sur la mémorisation des « sourates du coran ». A l’âge de 12-13 ans, les élèves les plus doués pourraient accéder au second stade de l’enseignement dans la mosquée ou dans la zaouïa. Les principes pédagogiques sont dominés par l’apprentissage sous forme du « par cœur ». 2- À partir de 1912 Le protectorat recense les institutions existantes, compare leurs capacités d’accueil et de formation avec les objectifs qu’il s’est fixé en matière d’enseignement. Le but annoncé est de généraliser l’accès à l’enseignement et de l’élargir à un pourcentage plus important de la population. L’échec scolaire : orientation diagnostique et perspectives thérapeutiques 3- Après l’indépendance Le Maroc a eu à accomplir des efforts considérables en matière de scolarisation dans les années suivant son accession à l’indépendance. Ainsi, le nombre d’élèves solarisés a été multiplié par 10 en l’espace de 40ans. 4- Au cours de ces dernières décennies Bien que le secteur d’enseignement constitue la deuxième priorité nationale après l’intégrité territoriale, le système éducatif reste souvent dans une impasse [2,3]. En effet : * 1/3 de la population est analphabète, dont plus de 50% sont des femmes et 32,7% sont des jeunes de 15 à 24 ans. *400.000 élèves ont été déscolarisés au cours de l’année scolaire 2005-2006. Aujourd’hui, une réforme est en marche gérant le plus gros de l’appareil éducatif à savoir les trois premiers cycles (primaire, collège et lycée). Les objectifs de cette reforme se résument en trois principaux : Le premier : porte sur la généralisation de l ‘enseignement et l’amélioration de sa qualité et de ses performances pour combler les retards en matière d’alphabétisation et de scolarisation de base. Le deuxième : une intégration interne d’abord pour donner plus de cohérence et de souplesse au déroulement des cursus secondaires et universitaires et ensuite pour assurer une gestion optimale des ressources humaines et matérielles du secteur. Le troisième : la modernisation des procédures et des méthodes de gestion et du pilotage du système. Les résultats obtenus sont: La généralisation du préscolaire (4-5 ans) et de l’enseignement de base (6-15 ans). La charte a fixé les échéances : 2004 pour le préscolaire, 2005 pour que 90% des élèves inscrits en 1ére année lors du démarrage de la réforme terminent le L’échec scolaire : orientation diagnostique et perspectives thérapeutiques cycle primaire, 2008 pour que 80% d’entre eux parviennent en fin de collège et 2011 pour que 60% achèvent le cycle secondaire et 40% obtiennent le baccalauréat. La scolarité dans les zones défavorisées notamment dans le milieu rural et périurbain. Ainsi, le taux de scolarisation avoisine aujourd’hui les 88% contre 69,5% seulement à la vielle de la reforme. Mais les filles restent généralement privées (moins d’une fille sur cinq y est inscrite). La réduction de l’analphabétisme et de son ampleur en passant de 50% à 20% au terme de la décennie. Notre pays est aujourd’hui conscient du rôle vital de l’éducation et de la formation dans la réalisation d’un développement socioéconomique intégré, durable et équilibré.
Le profil épidémiologique des enfants en échec scolaire
L’échec scolaire est un symptôme fréquent il touche environ 16% à 24% des élèves européens selon l’étude de « Europeen Association Of Special Education »[7]. En France et depuis 1989, la majorité des élèves bénéficient d’évaluation en lecture et en calcul à l’entrée en cours élémentaire, ce qui permet de constater qu’une proportion constante de 5-8% d’élèves est en grande difficulté scolaire [7]. Au Maroc, la situation reste difficile : Selon la Banque mondiale dans son dernier rapport sur la reforme de 1’éducation dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord [2]. Le royaume y est classé 11 sur 14 (devant Djibouti, le Yémen et 1’Irak) en termes d’accès à 1’éducation, d’efficacité, de qualité de l’enseignement, et d’équité. Pour le Conseil supérieur de l’enseignement du Maroc, le bilan de la reforme lancée en 2000 est mitigé : le système éducatif L’échec scolaire : orientation diagnostique et perspectives thérapeutiques est loin des objectifs de la réforme. Les taux de redoublement et d’abandon sont importants: sur une même classe d’âge, 70% des élèves terminent effectivement leur cycle primaire, dont 37% sans redoublement, et seuls 13% parviennent à obtenir leur baccalauréat [1] soit presque 90% d’enfants n’accèdent pas au bac. Qu’en est-il donc du profil des enfants en situation d’échec dans notre étude ? Les caractéristiques sociodémographiques: L’âge moyen de la consultation initiale pour nos écoliers était de 8,9 ans, cet âge est proche de celui retrouvé dans plusieurs travaux de thèses rapportés en Tunisie sur l’échec scolaire [8,9,10]
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Table des matières
Résultats
I. Les caractéristiques des patients
II. Les particularités du développement psychomoteur et psychoaffectif de l’enfant 14
III. Les données scolaires
IV. L’évaluation para clinique de l’enfant en situation d’échec scolaire
V. Les orientations étiologiques
VI. L’évolution des patients
Discussion
I. Histoire de l’école marocaine
II. Discusion de nos résultats
1-Profil épidémiologique des enfants en échec scolaire
1-1 Les caractéristiques sociodémographiques
1-2 Les circonstances de rencontre
2- Les causes de l’échec scolaire
2-1 Les causes organiques
2-2 les troubles de l’efficience intellectuelle
a- La déficience intellectuelle
b- La précocité intellectuelle de l’enfant
2-3 Les causes psychoaffectives
a- Les troubles anxieux caractérisés
b- La dépression
c- Les troubles affectifs liés à l’environnement
d- Le trouble envahissant du développement
e- Autres troubles psychoaffectifs
2-4 Les causes instrumentales
a- Les enfants « DYS »
b- Instabilité psychomotrice ou trouble hyperactivité avec déficit
d’attention associée
2-5 Les causes pédagogiques
III. Limites de l’étude
Perspectives
Conclusion
Annexes
Résumés
Bibliographie
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