PROFIL EPIDEMIO-CLINIQUE DES FRACTURES DE MEMBRES CHEZ L’ENFANT

PARTICULARITES DES OS DE L’ENFANT

Structure et résistance mécanique L’os du petit enfant a une structure différente. Il est plus chargé en eau et se fracture facilement. Chez l’enfant, l’os est moins résistant que la capsule articulaire (2).
Rôle du périoste La croissance en largeur se fait par le périoste. Il est beaucoup plus épais et plus résistant que chez l’adulte. Lors d’une fracture, il est souvent incomplètement rompu et permet de guider une réduction ou une stabilisation positionnelle du foyer de fracture (2). Dans la consolidation de la fracture, le périoste joue un rôle important en produisant un cal d’origine périosté qui noie la fracture d’un nuage osseux. Ce cal périosté apparaît dès la deuxième ou troisième semaine post fracturaire. Il permet de remodeler la fracture en effaçant les imperfections de la réduction (Figure 1).
Le cartilage de croissance Le cartilage de croissance est une zone charnière entre l’épiphyse et la métaphyse, elle est d’une relative fragilité (7). Par conséquent, il est souvent le siège des décollements (8). La croissance de l’os en longueur se fait au niveau des cartilages de croissance. Beaucoup de fractures de l’enfant vont passer par le cartilage de croissance. Une des complications des fractures touchant le cartilage est l’épiphysiodèse. Celle-ci entraîne un raccourcissement de l’os (pouvant aller jusqu’à plus de 10 cm) quand tout le cartilage est atteint ou une desaxation (jusqu’à plusieurs dizaines de degrés) si l’atteinte est partielle (2).

Fractures intéressant les zones de croissance

                 La fermeture du cartilage de croissance ou épiphysiodèse peut entraîner des inégalités importantes de longueur des membres inférieurs et des désaxations de plusieurs dizaines de degrés lorsqu’elles sont asymétriques. La des épiphysiodèse est une chirurgie qui consiste à cureter la zone où le cartilage de croissance est détruit et d’y interposer un matériau inerte (ciment, silastic, graisses). Cette chirurgie ne donne qu’environ 50% de succès. En cas d’échec, il faut faire des ostéotomies correctrices et des allongements de membres (2)

Critères d’inclusion et de non inclusion

                 Ont été inclus les enfants âgés de moins de 15 ans vus, traités et ayant un dossier médical complet dans le service de Traumatologie Orthopédique pour une fracture traumatique de membres durant la période d’étude. Ont été exclus de l’étude:
– les patients présentant des traumatismes de l’appareil locomoteur mais sans fracture,
– les patients présentant des fractures du crâne, des côtes sans fractures des membres.

Résultats globaux

            Pendant la période d’étude, 466 patients présentant des fractures de membres d’origine traumatiques tous âges confondus ont été recensés, soit 45% de la totalité des admissions dans le service d’Orthopédie et de Traumatologie. Parmi eux, 105 étaient des enfants, soit 23% de la totalité des patients recrutés et 10% de la totalité des admissions. L’âge moyen de ces enfants était de 8,13 ans (extrêmes : 3 mois-15 ans). Une prédominance masculine était notée avec un sex- ratio de 2,5. L’incidence était de 19 cas de fractures par an pour 100 000 enfants, sur une population totale d’enfants ayant un âge égal ou moins de 15 ans de 565 215 (chiffre obtenu en 2010).

Répartition selon les régions anatomiques atteintes

                  Après lecture des clichés sur une radiographie standard avec deux incidences (face et profil), les fractures étaient classées selon le siège des traits de fractures sur les régions anatomiques. La Figure onze montre la répartition de ces fractures selon les régions anatomiques atteintes. Ainsi, pour le membre supérieur, il y avait des fractures diaphysaires de l’avant-bras (n=34), des fractures supra condyliennes (n=32), des fractures de l’épiphyse des os de l’avant-bras (n= 6), des fractures du coude (condyle huméral) (n=4), des fractures de la clavicule (n=4), deux cas de fractures du col radial, deux cas de fractures de la diaphyse humérale et un cas de fracture du col huméral. Pour le membre inférieur, la fracture diaphysaire du fémur était rencontrée dans 16 cas et la fracture de la jambe dans 10 cas. Une association de lésions était observée dans cinq cas, dont quatre associaient des lésions au niveau du membre supérieur et un cas de fractures des deux membres.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I- RAPPELS
I-1. PARTICULARITES DES OS DE L’ENFANT
I-1-1. Structure et résistance mécanique
I-1-2. Rôle du périoste
I-1-3. Le cartilage de croissance
I-2. PARTICULARITES DES FRACTURES DE L’ENFANT
I-2-1. Traits et déplacements
a) Fractures n’intéressant pas le cartilage de conjugaison
b) Fracture intéressant le cartilage conjugal
I-2-2. Consolidation des fractures
a)Mécanisme
b) Délais
I-2-3. Fracture et croissance
a) Fractures à distance du cartilage conjugal
b) Fractures intéressant les zones de croissance
I-2-4. Particularités de l’enfant sur les séquelles des fractures
a) Pas de complications thromboemboliques
b) Peu de raideurs d’immobilisation
c) Mode de révélation des séquelles
I-2-5. Cliniques et para cliniques
I-2-6. Traitements
a) Le But
b) Méthodes
Orthopédiques
Chirurgicales
c) Indications et principe du traitement
I-2-7. Complications
a) Complications immédiates
b) Complications secondaires
Le syndrome de loges et le syndrome de Volkmann
Les pseudarthroses
Les cals vicieux
L’infection sur matériel d’ostéosynthèse
Le syndrome algo-dystrophique
c) Complications à distance
Les nécroses aseptiques
Peu de raideurs d’immobilisation
Les raideurs articulaires
DEUXIEME PARTIE: MATERIELS ET METHODES, RESULTATS
II- MATERIELS ET METHODES, RESULTATS
II-1. MATERIELS ET METHODES
II-1-1. Cadre de l’étude
II-1-2. Période de l’étude
II-1-3. Type d’étude
II-1-4. Durée de l’étude
II-1-5. Critères d’inclusion et de non inclusion
II-1-6. Les paramètres étudiés
II-1-7. Collectes de données
II-2. RESULTATS
II-2-1. Résultats globaux
II-2-2. Résultats selon les paramètres étudiés
a) Répartition selon le genre
b) Répartition selon les circonstances de survenue
c) Répartition du type d’accident par rapport à l’âge
d) Répartition selon les membres atteints
e) Répartition selon le côté atteint
f) Répartition selon l’état cutané
g) Répartition selon les régions anatomiques atteintes
h) Répartition des topographies de la lésion selon l’âge
i) Répartition des fractures selon leur ancienneté
j) Répartition mensuelle des nombres de cas de fractures
k) Répartition selon la modalité de prise en charge
l) Répartition selon le type de traitement
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION ET SUGGESTIONS
III- DISCUSSION ET SUGGESTIONS
III-1. DISCUSSION
III-1-1. Selon l’incidence
III-1-2. Selon le genre
III-1-3. Selon l’âge
III-1-4. Selon les circonstances de survenue
a) Les accidents domestiques
b) Les accidents de la voie publique
c) Les Accidents sportifs et scolaires
d) Autres étiologies
III-1-5. Selon les pics de fréquence
III-1-6. Selon la topographie
III-1-7. Selon l’ancienneté de la fracture
III-1-8. Selon le type de traitements
III-2.SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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