La présence des déséquilibres dans les secteurs d’activités marque la récession de l’économie d’un pays. Cette situation se trouve souvent dans le monde rural qui dépend totalement du secteur agricole notamment dans les pays en développement (PED). Mais, le développement du pays exige l’efficacité de ce secteur de base. Dans les PED comme Madagascar, la lutte contre la pauvreté reste la politique prioritaire pour aboutir à un développement souhaité. Des problèmes peuvent aussi apparaître éventuellement qui freinent la réalisation des objectifs visés. Un des problèmes les plus courants est l’insécurité alimentaire qui est considérée comme un problème fondamental tant dans le milieu urbain que dans le milieu rural. Dans le secteur agricole, la majorité ou presque la totalité des ménages dans toutes les régions cultivent du riz. La production est utilisée ensuite comme base alimentaire à l’exception de quelques centres villes urbaines. Cette situation nous pousse à analyser si la riziculture contribue réellement à la sécurité alimentaire à Madagascar.
LE DEVELOPPEMENT
Le développement d’un pays a comme point de départ soit dans la base c’est-à-dire l’individu, la société, les collectivités et l’Etat. Le sous-développement reste pour qualifier les pays qui ne sont pas développés, le monde rural est généralement affecté par la pauvreté. Pour la lutter contre, il suffit d’accéder dans le processus de développement rural.
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT SOCIAL
Signification et dimension du développement
Le développement déborde largement de la croissance économique. Cette dernière est une condition indispensable au développement mais insuffisante. Le développement est assimilable à la croissance économique en ajoutant quelques autres aspects. La croissance économique désigne l’augmentation des grandeurs économiques significatives (PIB, PNB, PIB/Habitant, investissement). Alors que le développement économique désigne l’ensemble des transformations dans les structures techniques, mentales, institutionnelles qui permettent l’apparition ou le prolongement de la croissance.
Le terme “ développement ” a donc deux significations :
-On l’utilise pour désigner la croissance économique à laquelle s’ajoute l’amélioration du bien-être à l’intérieur du pays. Dans ce sens, il implique au moins:
o une amélioration de l’alimentation, du service de santé et de l’éducation des familles dont les revenus sont les plus bas,
o la réduction du taux de mortalité infantile de ces familles,
o une élévation de la dignité de leur vie.
-On l’utilise aussi de façon plus technique pour désigner tous les effets complexes de la croissance, voulus ou non, bénéfiques, préjudiciables ou neutres. L’amélioration est ici l’angle de la transformation dans les types de biens produits, dans les méthodes pour les produire et dans le taux de croissance démographique, dans le commerce extérieur, dans l’urbanisation. D’une façon générale, le phénomène de développement économique est assimilé à un processus d’accumulation régulière des richesses et d’augmentation lente mais progressive des revenus et des emplois. Selon François Perroux : “ Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent aptes à faire croître, cumulativement et durablement son produit global ” . Il a fait la distinction entre le développement et d’autres notions qui lui sont souvent associées : l’expansion, la croissance et le progrès. En effet, le développement ne peut se limiter à l’expansion qui est l’augmentation réversible sur une courte période d’un indicateur de dimension, ni se limiter à la croissance qui est l’augmentation durable sur plusieurs périodes de cet indicateur. Le développement ne peut se limiter non plus au progrès, que l’on pourrait définir comme étant tout ce qui représente un “ mieux ” par rapport à la période précédente, car le progrès entraîne généralement une progression du niveau de vie. Mais, ces changements ayant pour conséquence de favoriser la capacité d’un développement contiennent également des éléments qualitatifs.
Les indicateurs du développement
Les indicateurs du développement sont des instruments d’appréciation et d’évaluation du niveau de vie permettant de distinguer les pays développés et les PED . Ces indicateurs peuvent être classés en différentes catégories.
Les principaux indicateurs
Ce sont les indicateurs démographiques, les indicateurs de consommation, les indicateurs de production et d’organisation et les indicateurs sociologiques :
– Les indicateurs démographiques : natalité, fécondité, mortalité infantile, espérance de vie, part de la population jeune.
