Productivite des poulettes et des pondeuses en milieu tropical 

Elevage des poulettes

Elle s’étend de la 3 ième à la 20 ième semaine d’âge.
La provende destinée aux poulettes est peu énergétique ce qui permet d’éviter l’engraissement excessif à l’entrée en ponte, préjudiciable à la future carrière des volailles.
Par ailleurs, les poulettes ont besoin d’un complément d’éclairage artificiel afin de stimuler la maturité sexuelle et l’entrée en ponte.
Ainsi, à partir de la 17 ième semaine, l’éleveur doit augmenter de façon progressive la durée d’éclairement pour atteindre un éclairement quotidien de 17 h à la 26 ième semaine.
Ce programme sera suivi jusqu’à 72 semaines (fig. 2). L’intensité lumineuse doit être modérée (3 watts/m 2 ) car l’excès de lumière entraîne la nervosité et l’agressivité chez les oiseaux, ce qui se manifeste par le picage et le cannibalisme.

Transfert

Le transfert est une source de stress important et s’accompagne d’un changement d’environnement, d’ambiance et d’équipement.
Il est important qu’il soit effectué avant obtention des premiers œufs, en tout cas avant que les poules n’atteignent un taux de ponte de 2% (54 ).
Il est prudent d’administrer aux poulettes, avant le transfert, un traitement à base d’anti-stress. Les poulettes seront abreuvées dès leur installation dans le bâtiment deponte, l’aliment suivra après.

Alimentation et abreuvement

Alimentation

L’aliment distribué aux volailles doit permettre de couvrir leurs besoins en énergie, protéines, minéraux, vitamines et acides aminés indispensables.
Ces besoins varient selon l’âge des animaux (Tableau VII). Ainsi, l’aliment démarrage doit être riche en énergie et protéines. Chez les poulettes par contre, l’engraissement rapide est à éviter.
Chez les pondeuses, l’aliment serariche en minéraux surtout en calcium et phosphore car ces deux minéraux jouent un rôle important dans la composition de la coquille de l’œuf.

Deuxième désinfection

Elle se fait 2 à 3 jours avant l’arrivée d’une nouvelle bande et après mise en place de la litière et matériel d’élevage. Elle se fait par fumigation. Le bâtiment peut ainsi abriter une nouvelle bande.

Prophylaxie médicale

Il s’agit de la vaccination contre les maladies infectieuses mais aussi du traitement préventif des maladies parasitaires et du stress.
Concernant la vaccination, il faut souligner que c’est une action qui nécessite beaucoup de précautions (maintien du vaccin dans de la glace, destruction du reste de la solutionvaccinale) dont l’exécution devrait être confiée au vétérinaire ou à un autre encadreur bien formé (40).

Age d’entrée en ponte

En l’absence de stimulation, la maturité sexuelle est conditionnée par le poids. Une croissance excellente, régulière et continue permettra d’obtenir une maturité sexuelle plus précoce.
Au Sénégal, d’après une étude menée par Bankole (4), l’entée en ponte des poules se situe entre la 18ième et la 20ième semaine d’âge.
Marthur et Horst (46), sur une étude comparative des performances des pondeuses en milieu tropical et tempéré ont obtenu un début de ponte à partir de 18 semaines d’âge sous les tropiques (Tableau X).

Qualité des oeufs

La qualité des œufs embrasse deux ensembles caractéristiques (internes et externes), incluant une coquille ferme de bonne couleur et un albumen compact qui ne s’éparpille pas quand l’œuf se casse.
Certains évaluent cette qualité en tenant compte seulement de la qualité et de la taille de l’œuf (6).
Au Sénégal, du fait de l’absence de législation pour une catégorisation des œufs en fonction de la hauteur de l’albumen mesurée en unité haugh (UH), l’appréciation dela qualité de l’œuf se limite à son poids et à la propreté de sa coquille.

FACTEURS DE VARIATION DES PERFORMANCES

Le phénotype ou un ensemble de caractères observables chez la poule résulte de l’action combinée de son génotype et du milieu dans lequel elle vit.
Les variations du phénotype sont donc d’origine génétique et environnementale.

Variabilité environnementale

La valeur que confère le génotype à un individu peut être modifiée dans un sens ou dans un autre par l’environnement.

Température

La température ambiante a une influence considérable sur l’ingestion d’aliment.
Chez les pondeuses, on note une diminution de la consommation d’aliment de l’ordre de 1,5% par degré entre 21 et 30°C et 4,6% par degré entre 32 et 38°C, une baisse du poids moyen de l’œuf de 0,2 à 0,3 g par degré au delà de 27°C.
A cela s’ajoute un retard sur le moment de la ponte, la détérioration de la solidité de la coquille, une proportion plus élevée d’œufs pondus portant des tâches de sang, une baisse de la teneur en jaune d’œufs et une chute du poids des sujets.
D’après Bannor et Aogunsan (5) , les effets des températures ambiantes sur l’aviculture intensive dansl’état de Sokoto au Nigeria sont néfastes.
La saison chaude et sèche avec des températures de 25° à 43° C et une humidité relative de 32% , enregistre la plus faible production d’œufs (15%-25%) contrairement à la saison froide et sèche plus propice à la ponte. Elle est connueégalement sous l’appellation « harmattan » et caractérise par des températures variant entre 12°C et 32°C et une humidité relative d’environ 24% plus propice .
La production d’œufs la plus élevée (65%-75%) et la plus faible mortalité chez les pondeuses (0,5%-1,5%) se situent toujours à cettepériode.

