Profil epidemio-clinique des ist/sida

Les infections sexuellement transmissibles (IST) restent fréquentes et peuvent être considérées comme un problème de santé publique à l’échelle mondiale étant donné leur prévalence croissante, surtout chez les adolescents et les adultes jeunes. Il s’agit d’une maladie grave, en absence de traitement, elle laisse des séquelles tel que les stérilités féminines et masculines, l’avortement, la grossesse extra-utérine, le cancer ano-génital, ainsi que l’infection du nouveau-né et du nourrisson et peut être mortelle. D’après la première découverte de VIH/SIDA vers l’année 1980, la lutte contre les IST attire l’attention de tout le monde et il existe une forte corrélation entre la propagation d’IST et la transmission de VIH. A titre d’exemple, le traitement du chancre mou est devenu de plus en plus difficile là où la prévalence de l’infection à VIH est élevée, en raison de l’immunodépression liée au VIH .

Dans le monde, plus d’un million de personnes contractent une IST par jour, et on estime à plus de 340 millions le nombre annuel de nouveaux cas d’IST curables chez les personnes entre 15 à 49 ans. L’incidence annuelle des infections sexuellement transmissibles curables est estimée comme suit : 2,3% en Amérique du nord, 7 à 14% en Amérique latine, 1 à 2% en Europe occidentale, 3 à 8% en Europe orientale et en Asie centrale, 1 à 2% en Asie de l’Est et Pacifique, 9 à 17% en Asie du sud, 1 à 4% en Australie en Afrique du Nord et 4 à 7 % en Moyen-Orient, 11 à 35 % en Afrique Subsaharienne .

En Afrique l’incidence annuelle des infections sexuellement transmissibles ne cesse pas d’augmenter. En 2009, on estime 333 millions les nombres de nouveaux cas des IST par an autre que le VIH dont 33% sont constitués par des jeunes entre 15 à 19 ans. Il a été estimé que 67% des jeunes en Afrique subsaharien pourraient être touché par l’épidémie mondiale du VIH .

GENERALITES

DEFINITION

Les infections sexuellement transmissibles (IST) appelées autrefois maladie sexuellement transmissible constituent un groupe de maladies infectieuses dues à des agents microbiens pouvant être transmis à l’homme ou à la femme par voie sexuelle ou non .

EPIDEMIOLOGIE

❖ Infection par le virus de l’herpès
L’infection par le virus de l’herpès de type 2 (HSV-2) est la principale cause d’ulcères génitaux dans le monde. Une étude mondiale de la prévalence par âge de l’infection à HSV-2 réalisée en 2002 a montré que la séroprévalence du HSV-2 a été la plus élevée dans plusieurs régions d’Afrique, avec une proportion de 30 à 80 % chez les femmes et de 10 à 50 % chez les hommes infectés [13-14].
❖ Syphilis (Treponema pallidum)
La syphilis, qui a été autrefois la cause la plus courante d’ulcères génitaux à travers le monde, est dépassée maintenant par l’herpès génital, même, avec un chiffre estimatif de 10,6 millions de nouveaux cas par an [13-14].
❖ Infections à Chlamydia trachomatis
L’infection à Chlamydia trachomatis est l’infection bactérienne sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde : on estime que 105,7 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. L’infection à Chlamydia est très fréquente chez les jeunes hommes et femmes sexuellement actifs. [13-14].
❖ Infections gonococciques
Les infections gonococciques sont encore très répandues dans le monde, avec un chiffre estimatif de 106,1 millions de nouvelles infections par an. En Afrique du Sud, une surveillance microbiologique des IST réalisée à Johannesburg en 2007 chez des hommes présentant un écoulement urétral a montré que Neisseria gonorrhoeae semble la cause la plus courante d’urétrite (62,3 %) [13-14].
❖ Infections à Trichomonas vaginalis
L’infection à Trichomonas vaginalis (trichomoniase) est l’IST non virale la plus répandue, avec un chiffre estimatif de 276,4 millions de cas enregistrés chaque année dans le monde dont 3,7 millions aux USA [15].
❖ VIH
Dans la majorité des cas il s’agit d’une infection à VIH-1. L’infection à VIH-2 concerne un nombre très faible de patients en France. Dans les trois quart des cas, ces personnes sont originaires d’Afrique de l’Ouest où ce virus est très présent. Depuis 1981, on a enregistré près de 30 millions de décès. Les chiffres et les tendances de l’épidémie en 2007 sont comme suit : 33 millions de patients vivant avec le VIH, 30 millions d’adultes dont 15 millions de femmes, 3 millions d’enfants de moins 15 ans .

