Profil epidemioclinique et génotypique des hépatites virales chroniques

Les maladies hépatiques chroniques peuvent avoir plusieurs étiologies, tel que les infections par les hépatites virales, l’alcoolisme chronique, les maladies métaboliques, … Cependant, quel que soit l’étiologie, la cirrhose du foie est le stade terminale des maladies hépatiques chronique [1]. Par ailleurs, elle était la cause de plus de 1 million de décès en 2010 [2]. Les causes de cirrhose diffèrent selon les pays mais les principales causes étaient l’hépatite virale B, la consommation d’alcool, et l’hépatite C [2]. Les hépatites virales B et C peuvent être aigües ou chroniques et près de 240 millions de personnes présentent une infection chronique à l’hépatite B [3] et plus de 185 millions de personnes sont infectés par l’hépatite C [4] avec un risque d’évolution vers la cirrhose et/ou le carcinome hépatocellulaire [5,6]. De plus, en 2010 près de 750 000 décès étaient liée au cancer du foie dont presque la moitié était due à l’infection par l’hépatite B [2].

HÉPATITE B

Virologie

Structure virale

L’hépatite B est un virus à ADN, enveloppé appartenant à la famille des HEPADNAVIRIDAE, genre Orthohepadnavirus.

Dans le sérum, il existe 3 particules virales pouvant circuler :
– le virion complet ou particule de Dane qui est le virion infectieux. Il mesure environ 42- 44 nm de diamètre et est constitué du génome entouré de la capside formant une nucléocapside icosaédrique. Il s’agit d’un virus enveloppé par une membrane lipidique extérieure
– les particules virales en forme de sphère ou de tubule constituées par l’enveloppe sans acide nucléique. Ces particules mesurent 22 nm de diamètre .

La membrane du virus présente trois protéines de surface nommées : préS1, préS2 et S qui correspond à l’antigène Hbs .

Génome viral 

Le génome de l’hépatite B est un ADN composé d’environ 3182 à 3221 nucléotides circulaires double brin avec un brin long et un brin court. Ce génome comporte quatre régions (gènes) :

– la région S, précédée de la région pré S1 et pré S2. Cette région code pour la protéine de surface (AgHbs),
-la région P, qui code pour l’ADN polymérase, nécessaire à la réplication virale,
-la région C qui code pour les antigènes HBc et HBe,
-la région X qui code pour l’antigène Hbx dont la fonction est encore mal connue, mais cet antigène peut être impliqué dans la genèse de l’hépatocarcinome .

Génotype viral

Une divergence de plus de 8 % dans la séquence du génome d’un virus à un autre définit le génotype du virus, et une divergence de 4 à 8 % définit les sous génotypes .

Épidémiologie

Prévalence

L’infection par l’hépatite B est un problème de santé publique mondial. Près de 2 milliards de personnes ont été infectées et environ 240 millions présentent une infection chronique à l’hépatite B [3]. Chaque année, l’hépatite B est responsable d’environ 780.000 décès. Environ la moitié des décès par un cancer du foie est attribué à l’hépatite B [2]. Environ 15 à 40 % des patients avec une infection chronique par l’hépatite B vont développer une cirrhose ou un hépatocarcinome .

En fonction de la prévalence de l’hépatite B, il existe plusieurs zones d’endémicité où le risque d’infection varie. Cette endémicité varie en fonction des régions géographiques. Quand la prévalence est inférieure à 2 %, il s’agit d’une zone de basse endémicité avec un risque d’infection inférieur à 20 %. Elle concerne surtout les États-Unis, l’Europe de l’Ouest et l’Australie. Entre 2 à 7 % il s’agit d’une zone d’endémicité intermédiaire avec un risque d’infection entre 20 à 60% se trouvant dans l’Europe de l’Est et sud, en Russie, en Amérique centrale et en en Amérique du Sud. Il s’agit d’une zone de haute endémicité si la prévalence de l’hépatite B est supérieure ou égale à 8 % avec un risque d’infection de plus de 60 %. Elle se trouve en Afrique, en Asie et une partie du moyen orient [22]. Madagascar fait partie de la zone de haute endémicité avec une prévalence de 23 % dans la population générale .