Lumière

Les poules sont sensibles à l’augmentation de la durée d’éclairement qui induit l’âge à la maturité sexuelle. Par ailleurs, la consommation d’aliment est largement influencée par la durée d’éclairement.
Les programmes lumineux ont donc différents objectifs. En élevage, ils permettent de favoriser la consommation, de maintenir la persistance de ponte et d’éviter l’influence néfaste de la réduction de la durée naturelle d’éclairement.
Cependant, le programme lumineux chez les pondeuses n’est pas pratiqué dans la plupart des fermes (61%) soit par ignorance, ou soit pour des raisons technico-économiques (l’absence d’électricité et coûts élevés du gaz) (4).
Par ailleurs au Sénégal, les accouveurs préfèrent pratiquer les éclosions en juillet, cela permet de bénéficier d’un programme d’éclairement naturel décroissant jusqu’à la maturité sexuelle des poulettes. En effet, la photopériode, diminue naturellement de juillet en novembre, moment prévu de la maturité sexuelle.

Variabilité génétique

Effets de gènes majeurs sur les performances

Un gène est dit majeur ou mendelien ou factoriel lorsqu’il contrôle un caractère seul ou en association avec un nombre réduit de gènes. Il peut être étudié individuellement etson action facilement mise en évidence (21). Les gênes majeurs codent généralement pour des caractères qualitatifs (couleur et forme du plumage, forme de crête…) à importance économique secondaire.
Certains cependant peuvent agir sur des caractères d’intérêt économique soit à cause d’un effet pleotropique, situation où un gène influence plusieurs caractères, soit par suite de linkage avec d’autres gènes (48).

Effets des gènes mineurs sur les performances de ponte

Les caractères d’intérêt économique en aviculture sont sous le contrôle d’un grand nombre de gènes chacun apportant une contribution à la réalisation du phénotype (21). Aucun de ces gènes n’étant assez prépondérant pour être source de discontinuité, leur ségrégation ne peut être suivie individuellement. Leur étude se fait en considérant l’ensemble des gènes impliqués dans le contrôle d’un caractère.

Croissance

La plupart des études réalisées dans ce domaine semble montrer l’existence d’une variabilité génétique.
Pour Malone et al. (42), les différences existent déjà à l’éclosion alors que pour Mark (44), les potentialités génétiques de croissance de chaque souche ne s’expriment qu’à partir de la première semaine de vie.

Consommation et efficacité alimentaire

Beaucoup d’auteurs ont rapporté un effet significatif du génotype sur la consommation alimentaire (51 ; 24), sur l’efficacité alimentaire (42; 60 ; 39 ; 26).
Selon Marks (43) des différences deconsommation sont décelables à un jour et détermineraient les performances de chaque souche. C’est ainsi que si le rationnement des poulettes n’est pas indispensable pour les souches légères blanches (Leghorn) qui contrôlent d’elles-mêmes leur consommation, il est nécessaire pour les souches mi-lourdes pour éviter leur engraissement (16) préjudiciable à la production.

