PROFIL DES EXAMENS TOMODENSITOMETRIQUES DANS LE SERVICE DE RADIOLOGIE ET D’IMAGERIE MEDICALE 

PROFIL DES EXAMENS TOMODENSITOMETRIQUES DANS LE SERVICE DE RADIOLOGIE ET D’IMAGERIE MEDICALE 

INTRODUCTION

La tomodensitométrie (TDM), dite aussi scanographie, tomographie axiale calculée par ordinateur (TACO), CT-scan (CT: computed tomography),
CAT-scan (CAT : computer-assisted tomography), ou simplement scanner pour l’appareil, est une technique d’imagerie médicale qui consiste à mesurer l’absorption des rayons X par les tissus puis, par traitement informatique à numériser et enfin reconstruire des images 2D ou 3D des structures anatomiques[1].
Comme pour toute radiographie, l’exposition répétée aux rayons X peut être nocive pour l’organisme, mais le rapport bénéfice/risque lié à l’irradiation penche largement en faveur de la tomodensitométrie, lorsque la demande d’examen est justifiée, ce qui en fait une technique d’imagerie médicale de plus en plus pratiquée.
Les avancées technologiques de ces dernières années ont donné à l’imagerie médicale une place croissante dans le diagnostic et le traitement des pathologies.
Au Mali une étude réalisée entre Mars et Aout 2014 sur plus de 16077 examens a effectué 16,13% de scanners dans le Service de Radiologie et d’imagerie Médicale du CHU Gabriel Touré. [2]
Au Cameroun une étude réalisée dans deux hôpitaux a effectué 9619 scanners dont 7484 scanners pour le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé entre 2006 à 2009 et 2135 scanners pour Hôpital Central de Yaoundé entre 2008 à 2009. [3]
AU Québec en 2009, 4 % des examens de TDM réalisés, sont faits auprès d’enfants et de jeunes de 0 à 19 ans sur un total d’environ 888 000 examens.
Ce pourcentage varie selon la région anatomique examinée.

 GENERALITES
 Principe Scanner 

La tomodensitométrie X (TDM) ou scanographie, appelée «Computerized Tomography» par les Anglo-Saxons, est une méthode de diagnostic radiologique. Elle permet d’obtenir des coupes transversales, reconstruites à partir de la mesure du coefficient d’atténuation du faisceau de rayons X dans le volume étudié.
Elle fait appel :
– au principe de base de la radiographie
– à la définition d’un plan de coupe par rotation d’un tube autour d’un patient
– à une reconstruction d’image par ordinateur avec numérisation des données
La TDM utilise un faisceau de rayons X dont l’absorption par l’organisme est mesurée selon de multiples incidences par un système de détection.
Les informations quantitatives issues des interactions du rayonnement et de la matière constituent des données numériques.
Celles-ci sont traitées et reconstruites secondairement par l’ordinateur en image selon un calcul matriciel. Chaque pixel est la traduction numérique de la valeur de coefficient d’atténuation du faisceau de rayons X du voxel correspondant.

 Historiques du scanner 

Le mot «scanner» vient de l’anglais «scanography». Ce terme vient du mot anglais «to scan» qui signifie «scruter» et du grec «graphein» (écrire).
Le scanner est aussi appelé tomodensitométrie, scanographie à rayon X, tomographie axiale couplée avec ordinateur.