Mode de transmission

Le virus de l’hépatite B peut être présent dans la plupart des liquides biologiques, cependant, seuls le sang, les sécrétions vaginales, les menstruations, et le sperme sont établis comme infectieux. Le virus ne se transmet pas par l’intermédiaire d’aliments ou d’eau contaminée [23]. Ce virus peut vivre pendant environ une semaine dans l’environnement sur n’importe quelle surface par exemple une lame de rasoir, sans perdre son pouvoir infectieux. Mais, le virus ne peut pas traverser la peau ni les muqueuses. Une brèche même minime est nécessaire pour la transmission .

Il existe plusieurs modes de transmission :
– Transmission sexuelle : la transmission par voie sexuelle se fait au cours des rapports sexuels non protégés où il existe un contact des muqueuses avec le liquide biologique infecté [23]. Cette mode de transmission prédomine dans les régions de faible endémicité. Environ 40 % des nouveaux cas d’hépatite virale B aux États-Unis sont dus aux relations sexuelles chez les hétérosexuelles tandis que 25 % sont chez les homosexuelles (homme ayant des relations sexuelles avec des hommes) [24].
– Transmission parentérale : la transmission parentérale se fait essentiellement par l’exposition d’une brèche cutanée ou muqueuse à un liquide biologique infecté [23]. Plusieurs situations sont possibles, par exemple le partage de seringue chez les drogués, le partage de rasoir, de brosse à dents, mais également certaines pratiques comme l’acupuncture ou le tatouage. L’infection par l’hépatite B peut aussi être une infection nosocomiale, de patient à patient, de patient à soignant ou vice versa, mais les risques exacts d’infection nosocomiale sont inconnus [24].
– Transmission verticale ou périnatale: la transmission du virus de l’hépatite B peut se faire pendant la vie intra-utérine, au moment de l’accouchement ou après la naissance. La transmission mère enfant est d’environ 70 à 90 % chez une mère HBeAg positive et d’environ 6,6 à 25% chez une mère HBeAg négative. Cette mode de transmission est aussi associée à la charge virale de la mère, une charge virale élevée avec un AgHBe positif est associée à la transmission intrautérine [25]. La transmission verticale est la mode de transmission prédominante dans les régions de haute endémicité [22].
– Transmission horizontale : la transmission horizontale se fait surtout dans la famille ou en collectivité dans lequel existe un contact étroit. Elle touche surtout les enfants et se fait par l’intermédiaire de lésion cutanéo-muqueuse minime et contact avec un objet contaminé [24]. Cette mode de transmission peut aussi être retrouvée dans les régions de haute endémicité [22].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. HEPATITE B
I.1 Virologie
I.2 Epidémiologie
I.3 Histoire naturelle
I.4 Diagnostic
I.5 Traitement
II. HEPATITE C
I.1 Virologie
I.2 Epidémiologie
I.3 Histoire naturelle
I.4 Diagnostic
I.5 Traitement
DEUXIÈME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I METHODES
I.1 Cadre de l’étude
I.2 Type d’étude
I.3 Période de l’étude
I.4 Durée de l’étude
I.5 Recrutement de la population d’étude
I.6 Critères d’inclusion
I.7 Critères de non-inclusion
I.8 Critères d’exclusion
I.9 Nombre de sujets nécessaire
I.10 Modalités de recueil des données
I.11 Analyse de laboratoire
I.12 Les variables étudiées
I.13 Analyse statistique
I.14 Considération éthique
II RESULTATS
II.1 Caractéristiques générales de la population d’étude
II.2 Répartition des patients selon l’infection par l’hépatite B
II.3 Répartition des patients selon l’infection par l’hépatite C
II.4 Répartition en fonction des génotypes
II.5 Répartition par tranche d’âge
II.6 Répartition selon le genre
II.7 Répartition en fonction de la profession
II.8 Répartition selon les manifestations chez les patients inclus comme cas
II.9 Répartition des facteurs de risque en fonction de l’infection par l’hépatite B
II.10 Répartition des facteurs de risques en fonction de l’infection par l’hépatite C
II.11 Répartition des facteurs de risque en fonction des maladies hépatiques
TROISIÈME PARTIE: DISCUSSION
I SUR LA METHODOLOGIE
II SUR LES RESULTATS
II.1 Sur l’infection
II.2 Sur le génotypage
II.3 Sur la répartition en fonction de la profession
II.4 Sur l’évaluation des facteurs de risques
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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