Profil des pneumonies aiguës communautaires
La pneumonie
Le terme de pneumonie désigne une atteinte aiguë d’origine infectieuse des structures pulmonaires profondes incluant les alvéoles, les bronchioles terminales profondes et l’interstitium pulmonaire. La pneumonie communautaire, traduction littérale de la locution community acquired pneumonia désigne l’ensemble des pneumonies contractées dans la population générale hors des structures de soins . Les pneumonies aigües communautaires (PAC) sont des pathologies fréquentes dont l’incidence annuelle est estimée entre 500 et 1 100 pour 100 000 habitants dans les pays occidentaux. L’incidence annuelle des pneumonies nécessitant l’hospitalisation est comprise entre 260 et 400 cas pour 100 000 habitants . Classiquement, on distinguait trois types de pneumonies selon le siège anatomique de l’infection:
– Les pneumonies alvéolaires qui se caractérisent par une atteinte préférentielle des espaces aériens distaux avec progression de l’infection par contiguïté à travers des pores de Kohn ou canaux de Lambert. Ce type d’atteinte correspond aux pneumonies dites typique.
– Les pneumonies interstitielles dites atypiques qui seraient dues aux agents intracellulaires et aux virus.
– Les bronchopneumonies atteignant les bronchioles et le parenchyme pulmonaire adjacent et typiquement dues au staphylocoque, aux BGN, aux virus…
La plupart des études, cependant, tendent, à montrer qu’aucune présentation radiologique n’est spécifique d’un germe donné. Pour le praticien, il faudrait distinguer les pneumonies, ou infection respiratoire basse avec atteinte parenchymateuse, des infections respiratoires basses sans atteinte parenchymateuse: les bronchites aiguës.
Radiologie:
L’American Thoracic Society (ATS) recommande qu’une radiographie thoracique soit faite dès qu’une pneumonie aigüe communautaire est suspectée. C’est la méthode principale pour évaluer l’atteinte des patients ayant une suspicion de pneumonie car elle permet de confirmer ou d’exclure la maladie, de situer exactement le processus pneumonique, d’évaluer les complications et surveiller son évolution. C’est la méthode initiale pour évaluer l’atteinte des patients ayant une suspicion de pneumonie en raison de sa grande disponibilité, son faible coût et la faible irradiation qu’elle entraîne . La radiographie thoracique doit être réalisée de face, en inspiration, si possible debout. La réalisation d’un cliché de profil est souhaitable si l’état respiratoire et général du patient le permet. La confirmation radiologique lors d’une pneumonie a un grand poids puisque toutes les recommandations insistent sur cela pour engager, poursuivre ou arrêter une antibiothérapie. Lors de la pneumonie l’opacité est alvéolaire, unique à limites floues, souvent sous pleurale, butant sur les scissures, évoluant vers une opacité systématisée segmentaire ou lobaire, avec ou sans bronchogramme aérien
Evolution- Complications:
Une bonne évolution clinique doit être jugée sur la défervescence thermique, la normalisation de l’état général et de l’examen respiratoire. L’absence de défervescence thermique dans les 48 à 72 heures après le début du traitement impose la réalisation de radiographie thoracique à la recherche de complication ou d’argument pour une modification du diagnostic initial pital Ibn Nafis entre 2005 et 2009. Thèse N° 74 /2011
• Septicémie: avec risque de choc septique surtout en cas de pneumonie à pneumocoque.
• Syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) .
• Décompensation d’une pathologie chronique: cirrhose, diabète, insuffisance respiratoire chronique.
• Localisation infectieuse extra-pulmonaire: méningite, médiastinite, péricardite .
• Abcès pulmonaire: c’est la conséquence de la nécrose du processus infectieux .
• Epanchement pleural: c’est un épanchement pleural abondant faisant évoquer une surinfection pleurale. Il évolue rapidement vers l’enkystement de la collection et la formation d’un empyème. À différencier de l’épanchement pleural minime d’origine inflammatoire qui s’observe au cours de la pneumonie sous forme d’une lame libre dans la cavité pleurale qui ne constitue pas une complication.
• Excavation.
• Dilatation des bronches .
• Pathologie sous-jacente: A rechercher surtout en cas de pneumonie récidivante: cancer, corps étranger, infarctus pulmonaire infecté.
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Table des matières
I: Introduction
II: Patients et méthodes
III: Résultats
III.1: Caractéristiques de la population
III.2: Caractéristiques cliniques et paracliniques
III.3: Diagnostic de gravité
III.4: Traitement
III.5: Evolution- complications
IV: Discussion
IV.1: Caractéristiques de la population
IV.2: Caractéristiques cliniques et paracliniques
IV.3: Diagnostic de gravité
IV.4: Traitement
IV.5: Evolution- complications
Conclusion
Résumés
Bibliographie
Annexes
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