PRODUCTION PORCINE DANOISE

PRODUCTION PORCINE DANOISE

Maîtrise de la contamination salmonelles

A l’origine la volonté du gouvernement danois était une éradication de la contamination par les salmonelles. Les danois se sont cependant rapidement rendus compte que cela n’était pas possible. Le but du plan de lutte contre les Salmonelles est donc aujourd’hui de limiter au maximum la contamination des carcasses de porc en s’appuyant sur tous les maillons de la chaîne de production. Ceci explique l’évolution du nombre d’échantillons traités.
Ainsi, en 2003, près de 1,000,000 de sérologies sur sang, depuis le nombre de tests annuels a baissé afin de diminuer les coûts du programme de gestion des salmonelles (250.000 analyses en 2006).
Les éléments de contrôle de la contamination par les salmonelles proposés pour les élevages sont une augmentation relative de la granulométrie de l’aliment, de favoriser les aliments humides fermentés, de remplacer une partie des céréales par de l’avoine concassée non décortiquée (jusque 10%), de favoriser les bâtiments permettant un toutplein tout vide, ce qui permet ainsi d’améliorer le nettoyage entre bande et de limiter la pression bactérienne et enfin de contrôler les mouvements d’animaux en particulier pour les sélectionneurs et les multiplicateurs. (Wegener et al., 2003)

Coût du contrôle:De 1994 à 1999, la plan de lutte contre les salmonelles a coûté 99 millions DKr / an (14 millions / an). Depuis 2001, l’industrie porcine (producteurs de viande en particulier) supporte financièrement le plan de lutte. Les récentes évolutions du plan de contrôle ont permis de réduire ce coût à environ 8,5 millions / an.
Rapporté au produit, le coût de contrôle en 2000 s’élevait à 0,07 / kg de porc produit. Il est probable, selon Wegener et al. (2003) que le surcoût supporté par la filière porcine lié à ce programme se soit répercuté sur les prix de la viande de porc à la consommation.

Conclusion:
Depuis l’implantation de cette législation, les niveaux de contamination des élevages ont diminué. Dans les élevages de grande taille, on est passé, entre 1993 et 1998, de 22,2% à 10,4% d’élevages de niveau 2-3. En janvier 2009, 7% des sérologies réalisées en abattoir se sont révélées positives, ce qui correspond à 1,9 % d’élevages avec un niveau 2-3. Sur la même période, la contamination des carcasses de porcs en abattoir est passée de 3% à environ 1,5%. Depuis 2000, elle se maintient autours de 1,5%.
Il est aussi à noter que dans le même temps les grilles établissant les niveaux des élevages ont été modifiées, les seuils étaient de 40% de séropositifs pour le niveau 3 et 20% pour le niveau 2 et ceci sur une durée de un mois (Dubroca et al., 2005) (en 2008, les seuils sont de 70% et 40% avec une moyenne mobile sur trois mois). Il est donc difficile d’évaluer réellement l’évolution du niveau des élevages danois. Depuis 2000, la contamination des carcasses de porc se maintient autour de 1,5%. Maintenir ce très faible niveau de contamination reste difficile et coûteux.
En effet, jusqu’à un million d’analyses sérologiques ou bactériologiques ont été réalisées par an jusqu’en 2001 pour contrôler les salmonelles. Aujourd’hui les coûts liés à ce programme ont diminué mais restent une charge économique non négligeable pour les producteurs de porc.
Le plan Salmonelles pose cependant aujourd’hui de nombreuses questions. Les autorités sanitaires désirent toujours éradiquer certains types de salmonelles, en particulier Salmonella Typhimurium DT104, via l’intensification du programme de lutte (les mesures à
mettre en place ne sont toujours pas connues). Cependant, même si les autorités assurent que ce nouveau programme ne coûtera pas plus cher à l’industrie porcine, les producteurs de porcs soutenus par la filière craignent une augmentation de son coût alors qu’un assainissement des carcasses à la vapeur d’eau peu coûteux garantit la qualité sanitaire de la viande de porc pour le consommateur.
Aujourd’hui l’éradication des salmonelles ne semble pas possible notamment dans les élevages engraisseurs, mais une gestion de ce problème a été réalisée et réussie.