Réalisation de l’examen tomodensitométrique 

L’examen standard peut être fait dans toute circonstance, à condition que le patient puisse être immobile sur la table une dizaine de secondes.
Il n’y a pas de nécessité d’être à jeun sauf rares explorations particulières.
En cas de grossesse, la justification (indication) de l’examen et son rapport bénéfice sur risque doivent être soigneusement évalués, du fait de la sensibilité particulière du foetus à l’irradiation, particulièrement en tout début de grossesse.
L’examen peut nécessiter une injection intraveineuse d’un produit de contraste iodé. On s’assure que le patient a une fonction rénale correcte (taux sanguin de créatinine, et débit de filtration glomérulaire ou clairance de la créatinine normaux) et qu’il n’existe pas d’antécédent personnel d’allergie à un produit de contraste iodé.
Dans le cas contraire, soit l’examen est réalisé sans produit de contraste, soit l’examen est remplacé par une autre technique, soit il est reporté le temps que le patient se soit soumis aux tests d’allergologie, soit un traitement à visée préventive anti-allergique est administré au préalable par voie intraveineuse en cas d’examen urgent et sous haute surveillance.
De plus, pour éviter une possible insuffisance rénale, le patient diabétique traité par des médicaments à base de metformine ou biguanides doit interrompre ce traitement anti-diabétique oral durant les 48 heures suivant l’administration de produit de contraste iodé, et le reprendre après vérification de l’absence d’apparition d’une insuffisance rénale. Il est recommandé pour tout patient, sauf contre-indication particulière, de bien s’hydrater par voie orale les heures précédant et la journée suivant l’examen.

Lors d’utilisation de produits de contraste iodes

Le risque est celui d’une allergie au produit de contraste allant de la simple réaction cutanée (urticaire) au choc anaphylactique engageant le pronostic vital. Pour cette raison, on privilégie les produits de contraste iodés dits « non-ioniques », et le patient ayant bénéficié d’une injection de produit de contraste iodé est gardé en surveillance quelque temps après l’administration du produit. La seule prévention raisonnablement sécurisée est de proscrire définitivement l’administration du produit de contraste particulier qui a provoqué chez un patient une réaction adverse de type allergique.

Irradiation

Le risque est celui de développer un cancer à distance de l’examen.
L’irradiation de la population par les rayons X utilisés en imagerie médicale a été multipliée par six aux États-Unis en un peu moins de 25 ans, la moitié des doses administrées étant imputée aux tomodensitomètres. En France, elle a augmenté de 50 % entre 2002 et 2007. L’augmentation de ces doses s’explique principalement par trois raisons : changement de nature des actes (augmentation du nombre de scanners thoraciques qui sont les plus irradiants), augmentation des doses pour obtenir une image plus contrastée, banalisation de l’acte de radiodiagnostic.
Certains types d’examens, par la multiplicité des coupes requises, sont particulièrement irradiants comme le scanner des artères coronaires dont la dose peut atteindre, dans certains cas, 600 fois celle d’une simple radiographie pulmonaire. Un examen complet du corps expose l’individu concerné à 20 mSv en une seule fois, soit l’équivalent de la dose de rayonnements maximum recommandée annuellement pour les salariés du nucléaire.

Autres usages

La tomographie peut être utilisée pour examiner des objets anciens, le contenu à risque de contenants fermés, ou encore l’intérieur de morceaux d’arbres pour y observer les structures internes et épicormiques.
En scanographie, la préparation des enfants est fondamentale [9] :
Informations aux parents et à l’enfant :
L’examen doit être clairement expliqué à l’enfant s’il est en âge de comprendre et à ses parents afin d’obtenir une coopération maximum et de diminuer l’anxiété, facteur d’agitation et donc d’échec technique.

Sédation 

Avant 3 à 6 mois, la réplétion gastrique réalisée juste avant l’examen suffit en règle pour obtenir l’endormissement. Une prémédication peut être nécessaire pour les enfants entre l’âge de 6 mois et 5 ans.
Différents médicaments sont utilisables. Il est nécessaire pour chaque équipe de mettre en place une procédure avec l’assistance d’anesthésistes et/ou de pédiatres, permettant de respecter les contre-indications et de définir des règles de surveillance au cours, et au décours de l’examen.

La contention des jeunes enfants reste indispensable 

Quelle que soit la région explorée, les nourrissons, même prémédiqués, doivent être immobilisés (à l’aide de systèmes commercialisés tels les matelas-coquille ou de simples planches avec cales en mousse et bandages).
Au système de contention doivent être associées des mesures de prévention du refroidissement chez le nourrisson et le nouveau-né (à adapter en fonction de la température de la salle et du matériel de contention utilisé).