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Table des matières
INTRODUCTION 
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE 
CHAPITRE I : PRODUCTION D’ŒUFS DECONSOMMATION AU SENEGAL
1.1 – GENERALITES
1.1.1 – IMPORTANCE DE L’ŒUF
1.1.1.1 – Importancealimentaire
1.1.1.2 – Importance sanitaire ou hygiénique
1.1.1.3 – Importance sociale
1.1.1.4 – Autre importance
1.1.2 – SYSTEMES DE PRODUCTION
1.1.2.1 – Les races exploitées
1.1.2.1.1 – Notion d’espèce, race et souche
1.1.2.1.2 – Races utilisées pour la création de souches ponte
1.1.3 – CONDUITE
1.1.3.1 – Préparation des locaux
1.1.3.2 – Réception des poussins et démarrage
1.1.3.3 – Elevage des poulettes
1.1.3.4 – Transfert
1.1.3.5 – Phase de production
1.1.3.5.1 – Pondoirsindividuels
1.1.3.5.2 – Perchoirs
1.1.3.5.3 – Elevage en cages
1.1.3.5.3.1 – Bâtiment des poules
1.1.3.5.3.2 – Cages de ponte
1.1.3.5.2.3 – Equipement des cages
1.3.4.5.2.4 – Agencement des cages
1.3.4.5.2.5 – Densité
1.1.3.6 – Alimentation et abreuvement
1.1.3.6.1 – Alimentation
1.1.3.6.2 – Abreuvement
1.1.3.7 – Mesures d’hygiène et de prophylaxie
1.1.3.7.1 – Prophylaxie sanitaire
1.1.3.7.2 – Prophylaxie médicale
1.1.3.8 – Gestion technico-économique
CHAPITRE II : PRODUCTIVITE DES POULETTES ET DES PONDEUSES EN MILIEU TROPICAL 
2.1 – PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
2.1.1 – CROISSANCE DES POULETTES
2.1.2 – AGE D’ENTREE EN PONTE
2.1.3 – PRODUCTION D’ŒUFS
2.1.3.1 – Nombre d’œufs
2.1.3.2 – Poids des oeufs
2.1.3.3 – Durée de la ponte et persistance
2.1.3.4 – Qualité des oeufs
2.2 – FACTEURS DE VARIATION DES PERFORMANCES
2.2.1 – VARIABILITE ENVIRONNEMENTALE
2.2.1.1 – Température
2.2.1.2 – Alimentation
2.2.1.3 – Lumière
2.2.2 – Variabilité génétique
2.2.2.1 – Effets de gènes majeurs sur les performances
2.2.2 .1.1 – Géne du nanisme lié au sexe (dw)
2.2.2.1.2 – Géne counu (Na)
2.2.2.1.3 – Gène frisé (F)
2.2.2.2- Effets des gènes mineurs sur les performances de ponte
2.2.2.2.1 – Croissance
2.2.2.2.2 – Consommation et efficacité alimentaire
2.2.2.2.3 – Production d’œufs
2.2.2.2.3.1 – Nombre d’œufs
2.2.2.2.3.2 – Poids des oeufs
2.2.2.2.3.3 – Qualité des oeufs
PARTIE EXPERIMENTALE 
CHAPITRE 1 : MATERIELS ET METHODE 
1.1 – SITES ET PERIODE D’ETUDE
1.2 – MATERIEL ANIMAL
1.2.1 – SOUCHES ET EFFECTIFS
1.2.2 – MISE EN LOT DES POUSSINS
1.3 – CONDUITE DES SUJETS
1.3.1 – bâtiment d’élevage
1.3.2 – Conduite d’élevage
1.3.3 – Alimentation
1.3.4 – Prophylaxie médicale
1.3.5 – Mesures
1.4 – TRANSFERT
1.5 – ELEVAGE EN CAGES
1.5.1 – BATIMENT
1.5.1.1 – Caractéristiques et disposition des cages
1.5.1.2 – Normes d’élevage
1.5.1.3 – Température
1.5.2 – ALIMENTATION
1.5.2.1 – Caractéristiques
1.5.2.2 -Modalités de distribution
1.5.3 – ABREUVEMENT
1.5.4 – AUTRES INTERVENTIONS
1.5.4.1 – Suivi sanitaire
1.5.4.2 – Programme d’éclairement
1.6 – ANALYSE BROMATOLOGIQUE
1.6.1 – MATIERE SECHE
1.6.2 – MATIERESMINERALES
1.6.3 – MATIERES AZOTEES TOTALES
1.6.4 – MATIERESGRASSES
1.6.5 – CELLULOSE DE BRUTE
1.6.6 – PHOSPHORE TOTAL
1.6.7 – CALCIUM
1.7 – COLLECTE DEDONNEES
1.8 – ANALYSE STATISTIQUE
CHAPITRE 2 : RESULTATS
2.1 – MOYENNES GENERALES DES PERFORMANCES DES SOUCHES
2.1.1 – CROISSANCE, CONSOMMATIONET EFFICACITE ALIMENTAIRE
2.1.2 – CARACTERISTIQUES DE PONTE
2.1.3 – TAUX DEMORTALITE
2.1.4 – MOYENNE GENERALE DES PERFORMANCES ECONOMIQUES
2.4.1.1 – Charges
2.4.1.1.1 – Période d’élevage
2.4.1.1.2 – Période de ponte
2.4.1.2 – produits
2.4.1.3 – Compte de résultats de l’expérimentation
2.2 – EFFET SOUCHE SUR LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
2.2.1 – CROISSANCE
2.2.2 – CONSOMMATION ET EFFICACITE ALIMENTAIRE
2.2.3 – CARACTERISTIQUES DE PONTE
2.2.4 – TAUX DEMORTALITE
2.2. 5 – EFFET SOUCHE SUR LES PERFORMANCES ECONOMIQUES
2.2.5.1 – Coût d’une poulette à l’entrée en ponte (< 19 semaines d’âge)
2.2.5.2 – Etude de la rentabilité par souche en période de ponte
CHAPITRE 3 : DISCUSSION ETRECOMMANDATION 
3.1 – MATERIELS ET METHODES
3.2 – MOYENNES GENERALES DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
3.2.1 – CROISSANCE, CONSOMMATIONET EFFICACITE ALIMENTAIRE
3.2.2 – CARACTERISTIQUES DE PONTE
3.2.3 – LE TAUX DE MORTALITE
3.2 – Effet souche sur les performances zootechniques
3.3.1 – CROISSANCE CONSOMMATIONET EFFICACITE ALIMENTAIRE
3.3.2 – CARACTERISTIQUES DE PONTE
3.3.3 – TAUX DEMORTALITE
3.3.4 – ANALYSE DES RESULTAS ECONOMIQUES
4 – RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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