Profil du consommateur de soins bucco-dentaires

Il est inscrit dans la Constitution du Sénégal et notamment en son article 14 que : «L’Etat et les collectivités publiques ont le devoir social de veiller à la santé physique, morale et mentale de la famille ». La santé constitue également une des orientations majeures du Document de Politique Economique et Social du Sénégal (DPES), à travers le renforcement de l’accès de toutes les populations aux services sociaux de base ; le secteur de la santé occupe aussi une place de choix dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Malgré ces efforts, l’Etat sénégalais a toujours du mal à améliorer les dépenses de santé de la population, à l’image des soins dentaires qui ne prennent qu’une part négligeable de la consommation médicale du citoyen sénégalais. Cela n’est pas seulement due au déséquilibre financier du secteur, mais aussi à certains facteurs liés au consommateur. De ce fait, l’Etat s’est engagé dans la stratégie nationale pour le développement sanitaire en procédant à des réformes qui concernent le financement de la santé mais surtout l’accès universel aux soins de santé primaires, notamment la décentralisation des services de santé ainsi que le rôle des collectivités publiques dans la prise en charge des structures sanitaires par les communautés rurales . En ce qui concerne la santé bucco-dentaire, les affections telles que la carie et les parodontopathies sont des problèmes majeurs de santé publique et constituent aussi une cause de morbidité intimement liée à l’accès aux soins et aux problèmes socio-économiques. Ainsi, dans le contexte de réformes du financement de la santé , la mise en œuvre de l’Initiative de Bamako plus particulièrement , les études de la consommation des soins de santé pourraient devenir un instrument pour persuader les responsables de politiques et de financement de la santé d’agir, permettant la mise en place de politiques pour promouvoir le système de santé en général et le système bucco-dentaire en particulier. En effet, les caractéristiques propres à l’individu en matière de consommation de soins jouent un rôle crucial dans la détermination des obstacles qui freinent la promotion de la dépense en santé.

Présentation géographique du Sénégal

Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe Ouest (où est placé le Club Med à Ngor-Almadies) est la plus avancée de toute l’Afrique Continentale. Le Sénégal s’étend sur 196192 km², soit plus d’1/3 de la superficie de la France. Si on le compare à ses voisins que sont le Mali et la Mauritanie, le Sénégal est un tout petit pays. Le climat est du type sahélien. Il comporte une saison des pluies que l’on appelle hivernage et une saison sèche. La saison des pluies s’étend de juin à octobre avec un pic en août-septembre et variable selon la latitude (moins de précipitations dans le nord par rapport au sud). C’est la période des moussons. La saison sèche dure de novembre à juin avec des alizés continentaux. Les températures les plus élevées sont observées en été, pendant la saison des pluies et les plus basses se situent au mois de janvier. Sur le littoral la mer apporte de la fraîcheur et les températures sont de l’ordre de 16°C à 30°C, mais dans le centre et l’est du pays elles peuvent atteindre 41°C. Pour le relief, excepté les deux collines des Mamelles (roches éruptives également à l’origine des îles de Gorée et des Madeleines), aucun autre n’agrémente l’horizon de la côte. Les seules véritables collines sont celles du Fouta Djalon à la frontière guinéenne qui ont du mal à culminer au-dessus de 500 mètres. Les estuaires du Sénégal, le Saloum et la Casamance sont mêmes au-dessous du niveau de la mer à marée haute. Les niayes, dunes de sable côtières sculptées par le vent, empêchent néanmoins le marin de voir le paysage continental sur la distance Dakar-St-louis. Bien que très arrosé dans le Sud, la majeure partie du Sénégal est en zone sahélienne assez sèche. Les cours d’eau sont donc rares. De plus, le Sénégal est un pays très plat ce qui, conjugué avec le faible débit des fleuves, amène ces derniers à se transformer en bolongs, longs estuaires salés recouverts de mangroves et de palétuviers, très loin des côtes atlantiques. C’est un handicap naturel au développement agricole des régions. Il pleut en général très peu dans cette région du Sahel mais les différences entre les différentes régions sont immenses. Entre Podor dans la région de Saint louis et Kabrousse en Casamance, le dégradé s’observe dans la végétation de plus en plus dense et verte. C’est en fait le Sénégal qui fait la transition entre la zone sahélienne et la zone tropicale humide. De deux mois au Nord, la saison des pluies passe à 6 mois dans l’extrême sud. Les deux mois de pluies intenses se situent par contre partout entre le 15 juillet et le 15 septembre.

