Soutenance mémoire
Activité économique
-Exploitation des ressources marines et halieutiques : La pêche constitue l’activité principale de la région (photo 3 à 6). Elle se fait généralement durant toute l’année au niveau de la zone récifale, du lagon et de la mangrove. La haute saison se situe entre novembre et mars, pendant la saison de faibles vents et vagues.
-Agriculture : Si la pêche constitue l’activité principale de la région, elle est tout de même associée à l’agriculture durant une certaine période de l’année pendant laquelle celle-ci est favorable. Le secteur agricole est peu développé, les champs doivent être clôturés. Il est marqué par deux problèmes dont le manque des cours d’eau pérennes nécessaires pour une irrigation et la divagation de bétails.
– Elevage : Les communautés locales des deux Communes pratiquent l’élevage bovin, caprin (photo 7) et l’aviculture. L’élevage aviaire est pratiqué par la majorité des riverains, il sert comme activité alternative. L’élevage bovin constitue un moyen de thésaurisation potentielle et considéré comme indicateur de richesse. Il joue aussi un rôle important dans les activités socio-culturelles.
– Commerce : Les activités de commerce sont composée de trois types bien distincts : le marché hebdomadaire du mercredi au chef-lieu de la Commune Mahavanona, les collectes et achats des produits halieutiques auprès de tous les villages des pêcheurs par les mareyeurs, et enfin les épiceries qui s’occupent surtout des produits de première nécessité au niveau des villages. La forêt d’Analabe subvient aux besoins des communautés riveraines qui l’entourent en termes d’approvisionnement des ressources en bois. Les plates ligneuses sont utilisées par la population dans les domaines :
L’agriculture : les champs sont clôturés pour éviter d’être envahis par les bétails qui divaguent et détruisent les « Tsabo » ou cultures.
L’élevage : pratiqué est semi-extensif. Le parcage des animaux nécessite la fabrication des enclos à partir de bois forestiers.
La pêche : est l’activité principale des populations riveraines de la NAP, la confection de pirogue se fait à partir des bois provenant des forêts ou aux alentours des villages.
Méthode d’évaluation du stock en bois
Le but de l’inventaire a été d’évaluer le stock en bois des espèces de plantes ligneuses disponible dans la forêt d’Analabe. Seules les espèces de plantes utilisées ou cibles ont été à être inventoriées. La liste de ces espèces a été obtenue à partir des enquêtes et des observations sur terrain. Ainsi toutes les plantes citées par les informateurs locaux ont été inventoriées. Tous les individus végétaux de chaque espèce citée utile ont été recensés. Deux transects d’un kilomètre de longueur ont été mis en place. Une corde de 25 m de longueur est tirée suivant la direction sud-nord. De chaque côté de la corde, une bande de 5 m de largeur est formée avec des flags. C’est dans cette surface élémentaire de 25 m x 10m que l’inventaire a été fait jusqu’à atteindre la longueur totale égale à 1 km (schéma du dispositif du transect en annexe IV).
Paramètres étudiés : Différents paramètres géographiques, floristiques, dendrométriques, et observations descriptives des stations ont été considérés.
Paramètres géographiques:
– Coordonnées géographiques : elles ont été obtenues en utilisant un GPS (latitude, longitude et altitude) et l’enregistrement a été fait à chaque 25 m. Elles sont données en annexe V.
– Orientation du relevé : elle est indiquée par une boussole, laquelle fournit l’information sur l’orientation du transect par rapport aux points cardinaux.
– Pente (°) : elle a été mesurée avec un clinomètre.
Paramètres floristiques :
– Noms vernaculaires : ce sont les noms par lesquels les communautés locales appellent la plante ;
– Noms scientifiques : ce sont les noms attribués selon les normes internationales régissant la nomenclature binomiale ;
– Présence-absence : c’est la présence ou absence d’individus d’une espèce dans un relevé ;
– Abondance spécifique : c’est le nombre d’individus de chaque espèce, aussi bien pour les jeunes plantes que pour les plantes adultes.