Le jeûne 

Le jeûne en prévision d’une injection intraveineuse de produit de contraste iodé est inutile.
Le jeûne reste cependant nécessaire en cas de prémédication sédative, mais il est inutile qu’il dépasse 3 heures, au risque d’entraîner une agitation intempestive.
En cas d’anesthésie générale, exceptionnellement nécessaire en scanner, les recommandations concernant le jeûne sont données par le médecin anesthésiste-réanimateur lors de la consultation préalable d’anesthésie (Habituellement : repas léger au plus 6 heures avant ; prise de liquides clairs possible jusque 2 heures avant).

Exploration du rocher 

Le remplacement de la classique double acquisition directe (axiale et coronale) par une acquisition axiale unique avec reconstruction frontale est aujourd’hui possible et recommandée.
Les auteurs recommandent néanmoins une acquisition axiale initiale en épaisseur nominale de 0,5 mm, pitch 0,8, 120 kV et 500 mAs.
En termes de dose, une évaluation réalisée chez l’adulte a montré qu’une réduction des mAs de 510 à 80 (avec durcissement du filtre) était possible, sans que la reconnaissance des structures anatomiques soit altérée.

 Méthodologie
Cadre d’étude

Notre étude s’est déroulée dans le service de radiologie et d’imagerie médicale du CHU-GT, situé à Bamako capitale du Mali (quartier commercial en Commune III). Le service est situé dans la zone Ouest de l’hôpital.

 Type et période d’étude 

Il s’agit d’une étude prospective allant de Mai à Octobre 2014 soit une période de 6mois. Durant cette période d’étude, nous avons colligé 1870 patients dans le service de radiologie et d’imagerie médicale du CHU-GT.

 Population d’étude 

L’étude a concerné les patients de tout âge et sexe confondu venu dans le service.

 Critères d’inclusion 

Tous les examens TDM réalisés dans le Service de Radiologie et d’Imagerie Médicale du CHU-GT durant la période d’étude.

Critères de non inclusion 

Tous les examens TDM ne répondant pas au couloir sus cité
 

Les variables d’étude 

Elles ont concernés :
– Les données socio-épidémiologiques : âge et sexe.
– Les données cliniques : il s’agissait essentiellement des renseignements cliniques portés sur les fiches d’examen de nos patients.
– Les données d’imagerie avec entre autre : la radiographie conventionnelle, l’échographie et le scanner.

 Conclusion 

Les examens scanographiques ont une place importante tant dans le diagnostic, le traitement et la surveillance de nombreuses pathologies.
Les examens scanographiques Cranio-encéphaliques ont été fréquents parmi les autres dus à leur efficacité dans la recherche des lésions traumatiques et vasculaires cérébrales en urgence.
Le service des urgences a été le plus grand pourvoyeur d’examens TDM car c’est le service qui reçoit en premier les traumatisés en plus de notre grande disponibilité et un accès facile pour que le malade bénéficie en urgence des soins adaptés selon le cas.
La prescription des examens TDM n’était pas toujours adaptée, elle nécessite une parfaite connaissance de la pathologie recherchée et également des performances diagnostiques des examens et une collaboration étroite avec les radiologues.

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
I. GENERALITES 
1- Principe Scanner
2- Historiques du scanner
3- Les différents types d’appareils
II. Méthodologie 
1- Cadre d’étude
2- Type et période d’étude
3- Population d’étude
4- Critères d’inclusion
5-Critères de non inclusion
6- Les variables d’étude
7- Matériels d’études et technique
8-Le personnel est composé de
9- Difficultés rencontrées
III. Résultats
Données générales
IV Commentaires et discussions
1-Frequence
2-Age
3-Sexe
4-Principale activité
5-Provenance
6-Renseignements cliniques 
7-Résultats
8-Délais de rendez vous
9-Délais d’interprétation
10-Moments de réalisation
V. Conclusion

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