AGENTS PATHOGENES

Les IST sont causées par plus de 30 bactéries, virus, parasites et champignons qui peuvent être associés entre eux à des degrés divers .

Parmi les IST les plus connues, on peut citer :
• Les IST Virales
–VIH :Virus de l’Immunodéficience Humaine
–VHA-VHB-VHC :Virus de l’Hépatite
–Herpès : Virus Herpès simplex
–Papillomavirus :Papillomavirus humain
–Cytomegalovirus : inflammation du cerveau, de l’oeil et de l’intestin
• Les IST Bactériennes
–Gonorrhée :Neisseria gonorrhoeae
–Syphilis :Treponema pallidum
–Chlamydia : chlamydia trachomatis
_gardenerella vaginalis
–Chancre mou :Haemophilus ducreyi
–Granulome inguinal :Klebsiella granulomatis
• Les IST Parasitaires
–Trichomonas Vaginalis : Trichomonas Vaginalis
• Les IST Fongiques
–Balanoposthite / vulvovaginite :Candida albicans .

FACTEURS DE RISQUE

-L’âge : Le jeune âge est un facteur de risque d’IST dans toutes les études.
Le sexe : surtout le sexe féminin.
Facteurs démographiques : Le statut marital est lié au risque des IST : les célibataires et les divorcés semblent les plus fréquemment atteints.
La pratique sexuelle : Les rapports anaux sans protection constituent un risque accru de contamination ainsi que les rapports sexuels pendant la menstruation. Le fait de ne pas se servir d’un préservatif dans l’une ou l’autre de ces situations expose les deux partenaires à un risque d’infection très élevé.
Comportement sexuel : homosexuel et partenaire sexuelle multiple .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. GENERALITES
I .1. DEFINITION
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.3. AGENTS PATHOGENES
I.4. FACTEURS DE RISQUE
I.5. MODE DE TRANSMISSION
I.6. CLINIQUE
I.6.1. IST D’ORIGINE BACTERIENNE
I.6.1.1. SYPHILIS
I.6.1.2. Lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas et Favre
I.6.1.4. Chancre mou
I.6.1.5. Donovanose
I.6.2. IST d’origine virale
I.6.2.1. Herpès génital
I.6.2.2. Végétations vénériennes dues à des Human papillomavirus
I.6.2.3.VIH SIDA
I.6.2.4. Autres IST d’origine virale
I.6.3. IST d’origine parasitaire et mycosique
I.6.3.1. Trichomonose
I.6.3.2. Candidose
I.7. Algorythmes thérapeutiques des syndromes
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
I. METHODOLOGIE
I.1. Caractéristiques du site d’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Période d’étude
I.4. Durée d’étude
I.5. Population d’étude
I.5.1. Critères d’inclusion
I.5.2. Critères d’exclusion
I.6. Mode d’échantillonnage
I.7. Taille d’échantillon
I.8. Paramètres de l’étude
I.9. Mode de collecte des données
I.10. Mode de saisie et analyse des données
I.11. Considération éthique et déontologique
I.12. Limites d’étude
II. RESULTATS
II.1. PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
II.3. RESULTATS THERAPEUTIQUES
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. DISCUSSION
I.1. Atteinte de l’objectif
I.2. ASPECTS SOCIODEMOGRAPHIQUES
I.2.1. l’âge
I.2.2. Le genre
I.2.3. La profession
I.2.4. Le niveau d’instruction
I.2.5. La situation matrimoniale
I.2.6. La résidence
I.3. ASPECTS CLINIQUES
I.3.1. Antécédant IST
I.3.2. Signes cliniques présentés
I.3.3. Utilisation de préservatifs
I.3.4. Nombre de partenaires sexuels
I.3.5. Etat sérologique
I.3.5.1. VIH
I.3.5.2. SYPHILIS
I.4. ASPECTS THERAPEUTIQUES
I.4.1. Traitement antibiotique
I.4.2.Traitement du partenaire
CONCLUSION

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