Table des matières

REMERCIEMENTS
DEDICACES
SOMMAIRE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
1. TABLEAUX
2. FIGURES
3. ANNEXES
INTRODUCTION 
METHODOLOGIE
1. STAGE EN EXPLOITATION PORCINE
2. STAGE AVEC DES VETERINAIRES PORCINS 
3. BIBLIOGRAPHIE ET ANALYSE DES DONNEES
PRODUCTION PORCINE DANOISE
1. ORGANISATION DE LA PRODUCTION 
1.1. Les producteurs et leurs élevages
1.2. Danish Crown
1.3. Les vétérinaires
1.4. Conseil en élevage
2. LA PRODUCTION DANOISE EN CHIFFRES
2.1. Production porcine
2.2. Productivité des élevages.
2.3. Frais de santé dans les élevages danois
PARTICULARITES DE LA LEGISLATION VETERINAIRE DANOISE
1. L’ACCORD DE CONSEIL SANITAIRE
1.1. Etablissement de l’Accord de conseil sanitaire
1.2.But
1.3. Obligations liées à l’établissement de ce contrat
1.4. Organisation générale de la visite
1.5. Durée de la visite
1.6. Avantages
1.7. Limites
1.8. Coût de la visite
1.9. Souhaits et remarques de quelques vétérinaires danois
2. DISTRIBUTION DU MEDICAMENT VETERINAIRE AU DANEMARK
2.1. Distribution
2.2. Restrictions
2.3. Cas des antibiotiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens
3. VETSTAT
3.1. Description de VETSTAT (Bager F., 2000; Stege et al., 2003)
3.2. Résultats (Emborg et al, 2008 ; Emborg et al, 2007)
4. SALMONELLES 
4.1. Historique [URL : http://www.food.dtu.dk/Default.aspx?ID=9980]
4.2. Généralités
4.3. Etages de contrôle
4.4. Maîtrise de la contamination salmonelles
4.5. Coût du contrôle 9
4.6. Conclusion
MONOGRAPHIE D’UN ELEVAGE : GOUL A/S 
1. PRESENTATION GENERALE DE GOUL A/S
1.1. Structure de l’élevage Goul a/s
1.2. Goul Agro
1.3. Goul a/s et la production porcine danoise
1.4. Production d’aliment
1.5. Vente des porcs
2. ASPECT SANITAIRE 
2.1. Statut sanitaire
2.2. Programme de vaccination
2.3. Frais sanitaires
3. GESTION DU PERSONNEL 
3.1. Maternité
3.2. Post-sevrages
3.3. Le personnel ukrainien
3.4. Le personnel danois
3.5. Evolution du personnel
3.6. Coordination technique et économique
4. PLACE DU VETERINAIRE DANS GOUL A/S
5. ZONE DE MISE-BAS
5.1. Préparation des mises-bas
5.2. Mises-bas et soins néonataux aux porcelets
5.3. Soins aux porcelets
5.4. Adoptions
5.5. Soins aux truies
6. GESTION DE LA REPRODUCTION 
6.1. Entrée des truies en verraterie
6.2. Inséminations
6.3. Surveillance
6.4. Pré-troupeau
7. RESULTATS TECHNIQUE MATERNITE 
8. POST-SEVRAGES 
8.1. Déroulement de la semaine
8.2. Structure des cases
8.3. Traitements médicamenteux
8.4. Protocole de lavage des salles
8.5. Résultats techniques
9. ALIMENTATION
9.1. Truies
9.2. Porcelets
9.3. Formules alimentaires
10. BIOSECURITE
10.1. Entrée des personnes sur l’élevage
10.2. Camions
11. EUTHANASIE ET EQUARRISSAGE
11.1. Euthanasie
11.2. Équarrissage
12. SALMONELLES
DISCUSSION – CONCLUSION
1. L’ACCORD DE CONSEIL SANITAIRE
2. DISTRIBUTION DU MEDICAMENT VETERINAIRE
3. LE CONTROLE DE L’EMPLOI DES ANTIBIOTIQUES 
4. LA LUTTE CONTRE LES SALMONELLES
5. LE FONCTIONNEMENT DES ELEVAGES DANOIS 
6. BILAN PERSONNEL
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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