En ce qui concerne le découpage administratif, la loi 2008-14 du 18 mars 2008 a modifié la loi 72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’Administration Territoriale et Locale et a porté le nombre de régions à 14 dont trois nouvelles : Kaffrine, Kédougou et Sédhiou. Les départements sont au nombre de 45 subdivisés en arrondissements, communes, communautés rurales et villages. Le village ou le quartier correspond à la cellule administrative de base. Les grandes communes du Sénégal (Dakar, Rufisque, Pikine, Guédiawaye et Thiès) sont subdivisées en communes d’arrondissement.

Situation socioéconomique

Au plan économique, en 2011, le Produit Intérieur Brut (PIB) s’élevait à 6.767 milliards FCFA, soit un PIB par tête de 526 390 FCFA. Pour la même année, le taux de croissance économique s’est établi à 2,1% après 4,3% en 2010, 2,4% en 2009, 3,7% en 2008 et 4,9% en 2007(2). La crise du secteur de l’arachide, principale culture de rente du pays, a réduit considérablement la contribution de l’agriculture dans le PIB. En 2011, la contreperformance de l’agriculture a entrainé une baisse de 24,4% de la valeur ajoutée en volume du secteur primaire et une chute de son poids dans l’économie (6,1% du PIB en valeur en 2011 après 8,5% en 2010). Le Sénégal met en œuvre, à travers sa stratégie globale de réduction de la pauvreté (DSRP-I, défini sur la période 2003-2005, DSRP-II défini pour la période 2006-2010 et DPES défini pour la période 2011-2015), des politiques et programmes intégrés de développement. Le DPES est le cadre unique de référence en matière d’intervention pour tous les acteurs de développement. Cette stratégie appelle à une mise en œuvre optimale des politiques de gouvernance engagées aux niveaux central et local pour atteindre les OMD et poser les jalons de l’émergence en 2015. La stratégie 2011-2015 est articulée autour de trois axes liés et solidaires :
*Création d’opportunités économiques et de richesses pour la promotion d’emplois productifs et une transformation structurelle de l’économie ;
*Accélération de l’accès aux services de base, protection sociale et développement durable ;
*Renforcement des principes fondamentaux de la bonne gouvernance et promotion des droits humains .

La priorité aux soins de santé primaires donnée au plan national s’est traduite par une distribution correcte des structures de santé. La couverture en postes de santé (à peu après 1 poste pour 11 000 habitants), proche de l’objectif national, a été renforcée par des mesures complémentaires conformes aux recommandations de l’Initiative de Bamako (réduction des coûts, amélioration de la gestion, participation des populations, rationalisation de la prescription) .