– Les indicateurs de consommation : la consommation par tête (ou par habitant), l’alimentation, la consommation d’énergie par tête, la consommation de biens d’équipement par tête.
– Les indicateurs de production et d’organisation : prédominance des secteurs (primaire, secondaire, tertiaire), structure économique désarticulée, faible productivité généralisée, technique de production archaïque, faible accumulation de capital et investissement.
– Les indicateurs sociologiques : faiblesse de niveau de vie, clivages sociaux et archaïsme des structures sociales, chômage, sous-emploi, travail précoce des enfants, analphabétisme.
Les indicateurs liés à la comptabilité nationale
La comptabilité nationale fournit les différents agrégats tels que le revenu national, le PIB ou le PNB. Pour les comparaisons internationales, il est plus commode de diviser ces agrégats par la population totale du pays considéré. On obtient ainsi le PIB ou le revenu national par tête évalués dans une unité monétaire donnée.
Les indicateurs de développement humain (IDH)
Il y a des phénomènes réels avec des études et enquêtes qui ont montré que les composantes qui entrent dans le calcul de l’IDH sont : l’espérance de vie à la naissance, le PIB par tête et le niveau d’instruction de la population. L’indice de développement humain est obtenu en faisant la moyenne entre les indices respectifs de ces trois composantes. Le développement procède et englobe tout à la fois la croissance. Il est simultanément qualitatif et quantitatif.
LE SOUS-DEVELOPPEMENT
Définition
Le concept de sous-développement a été largement utilisé pour désigner les pays qui souffrent de la pauvreté, de la maladie, de l’analphabétisme et parfois de la famine dont les infrastructures font défaut . Ceci correspond à la non exploitation optimale de toutes les ressources économiques et humaines disponibles sur le territoire. Ces pays sont appelés “ sous-développés ” par opposition aux pays riches, industrialisés et développés. Le terme “ sous-développé ” semble péjoratif et a été par la suite remplacé par d’autres expressions comme : pays en voie de développement, pays dépendants, pays du Tiers-monde, pays de la périphérie, pays du Sud, pays à faible revenu (pays les moyens avancés). Mais, actuellement, on utilise beaucoup plus Pays En Développement.
Caractéristiques et aspects généraux du sous-développement
De nombreux observateurs et analystes ont pensé que le sous-développement est caractérisé par l’existence d’une distorsion entre la croissance démographique et la croissance économique. La première étant plus rapide que la seconde. Le taux de croissance économique n’arrive pas à couvrir le taux de croissance démographique. L’accélération de cette dernière entraîne inévitablement une augmentation de la part relative de la population inactive. Cette augmentation entraîne des frais de santé et des charges sociales plus importantes.
A cela s’ajoutent les autres caractéristiques :
• Au point de vue économique : l’agriculture peu productive prédomine, il y a faible industrialisation et niveau de vie, forte inégalité,…
• Au point de vue sociale : il y a faible taux d’alphabétisation et espérance de vie, les besoins essentiels ne sont pas satisfaits,…
• Au point de vue politique : l’Etat est faible mais répressif, l’absence de démocratie, mauvaise gouvernance, position et corruption,…
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONCEPTS DE BASE
CHAPITRE I : DEFINITIONS ET CONTEXTE
Section 1 : Le développement
Section 2 : Le monde rural dans les PED comme Madagascar
CHAPITRE 2 : INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
Section 1 : Contexte
Section 2 : Enjeux et perspectives
DEUXIEME PARTIE : LA FILIERE RIZ ET L’ECONOMIE MALAGASY
CHAPITRE 1: MARCHE INTERIEUR
Section 1 : Description de la filière
Section 2 : Marché intérieur
Section 3 : La place du riz dans l’économie malagasy
CHAPITRE 2 : ELEMENTS DE REPONSES POUR RESOUDRE LES PROBLEMES
Section 1 : L’augmentation de la production : facteur de réduction de l’insécurité alimentaire
Section 2 : Les perspectives du riz à Madagascar
CONCLUSION