Paramètres dendrométriques :
– DHP (Diamètre à Hauteur Poitrine) : c’est le diamètre du tronc à environ 1,30 m du sol. Le DHP est mesuré avec un Dhpmètre pour les individus qui ont plus de 5 cm de diamètre.
– Hauteur maximale (Hmax): c’est la hauteur de l’individu partant du collet jusqu’à la cime de l’arbre. Hmax est notée pour les individus adultes.
– Hauteur du fut (Hf) : c’est la hauteur de l’individu du collet jusqu’à la première ramification (autrement dit la partie utilisable du tronc, là où le diamètre du tronc est plus ou moins constant). La Hf est prise pour les individus adultes seulement.
Plantes utilisées par les communautés locales
Au total, 68 espèces de plantes ligneuses sont utilisées par les communautés. Parmi ces 68 espèces, seules 43 d’entre elles sont prélevées de la forêt d’Analabe, les autres plantes sont prélevées soit dans les Montagnes des français soit dans des formations végétales modifiées aux alentours des villages ou dans les mangroves
Pressions et menaces
Les observations de toutes les traces des activités anthropiques sur place ont permis de détecter les pressions et menaces qui pèsent sur les formations végétales d’Analabe (photo en annexe XIII). Les principaux pression et menaces sont :
– Les coupes de bois pour l’utilisation quotidienne : ces coupes se font en général durant la saison sèche pendant la phase de repos végétatif des arbres. Cela permet d’avoir des bois plus résistants à l’attaque d’insectes et/ou des parasites ;
– La collecte d’Ignames sauvages dans la forêt : cette collecte se fait pendant la saison sèche, c’est à ce moment que les tubercules arrivent à maturité et peuvent être déterrés ;
– La divagation de bétails : certains troupeaux de zébus divaguent quelque fois dans la forêt.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MILIEU D’ETUDE
I.1 Situation administrative et localisation géographique
I.2 Milieu physique
I.2.1 Pédologie
I.2.2 Hydrographie
I.2.3 Climat
I.3 Milieu biotique
I.3.1 Flore et végétation
I.3.2 Faune
I.3.3 Homme et ses activités
DEUXIEME PARTIE : METHODES D’ETUDE
II.1 Recherche bibliographique
II.2. Evaluation des besoins en bois des communautés locales
II.2.1. Choix des sites d’enquêtes
II.2.2. Choix des personnes à enquêter
II.2.3. Informations collectées et fiche d’enquêtes
II.2.4. Méthodes d’enquêtes et techniques d’interviews
II.2.5. Identification des plantes
II.3. Evaluation de stock en bois
II.3.1. Emplacement des relevés
II.3.2. Méthodes de relevés
II.4. Méthode de suivi de croissance
II.4.1. Mise en place du dispositif de suivi de croissance
II.4.2. Choix des espèces cibles suivies
II.5. Traitements des données
II.5.1. Evaluation des besoins des communautés locales
II.5.2. Evaluation du stock en produits forestiers ligneux
II.5.3. Suivi de croissance
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Caractéristiques des besoins des communautés locales
III.1.1. Répartition des personnes enquêtées
III.1.2. Espèces de plantes ligneuses et leurs utilisations par les communautés locales
III.1.3. Evaluation des besoins en bois des communautés locales
III.2. Caractéristiques écologiques et évaluation du stock en bois
III.2.1. Caractéristiques de l’habitat
III.2.2. Stock en bois de la forêt d’Analabe
III.2.3. Capacité de charge absolue actuelle de la forêt d’Analabe
III.3. Suivi de croissance
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
IV.1.Espèces ligneuses utilisées par les communautés locales
IV.2. Quantité des matériaux utilisée par les communautés locales
IV.3. Etat du stock en produits forestiers
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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