Particularités de la région de Dakar

Située à l’extrême Ouest du Sénégal et du continent africain, la région de Dakar est une presqu’île de 550 Km², représentant ainsi seulement 0,28% de la superficie nationale. Elle est contigüe à l’Est par la région de Thiès et entourée par l’océan atlantique sur ses limites Nord, Ouest et Sud. Dakar est compris entre les méridiens 17°0 et 17°32 (longitude Ouest) et les parallèles 14°53 et 14°35 (latitude Nord). La population du pays a presque doublée de 1988 (RGPH) à 2012, passant de 6896000 à 13 207 873 habitants (dont 6 527 659 hommes et 6 680 214 femmes). La densité moyenne est de 68 habitants au Km². Cependant, cette population est inégalement répartie entre les 14 régions administratives du pays ; l’effectif de population le plus élevé se trouve notamment dans la région de Dakar avec 2 703 203 habitants (20,5% de la population totale). Le climat de la région de Dakar est de type canarien et subit fortement l’influence des facteurs géographiques et atmosphériques. Par la présence d’une façade maritime ceinturant presque toute la région, il est caractérisé, pendant une bonne période de l’année, par un micro –climat marqué par l’influence de l’alizé maritime ; d’où l’existence d’une fraîcheur et d’une humidité quasi permanente et relativement forte de l’ordre de 25%. La température varie entre 17° et 25°C de Décembre à Avril et de 27° à 30°C de Mai à Novembre. La région de Dakar occupe une position de carrefour qui en fait un passage obligé pour tous les moyens de transport faisant la liaison entre l’Europe et les Amériques. De même, elle constitue l’un des sites de la côte ouest africaine les plus proches de l’Amérique tropicale. La région a vu se développer d’autres fonctions qui en ont fait pendant plusieurs décennies le symbole de l’AOF (Afrique Occidentale Française). La région constitue également un creuset culturel et intellectuel avec la présence de l’Université Cheikh Anta Diop et de prestigieuses écoles  supérieures de formation dont le rayonnement dépasse largement les frontières nationales. Par ailleurs, la région est à la tête d’un vaste réseau de communication et possède une infrastructure très développée qui en fait un centre régional. Le port et l’aéroport de  Dakar forment un point de jonction entre l’Europe, l’Afrique de l’Ouest et les Amériques et sont aussi une porte de sortie pour les pays limitrophes. Les télécommunications aussi jouissent des efforts qualitatifs et quantitatifs déployés par les opérateurs ces dernières années. Aussi, contribuent-elles pour beaucoup à la préservation de la place de la région dans le nouveau contexte de la mondialisation.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1 Présentation géographique du Sénégal
I.2 Situation socioéconomique
I.3 Particularités sur la région de Dakar
I.4 Situation sanitaire
I.4.1 Etat de santé de la population
I.4.2 Le système de santé
I.4.2.1 Politique de santé
I.4.2.2 Organisation du système de santé
I.4.2.3 Financement de la santé
I.4.3 Le système de santé bucco-dentaire
I.4.3.1 Historique
I.4.3.2 Odontologie dans le système santé
I.4.3.3 Personnel de santé publique dentaire
I.5 Consommation des soins bucco-dentaires
I.5.1 Notion de consommation médicale
I.5.2 Facteurs de la consommation médicale
I.5.3 Place de la consommation bucco-dentaire
I.5.4 Motif de renoncement aux soins dentaires
CHAPITRE II : ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE
II.1 Problématique
II.2 Question de recherche
II.3 Objectifs
II.3.1 Objectif principal
II.3.2 Objectifs spécifiques
II.4 Méthodologie
II.4.1 Cadre de l’étude
II.4.2 Type d’étude
II.4.3 Population cible
II.4.4 Critères d’inclusion
II.4.5 Echantillonnage
II.4.5.1 Taille de l’échantillon
II.4.5.2 Méthode d’échantillonnage
II.4.6 Déroulement de l’enquête
II.4.7 Variables de l’enquête
II.4.8 Exploitation des données
II.5 Résultats
II.5.1 Répartition de la population d’étude
II.5.1.1 Selon le sexe
II.5.1.2 Selon l’âge du patient
II.5.1.3 Selon la profession
II.5.1.4 Selon la source de revenu
II.5.1.5 Selon le revenu mensuel
II.5.1.6 Selon la distance entre le domicile et le service dentaire
II.5.2 Accessibilité géographique
II.5.2.1 Avis des patients sur le coût du transport
II.5.2.2 Recours aux soins selon la distance entre le domicile et le service dentaire
II.5.2.3 Renoncement aux soins selon la distance entre le domicile et le service dentaire
II.5.3 Accessibilité financière
II.5.3.1 Recours aux soins selon la source de revenu
II.5.3.2 Renoncement aux soins selon la source de revenu
II.5.3.3 Recours aux soins selon le revenu mensuel
II.5.3.4 Renoncement aux soins selon le revenu mensuel
II.5.4 Statut économique et social
II.5.4.1 Recours du ménage selon la profession
II.5.4.2 Renoncement aux soins selon la profession
II.5.4.3 Recours du ménage selon le niveau d’étude
II.5.4.4 Renoncement aux soins selon le niveau d’étude
II.5.4.5 Recours du ménage selon le type de prise en charge
II.5.4.6 Renoncement aux soins selon le type de prise en charge
III Discussions
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIGRAPHIQUES
ANNEXE

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